Comme j'ai eu l'occasion de mentionner à plusieurs reprises des oiseaux spécialistes de l'escalade des troncs d'arbres qui avaient évolué dans une direction les faisant ressembler à des
sittelles, voici donc le panorama d'un groupe d'oiseaux assez étrange qui comprend les sittelles et des espèces apparentées, dont plusieurs représentants vivent en Europe (y compris en France). Il s'agit des
Certhioïdes, une "super-famille" (pour employer le terme exact, comme les Corvoïdes déjà vus), composée de 5 familles (les tichodromes, les sittelles proprement dites, les grimpereaux, les gobemoucherons et les troglodytes). Parmi elles, 6 espèces peuvent se rencontrer en France (1 tichodrome, 2 sittelles, 2 grimpereaux, 1 troglodyte).
La première famille est celle des
Tichodromidés qui ne comprend qu'un seul membre, le
tichodrome échelette (Tichodroma muraria).
Ce petit oiseau étonnant et assez mal connu fréquente les parois rocheuses abruptes où il recherche sa nourriture (insectes, araignées et autres petits invertébrés) qu'il déloge des fissures et anfractuosités grâce à son bec long, fin et légèrement recourbé. Il vit dans les zones rocheuses des hautes montagnes d'Europe et d'Asie, depuis la cordillère cantabrique (Espagne) jusqu'à l'Himalaya et au Yunnan (Chine). En France, on le rencontre surtout dans les Pyrénées et les Alpes ; des populations plus réduites vivent dans le Jura et en Corse, et même dans le Massif central (uniquement le Sancy, sauf en hiver) mais pas dans les Vosges où les falaises sont rares et petites. On le rencontre même en très haute montagne (il recherche sa nourriture jusqu'à 4.000 m), où il sait se protéger des intempéries en se réfugiant dans des cavités et est capable de dormir longtemps, d'un sommeil presque léthargique, en attendant des moments meilleurs. Le tichodrome peut descendre en plaine en hiver, moins à cause du froid que du manque de nourriture, et s'établit volontiers sur des falaises, ponts, monuments (cathédrales...), façades de bâtiments, parfois très loin de ses montagnes (ex. : Paris, Chartres, Saumur, Nantes...)
Son plumage à dominante grise se confond bien avec la pierre, mais l'oiseau, constamment mobile, effectue de très fréquents petits mouvements d'ailes saccadés qui permettent d'apercevoir les couleurs contrastées de celles-ci (rouge, noir et blanc) et qui le font parfois surnommer "oiseau-papillon". C'est un véritable acrobate qui peut se déplacer verticalement ou latéralement sur les parois. On ne le voit jamais dans des arbres ou des broussailles, mais il peut se poser au sol pour prendre un bain d'eau ou de poussière. L'espèce est peu prolifique (3 à 4 oeufs seulement et une seule ponte). Le bec des oisillons est court au départ et atteint sa longueur définitive à un moment où l'oiseau vole déjà depuis plusieurs mois !
Ici, une présentation très courte du tichodrome échelette et de ses facultés de grimpeur (il s'agit d'un mâle en plumage nuptial, reconnaissable à sa gorge noire et non grise) :
https://www.youtube.com/watch?v=TFQdX5_IOv0Ici, le tichodrome échelette filmé dans la cordillère cantabrique (Espagne) :
https://www.youtube.com/watch?v=BR62dGkYk4cIci, dans une gorge des monts Rhodope (sud de la Bulgarie), un tichodrome échelette mâle en plumage nuptial visite son nid dans une anfractuosité de rocher, puis ressort et émet un doux sifflement (il faut tendre un peu l'oreille) :
https://www.youtube.com/watch?v=hQQOiCNJLBoIci, l'un des 5 tichodromes échelettes recensés dans le Maine-et-Loire, ayant élu domicile pour l'hiver sous le pont Cessart en plein Saumur :
https://www.youtube.com/watch?v=T0Co1LXb6rEIci, toujours à Saumur, un tichodrome échelette tente d'avaler une araignée :
https://www.youtube.com/watch?v=j3Cy_CoB0qYLa famille des
Sittidés est celle des
sittelles proprement dites.
