étude falsifiée sur la nocivité des portables

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 27 Juin 2008, 19:16

je rappelle d'abord que les gens ne vivent pas à 1 metre d'une antenne relais et que deja à quelque metres l'exposition n'est plus du tout la meme et que l'exposition moyenne aux ondes émises par les antennes relais est cent fois inferieure au moins, voire bien davantage.

peut-etre faut il abaisser les normes maximum afin que personne ne puisse etre soumis a des rayonnements approchant ceux de l'étude de Louvain, mais pour l'immense majorité d'entre nous cela ne changerait rien. Les conditions auxquelles ont été soumis les rats de Louvain en termes de durée et d'exposition sont tres loin de celles auxquelles nous sommes soumis.


Sur la question des faibles doses, ce probleme n'était posé jusqu'à present que pour les rayonnement ionisants.

la radioactivité meme faible se traduit par l'émission de particules hautement énergetiques susceptibles effectivement de creer des degats dans l'ADN des tissus vivants. Les consequences de l'accumulation de ces minuscules dégats sur des années prete effectivement à discussion et à débat.

mais pour les champs electromagnetiques, tant que la puissance emise ne provoque pas un effet d'augmentation de la temperature de l'eau des tissus, on ne voit pas quels dégats pourraient s'accumuler. L'etude falsifiée de l'université de Vienne prétendait avoir fait apparaitre des brisures d'ADN mais les experiences refaites n'ont rien montré de tel.

Si l'exposition prolongée de tissus vivants à des champs electromagentiques a un effet, si l'etude de Louvain est confirmée et verifiée par d'autres études, le mécanisme en cause dans un vieillissement acceleré de l'organisme reste à découvrir.

J'ai soulevé l'hypothese d'un mécanisme epigénetique parce que de tels mécanismes ont été mis en evidence en cas d'exposition à des produits chimiques, à des stress intenses, à certaines pratiques alimentaires, et qu'ils peuvent effectivement se traduire par un vieillissement acceleré et une augmentation du nombre de cancers et parce qu'ils interviennent egalement dans les mécanismes de vieillissement normaux, mais sur le sujet du fil, je n'ai jamais entendu parler d'aucune etude.
canardos
 
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Message par Matrok » 27 Juin 2008, 19:28

Pour canardos : Sur le vieillissement accéléré observé dans l'expérience de Louvain, comme les micro-ondes ont un effet thermique bien connu, plutôt que des effets épigénétiques je penserais plutôt à des lésions des tissus qui seraient pour ainsi dire "cuits à petit feu"... Mais bon, ma compréhension de la biochimie est assez distante. C'est juste que les micro-ondes peuvent entrainer certaines réactions chimiques inattendues dans certains cas bien précis, mais en général elles n'ont pour effet que d'accélérer les réactions sans vraiment en changer la nature. Pauvres rongeurs quand même...
Matrok
 
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Message par canardos » 27 Juin 2008, 19:42

oui, mais tant que l'exposition aux micro-ondes ne provoque pas une augmentation significative de la temperature de l'eau contenue dans les tissus tissus, et meme les normes maximum des antennes relais sont bien au dessous de ce qu'il faudrait pour obtenir un tel effet, on ne voit pas comment les rats pourraient "cuire à petit feu".
canardos
 
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Message par canardos » 02 Juil 2008, 15:30

le communiqué de l'acdemie de medecine dans son intégralité:

a écrit :

Communiqué adopté le 17 juin 2008
Les risques du téléphone portable
Mise au point
ACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE





