étude falsifiée sur la nocivité des portables

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Gaby » 27 Juin 2008, 00:15

(granit @ vendredi 27 juin 2008 à 01:06 a écrit : Les ondes éléctromagnétiques aucune personne de notre temps ne prétend les comprendre ou les connaître, on atteint là les limites du domaine de compétence d'A.Einstein.

:sygus:

Le plus drôle quand quelqu'un n'a vraiment pas compris, c'est quand il insiste.
Gaby
 
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Message par Matrok » 27 Juin 2008, 01:39

(granit @ vendredi 27 juin 2008 à 00:22 a écrit : "Le plus drôle quand quelqu'un n'a vraiment pas compris, c'est quand il insiste. "

je ne comprend pas ce que tu veux dire ! ??

Gaby veut dire que tu n'as toujours pas compris ce qu'est un argument d'autorité.
Matrok
 
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Message par Sterd » 27 Juin 2008, 07:21

(granit @ vendredi 27 juin 2008 à 01:06 a écrit : Voici le problème :

"Dirk Adang a brillamment défendu, lundi à l’UCL, la thèse de doctorat qu’il a consacrée à l’impact des ondes pulsées (GSM, wi-fi, antennes…) sur la santé de 124 rats de laboratoire. Les résultats de ses recherches sont inquiétants : le taux de mortalité (60 %) dans les trois groupes de rats exposés aux ondes est deux fois plus important que celui constaté (29 %) dans le groupe témoin, préservé"

Alors soit cette "étude" est fausse, bidonnée, .. Pourquoi pas ?

Des études similaires il y en a eu des dizaines voire des centaines qui n'ont jamais rien montré, la seule et unique qui avait des résultats similaires était une étude falsifiée volontairement, c'est d'ailleurs l'objet de ce fil. Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est suspect. Une seule étude ne peut pas remettre en cause des dizaines d'autres.
Surtout que les "ondes pulsées" on a pas attendu le wifi ou le portable pour les utiliser, la TSF, les radars, les satellites de télécmunication, les réseaux électriques nous arrosent de ces "ondes pulsées" depuis des décennies, si cela devait induire une surmortalité de 29% ça aurait quand même du se voir avant.
Sterd
 
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Message par canardos » 27 Juin 2008, 09:12

j'attendais un peu pour réintervenir sur ce sujet....sauf pour cloclo...d'avoir des renseignements un peu plus précis sur cette etude.

Premiere remarque, l'experience a été faite en soumettant des rats pendant plus de 60% de leur vie à des ondes émises à "une moyenne de 27 volts par mètre à raison de deux heures par jour, sept jours sur sept".

Or, cette mesure en Volt par metres n'est pas adaptée du tout à l'écoute d'un téléphone porté à l'oreille.

lorsque l’on se situe dans les zones où le champ n’est pas formé, on est amené à observer directement l’onde dans la matière et à exprimer les résultats par le DAS (débit d’absorption spécifique) exprimé en watts par kilogramme.

Pour les téléphones, cette mesure de DAS fait l’objet d’un protocole international décrit par le CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique) : une résine supposée posséder les propriétés électriques de la matière vivante est munie de sondes sensibles au champ électrique conduisant à une évaluation de la puissance dissipée. Ce dispositif permet de simuler les effets d’un téléphone portable disposé à l’oreille et la norme (EN50360) impose à un tel appareil de ne pas imposer plus de 2 W/kg à sa puissance maximale d’émission pour l’ensemble tête et tronc, moyenné dans 10 grammes de tissus. L’opération est menée sur un mannequin reproduisant la forme du corps humain.

Or manifestement ce n'est n'est pas cette norme, W/kg qui a été appliquée pour mesurer les consequences de l'exposition des rats puisqu'on les soumettait à distance à des ondes et qu'on ne leur faisait pas porter des oreillettes,

la mesure retenue dans l'experience de Louvain est S (densité de puissance) en watts par mètre carré car on a la relation : S = E²/377 = H² x 377 ce qui permet par exemple de ne parler que de volts par mètre, habitude prise en France (et en belgique semble-t-il). C'est une mesure qui n'a de sens que pour l'exposition aux antennes relais, pas aux téléphones portables.

et encore la mesure n'a de sens pour mesurer l'impact sur des tissusanimaux qu'en fonction de la fréquence utilisée qui peut varier de 100 kHz à 3GHz.

mais à quelques metres des antennes relais l'exposition n'est plus du tout la meme. C'est pourquoi d'ailleurs des barrieres de securité situées entre deux et cinq metres empechent de s'approcher trop pres des antennes relais.