Les sittelles sont des oiseaux qui ont pour la plupart un plumage à dominante gris-bleu sur le dessus, blanc à roux sur le dessous et des marques noires plus ou moins visibles sur la tête. Elles sont célèbres pour leur aptitude à arpenter les troncs et les grosses branches non seulement de bas en haut, mais aussi latéralement et de haut en bas, y compris avec la tête en bas. Curieusement, les sittelles doivent cela uniquement au fait que leurs pattes sont équipées de doigts calleux et très longs et d'un ongle postérieur très puissant, car ni la configuration générale des pattes (assez longues, fines et avec trois doigts tournés vers l'avant et un seul vers l'arrière), ni celle de la queue (courte, molle et ne pouvant servir de point d'appui), ni l'allure générale du corps (rondouillette) ne les font ressembler aux autres oiseaux grimpeurs tels que les pics (qui ont deux doigts vers l'avant et deux vers l'arrière, une queue raide et un corps plutôt élancé). Elles sont pourtant tout aussi agiles.
On rencontre 28 espèces de sittelles en Europe, Asie, Afrique du Nord et Amérique du Nord. Ce sont généralement des oiseaux sédentaires (hormis une espèce migratrice en Amérique du Nord) et qui vivent dans les milieux forestiers tempérés ou de montagne. Seules deux espèces se sont adaptées aux milieux rocheux, et seule une, la sittelle veloutée, vit dans les forêts tropicales de basse altitude (toutes les autres espèces tropicales sont montagnardes).
Les sittelles se nourrissent d'insectes qu'elles extirpent des anfractuosités des troncs ou des branches, mais elles consomment aussi des graines et des fruits à coque, d'où leur nom anglais ("nuthatch", littéralement "écloseur de noix"). Ces derniers sont volontiers coincés dans l'écorce et frappés avec le bec pointu de l'oiseau, opération qui peut être fort longue s'il s'agit d'un gros fruit à coque (noisette...) avant que l'oiseau puisse bénéficier de la récompense du contenu. Certaines sittelles font de même avec de gros coléoptères ou des escargots...
Les sittelles ont souvent pour habitude de faire leur nid dans la cavité d'un tronc (ou d'un rocher pour les deux espèces vivant dans les milieux pierreux). Elles en agrandissent volontiers l'intérieur, en évacuant les copeaux de bois, mais beaucoup d'espèces en rétrécissent ensuite l'entrée à l'aide d'un mur composé d'un mélange très solide de boue et de salive : un torchis, qui a donné son nom à la sittelle torchepot, l'espèce la plus répandue en Europe ; cet ouvrage de maçonnerie, permettant tout juste le passage de l'oiseau, est une protection supplémentaire face aux prédateurs potentiels dont beaucoup sont trop gros pour entrer dans le nid.
Ici, un petit reportage amateur très bien fait de 8:27 sur la
sittelle torchepot (Sitta europaea) :
https://www.youtube.com/watch?v=i64HTnw3-_AIci, filmée aux Pays-Bas, une sittelle torchepot chantant (puis cherchant sa nourriture sur un arbre, la tête en bas) :
https://www.youtube.com/watch?v=mNrUiCeiq7gIci, filmée dans le jardin botanique de Dortmund (Allemagne), une sittelle nourrissant son oisillon et nettoyant le nid de ses déjections :
https://www.youtube.com/watch?v=mD_ftNVsNXIIci, probablement en Norvège, la technique d'une sittelle pour écorcer une graine en la coinçant dans l'écorce d'un arbre et en la frappant du bec :
https://www.youtube.com/watch?v=sd8SRDkfELwIl existe 27 autres espèces de sittelles à travers le monde, toutes dans l'hémisphère nord, depuis les régions froides de Sibérie et du Canada jusqu'aux tropiques. Elles forment plusieurs ensembles en termes de proximité génétique, qui se côtoient parfois dans les mêmes régions. Ainsi, un même ensemble génétique réunit la sittelle kabyle et la sittelle corse avec trois espèces américaines (sittelle à poitrine rousse, sittelle à tête brune et sittelle pygmée), en passant par la sittelle de Krüper (du Moyen-Orient) et deux espèces chinoises ; tandis que la sittelle torchepot, elle, est davantage apparentée à la sittelle de l'Himalaya, à deux espèces indiennes (sittelle indienne et sittelle de Blyth) et à la sittelle de Sibérie, ou même aux deux sittelles des rochers (Proche et Moyen-Orient).
