Bon désolé pour le sous-titre.
L'article du Monde
Le Monde nous fait l'éloge d'un nouveau bouquin du sociologue Bruno Latour. Triplement méfiance, sur Le Monde comme source, comme critique et, sur le sujet, Bruno Latour étant une des figures du relativisme.
Ainsi, le bouquin "pourrait bien marquer" tout bonnement la fin "de ce qui a été appelé la "guerre des sciences" (sic). Par qui ? Cette appellation, sous prétexte de simplification tout simplement fausse voulant faire croire, comme le dit la suite de l'article, qu'il y aurait opposition entre les sciences dures et celles, comme les sciences humaines, relativistes.
Pour justifier cette éloge, Le Monde veut nous montrer que Latour a changé, parce qu'il affirme qu'il faudrait dépasser ce clivage avec des phrases, que le journaliste semble citer au permier degré, du genre : "Devant la ruine des institutions que nous commençons à léguer à nos descendants, suis-je le seul à ressentir la même gêne que les fabricants d'amiante visés par les plaintes au pénal des ouvriers victimes de cancers du poumon ? Au début, la lutte contre l'institution paraissait sans danger ; elle était modernisatrice et libératrice - amusante même - ; comme l'amiante, elle n'avait que des qualités. Mais comme l'amiante, hélas, elle avait aussi des conséquences calamiteuses que nul n'avait anticipées et que nous avons été bien trop lents à reconnaître." Cela prêterait à sourire, ne serait-ce les scientifiques corrompus et surtout les victimes.
L'article note que ce soi-disant changement de position s'est fait avec le débat sur le réchauffement climatique. Les relativistes étaient bien contents de se retrouver, en plus des écolos, bien souvent miscibles avec eux, avec les scientifiques montrant la réalité du réchauffement et de son origine anthropique. Latour ne donne ici raison aux scientifiques que parce que cela correspond à son relativisme.
Bref, pourquoi tant de haine, "si l'on s'accorde sur l'idée qu'il est possible de parvenir à des vérités." Peu importe la manière, on peut arriver à des vérités avec des raisonnements faux. A mauvais escient, on pourrait citer : "Personne n'a jamais tout à fait tort. Même une horloge arrêtée donne l'heure juste deux fois par jour." (Lewis Carrol ?)
Enfin : "La question n'est pas que théorique. Comment un enseignant donnant un cours sur l'origine de l'homme ou la théorie darwinienne de l'évolution peut-il répondre à un élève acquis au créationnisme en lui rétorquant : "C'est votre opinion, mais ce n'est pas la mienne" ? Deux livres récents s'efforcent, de manière différente, de répondre à cette objection." Pour citer des livres de G. Lecointre et H. Krivine.
Bref, quel embrouillamini.
Il est cité un autre article, payant, parlant de l' "anti-écologisme" de l'Afis et de l'Union rationaliste.