Or on a fait comme si des rats vivaient 60% de leur vie 2H par jour (18 mois pour une esperance de vie de 30 mois en moyenne) au pied d'une antenne relais émettant à la puissance maximale autorisée dans le monde.

mais dans la pratique, les mesures comme les calculs montrent que les niveaux des signaux RF dans les zones ouvertes au public à proximité des stations de base se situent bien en dessous des normes internationales (facteur de 100 ou plus entre les deux).

résumons:

1) l'experience n'est pas adaptée à l'usage des portables car les normes retenues ne seraient pas pertinentes scientifiquement mais seulement à l'effet des antennes relais.

2) si on avait utilisé des hommes au lieu des rats il aurait fallu les exposer à pendant plus de 50 ans à un rayonnement 100 fois superieur à celui qu'ils recoivent effectivement.

cette etude est interessante pour fixer des normes de sécurité avec des marges confortables mais franchement il n'y a pas de quoi monter dans le train fantome!
canardos
 
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Message par shadoko » 27 Juin 2008, 11:52

a écrit :
lorsque l’on se situe dans les zones où le champ n’est pas formé, on est amené à observer directement l’onde dans la matière et à exprimer les résultats par le DAS (débit d’absorption spécifique) exprimé en watts par kilogramme.

Qu'est-ce que ça veut dire "les zones où le champ n'est pas formé"?
shadoko
 
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Message par canardos » 27 Juin 2008, 12:08



j'ai trouvé cette explication de la difference entre champs formés et non formés ICI sur un site d'ailleurs anti-portable, celui du PRIARTEM

a écrit :

Les mesures en champ formé :

Pour effectuer ces mesures la France, en l’absence de protocole international, a défini son propre document connu sous le nom de protocole de l’ANFR lequel présente à la fois des avancées et des limites.

[1,1] Il s’agit des mesures décrites dans le document de l’ANFR (protocole de mesure in situ version 2.1) et elles reposent sur la possibilité d’utiliser l’approximation des ondes planes et donc de se trouver « loin » de l’émetteur dans les conditions dites de Fraunhofer. En pratique, il suffit de se placer à une distance supérieure à 2D²/lambda où la longueur d’onde lambda est 30 cm en 900 MHz, 15 cm en 1800 MHz, 13 cm en 2200 MHz... quant à D, il s’agit d’un paramètre décrivant l’émetteur et qui doit être déterminé au cas par cas. La distance obtenue par ce calcul peut dépasser plusieurs dizaines de mètres.

Dans cette approximation on peut mesurer indifféremment l’une des trois grandeurs :

- E (champ électrique) en volts par mètre.
- H (champ magnétique) en ampères par mètre
- S (densité de puissance) en watts par mètre carré car on a la relation : S = E²/377 = H² x 377 ce qui permet par exemple de ne parler que de volts par mètre, habitude prise en France.

[1,2] Les mesures sur site décrites par l’ANFR visent à répondre à la question « qui sont les émetteurs extérieurs et à quel niveau contribuent-ils ? ».

Grâce à l’analyseur de spectre, il est possible de décrire l’exposition subie du fait des fréquences descendantes (celles des émetteurs extérieurs). C’est là un point fondamental car l’utilisation du seul champmètre à large bande qui intègre la totalité des fréquences (celles issues des téléphones portables des participants par exemple) ne répond pas à la question. Par le recours aux extrapolations, il est possible d’estimer ce que serait l’exposition au maximum de trafic. C’est en effet le seul moyen d’opérer sauf à mesurer le 1er janvier à zéro heure.