Ici, la
sittelle de Sibérie (Sitta arctica), dont le plumage est très majoritairement blanc sur les parties inférieures :
https://www.youtube.com/watch?v=34gxFpfEaegIci, la
sittelle pygmée (Sitta pygmaea), une toute petite espèce de l'ouest de l'Amérique du Nord (du Canada au Mexique), filmée en Arizona ; on peut noter le mimétisme de son plumage avec l'écorce des arbres qu'elle fréquente :
https://www.youtube.com/watch?v=una6a_HKu3YIci, une
sittelle à tête brune (Sitta pusilla), espèce du sud-est des Etats-Unis, filmée en Alabama ; (cette sittelle est capable d'utiliser un morceau d'écorce comme outil pour soulever d'autres écorces afin de débusquer des proies, et elle peut garder le même outil qu'elle transporte d'arbre en arbre, ou s'en servir pour dissimuler un garde-manger) ; ici, elle se contente d'agrandir une cavité pour en faire son nid en évacuant les copeaux de bois :
https://www.youtube.com/watch?v=mSi0GSwG-fQIci, la
sittelle corse (Sitta whiteheadi) qui est la seule espèce d'oiseau qu'on ne rencontre nulle part ailleurs qu'en France métropolitaine, en l'occurrence dans les montagnes de Corse ; elle se nourrit d'insectes pendant les beaux jours (en arpentant les troncs et branches, mais aussi, pour 1/4, en plein vol à la façon des gobemouches) et de pignons de pin entre novembre et mars ; elle est étroitement dépendante de la présence des pins laricio, qui doivent être l'essence prédominante et doivent avoir atteint un certain âge (les troncs doivent faire au moins 28 cm de diamètre) pour que l'espèce s'y installe et prospère :
https://www.youtube.com/watch?v=Khf3fPGHbpoIci, la
sittelle kabyle (Sitta ledanti), proche de la sittelle corse, est le seul oiseau endémique de l'Algérie, découvert seulement en 1975 ; elle n'occupe que quatre massifs forestiers très proches les uns des autres en Petite Kabylie ; c'est l'une des deux seules sittelles présentes en Afrique (avec une sous-espèce de la sittelle torchepot vivant dans le Rif marocain) :
https://www.youtube.com/watch?v=PhVRFWsjN04Ici, une
sittelle de Krüper (Sitta krueperi), répandue depuis l'est de la Grèce jusqu'en Turquie et caractérisée par le haut de sa poitrine marron ; elle recherche des graines de conifères :
https://www.youtube.com/watch?v=xUBZpep7gVEIci, la
sittelle à poitrine rousse (Sitta canadensis), largement présente en Amérique du Nord, cherche des proies sur de petites branches ; c'est la seule sittelle migratrice (du Canada vers le Mexique) et elle a aussi pour particularité de rétrécir l'entrée de son nid, non pas avec un torchis de boue et de salive, mais avec de la résine de pin :
https://www.youtube.com/watch?v=OFX2MafR3l0Ici, la
sittelle à poitrine blanche (Sitta carolinensis), autre espèce nord-américaine répandue, et son étonnante danse visant à intimider des écureuils importuns (cette sittelle a aussi pour habitude d'écraser des coléoptères malodorants autour de l'entrée de la cavité abritant son nid, stratagème qui conduirait à repousser les écureuils, utilisateurs concurrents des mêmes cavités et prédateurs potentiels des œufs et oisillons) :
https://www.youtube.com/watch?v=DXIZegEKYKsIci, la
sittelle de Blyth (Sitta cinnamoventris) filmée ici dans le nord de l'Inde (et qui vit du nord du Pakistan jusqu'au sud de la Chine et en Thaïlande), est de couleur allant du cannelle au bai sur le dessous, hormis la gorge blanche :
https://www.youtube.com/watch?v=9dh7JyaePs8Ici, la
sittelle de Neumayer (Sitta neumayer) ou sittelle des rochers de l'ouest, est l'une des deux espèces de sittelles préférant vivre dans les zones rocheuses ; elle vit depuis les Balkans jusqu'en Iran et est filmée ici dans la région d'Izmir (Smyrne) en Turquie :
https://www.youtube.com/watch?v=7D37ahmIAGAAutres sittelles de Neumayer, filmées sur la rive grecque du lac Prespa, avec la parade nuptiale du mâle et une formidable maçonnerie de boue délimitant le nid au milieu des rochers :
https://www.youtube.com/watch?v=3IHEVN4TWUsIci, la
sittelle veloutée (Sitta frontalis) est une espèce indienne colorée arborant un bec rouge corail, un front noir velouté et un dessus bleu-violet ; ce petit reportage permet de bien observer le mode de déplacement typique des sittelles :
https://www.youtube.com/watch?v=_rl3WpM8yXYIci, une espèce très voisine qui diffère notamment par la couleur de son bec : la
sittelle à bec jaune (Sitta solangiae), une espèce assez rare présente au Vietnam, au Laos et dans le sud de la Chine (activer la vidéo de 15 secondes) :
https://macaulaylibrary.org/asset/201149921Autre espèce au bec jaune plus pâle, la rare
sittelle des Philippines (Sitta oenochlamys), au joli plumage rosé sur le dessous (activer la vidéo de 20 secondes) :
https://macaulaylibrary.org/asset/20166 ... 1427620936Ici, filmée en Thaïlande, la
sittelle géante (Sitta magna), plus grande espèce de la famille avec ses 19,5 cm de longueur (contre 10 cm pour les petites sittelles nord-américaines) :
https://www.youtube.com/watch?v=qh4XkVkM3ZUIci, deux belles sittelles asiatiques au plumage aberrant : la
sittelle bleue (Sitta azurea) filmée en Malaisie ...
