Le lancement de la fusée Falcon Heavy
Publié : 15 Fév 2018, 08:10
Bonjour.
Le 6 février dernier, la société SpaceX a réussi avec succès le premier lancement de son nouveau lanceur lourd, la fusée Falcon Heavy. Pour ceux qui n'ont pas suivi, voici une vidéo de l'évènement :
Falcon Heavy Test Flight
Comme dans tout vol test, on doit emporter un objet massif pour représenter la charge utile qu'emporteront les lanceurs suivants. Souvent on met un simple bloc de béton, mais la personnalité et le sens de la communication du patron de SpaceX Elon Musk lui ont fait choisir de mettre plutôt... une voiture avec un mannequin en combinaison spatiale pour passager ! Le mannequin avait été renommé Starman d'après une chanson de David Bowie, et la voiture emportait aussi quelques romans de science-fiction, le Guide du Voyageur Intergalactique de Douglas Adams dans la boîte à gants, et Fondation d'Isaac Asimov sur un disque dur.
On a donc pu voir ces images hallucinantes d'un astronaute au volant d'une voiture en orbite haute autour de la Terre :
There's a starman waiting in the sky...
Qu'en a retenu LO ? ben... ça :
C'est pas souvent, mais là le nombre de choses fausses, inexactes ou à côté de la plaque dans cet article me sidère.
Déjà le titre, "comment mettre du fric en orbite"... c'est ne pas avoir compris que ce que ce lanceur lourd a de différent de ses rivaux, c'est justement qu'il est incroyablement moins couteux, puisque les premiers étages de la fusée peuvent être récupérés et recyclés. Cette incompréhension apparait plus loin dans l'article quand dans la même phrase (!!!) Xavier Lachau nous écrit que la société "facture au prix fort" et "brade les prix" en même temps !
Parler de "publicité" pour la voiture est inexact : sur les images, vous la voyez où la marque de la voiture ? Si un publicitaire avait conçu cette publicité là, il aurait vraiment raté son coup... Par ailleurs la voiture a été envoyée sur une orbite poubelle où elle ne rencontrera ni ne gênera plus jamais rien. Par contre je n'ai rien lu dans LO contre les projets bien réels de "publicité spatiale" de sociétés comme Rocket Lab qui s'est illustrée récemment en envoyant une boule à facettes en orbite proche (et dont le seul but est d'être visibles depuis la Terre), ou la société japonaise Ispace qui promet des panneaux publicitaires sur la Lune (non, c'est pas la BD Z comme Zorglub, c'est la réalité). Enfin bon, je me fatigue à démonter ça, la youtubeuse Florence Porcel l'a fait mieux que moi.
Mais la phrase la plus absurde de cet article est bien celle là :
Le 6 février dernier, la société SpaceX a réussi avec succès le premier lancement de son nouveau lanceur lourd, la fusée Falcon Heavy. Pour ceux qui n'ont pas suivi, voici une vidéo de l'évènement :
Falcon Heavy Test Flight
Comme dans tout vol test, on doit emporter un objet massif pour représenter la charge utile qu'emporteront les lanceurs suivants. Souvent on met un simple bloc de béton, mais la personnalité et le sens de la communication du patron de SpaceX Elon Musk lui ont fait choisir de mettre plutôt... une voiture avec un mannequin en combinaison spatiale pour passager ! Le mannequin avait été renommé Starman d'après une chanson de David Bowie, et la voiture emportait aussi quelques romans de science-fiction, le Guide du Voyageur Intergalactique de Douglas Adams dans la boîte à gants, et Fondation d'Isaac Asimov sur un disque dur.
On a donc pu voir ces images hallucinantes d'un astronaute au volant d'une voiture en orbite haute autour de la Terre :
There's a starman waiting in the sky...