Les risques potentiels des téléphones portables ont fait l’objet de très nombreuses études, justifiées par le développement massif de la téléphonie mobile depuis 1993. Ces études relèvent soit d’une approche expérimentale (sur l’animal, sur des cultures cellulaires, voire sur des végétaux) soit d’une approche épidémiologique fondée sur des études cas-témoins.
L’étude internationale Interphone a été lancée car la plupart des études épidémiologiques antérieures apportent en réalité peu d’informations en raison d’une faible puissance statistique (peu de cas de la pathologie suspectée), d’un faible recul dans le temps (la plupart des cancérogènes connus ont des délais d’action d’environ 10 à 15 ans) et surtout, du fait de la difficulté principale des études cas-témoins, d’incertitudes importantes sur les expositions.
Ces incertitudes sont liées, en effet, au fait que l’estimation de l’exposition repose le plus souvent sur l’interrogatoire des cas et des témoins. On se heurte alors à la difficulté objective de se rappeler quel usage on faisait de son portable 5 ou 10 ans avant (ce type d’incertitude pourrait être pris en compte par des techniques statistiques adéquates, mais ce n’est presque jamais fait) et surtout à d’éventuels « biais d’anamnèse », les cas ayant tendance à mieux se rappeler leurs expositions que les témoins. Ce biais ne peut être corrigé de manière fiable sans mesure objective de l’exposition.
L’étude Interphone, conduite dans 13 pays, aura une puissance statistique importante puisqu’elle repose sur 6.600 cas de tumeurs (2.700 gliomes, 2.400 méningiomes, 1.100 neurinomes de l’acoustique et 400 tumeurs de la parotide). La publication de ses résultats globaux a été plusieurs fois annoncée et ajournée mais certains résultats partiels ont été publiés concernant le Danemark, la Suède, la Norvège, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France.
Les résultats de ces études partielles sont pour le moment rassurants :
-          les six études qui examinent les cas de neurinomes de l’acoustique ne montrent pas d’augmentation du risque, avec une incertitude à lever pour les utilisateurs depuis plus de dix ans ;
-          les cinq études sur les méningiomes ne montrent pas d’augmentation du risque ;
-          aucune des six études concernant les gliomes ne montre de risque significatif d’utilisation du portable mais le regroupement des études anglaises et nordiques montre un risque relatif de 1,39, à peine significatif (intervalle de confiance à 95% : 1,01 – 1,92) pour une utilisation du portable supérieure à 10 ans et du même côté que la tumeur.

L’étude Interphone France n’a pas montré d’excès de risque statistiquement significatif et ses auteurs ne font que suggérer la possibilité d’un risque pour des utilisations de 10 ans ou plus.
Ces résultats doivent être consolidés par le regroupement de toutes les études partielles, mais Interphone n’échappe pas à de sérieuses réserves méthodologiques : les expositions des cas et des témoins ont été estimées à partir d’interrogatoires sources d’incertitudes (non prises en compte dans les analyses statistiques) et de biais possibles d’anamnèse (pratiquement impossibles à corriger) ; les multiples tests statistiques devraient se fonder sur des techniques statistiques adéquates (pour ne pas augmenter le risque de résultat positif par simple hasard), ce qui n’est pas le cas.
Il sera donc important que la communauté scientifique dispose des données de base de cette étude pour pouvoir en vérifier la validité méthodologique.
L’Académie de médecine rappelle :
-          que la médecine n’est ni de la publicité ni du marketing, et qu’il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits. Inquiéter l’opinion dans un tel contexte relève de la démagogie mais en aucun cas d’une démarche scientifique. On ne peut pas raisonnablement affirmer qu’ « un risque existe qu'il favorise l'apparition de cancers en cas d'exposition à long terme » et, en même temps, qu’ « il n'y a pas de preuve formelle de la nocivité du portable » ;
-          que le principe de précaution ne saurait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans.

L’Académie de médecine recommande :

-          d'évaluer sérieusement les risques régulièrement évoqués, en privilégiant dans chaque cas une grande étude inattaquable sur sa méthodologie (ce qui n'est le cas ni d'Interphone ni du grand nombre d'études sur le même sujet qui l'ont précédée), plutôt que de nombreuses études de moindre envergure dotées de moyens et d’une puissance statistique insuffisants ;
-          de privilégier les études de cohorte qui permettent une estimation beaucoup plus fiable des expositions et évitent les biais d’anamnèse entre les cas et les témoins ;
-          de mettre systématiquement à la disposition de la communauté scientifique les données de base des études épidémiologiques, après un délai raisonnable pour ne pas priver ses auteurs de la priorité de leurs publications, afin de pouvoir faire l’analyse pertinente de leur fiabilité.

canardos
 
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Message par canardos » 22 Août 2008, 07:24

un article de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS):

a écrit :

Panique ondulatoire dans les médias
Le Monde 2 et les « électrosensibles »



par Nicolas Gauvrit - SPS n° 282, juillet 2008

En matière d’ondes et de santé, le discours des « électrosensibles » — qui se sentent victimes des WiFi, antennes relais et autres — est bien plus attrayant que les sobres conclusions des scientifiques. Pour des journalistes chez qui le désir de plaire dépasse la volonté d’informer, ou chez qui l’idéologie anesthésie l’esprit critique, adopter sans réserve le point de vue des « victimes » est tentant. Ils contribuent alors à l’expansion des superstitions (d’autant que le suivisme médiatique engendre souvent un effet boule de neige), renforcent une tendance anti-scientifique [1], et nuisent même aux personnes qu’ils pensent soutenir.