https://www.youtube.com/watch?v=l9KzSiYI-PU... et la
sittelle superbe (Sitta formosa) (dommage que le vidéaste amateur ait la bougeotte !), filmée ici dans le nord-est de l'Inde :
https://www.youtube.com/watch?v=z6g5S4CMBpkLa famille des
Certhiidés réunit 11 espèces d'oiseaux appelées
grimpereaux, dont deux sont répandues en Europe et en France.
Les grimpereaux sont de petits oiseaux escaladeurs de troncs comme les sittelles, mais qui ont la particularité de pouvoir prendre appui sur les plumes de leur queue (les rectrices) qui sont rigides ; ce sont d'ailleurs les seuls passereaux dont les deux rectrices centrales ne muent qu'une fois que toutes les autres plumes de la queue ont mué, ce qui permet à l'oiseau de pouvoir compter sur un point d'appui toute l'année... Contrairement aux sittelles qui ont un bec conique, ils possèdent un bec long, fin et recourbé qui leur permet de déloger des insectes, larves et autres petits invertébrés sous les écorces (mais les rendent bien incapables de casser des fruits à coque).
Les grimpereaux arborent des couleurs discrètes, dans les tons brun, chamois, crème, gris, avec un peu de noir ou de blanc, et se confondent facilement avec l'écorce des arbres. En cas de danger, ils se plaquent volontiers contre l'arbre et comptent sur leur mimétisme pour échapper à la vue de leurs prédateurs.
Presque toutes les espèces se ressemblent et sont difficiles à distinguer. En particulier, les deux espèces répandues en Europe et en France sont très semblables. Il s'agit du
grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) et du
grimpereau des bois (Certhia familiaris), ou grimpereau familier, le moyen le plus facile pour les distinguer dans la pénombre des bois étant leur chant ! Le premier est plus répandu dans les forêts de feuillus ou mixtes (feuillus / conifères), les grands parcs urbains et plus généralement en plaine ; le second préfère généralement les forêts de conifères et d'altitude. Le grimpereau des bois a une aire de répartition géographique beaucoup plus vaste (depuis le nord de l'Espagne, la France et les îles Britanniques jusqu'à l'Asie de l'Est) mais, là où il est ponctuellement absent, le grimpereau des jardins peut le remplacer dans les forêts de conifères de montagne. Le grimpereau des jardins est présent depuis le Maroc, le Portugal et la France jusqu'en Pologne et en Turquie. En France, le grimpereau des jardins est présent dans tout le pays (sauf la Corse), le grimpereau des bois se rencontre surtout dans l'est et le sud (y compris en Corse et dans les Pyrénées) avec quelques îlots de présence dans le nord-ouest.
Caractéristiques du
grimpereau des jardins : dessous plutôt blanc cassé ou blanc sale à beige, sourcil blanc devenant peu net devant l’œil, marque jaunâtre en escalier régulier sur l'aile, fin liséré blanc le long de l'alula (petite plume sur le bord d'attaque de l'aile), pointes blanches des rémiges (les grandes plumes des ailes) en forme de coin ou de triangle, bec plus long. Cri très aigu mais peu audible, chant aigu et montant.
Ici, le grimpereau des jardins, chantant :
https://www.youtube.com/watch?v=a5MM_FdrzzMIci, on voit bien la façon de progresser du grimpereau des jardins, remontant le long d'un tronc :
https://www.youtube.com/watch?v=nxFaGIWIUXwCaractéristiques du
grimpereau des bois : dessous blanc pur, sourcil blanc tant à l'arrière qu'à l'avant de l’œil, marque jaunâtre en escalier irrégulier sur l'aile, pointes blanches des rémiges en forme de croissant, bec plus court (sauf la sous-espèce corse !) Cri aigu et chevrotant, chant aigu se terminant par une série de notes descendantes.