[1,3] Dans sa version actuelle le protocole de l’ANFR permet donc de répondre de façon convenable – quoique limitée (problème de la modulation évoquée plus haut) - à la question de savoir qui pollue et à quel niveau

Si l’analyse spectrale et l’extrapolation sont deux principes fondamentaux du protocole à conserver, il faut constater que, dans certains cas, une question légèrement différente est posée par un riverain. Il s’agit de dire qui est le pollueur principal et de mesurer la pollution maximale infligée par ledit opérateur. Comme le point de mesurage est déterminé au maximum donné par la sonde à large bande, que ce champmètre intègre l’ensemble des rayonnements de 100 kHz à 3GHz (et parfois au-delà de cet intervalle), on tombe souvent à côté de ce qui permettrait de répondre. Afin de répondre à cette autre question il convient d’utiliser d’emblée l’analyseur de spectre, de repérer, en un lieu de vie, quel est le pollueur principal, de chercher alors la nuisance maximale dans la bande de fréquence considérée afin de se situer à partir de ce point pour les mesures. Comme les valeurs sont très sensibles au choix du point de mesurage cette précaution est très importante et peut conduire à des conclusions assez différentes relatives à un pollueur principal.

[1,4] Dans les rapports de mesure, les valeurs relevées sont souvent exprimées en pourcentage de la norme. Cette habitude est à bannir car elle préjuge du caractère protecteur de cette norme alors même qu’elle fait l’objet d’un vaste débat au sein de la communauté scientifique (Cf. rapport BioInitiative). Le citoyen est en droit d’attendre qu’on lui fournisse simplement les niveaux en volts par mètre dans les différentes bandes hertziennes ainsi que la valeur synthétique pour la nuisance totale.

Si l’expression des résultats en terme de pourcentage de la norme est de peu d’intérêt mais, par contre, il est essentiel de fournir les données dans l’intervalle de confiance à 95%. Dire au citoyen qu’il est exposé à 2,5 V/m en DCS n’a pas le même sens que de l’informer du fait qu’il a une probabilité de 95% de subir une valeur comprise entre 0,5 V/m et 4 V/m de la part d’un opérateur.

[1,5] De nouveaux appareils de mesure permettent d’apprécier l’exposition au WiMAX (3,5 GHz) et il est urgent que l’ANFR propose un protocole adapté à cette évaluation.

[2] Les mesures en champ proche :

[2,1] Elles sont utilisées systématiquement dans les expériences de laboratoire, qu’il s’agisse d’exposer des rats ou des cultures de tissus humains, et leurs résultats sont indiquées par les fabricants de téléphones mobiles. On se trouve dans la zone de Rayleigh (distance inférieure à D²/2 lambda) ou bien en zone de Fresnel (distance comprise entre D²/2 lambda et 2D²/lambda).

Dans ce cas, l’onde n’est pas plane et les résultats donnés par exemple par les sondes isotropes à large bande sont dépourvus de signification. On doit déplorer que de tels mesurages soient parfois effectués sur des téléphones mobiles pour donner des valeurs en volts par mètre qui n’ont pas grand sens. En effet, lorsque l’on se situe dans les zones où le champ n’est pas formé, on est amené à observer directement l’onde dans la matière et à exprimer les résultats par le DAS (débit d’absorption spécifique) exprimé en watts par kilogramme.

Pour les téléphones, cette mesure de DAS fait l’objet d’un protocole international décrit par le CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique) : une résine supposée posséder les propriétés électriques de la matière vivante est munie de sondes sensibles au champ électrique conduisant à une évaluation de la puissance dissipée. Ce dispositif permet de simuler les effets d’un téléphone portable disposé à l’oreille et la norme (EN50360) impose à un tel appareil de ne pas imposer plus de 2 W/kg à sa puissance maximale d’émission pour l’ensemble tête et tronc, moyenné dans 10 grammes de tissus. L’opération est menée sur un mannequin reproduisant la forme du corps humain.