L’article de Laurent Carpentier, « Les révoltés des ondes », paru dans la revue Le Monde 2 du 3 mai 2008, est tout à fait représentatif de cette tendance. Sous des dehors d’objectivité qui ne résistent pas à une lecture attentive, il regroupe diverses techniques pour séduire et convaincre.

Des images et des slogans

En Suède, nous dit le journaliste, les électrosensibles (sans guillemets, évidemment), malades de vertiges, migraines et démangeaisons, sont reconnus. Eux affirment souffrir à cause des ondes, et les scientifiques « sont divisés ».

Trois procédés se complètent dans la première partie du texte pour assurer une des « missions » du journaliste : rendre les « électrosensibles » attachants, respectables, et susciter l’empathie du lecteur, afin de l’utiliser pour déplacer le discours du champ scientifique au champ émotionnel.

Premier procédé : des expressions chocs, sous forme de slogan, frappent le lecteur. Un exemple parmi tant d’autres : « Vous les croyez dingues [les électrosensibles] ? La réalité est plus effrayante encore : ils sont censés. »

Cette phrase suggère la réalité des effets des ondes. Succomber à une illusion n’est pas « être dingue », et l’auteur fait mine de répondre à une objection que personne n’a faite.

Deuxième procédé : le poids des photos. L’article présente en tout 5 clichés. Les quatre premiers, léchés, sont des portraits de « victimes » des ondes, saisis chez eux ou dans la nature. On ressent le calvaire que la téléphonie mobile et la radio leur fait subir : Gorän et Eva ont fui dans la forêt, Rigmor et son mari doivent supporter une sorte de bâche antiradiation dans leur chambre. La cinquième photographie présente un technicien, qui brandit un appareil à détecter les ondes, façon « ghostbusters », ce qui donne un aspect mi-sérieux mi-parapsychologique à l’histoire.

Enfin, troisième technique : la description circonstanciée de la vie privée de quelques « électrosensibles ». On donne au lecteur des détails sur leur souffrance, leur difficulté d’adaptation.

Tout cela concourt à impliquer émotionnellement le lecteur, qui ne peut que compatir. En déplaçant le problème de la science à l’émotion, on permet l’assimilation de toute attitude de doute face aux dangers des ondes à une attitude contre les victimes : c’est une manipulation que nous avions déjà dénoncée à propos des faux souvenirs [2].

Le dénigrement de la science et la rhétorique du complot

La grande majorité des scientifiques s’accordent en ce qui concerne les ondes. Bernard Veyret, directeur de recherche au CNRS qui travaille sur la question depuis maintenant 23 ans, résume l’avis émergeant (page 27 de l’article du Monde 2). Selon le spécialiste, les ondes WiFi, celles provenant des antennes relais, celles de la radio et de la télévision, n’ont aucun impact détectable sur la santé. Le seul doute restant concerne l’utilisation intensive du téléphone portable sans oreillette, qui chauffe l’oreille, et pourrait également réchauffer légèrement le cerveau, organe éminemment fragile.

Voilà bien quelque chose que le journaliste ne peut accepter : sa théorie ne résiste pas à la science. Il lui faut donc convaincre le lecteur que la science ne vaut rien. Pour cela, il procède de manière assez grossière, en interrogeant de façon plus que biaisée Bernard Veyret. Après la brève présentation du chercheur, le journaliste s’interroge innocemment sur le petit nombre d’experts mondiaux sur la question (sous-entendu : c’est une bande de copains, ils pensent tous pareils). Puis il abat son dernier atout : depuis peu, Bernard Veyret travaille également pour Bouygues… il est donc suspect. Le tour est joué : il paraît maintenant clair au lecteur que les quelques experts, tous amis de Bouygues, ne sont pas crédibles.

Mais ce n’est pas seulement dans la très brève interview de Veyret que le journaliste tente de manipuler le lecteur : tout au long de l’article, la théorie du complot est présente, plus ou moins insidieusement. On peut ainsi lire dans la présentation du médiateur de l’administration suédoise (qui pourtant reconnaît les électrosensibles) : « Lars Mjönes fait un sale métier : il est l’apôtre du tout-va-bien […] ». Ou bien c’est l’histoire de Per Segerbäck, remercié d’une filiale d’Ericsson parce qu’il refusait d’ôter sa combinaison anti-ondes qui le fait ressembler à un cosmonaute. On est prié de croire que ce licenciement a pour seul but d’étouffer les cris des nombreuses victimes.