Ici, le grimpereau des bois, les deux parents amenant de la nourriture pour les oisillons (le nid est caché sous l'écorce) :
https://www.youtube.com/watch?v=walo9jTp09sIl existe d'autres espèces de grimpereaux (surtout en Asie et une seule en Amérique du Nord) qui pour la plupart se ressemblent. Ici, le
grimpereau brun (Certhia americana), espèce largement répandue aux États-Unis et au Canada, s'alimentant de la façon typique des grimpereaux :
https://www.youtube.com/watch?v=sYtuXZGJGoMLa famille des Certhiidés comprend aussi deux espèces appelées "
grimpereaux tachetés" ou "salpornis", l'une en Asie et l'autre en Afrique, qui sont en fait des oiseaux difficiles à classer à l'intérieur du groupe des Certhioïdes car sur un plan génétique ils ont à la fois des points communs avec les grimpereaux, les sittelles et le tichodrome échelette ! Ils ont une allure générale de grimpereau (couleurs discrètes, bec long et recourbé), mais les plumes de leur queue sont molles et ne peuvent pas constituer un point d'appui. De plus, ils construisent un nid dans le creux d'une branche au lieu d'utiliser ou de creuser une cavité. C'est comme ça avec la vie : elle ne rentre pas toujours bien dans les cases...
Ici, le
grimpereau tacheté indien (Salpornis spilonotus) chantant :
https://www.youtube.com/watch?v=DgEFe6kkQGELa famille des
Polioptilidés rassemble 20 espèces pour la plupart tropicales, appelées
gobemoucherons et
microbates, et contrairement aux familles précédentes celle-ci est strictement américaine.
Les 16 espèces du genre Polioptila (littéralement, depuis le grec : "plumage gris") sont toutes appelées
gobemoucherons. Elles chassent les insectes pour partie en inspectant le feuillage et les branches et pour partie en plein vol à la façon des gobemouches. Lorsqu'on observe ces oiseaux, on a du mal à imaginer leur parenté (génétique) avec les autres Certhioïdes, tellement ils leur ressemblent peu ! Ils font plutôt penser aux gobemouches, aux fauvettes, aux viréos, aux bergeronnettes ou aux mésanges. Et ils construisent un nid à la fourche d'une branche.
Ici, le
gobemoucheron gris-bleu (Polioptila caerulea), la seule espèce que l'on puisse rencontrer jusque dans le nord-est des Etats-Unis (et même un peu l'est du Canada) et qui migre vers le Mexique et Cuba :
https://www.youtube.com/watch?v=DPiH7xAfZzsIci, le gobemoucheron gris-bleu testant le confort de son nid :
https://www.youtube.com/watch?v=xr3r6j-wVpAIci, le
gobemoucheron masqué (Polioptila dumicola) qui vit dans le sud du Brésil, en Argentine, Uruguay, Paraguay et Bolivie :
https://www.youtube.com/watch?v=ZVIEeRinqs4Un jeune gobemoucheron masqué tout juste sorti du nid ; pour une fois, on peut voir une ressemblance (de comportement) avec les jeunes sittelles, l'oiseau s'agrippant à l'écorce :
https://www.youtube.com/watch?v=aYozdG5eOwUIci, le
gobemoucheron tropical (Polioptila plumbea) présent du Mexique au Brésil :
https://www.youtube.com/watch?v=6au9SYulp3sIci, le
gobemoucheron lacté (Polioptila lactea) filmé dans le nord-est de l'Argentine :
https://www.youtube.com/watch?v=GhetA2bdj6QIci, le
gobemoucheron de Californie (Polioptila californica) qui vit en Basse-Californie (Mexique) :
https://www.youtube.com/watch?v=rEbN7tBZIzELes deux autres genres de la famille des Polioptilidés (Microbates, Ramphocaenus) sont des oiseaux appelés
microbates, dont l'allure générale rappelle davantage les sittelles et autres grimpereaux.
