(Gaby a écrit :
Si c'était la propriété d'universités elles-mêmes privées, les mêmes problèmes de contrôle se poseraient en raison du prestige de telle ou telle revue qui permettrait d'augmenter les tarifs.
Je ne suis pas pour les universités privées. Cela dit, le prestige des revues n'a que peu de rapport avec les tarifs. Il y a des tas de contre-exemples (Annals of Mathematics, Princeton, est plutôt dans les moins chères, et c'est la revue la plus prestigieuse au monde en mathématiques à l'heure actuelle). Il s'agit de situations de quasi-monopoles de certaines maisons d'édition, et les tarifs sont complètement biaisés à cause de cela. Il y a des surprofits énormes. Mais je pense qu'à terme, cela va se retourner contre eux: de plus en plus de solutions alternatives se mettent en place parce que ce n'est plus viable pour les structures de recherche, c'est trop cher. Par leur politique d'en vouloir toujours plus, les maisons d'édition sont en fait train de tuer la poule aux oeufs d'or (ce qui me va très bien à moi, je veux que ça change). Donc, je pense que même tenues en partie par certaines universités privées, les revues pourraient avoir un coût bien moindre que celui d'aujourd'hui. En gros, la situation actuelle est essentiellement la pire qu'on puisse imaginer, du point de vue du prix. Evidemment, l'idéal serait d'avoir des services publics, je suis d'accord.
Mais ça va changer, je pense, même sans être sous le socialisme. Le tout est de savoir combien de temps ça va prendre.