étude falsifiée sur la nocivité des portables

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Crockette » 01 Oct 2008, 12:17

t'inquiètes pas canardos Bouyges arrivera survivre à ce surcout...de prestation... :-P


d'ailleurs je serai juge j'enleverai toutes les antennes à proximité des écoles créches etc...en attendant des études plus abouties car on a pas assez de recul.
Crockette
 

Message par canardos » 01 Oct 2008, 12:53

serieusement aucune ecole n'est exposée à des ondes corresondant aux valeurs limites reglementaires....des qu'on s'éloigne de quelques metres des antennes l'exposition est des centaines de fois inferieure à ces limites...
quand au recul, on a maintenant des dizaines d'années, arretons la comédie et l'hysterie collective, d'autant que le clan des decroissants anti-science ne sera jamais satisfait, quoiqu'on fasse!

je signale quand meme que les allergies des enfants explosent, que la malbouffe genere obesité et maladies, que la couverture vaccinale devient insuffisante suite aux campagnes antivaccination souvent menées par les memes quii dénoncent les antennes relais ...

bref si on veut proteger les enfants il y a autre chose à faire que de gener le deploiement d'innovations utiles qui cahngent la vie dans le bon sens.

ps: si la condamnation n'est pas cassée en appel, j'ai trouvé un moyen de me faire 3000 euros...c'est moins dangereux et plus rémunérateur que de protester parce q'un scooter a rayé la carosserie de se bagnole.
canardos
 
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Message par canardos » 03 Oct 2008, 17:33

a écrit :

Association Nantes-Atlantique pour l’Information Scientifique (ANAIS)
Comité départemental de l’Association Française pour l’Information Scientifique

[center]Communiqué du 28 août 2008[/center]

L’Association Nantes-Atlantique pour l’Information Scientifique (ANAIS) a pris connaissance dans les éditions de Ouest France du 20 août 2008 [1] et de Presse Océan du 27 août 2008 [2] de la constitution d’un collectif « Développement durable et habitat sain » à Tharon (Saint Michel Chef-Chef) pour s’opposer à l’installation d’une antenne relais de téléphonie mobile sur le toit d’un lieu de culte en raison de l’inquiétude de riverains craignant des impacts sanitaires des ondes électromagnétiques.

Dans son édition du 26 octobre 2007, le quotidien Ouest France rendait déjà compte d’un différend opposant une association dénommée « Non aux antennes » au maire de la commune de Saint-Mars de Coutais. Ce différend avait été porté devant la juridiction compétence ; l’association avait été déboutée de ses demandes et condamnée aux dépens.

Conformément à l’objectif de l’Association Nantes-Atlantique pour l’Information Scientifique (ANAIS) d’éclairer l’interface entre l’avancement des sciences et des techniques et la société, et ce d’autant plus lorsque ces nouveautés sont tout à la fois source d’amélioration des conditions matérielles d’existence des êtres humains mais aussi source d’inquiétude pour un certain nombre d’entre eux, nous entendons contribuer au débat en instruisant sur la base des faits, en disant l’état des connaissances et des incertitudes, et en nous tenant à l’écart des croyances et craintes non fondées.

La question de la dangerosité des antennes relais de téléphonie mobile revient de façon récurrente depuis de nombreuses années et ce bien que sur le plan scientifique elle est pourtant considérée comme close.

Les faits

Un groupe d’experts réuni à cet effet en 2001 concluait déjà à l’absence d’effets sanitaires qui seraient dus aux ondes émises par des stations de base[3] [4]. Les données scientifiques les plus récentes ne remettent pas en cause cette conclusion. Plusieurs arguments étayent cette affirmation :

- la puissance des rayonnements reçus des stations de base, au-delà de quelques mètres des antennes relais, est sensiblement plus faible que la puissance de ceux reçus des émetteurs de radio et de télévision, qui sont dans des gammes de fréquences proches.

- En l’état actuel des connaissances scientifiques, aucun effet sanitaire n’a été démontré en lien avec les rayonnements liés aux émissions de la radio et de la télévision auxquels nous sommes exposés en continu depuis des décennies, et qui ont pourtant un plus grand pouvoir de pénétration dans les tissus biologiques que les ondes de téléphonie mobile.

- Les mesures régulièrement effectuées confirment que les stations de base de téléphonie mobile n’émettent aucun autre champ électromagnétique que celui pour lesquels elles sont conçues.