Le héros

Mais, comme dans toute histoire édifiante, il faut un héros. Ce héros, qui sauve l’honneur de la science, c’est Olle Johansson, qui sait l’influence néfaste des ondes. Dans l’article, Olle Johansson est d’abord présenté comme détenteur d’une preuve irréfutable. Cette preuve : trois échantillons de peau. L’un d’eux a été soumis à des ondes, l’autre provient d’un malade, et le troisième est sain. Ils sont différents, donc (sic), pour celui soumis aux ondes, « il s’agit d’une maladie spécifique ». Le journaliste ne relève pas que, assez vraisemblablement, on trouvera toujours des différences entre deux échantillons de peau… ni que trouver une différence n’est pas la preuve d’une maladie.

Olle Johansson, un des rares scientifiques à douter du caractère inoffensif des ondes, fait conclure au journaliste : « difficile de s’y retrouver dans ce brouillard scientifique ». Laurent Carpentier, toujours sceptique, nous dit plus loin qu’il est « difficile de ne pas remarquer que la majeure partie des crédits va à ceux qui pensent que les ondes sont inoffensives »… et si cela était dû au fait que les crédits vont à ceux qui connaissent le mieux la question ?

Conclusion

L’impression que laisse une lecture trop rapide et non critique de l’article est la suivante : « Nous vivons en ce moment au cœur d’un grand complot qui entend cacher la réalité des faits : les ondes tuent, ou du moins rendent malade. Des victimes souffrent, pendant que les lobbies étouffent la réalité. Le complot est d’une telle envergure qu’il a réussi à empêcher la sortie de toutes les preuves de danger, à imposer le silence aux chercheurs qui résistent encore ».

Ne disposant d’aucun élément objectif pour nous prouver sa thèse, le journaliste utilise la rhétorique, le pathos, le dénigrement, et toutes les ficelles de la manipulation. Il passe notamment sous silence l’explication des symptômes (réels) des « électrosensibles » par l’effet nocebo, équivalent négatif de l’effet placebo. Il oublie de signaler que ces symptômes sont aussi ceux du stress et de la panique, que la peur peut justement déclencher des nausées, des démangeaisons, etc. Il oublie de signaler les études, parmi d’autres, des psychiatres [3] qui ont montré que des électrosensibles souffrent des mêmes symptômes quand on leur fait croire qu’il y a des ondes, alors que ça n’est pas le cas…

Une information malmenée

L’appel « de 20 experts internationaux rassemblés par David Servan-Schreiber concernant l’utilisation des téléphones portables » a été largement médiatisé. Publié dans le Journal du Dimanche (15 juin 2008), il a été repris par presque tous les journaux, radios et télévisions.

Que dit cet appel ?

Que « les champs magnétiques émis par les téléphones portables doivent être pris en compte en matière de santé », qu’il est « important de se protéger », et que « les études les plus récentes qui incluent des utilisations de téléphone portable pendant plus de 10 ans montrent une association probable avec certaines tumeurs bénignes […] et certains cancers du cerveau, plus marqués du coté d’utilisation de l’appareil ». Des déclarations alarmistes [4] qui laissent entendre que les ondes émises ne sont pas prises en compte en matière de santé, et que l’on est mal protégé au regard de faits « probables » en termes de cancers et de tumeurs. À l’appui de cette dernière affirmation, 5 références sont produites.

Ce que disent vraiment les études scientifiques

Un rapide examen de ces références montre une manipulation de l’information. En nous reportant aux textes originaux, nous pouvons lire : « Aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants. Cependant, plusieurs études scientifiques parues récemment mettent en évidence la possibilité d’un risque faible d’effet sanitaire lié aux téléphones mobiles après une utilisation intense et de longue durée (plus de dix ans). Toutefois, les limites inhérentes à ce type d’études ne permettent pas de conclure formellement sur l’existence d’un risque » [5]. L’AFSSE (Agence française de sécurité sanitaire environnementale) également citée indique dans le même esprit [6] que « les travaux épidémiologiques et surtout les travaux expérimentaux récents sur les effets de l’exposition aux ondes émises par les antennes des téléphones mobiles (terminaux) ne permettent pas de conclure à leur caractère nocif, en l’état actuel des connaissances. Toutefois, la vigilance doit être maintenue et ce sujet nécessite la poursuite des travaux scientifiques. »

Pas de risques nocifs mis en évidence, mais nécessité de poursuivre les études. Tel est l’état de la connaissance. Bien loin des propos alarmistes de l’appel, bien loin des vagues de panique qui se développent.