Ici, dans cette très courte vidéo tournée dans les Andes colombiennes, on peut apercevoir et entendre chanter le
microbate à long bec (Ramphocaenus melanurus)... au long bec très légèrement courbé :
https://www.youtube.com/watch?v=dXaht__UEN0Ici, au Costa Rica, les parents microbates à long bec ravitaillent les oisillons en insectes ; le bec est pratique pour attraper les insectes, mais un peu encombrant au nid :
https://www.youtube.com/watch?v=D34weVfhmTwDernière famille de notre série, celle des
Troglodytidés comprend de nombreuses espèces de
troglodytes (nommés ainsi du fait de la propension de plusieurs espèces à se réfugier dans des cavités), qui sont dans leur grande majorité des oiseaux peuplant le continent américain (Nord et Sud) et dont une seule espèce se rencontre en Europe et en France. Ce n'est que récemment que l'on sait grâce à la génétique que les troglodytes sont apparentés aux sittelles et grimpereaux. Ils présentent toutefois une certaine ressemblance avec les grimpereaux par leurs couleurs, et à la fois aux grimpereaux et au tichodrome par le bec de certaines espèces. Ils ont en général des ailes rondes et courtes et (pour la plupart) une queue également courte, très mobile et fréquemment redressée en direction du dos.
L'unique espèce présente en Europe et en Asie est le
troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), un oiseau minuscule, le plus petit oiseau d'Europe juste après les roitelets, avec seulement 9,5 cm de longueur queue comprise. Il affectionne les buissons où il se déplace d'une façon qui peut laisser penser que l'on a affaire à quelque petit rongeur.
Ici, une courte vidéo présentant le troglodyte mignon et son cri (et non son chant comme indiqué en titre de la vidéo) ; les mûres sur lesquelles il se perche donnent une bonne idée de la petite taille de l'oiseau :
https://www.youtube.com/watch?v=AilWYmq49ecLe vrai chant, le voici, le troglodyte mignon est un excellent chanteur :
https://www.youtube.com/watch?v=ouPPVBBOODILa famille est de toute évidence d'origine américaine (83 espèces sur 84) et le troglodyte mignon est sans doute arrivé en Europe de proche en proche par le détroit de Behring et l'Asie (les troglodytes volant mal et ne parcourant que de faibles distances en vol) ; mais le phénomène est ancien, bien antérieur au Pléistocène (l'ère allant de - 2,6 millions d'années à - 11.700 ans, caractérisée par de nombreuses glaciations) puisque sur la base d'éléments génétiques, la séparation entre le troglodyte mignon et son proche cousin le
troglodyte de Baird (Troglodytes pacificus) ou troglodyte de Californie, a été évaluée comme datant de 4,5 millions d'années. Les deux espèces sont toutefois restées suffisamment proches pour être classées dans le même genre (Troglodytes) et elles se ressemblent. Une séparation ancienne donc, mais peu de divergence malgré le temps écoulé.
Ici, filmé en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre), le troglodyte mignon prenant un bain de soleil :
https://www.youtube.com/watch?v=2mI_vGOo4HgIci, dans la même région, le troglodyte mignon cherchant à aménager son nid avec des feuilles mortes... qui finalement ne conviennent pas ; le nid est dans la cavité d'un arbre et en partie dissimulé par du lierre ; à deux reprises, l'oiseau chante :
https://www.youtube.com/watch?v=SUjtojzzSGkIci, un petit cousin américain, le
troglodyte de Baird (Troglodytes pacificus) qui vit sur la côte du Pacifique aux États-Unis et au Canada :
https://www.youtube.com/watch?v=zaSefKNhcqcIci, le
troglodyte des forêts (Troglodytes hiemalis) ou "troglodyte d'hiver", que l'on rencontre surtout au Canada et, aux États-Unis, dans la région des Grands Lacs ; l'oiseau, difficile à capter par le vidéaste, se déplace près du sol et sur la glace avec l'allure furtive d'une souris, caractéristique de toutes les petites espèces de troglodytes :
https://www.youtube.com/watch?v=iQNZVUlcPoQMais, qu'elles soient grandes ou petites, plusieurs espèces de troglodytes sont capables de s'attaquer aux autres nids d'oiseaux jugés trop proches de leur propre nid : elles s'introduisent en douce dans le nid sans surveillance et cassent les œufs qui s'y trouvent, en mangent parfois le contenu et peuvent même tuer les oisillons ou les jeter hors du nid !
