cela dit luc, Lacan sait de temps se montrer tres clair, notamment sue sa conception des femmes:
a écrit :
Le sexe féminin a un caractère d’absence, de vide, de trou qui fait qu’il se trouve être moins désirable que le sexe masculin »
….
Dans ce qu’il en est de la jouissance, il n’y a qu’un niveau élémentaire. La dernière fois, j’ai promu qu’elle n’était pas un signe de l’amour. C’est ce qui sera à soutenir, et qui nous mènera au niveau de la jouissance phallique. Mais ce que j’appelle proprement la jouissance de l’Autre en tant qu’elle n’est ici que symbolisée, c’est encore autre chose, à savoir le pas-tout que j’aurai à articuler.
La femme n’entre en fonction dans le rapport sexuel qu’en tant que mère. […] A cette jouissance qu’elle n’est pas toute, c’est-à-dire qui la fait quelque part absente d’elle-même, absente en tant que sujet, elle trouvera le bouchon de ce a que sera son enfant.
« Il n’y a de femme qu’exclue par la nature des choses qui est la nature des mots, et il faut bien dire que s’il y a quelque chose dont elles-même se plaignent assez pour l’instant, c’est bien de ça – simplement, elles ne savent pas ce qu’elles disent, c’est toute la différence entre elles et moi.
…..
Ce qui laisse quelque chance à ce que j’avance, à savoir que, de cette jouissance, la femme ne sait rien, c’est que depuis le temps qu’on les supplie, qu’on les supplie à genoux – je parlais la dernière fois des psychanalystes femmes – d’essayer de nous le dire, eh bien motus ! On n’a jamais rien pu en tirer. Alors on l’appelle comme on peut, cette jouissance, vaginale, on parle du pôle postérieur du museau de l’utérus et autres conneries, c’est le cas de le dire. Si simplement elle l’éprouvait et n’en savait rien, ça permettrait de jeter beaucoup de doutes du côté de la fameuse frigidité
Si la libido n’est que masculine, la chère femme, ce n’est que de là où elle est toute, c’est-à-dire là d’où la voit l’homme, rien que de là que la chère femme peut avoir un inconscient. Et à quoi ça lui sert ? Ça lui sert, comme chacun sait, à faire parler l’être parlant, ici réduit à l’homme, c’est-à-dire – je ne sais si vous l’avez bien remarqué dans la théorie analytique – à n’exister que comme mère.
Dans « La relation d’objet Paris Seuil 1994 » à propos des sexes masculin et féminin :
« c’est un fait, quelque chose dont l’usage symbolique est possible parce qu’il se voit, qu’il est érigé. De ce qui ne se voit pas, de ce qui est caché, il n’y a pas d’usage symbolique possible. »
quand il est clair il est encore plus mysogine et méprisant que Freud
et pour les homosexuels je cite Didier Eribon:
a écrit :
Qu’on ouvre le volume VIII du Séminaire, intitulé Le Transfert. Lacan y commente Le Banquet de Platon. Et il décrit ce dialogue comme relevant de « ce qu’on appelle aujourd’hui une littérature spéciale, celle qui tombe sous le coup des perquisitions de police ». Et ce « banquet », ce symposium où se situe la scène platonicienne, Lacan nous dit que ce n’est qu’une «assemblée de vieille tantes », les personnages étant ainsi désignés, précise-t-il, car « ils ne sont pas tous de la première fraîcheur » (p.161). Dans toute l’introduction à ce séminaire, Lacan cherche à faire rire son public aux dépens des homosexuels, se permettant les plaisanteries ou les allusions les plus douteuses, plus proche en cela du registre d’un chansonnier de cabaret ou de la tradition la plus hideuse de la caricature anti-homosexuelle ou tout simplement de la conversation de bistrot que des réquisits d’une réflexion sérieuse.
a écrit :
Lacan y insiste lui-même : il ne faut pas confondre, nous dit-il, la « fraternité entre hommes» que « la doctrine analytique nous indique comme le support du lien social » avec l’homosexualité qui était, au temps de Platon tout autant qu’aujourd’hui, une « perversion ». Et il martèle : « Que l’on ne vienne pas nous dire, sous prétexte que c’était une perversion reçue, approuvée, voire fêtée, que ce n’était pas une perversion. L’homosexualité n’en restait pas moins CE QUE C’EST : une perversion » (p. 42-43, c’est moi qui souligne ). Et Lacan continue alors d’enchaîner ses traits d’humour graveleux, en ironisant par exemple sur le fait que, quelle que puisse être la « dignité » culturelle que nous accordons à la Grèce et qu’elle qu’ait pu être la fonction pédagogique de cet amour dans l’antiquité, cela ne saurait signifier que ce serait « à recommencer » (p.45).
dans les débats sur le PACS l'école lacanienne a fait cause commune avec la droite chretienne et les Vannestes and co.
par exemple Pierre Legendre historien du droit et psychanalyste , directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Ve section, sciences religieuses) et directeur du Laboratoire européen pour l'étude de la filiation.
comme dit Didier Eribon, Pierre Legendre
a écrit : agite avec hargne l’épouvantail d’un « homosexualisme » qui voudrait casser « les montages anthropologiques majeurs » (c’est-à-dire la « différence des sexes » comme fondement de la culture et du droit, c’est-à-dire le maintien de la prédominance de l’hétérosexualité dans l’ordre culturel et le refus de l’égalité des droits dans l’ordre juridique). L’homosexuel devient, aux yeux d’un tel idéologue, le nouveau barbare qui cherche à défaire l’œuvre de la civilisation. On entrevoit dans le vocabulaire même et dans la violence verbale (je parle ici de Legendre ou de ses disciples et évidemment pas de tous les psychanalystes, même si certains n’ont pas évité les dérapages de plume) les dangers d’une dérive totalitaire, où le droit et la loi sont censés obéir et correspondre à des notions posées par le « savant » dans le but de garantir la normalité de la structuration du psychisme humain. C’est même le résultat logique de cette mystique politique qui ne dit pas son nom : le droit est institué pour structurer le psychisme puisqu’il ne peut être édicté qu’en respectant les règles définies par le psychanalyste qui se fait le gardien de l’ordre immémorial sur lequel reposerait la culture. Et il suffit de lire ce qui s’est écrit dans les débats sur Pacs pour voir que cette idée, explicitement avancée par certain-e-s, hante la majorité des discours tenus par nombre de psychanalystes ou par certain-e-s juristes ou certain-e-s sociologues de la famille qui se réclament de leurs fumeuses "théories".
ça fait longtemps que l’École psychanalytique lacanienne est à la pointe du combat de la réaction en matiere d'ordre familial.
on juge aussi un arbre à ses fruits et ceux la sont sacrément pourris.