- Aucun mécanisme connu ne permettrait d’apporter un cadre pour élaborer des explications scientifiques crédibles à ce qui seraient des effets biologiques à des niveaux de puissance aussi faibles

- Les symptômes rapportés à proximité des stations de base sont, le plus souvent, des symptômes fréquemment déclarés en médecine générale, que ce soit avec ou sans station de base ; ces symptômes sont d’autant plus fréquemment ressentis et
déclarés que les personnes sont préoccupées et anxieuses, que ce soit du fait de leur état psychique individuel ou du fait de leur environnement social.

Sollicitée à son tour par la Direction Générale de la Santé, en 2002, l’Unité de Recherche U330 (Epidémiologie ,Santé Publique et Développement) de l’INSERM confirmait « qu’absolument aucune hypothèse crédible quant à la nocivité des antennes » n’était soulevée par la communauté scientifique et que si une demande sociale persistait, « inquiétude exacerbée sinon créée par des informations farfelues et volontiers biaisées », il convenait d’apporter une réponse de nature à rassurer et non relancer des travaux de recherche qui seraient d’autant plus improductifs que leur lancement même « validerait quasi systématiquement, dans l’esprit du public, de certains médias et d’associations plus ou moins bien intentionnées, l’idée que l’hypothèse scientifique est plausible
(puisqu’un travail de recherche est réalisé) … il n’y a pas de fumée sans feu ! ».

A son tour l’Agence française de sécurité sanitaire et environnementale (AFSSE) concluait en 2003 que l’analyse globale des données scientifiques actuelles sur l’exposition aux ondes des stations relais ne révélait aucun risque pour la santé lié aux stations de base de la téléphonie mobile. Dans cette perspective, les recommandations relevaient, disait-elle, du principe d’attention. Ce sont ces mêmes conclusions que tire l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans sa récente note de 2006 [5] citée par Ouest France.

Principe de précaution ou principe d’attention ?

A Saint Mars du Coutais, le président de l’association « non aux antennes » demandait l’abandon du projet en application du « principe de précaution ». La réunion organisée le 10 septembre prochain en mairie de Saint Michel Chef Chef relève quant à elle du « principe d'attention ». Ces différents termes ont des significations précises et il n’est probablement pas inutile d’y revenir du fait de la rapide confusion possible des débats. Lorsqu’elle avait été mise en place, l’agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE) avait défini les principes qui s’appliquent à l’issue d’une expertise scientifique de qualité :

- Si un danger est avéré, il convient de veiller à ce que les mesures mises en oeuvre permettent de protéger en priorité les personnes les plus vulnérables (principe de prévention et principe de vulnérabilité)

- Si l’analyse des données scientifiques conclut à l’existence d’un doute sérieux sur la possibilité d’effets graves et irréversibles, il est alors préconisé de prendre des dispositions visant à réduire ce risque potentiel, même si les faits scientifiques ne sont pas parfaitement établis (principe de précaution)

- Dans certaines situations, alors même qu’il n’existe aucun argument scientifique justifiant des préoccupations sanitaires, il est un fait que certaines personnes se sentent menacées dans leur santé ; lorsque ce phénomène affecte un nombre important de personnes, cela devient une véritable question de santé publique à laquelle il importe de répondre par des mesures adaptées, notamment en manifestant une écoute des souffrances et des craintes et en y apportant des réponses dans la mesure du possible (principe d’attention)

Comme rappelé, pour ces antennes relais, aucune donnée scientifique ne permet d’envisager un « doute sérieux sur la possibilité d’effets graves et irréversibles » : le principe de précaution n’a donc pas à être invoqué. Néanmoins il est un fait qu’un nombre significatif de riverains ressentent une menace sanitaire : tel est le champ du principe d’attention.

La charge de la preuve et la demande d’expertise indépendante

Un argument régulièrement mobilisé dans des affaires de ce genre est que les personnes suspicieuses voire hostiles à l’égard de ce voisinage demandent que « la preuve scientifique de l’innocuité » soit apportée et formulent la demande récurrente que ces éléments soient apportés par des « études indépendantes ».
Le renversement de la charge de la preuve créée un problème insurmontable pour un scientifique honnête car il est clairement établi qu’une inexistence ne peut pas être démontrée. Il n’est pas plus possible de prouver l’inexistence de fantômes, du père Noël ou d’un agent surnaturel, que celle de l’innocuité dans l’absolu de quoique ce soit. Il en est ainsi en matière d’effet biologique des
rayonnements électromagnétiques des antennes relais de téléphonie mobile comme de ceux de la radio ou de la télévision. Il est donc vain d’attendre que soit apportée une « preuve scientifique de l’innocuité » même après un recul de plusieurs siècles. Par contre il peut être affirmé qu’aucun effet sanitaire n’a pu être constaté à ce jour, en gardant à l’esprit que cette affirmation s’appuie
sur un recul de quelques décennies d’expérience en matière d’ondes électromagnétiques pour la radiophonie et la télévision, et qu’aucune hypothèse crédible sur le plan scientifique ne peut être émise qui accréditerait à ce jour l’idée d’une nocivité potentielle.