Ici, un
troglodyte familier (Troglodytes aedon), petite espèce répandue en Amérique du Nord, s'attaquant à une ponte de
merlebleu (l'une de ses plus fréquentes victimes) :
https://www.youtube.com/watch?v=iPFau293qoIUne autre technique peut être utilisée, celle des "encombrants", tenter (ici sans succès) de remplir les nids rivaux de petites branches et autres débris pour les rendre inutilisables par d'autres oiseaux :
https://www.youtube.com/watch?v=MD8mdU8aWZsLe même troglodyte familier, petit mais costaud, n'apprécie pas que l'homme vienne vérifier l'état des oisillons dans le nichoir :
https://www.youtube.com/watch?v=u5Yn-1wRf3MLe
troglodyte des marais (Cistothorus palustris) qui vit dans le sud du Canada et une grande partie des États-Unis, est une espèce assez petite (10 à 14 cm de longueur), mais dont le comportement d'élimination des œufs d'oiseaux concurrents est très développé. Il s'attaque à toutes les espèces (y compris la sienne) et détruit même les nids d'oiseaux beaucoup plus grands comme le carouge à épaulettes rouges (qui mesure jusqu'à 24 cm), le carouge à tête jaune (26 cm) et même un héron, le petit blongios (36 cm). Cet oiseau se nourrit d'une grande variété d'insectes (y compris les punaises), d'araignées et d'escargots. Dans certaines régions de marais salés, où il est impossible de boire de l'eau douce (car même la rosée se sale au contact des plantes et des pierres), le troglodyte des marais parvient à trouver dans ses proies toute l'eau dont il a besoin.
Ici, un troglodyte des marais, filmé au Canada :
https://www.youtube.com/watch?v=KX2mER2sO2YIci, le troglodyte des marais filmé au ralenti, permettant de voir sa façon de se déplacer pour chasser les insectes :
https://www.youtube.com/watch?v=hpjajIWJkZkLe
troglodyte de Latham (Cistothorus platensis) est une espèce très proche du troglodyte des marais, qui vit du Mexique à l'Argentine. A la saison de reproduction, le mâle construit un grand nombre de plateformes (ébauches de nids par simple accumulation d'herbes) et de faux nids (recouverts par un dôme) en plus de vrais nids ; on n'en connaît pas la raison avec certitude, mais d'après une étude danoise il semblerait que ce soit un moyen de pousser la femelle à accepter le vrai nid (et le mâle qui va avec) parce qu'elle le trouverait plus réussi que les "nids" voisins...
Ici, un troglodyte de Latham filmé en Argentine :
https://www.youtube.com/watch?v=gGivz07xcJsLe
troglodyte à bec court (Cistothorus stellaris), a été élevé récemment au rang d'espèce distincte de Cistothorus platensis (qui s'appelait auparavant troglodyte à bec court et a été renommé troglodyte de Latham). Il vit dans le centre et le sud-est du Canada et dans l'est des États-Unis. Il fréquente les marais et les prairies humides. Contrairement au précédent, il est migrateur, passant la mauvaise saison dans le sud des États-Unis et le nord-est du Mexique, et peut alors fréquenter des habitats plus secs pour peu qu'il y trouve suffisamment d'insectes. Il a aussi un comportement nomade en fonction de la disponibilité de la nourriture, changeant très souvent d'endroit et de région d'une année sur l'autre si les conditions d'abondance ont changé.
Le mâle de cette espèce construit lui aussi des plateformes, qui peuvent servir de lieux de repos, et des faux nids qui peuvent servir de leurres pour égarer les prédateurs. Curieusement, certains mâles sont polygames (cherchant à attirer le plus de femelles possibles en construisant de nombreux nids, y compris vrais) et d'autres strictement monogames.
Le chant des mâles a pour particularité de varier suivant les individus. Il n'est pas ou peu basé sur l'imitation des autres mâles ou des autres espèces d'oiseaux et chaque mâle cherche au contraire à se distinguer des autres par un chant original comprenant des improvisations. Une explication possible est le nomadisme de l'espèce, qui entraîne un important brassage de la population d'oiseaux et fait que d'année en année les oiseaux n'ont pas les mêmes voisins et sont confrontés à des chants différents. Cela contribue probablement à empêcher l'émergence de "dialectes" tels que ceux que l'on rencontre chez d'autres espèces d'oiseaux sédentaires (y compris d'autres troglodytes).
Ici, vidéo de quelques secondes tournée dans le Michigan :
https://www.youtube.com/watch?v=6hMss7O7xHELa petite taille du troglodyte mignon et de ses plus proches cousins n'est pas représentative de toute la famille : certains troglodytes américains appartenant au genre
Campylorhynchus sont de grande taille (jusqu'à 22 cm), avec un bec puissant et une queue plutôt longue ; ce sont des prédateurs redoutables capables d'ajouter des petits lézards et des amphibiens à leur menu principalement insectivore !