Qu'en a retenu LO ? ben... ça :
LO du 14 Février 2018 a écrit :Space X : comment mettre du fric en orbite
Le lancement expérimental réussi, le 6 février, de la fusée Falcon Heavy, par la société du milliardaire américain Elon Musk, suscite un mélange d’enthousiasme et de dégoût.
La prouesse technologique du décollage de l’un des plus lourds lanceurs spatiaux jamais construits, suivie du retour à leur point de départ des propulseurs, afin de les réutiliser, illustre les capacités techniques actuelles. Mais le fait que ces bijoux technologiques soient la propriété privée d’un milliardaire mégalomane et qu’ils soient utilisés pour mettre en orbite autour de la Terre, dans un but publicitaire, une voiture électrique Tesla, une autre compagnie d’Elon Musk, a de quoi révolter.
Enrichi pendant la bulle Internet au tournant des années 2000, Elon Musk a réinvesti sa fortune dans les voitures électriques et les lanceurs spatiaux. Même s’il pose au sauveur de l’humanité face au réchauffement climatique et au futur pionnier de la colonisation de Mars, Musk recherche avant tout le profit. Comme tous les capitalistes, ses recherches et ses investissements, dans les batteries électriques ou les fusées, sont financés par des subventions publiques. Space X a évité la faillite grâce au contrat lucratif signé en 2008 avec la NASA, organisme public, pour ravitailler la station spatiale internationale. Facturant au prix fort les lancements pour l’armée américaine ou la NASA, profitant des installations et de l’expérience de celle-ci, il brade les prix sur les lancements de satellites commerciaux tout en développant ses lanceurs. Grâce à eux, il s’apprête à proposer un petit tour dans l’espace aux privilégiés qui auront quelques dizaines de millions de dollars pour acheter leur ticket de ce Luna Park de luxe. Qu’importe si, dans le même temps, des centaines de millions d’êtres humains manquent de vaccins, d’électricité ou d’eau potable.
Space X ou Tesla illustrent la folie d’une société qui laisse quelques richissimes capitalistes décider seuls, tout en profitant des moyens et du génie créatif de toute la collectivité, des investissements ou des recherches qui engagent l’avenir et les ressources de toute l’humanité.
Xavier LACHAU
C'est pas souvent, mais là le nombre de choses fausses, inexactes ou à côté de la plaque dans cet article me sidère.
Déjà le titre, "comment mettre du fric en orbite"... c'est ne pas avoir compris que ce que ce lanceur lourd a de différent de ses rivaux, c'est justement qu'il est incroyablement moins couteux, puisque les premiers étages de la fusée peuvent être récupérés et recyclés. Cette incompréhension apparait plus loin dans l'article quand dans la même phrase (!!!) Xavier Lachau nous écrit que la société "facture au prix fort" et "brade les prix" en même temps !
Parler de "publicité" pour la voiture est inexact : sur les images, vous la voyez où la marque de la voiture ? Si un publicitaire avait conçu cette publicité là, il aurait vraiment raté son coup... Par ailleurs la voiture a été envoyée sur une orbite poubelle où elle ne rencontrera ni ne gênera plus jamais rien. Par contre je n'ai rien lu dans LO contre les projets bien réels de "publicité spatiale" de sociétés comme Rocket Lab qui s'est illustrée récemment en envoyant une boule à facettes en orbite proche (et dont le seul but est d'être visibles depuis la Terre), ou la société japonaise Ispace qui promet des panneaux publicitaires sur la Lune (non, c'est pas la BD Z comme Zorglub, c'est la réalité). Enfin bon, je me fatigue à démonter ça, la youtubeuse Florence Porcel l'a fait mieux que moi.
Mais la phrase la plus absurde de cet article est bien celle là :
Sérieux, l'argent du spatial est pris sur les vaccins ? Si l'humanité manque de vaccins, ce n'est pas SpaceX qu'il faut accuser, c'est plutôt Sanofi ou BioMérieux...Qu’importe si, dans le même temps, des centaines de millions d’êtres humains manquent de vaccins, d’électricité ou d’eau potable.