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Message par canardos » 27 Juin 2008, 12:18

Une question que pose cette étude, pas encore publiée, est quand meme la suivante:

Comment des ondes incapables d'induire des brisures de l'ADN et donc d'avoir un effet tératogène pourraient elles quand meme provoquer à hautes doses un nombre accru de cancers et un vieillissement accéléré.....

la réponse la plus vraisemblable si ces données sont confirmées est qu'il s'agit d'un effet épigénétique. On enn a deja discuté dans d'autres fils:

Darwinisme et mutation des gènes

et celui la:

une transmission épigénétique d'un caractère acquis



qu'est ce qu'un effet épigénétique?

voir wikipedia

voila un article de l'AFP presentant une etude sur le role de cet effet épigénique dans le vieillissement et les maladies comme le diabete et le cancer, deux maladies classées comme des maladies du vieillissement.

evidemment le titre est tout faux, car ce n'est pas le génome qui change avec l'age, sauf mutations, mais l'expression des genes

a écrit :

[center]Le génome de chaque individu change dans le courant de la vie, selon une étude[/center]

vendredi 25 juin 2008

WASHINGTON (AFP) — Le génome de chaque individu change dans le courant de la vie sous l'effet de facteurs environnementaux ou alimentaires, ce qui expliquerait l'émergence de maladies comme le cancer avec le vieillissement, selon des travaux publiés mardi.

Des chercheurs de l'université Johns Hopkins (Maryland, est) ont découvert que les marques épigénétiques sur l'ADN (autres que la séquence elle-même) se modifient au cours de la vie d'une personne et l'ampleur des changements est similaire parmi les membres d'une même famille.

L'épigénétique regroupe l'étude des mécanismes permettant aux cellules de maintenir l'intégrité de leur génome.

"Nous commençons à voir que l'épigénétique est au coeur de la médecine moderne car les changements épigénétiques, à la différence de la séquence d'ADN qui est la même dans chaque cellule, peuvent se produire sous l'effet du régime alimentaire ou de l'exposition à des facteurs environnementaux", souligne le Dr Andrew Feinberg, professeur de biologie moléculaire et de génétique à la faculté de médecine de l'Université Johns Hopkins.

"L'épigénétique pourrait bien jouer un rôle dans des maladies comme le diabète, l'autisme et le cancer", ajoute-t-il.

Ces chercheurs ont analysé des échantillons d'ADN provenant de quelque 600 personnes ayant participé à l'étude sur le coeur dite de Reykjavik. Les participants ont fourni des échantillons d'ADN en 1991, et de nouveau entre 2002 et 2005.

Ces généticiens ont mesuré les variations totales de méthylation, qui est la principale modification épigénétique (donc réversible) de l'ADN, dans 111 de ces échantillons.

Ils ont comparé la méthylation de ces personnes entre 2002 et 2005 à celle des échantillons collectés en 1991.

Ces chercheurs ont découvert que dans quasiment un tiers des cas, la méthylation avait changé pendant cette période de onze ans.

"Nous avons constaté un changement notable au cours du temps qui selon nous prouve que l'épigénétique d'un individu change avec l'âge", explique le Dr. Daniele Fallin, professeur associé d'épidémiologie à la faculté de médecine Johns Hopkins.

Ces changements épigénétiques pourraient aussi être héréditaire ce qui expliquerait pourquoi des familles sont plus touchées que d'autres par certaines maladies, poursuit-elle.

Cette étude paraît dans le Journal of the American Medical Association daté du 25 juin.

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Message par shadoko » 27 Juin 2008, 17:09

a écrit :
Dans ce cas, l’onde n’est pas plane et les résultats donnés par exemple par les sondes isotropes à large bande sont dépourvus de signification. On doit déplorer que de tels mesurages soient parfois effectués sur des téléphones mobiles pour donner des valeurs en volts par mètre qui n’ont pas grand sens. En effet, lorsque l’on se situe dans les zones où le champ n’est pas formé, on est amené à observer directement l’onde dans la matière et à exprimer les résultats par le DAS (débit d’absorption spécifique) exprimé en watts par kilogramme.

Dans ce cas, l'expression "le champ n'est pas formé" est vraiment très impropre. Le champ, il est là. C'est simplement qu'il ne ressemble pas à une onde plane dans cette zone.
shadoko
 
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