De la même façon l’insatisfaction de personnes persistant à être inquiètes malgré les discours des agences de sécurité sanitaire ou environnementale, et bien souvent ne parvenant pas à comprendre pourquoi il n’est pas possible d’apporter cette fameuse preuve scientifique d’innocuité qu’il leur paraît légitime de demander, conduit à la revendication d’études « indépendantes » et à faire état
le plus souvent d’une multitude de publications alternatives dont la floraison, notamment sur internet, est d’autant plus prolifique que seuls des réseaux militants trouvent un intérêt quelconque à communiquer avec une telle volubilité.

Soyons clairs. Les citoyens de ce pays ne peuvent être compétents sur tous les sujets. Les citoyens de ce pays ont la chance de pouvoir s’appuyer sur des institutions publiques de recherche et sur un service public de l’expertise scientifique.

Pourquoi les citoyens devraient-ils se méfier a priori des avis de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), des
Académies nationales des Sciences et de Médecine, de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE), de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA), etc. ? Pourquoi devraient-ils prêter une oreille indulgente au contraire à tous ces comités ou commissions « de recherche et d’informations indépendantes » qui n’ont pas la reconnaissance de compétence des institutions académiques publiques nationales ?

Pourquoi, dans le cas présent, faudrait-il mettre en cause les avis de l’INSERM ou de l’AFSSE et porter crédit à des associations comme ROBINS DES TOITS ou encore PRIARTEM qui, lors des auditions des parties intéressées par l’AFSSE déclarait sérieusement, par l’un de ses représentants, que « les antennes relais font des ravages dans les élevages »… ravages dont nous laisserons le soin aux habitants du département de mesurer l’ampleur…

Les conclusions de 2003 de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale n’ont pas vieilli et ont été confirmées, comme le rapporte Ouest-France, par celles de l’Organisation Mondiale de la Santé de 2006. Elles concluaient à l’application du principe d’attention en matière d’antennes relais de téléphonie mobile. Elles concluaient par contre au principe de précaution en
matière de téléphonie mobile elle-même, en rappelant à cette occasion qu’existe un risque avéré en matière de téléphonie mobile et que ce risque est l’usage du téléphone mobile au volant, que le conducteur ait recours ou non à un kit mains libres. [6]


Le 28 août 2008


Michel Naud, président de l’Association Nantes Atlantique pour l’Information Scientifique, afis44@pseudo-sciences.org

[1] http://www.saint-nazaire.maville.com/Tharo...-----_actu.html
[2] http://www.saint-nazaire.maville.com/Une-a...tudet/actu_dep-
693069------_actu.html
[3] http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article48
[4] http://afis44.free.fr/bulletins.htm
[5] http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs304/fr/
[6] http://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/2...bile_170403.pdf

L’Association française pour l’information scientifique (AFIS), dont l’Association Nantes-Atlantique pour l’information scientifique (ANAIS) forme un comité local, regroupe des adhérents de toute origine et toute formation. L’association est indépendante de tout intérêt privé et son orientation est définie par ses seuls adhérents. Elle publie la revue Science et pseudosciences diffusée par abonnement et chez les marchands de journaux. Le premier objectif qu’elle poursuit est d’informer sur les progrès scientifiques et techniques en éclairant de façon active les choix de société dans l’optique de l’amélioration des conditions
d’existence des êtres humains. Le second est de mettre en garde contre les fausses sciences et l’exploitation de la crédulité. Le troisième enfin réside dans la défense et la promotion de l’esprit scientifique en illustrant de façon récurrente qu’il n’y a pas de meilleure méthode que la méthode scientifique pour appréhender le réel avec fiabilité et qu’il n’y a pas de meilleur outil que la Raison pour poser de façon pertinente et résoudre avec succès les problèmes qui se posent aux individus et aux collectifs humains.

canardos
 
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Message par Cyrano » 24 Oct 2008, 07:14