La médecine n’est ni de la publicité ni du marketing

Réagissant à l’appel de David Servan-Schreiber, l’Académie de médecine [7] rappelle que « la médecine n’est ni de la publicité ni du marketing, et qu’il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits. Inquiéter l’opinion dans un tel contexte relève de la démagogie mais en aucun cas d’une démarche scientifique. On ne peut pas raisonnablement affirmer qu’ “un risque existe, qu’il favorise l’apparition de cancers en cas d’exposition à long terme” et, en même temps, qu’“il n’y a pas de preuve formelle de la nocivité du portable” ».

L’Académie recommande de poursuivre les études afin d’évaluer sérieusement les risques régulièrement évoqués.

« Avec de telles incertitudes sur l’existence du risque […], on ne peut pas faire vivre les gens dans cette espèce de terreur de leur environnement quotidien », indique à l’AFP le Professeur Aurengo, membre de l’Académie, ajoutant que « petit à petit, s’installe une espèce de méfiance, de suspicion, de théorie du complot […]. On ne peut pas fonder une politique de prévention et de précaution sanitaire uniquement sur des fantasmes ».

J.-P.K

Que des entreprises de communication puissantes tentent de faire pression sur les scientifiques, et d’orienter les recherches, c’est à peu près certain. Mais qu’elles soient suffisamment puissantes pour étouffer totalement les travaux scientifiques : voilà qui n’est guère vraisemblable.

Pour expliquer le phénomène bien réel des symptômes des « électrosensibles », on dispose aujourd’hui de deux théories. L’une, simple, vient de la science, ne contredit rien de ce qui est déjà connu (l’effet nocebo et les effets de la panique ne sont pas nouveaux), et s’appuie sur des résultats expérimentaux contrôlés. L’autre est intuitive, contredit les connaissances actuelles, et n’a pour l’instant aucune preuve expérimentale à fournir [8]. Il est irrationnel, dans ces conditions, de soutenir la seconde option contre la première.



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[1] Je parle ici d’un parti pris contre tout ce que dit la science, et de l’affirmation d’une profession de foi selon laquelle la science n’est qu’une émanation manipulatrice du pouvoir (politique ou financier), globalement néfaste.

[2] « La guerre des souvenirs », Science et Pseudo-sciences, 281 (avril 2008), 37-42.

[3] Rubin, G. J., Hahn, G., Everitt, B. S., Cleare, A. J., Wesseley, S. (2006). « Are some people sensitive to mobile phone signals ? Within participants double blind randomised provocation study ». British Medical Journal, 332, 886-891.

[4] « Nous sommes aujourd’hui dans la même situation qu’il y a cinquante ans pour l’amiante et le tabac », expose au Journal du dimanche, Thierry Bouillet, cancérologue, et signataire de l’appel.

[5] Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports qui rappelle les conclusions de l’expertise nationale et internationale sur ce sujet (2008) : http://www.sante-jeunesse-sports.go....

[6] Avis de l’AFSSE 2005.

[7] http://www.academie-medecine.fr/.

[8] Les études qui présentent des « preuves » sont soit des observations (qui n’éliminent pas l’effet nocebo), soit des expériences non reproductibles : voir à ce sujet Rubin, G. J., Munschi, J.D., Wessley, S. (2005), « Electromagnetic hypersensitivity : A systematic review of provocation studies ». Psychosomatic Medicine, 67, 224-232.


canardos
 
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Message par Crockette » 22 Août 2008, 12:24

je fais marcher mon esprit critique à 100 % :dry: : cet article est en train de réaliser ds sa forme excatement de qu'il dénonce sur le fonds : la psychose et les comprotements irrationnels.

cet article va faire passer les sceptiques (et j'en fait partie) pour de doux illuminés...

je me méfie énormément des ondes mais lorsque je sui à coté de mon pote qui a un ordi wifi je me tais...pareil quand mon voisin du train reçoit un appel de portable...


alors suis je un illuminé ?? simplement parce que j'évite de rester trop longtemps à côté d'une antenne relais de portable ou parce que je suis ds une colère noire lorsque je vois que ces multinationale simplantent des antennes relais de portables à coté d'écoles maternelles ?