Dans l'émission de M6 "100% Mag", hier soir jeudi 23 octobre, on a pu voir un petit reportage sur les personnes hyper-mega-very-much sensibles aux ondes : "Electrosensibles : leur vie est un cauchemar".
On y voit témoigner un électrosensible vivant en ville, et deux femmes réfugiées en Bourgogne.
Jean-Baptiste, dans un bar parisien, ressent illico une migraine, et il raconte :
« Au début, le comportement des collègues de travail proches qui avaient constaté que je détectais l'appel de leur portable me disaient "Arrête tes conneries, c'est pas possible qu'il va sonner." Je disais "Bin, tiens, si, regarde il sonne."
Bénédicte et sa sœur Véronique (réfugiées dans la campagne profonde, loin des antennes). L'une d'elle accueille l'équipe de M6, foulard sur la tête, en demandant :
« Bonjour monsieur. Vous avez bien coupé votre téléphone portable ? Et il n'est pas en veille dans la voiture ? »

Ma question bébête : comment que ça fait-ce que ça serait-y possible de détecter des ondes qui concerneraient un portable particulier ? Pasque l'antenne-relais, c'est un bout de tôle moche qui sait pas où est le portable ?
Ma re-question re-bébête : pourquoi que quand qu'un portable qu'est pas coupé qu'on ressentirait quelque chose ? ça émet quoi, y compris en veille sur un siège de voiture au bout du chemin, endormi comme un chat près d'une cheminée ?

Bref, je suis dubitatif... A-t-on une réponse mieux cohérente que mes questions ?
Cyrano
 
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Message par Sterd » 24 Oct 2008, 14:32

http://www.bmj.com/cgi/content/full/332/7546/886

("British Medical Journal" a écrit :
What is already known on this topic

Non-specific symptoms such as headaches, tingling sensations, and fatigue are sometimes attributed to mobile phone use
No generally accepted mechanisms exist that might explain how mobile phone signals could cause such effects
A minority of people also report being particularly sensitive to mobile phones, experiencing symptoms almost every time they use one

What this study adds


The signals produced by 900 MHz GSM mobile phones do not cause greater subjective symptoms than sham exposures in which no signal is present, even in people who report sensitivity to mobile phones
The symptoms reported by "sensitive" people may be the result of a nocebo effect and may be primarily psychological in origin

[...]

Results Headache severity increased during exposure and decreased immediately afterwards. However, no strong evidence was found of any difference between the conditions in terms of symptom severity. Nor did evidence of any differential effect of condition between the two groups exist. The proportion of sensitive participants who believed a signal was present during GSM exposure (60%) was similar to the proportion who believed one was present during sham exposure (63%).
Conclusions No evidence was found to indicate that people with self reported sensitivity to mobile phone signals are able to detect such signals or that they react to them with increased symptom severity. As sham exposure was sufficient to trigger severe symptoms in some participants, psychological factors may have an important role in causing this condition.



Je ne traduis que la conclusion :
"Aucune preuve n'a été trouvée pour indiquer que les personnes ayant signalé leur életrosensibilité sont en mesure de détecter des signaux de téléphonie mobile ou qu'ils y réagissent par une aggravation des symptômes. Une simulation a l'exposition des ondes a été suffisante pour déclencher des symptômes graves chez certains participants, les facteurs psychologiques ont un rôle important dans l'apparition des symptomes."
Sterd
 
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Message par canardos » 24 Oct 2011, 00:19

dans le Figaro;

a écrit :

Cancer : le téléphone portable sans risque

Par Martine Perez - le 21/10/2011

La plus grande étude réalisée sur ce sujet conclut qu'il n'existe aucun lien entre le mobile et des tumeurs du cerveau.

Une bonne nouvelle a été annoncée vendredi sur le site du British Medical Journal (BMJ) : le téléphone portable n'augmente pas le cancer du système nerveux central. C'est ce que révèle une très vaste étude danoise portant sur plus de 300.000 personnes. Une information en contradiction cependant avec la position du Centre international de recherche sur le cancer qui avait estimé en mai dernier que «le portable était peut-être cancérigène».

L'étude danoise publiée vendredi présente la particularité d'avoir été menée selon une méthodologie originale. Au Danemark, dès la naissance, chaque individu se voit attribuer un numéro d'identification personnel qui est utilisé sur tous les registres, les abonnements, et qui permet de rendre anonyme une série d'informations personnelles. Ainsi, les Danois ont pu, sur une période donnée, recouper en partie le fichier des personnes atteintes de cancer du cerveau avec celui des abonnés au téléphone portable et celui de ceux qui n'ont pas de mobile.
Une différence «non significative»

Le travail, mené par l'équipe de Patrizia Frei (Société danoise du cancer), a prolongé jusqu'en 2007 une enquête antérieure qui s'arrêtait en 2002 et qui avait déjà mis en évidence une absence de risque de cancer du système nerveux central lié à l'usage du mobile. Les nouvelles données offrent un échantillon beaucoup plus large d'utilisateurs longue durée. Sur les 358.403 personnes inclues dans l'enquête de 1990 à 2007, il y a eu 10.729 tumeurs du système nerveux central -5111 chez des hommes et 5618 chez des femmes- mais à peu près autant chez les abonnés que chez les non-abonnés. Plus précisément, les taux de gliome et de méningiome étaient similaires chez les abonnés et chez les autres, avec des variations «non significatives».

Cette enquête a été menée selon une méthodologie originale différente de celle de la grande étude européenne Interphone qui avait conclu en mai 2010, de manière ambiguë et non péremptoire, plutôt à l'absence de risque du fait de résultats difficiles à interpréter et potentiellement biaisés. Cette étude Interphone dite «cas témoins» portait en effet sur l'interrogation rétrospective de personnes atteintes de cancer du cerveau à propos de leur usage passé du portable. Leurs réponses étaient comparées à celles de témoins en bonne santé, de même âge. Or on sait que les malades dans ce genre d'études ont tendance à mieux se remémorer les faits passés que les témoins.
Risque inconnu au-delà de 13 ans d'exposition

Dans un éditorial accompagnant la publication du BMJ vendredi, des chercheurs suédois saluent la rigueur de cette nouvelle enquête danoise. Ils soulignent cependant qu'un certain nombre de personnes bénéficiant de téléphones portables professionnels n'ont pas été inclus dans ce travail. Enfin, si l'étude a un recul de 13 ans, ils s'interrogent sur les risques liés à de plus longues durées d'utilisation, sur lesquels les données restent insuffisantes.

L'an dernier, la publication de l'étude Interphone aux conclusions ambiguës avait conduit le CIRC à classer le téléphone portable dans la catégorie «peut-être cancérigène». Interphone avait en effet suggéré, sans conclure, qu'un risque accru degliome, un type de cancer du cerveau, pouvait peut-être être lié à l'usage du portable.

canardos
 
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Message par Zelda » 24 Oct 2011, 02:46

Merci Canardos, c'est intéressant (et rassurant) cet article.
Au boulot, j'ai quelques collègues qui ont pris pour argent comptant (parce que ça confortait leurs craintes et leurs convictions) l'étude de mai dernier... Je leur parlerai de l'étude danoise. J'entends déjà les arguments "Depuis quand tu crois le Figaro ?" :hinhin:

PS : je tiens à préciser que mes troubles du sommeil ne sont pas dûs à un usage intensif du mobile. :ph34r:
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Message par canardos » 24 Oct 2011, 07:50

le Figaro je n'y crois guère, encore que ses rubriques scientifiques soient plus sérieuses que celles du Monde, mais le British Medical Journal (BMJ) auquel fait référence tant le Figaro que les autres quotidiens et les agences de presse est une revue scientifique sérieuse et l’étude publiée concerne la population la plus importante suivie jusqu'à présent sur la durée la plus longue.

canardos
 
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Message par canardos » 26 Oct 2011, 18:11

Pour une fois, un arret du Conseil d'Etat vient de poser une limite à l'ignorance, l'imbécillité ou la démagogie de certains maires et à l'interprétation extensive poussée jusqu'à l'absurde du principe de précaution:

a écrit :

PARIS (Reuters) - Les mairies françaises n'ont pas le droit de limiter l'implantation sur leur territoire d'antennes-relais de téléphonie mobile au nom du principe de précaution, a décidé la plus haute juridiction administrative.

Le Conseil d'Etat a jugé que c'était une prérogative exclusive de l'Etat et a donc censuré des arrêtés limitatifs pris par trois communes, Bordeaux, Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Le débat sur les effets nocifs des ondes électromagnétiques sur la santé humaine, soupçonnés mais non démontrés, s'est avivé avec le développement des téléphones de nouvelle génération qui a amené un fort développement des antennes.

Le Conseil d'Etat soulève un point technique, le fait que la compétence exclusive sur ces questions revient à l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et à l'Agence nationale des fréquences (ANFR), deux organismes censés aussi prendre en compte les problèmes de santé publique.

La juridiction a par ailleurs limité l'usage du principe de précaution, inscrit dans la Charte de l'environnement et dans la Constitution. "Il ne saurait avoir ni pour objet ni pour effet de permettre à une autorité publique d'excéder son champ de compétence et d'intervenir en dehors de ses domaines d'attributions", dit-elle.

Il est cependant précisé dans la décision que les maires conservent une marge de manoeuvre en cas d'urgence et "au regard de circonstances locales exceptionnelles", pour intervenir dans ce domaine.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal

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