le principe de précaution devrait être la règle d'or, au moins pour les gosses...

et enfin cet article qui laisse à penser que les effets de ces ondes (s'il y en a) serait tout de suite visisble, bien sûr que non, tout le monde sait que s'il ya danger pour les cellules, cela ne se verra qu'après 10, 20 ou 30 ans d'exposition à ces ondes.
Crockette
 

Message par canardos » 12 Sep 2008, 15:27

sur "le journal du net:

a écrit :

[center]Les accès Wi-Fi publics sont sans risque, affirme la Ville de Paris[/center]

Vendredi 12 septembre 2008, 14h35

La mairie de Paris affirme dans un communiqué daté du 11 septembre que les résultats des mesures effectuées sur les installations Wi-Fi de quatre bibliothèques parisiennes avaient confirmé des niveaux d'ondes électromagnétiques "de 80 à 400 fois inférieurs au seuil réglementaire" et qu'"aucune pathologie n'a été diagnostiquée" chez les agents ayant signalé des maux liés au Wi-Fi.

Dans le cadre de l'opération « Nouvel élan pour Paris, ville numérique », la Ville de Paris a déployé à partir de l'été 2007 de nombreux accès Wi-Fi, notamment dans 59 bibliothèques municipales. A la rentrée 2007, à la demande des organisations syndicales et dans le cadre d'une réunion du Comité d'Hygiène et de Sécurité (CHS) de la Direction des affaires culturelles, la Ville de Paris a accepté de désactiver les bornes Wi-Fi de 4 bibliothèques, à la suite de malaises des agents de ces établissements et dans l'attente de mesures du niveau de champ électrique.

"Ces mesures ont été effectuées par des laboratoires agréés, conformément au protocole de l'Agence nationale des fréquences", assure la mairie de paris dans son communiqué. Les résultats de ces mesures doivent être présentés officiellement lors du CHS de la Direction des affaires culturelles le 18 septembre prochain. Les syndicats (CGT, CFTC, FO, Supap-FSU, UCP et UNSA) sauf la CFDT, ont décidé de boycotter cette réunion, arguant que les experts qu'ils demandaient à entendre, ont été récusés par la mairie. Dans un communiqué du 11 septembre 2008, ces six syndicats accusent le Maire de Paris de "délit d'entrave".

"L'intersyndicale privera ainsi l'ensemble du personnel de la Direction des affaires culturelles d'informations objectives et essentielles qui lui sont dues", rétorque la Ville de Paris dns un communiqué. Et d'ajouter qu'il est "faux de faire croire que le Maire de Paris "escamote la vérité" alors que c'est à son initiative qu'un voeu a été voté par le Conseil de Paris en juillet 2008 pour la mise en place d'une conférence citoyenne consacrée au thème des ondes électromagnétiques dont les résultats sont attendus au plus tard au printemps 2009."

Rédaction JDN

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Message par canardos » 01 Oct 2008, 11:37

quand l'application du principe de précaution tourne au ridicule total et quand l'hystérie collective n'épargne pas les juges....

a écrit :

[center]Bouygues Télécom condamné à démonter une antenne au nom du principe de précaution[/center]


AFP -01/10/2008

Bouygues Telecom a été condamné par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) à démonter une antenne relai de téléphone mobile à Tassin-La-demi-Lune (Rhône) pour "risque potentiel sur la santé", a affirmé mercredi à l'AFP l'avocat des riverains de l'antenne.

(Publicité)
Dans ce jugement, en date du 18 septembre, Bouygues Telecom a été condamné en outre à verser 3.000 euros à chacun des trois couples, riverains de l'antenne incrimimée, pour "exposition à risque sanitaire", a poursuivi Me Richard Forget.

Soulignant qu'une telle condamnation était "une première" en France, Me Forget a précisé que le démontage de l'antenne devrait être effectué "dans un délai de 4 mois après la significatif du jugement, sous astreinte de 100 euros par jour de retard".

L'avocat a expliqué que le tribunal s'était prononcé "au nom du principe de précaution" et avait considéré qu'il y avait "un risque potentiel sur la santé des riverains".

Les trois couples avaient saisi la justice pour "trouble anormal de voisinage", en insistant sur le fait que personne ne pouvait certifier l'absence absolue de risque sanitaire.



et pendant ce temps la les veritables dangers sanitaires et alimentaires courent toujours
canardos
 
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