Parmi elles, le
troglodyte des cactus (Campylorhynchus brunneicapillus), est le plus grand troglodyte d'Amérique du Nord (18 à 19 cm de longueur). Cet oiseau vit dans les régions arides et protège sa nichée de nombreux prédateurs (et sans doute aussi des oiseaux parasites) en choisissant souvent de faire son nid au milieu de diverses variétés de cactus, de yuccas ou de buissons épineux. Il affectionne en particulier le "cholla sauteur", l'un des cactus les plus piquants qui soient, dont les extrémités globuleuses dotées d'épines finement barbelées se détachent et se fichent dans la peau de tout animal ou humain qui les frôle ! L'oiseau est passé maître dans l'art d'éviter ces boules d'épines, mais cela repousse de nombreux autres animaux, et les oisillons au nid ne craignent aucun prédateur hormis une espèce de couleuvre (les adultes hors du nid sont, eux, plus exposés).
Le nid a généralement une forme de globe avec une entrée latérale disposée de façon à bénéficier du rafraîchissement des vents dominants. Les couples de troglodytes des cactus sont monogames et le mâle construit différents nids, dont un choisi et complété par la femelle ; à peine cette dernière a-t-elle pondu (3 à 4 œufs, parfois jusqu'à 7) que le mâle attaque la construction d'autres nids ; lorsque la première nichée s'envole, la femelle vient épauler le mâle dans cette tâche et rapidement, une deuxième ponte est réalisée dans un second nid. Il peut ainsi y avoir jusqu'à 6 pontes par an, mais il est rare que plus de 3 soient vraiment menées à leur terme (en général il n'y en a qu'une ou deux qui aboutissent). Certains nids ne servent pas à la ponte et peuvent être des abris nocturnes ou des lieux de repos.
Comme beaucoup d'autres troglodytes, le troglodyte des cactus détruit les œufs des oiseaux ayant fait leur nid à proximité. Il existe toutefois une espèce d'oiseau avec laquelle il est en compétition directe et en conflit permanent : le
moqueur à bec courbe (Toxostoma curvirostre), qui est de plus grande taille (24 à 29 cm) et niche dans les mêmes cactus ; chacune des deux espèces s'acharne à détruire les nids de l'autre, mais comme les deux défendent efficacement leur propre ponte, la plupart du temps ce sont les autres nids destinés au repos qui en font les frais ! Il n'est ainsi pas rare que les deux espèces ennemies et voisines parviennent l'une comme l'autre à mener à terme leur couvée puis leur nichée...
Le troglodyte des cactus s'est habitué à la présence humaine et utilise volontiers des matériaux et des structures construites par l'homme pour faire son nid, malgré le risque représenté par les chats errants. L'oiseau a aussi appris à se nourrir des insectes pris dans les grilles de radiateur des véhicules. Dans les milieux les plus arides, le troglodyte des cactus trouve toute son eau dans son alimentation, notamment dans les fruits des cactus, et certains ont appris à boire la sève de cactus qui s'écoule des blessures infligées par une espèce locale de pic, le
pic des saguaros (Melanerpes uropygialis) ou pic de la Gila (qui creuse son nid dans les cactus). Plus généralement, le troglodyte des cactus se nourrit d'insectes, araignées et autres petits animaux, y compris de petits lézards, et complète son régime par des graines et des fruits.
Ici, un petit reportage (photos et vidéos) sur le troglodyte des cactus :
https://www.youtube.com/watch?v=U1XqsOTvTncIci, un humain en mauvaise posture après être tombé dans un buisson de "cholla sauteur", l'habitat préféré du troglodyte des cactus !
https://www.youtube.com/watch?v=4ajBNvtZ_vEIci, le chant du mâle de troglodyte des cactus, parfois comparé au bruit d'une automobile qui ne veut pas démarrer !
https://www.youtube.com/watch?v=u7LrJUYFFk0Ici, un magnifique petit reportage sur un festin d'abeilles des cactus qui réunit plusieurs espèces d'oiseaux d'ordinaire rivales (le
pic des saguaros, le
troglodyte des cactus, le
moqueur à bec courbe et le
cardinal pyrrhuloxia) et même des lézards :
https://www.youtube.com/watch?v=lAbEtLmGFIID'autres espèces de grands troglodytes qui vivent dans d'autres milieux, comme le
troglodyte à dos roux (Campylorhynchus capistratus) des forêts d'Amérique centrale, choisissent volontiers de nicher à proximité d'un nid de guêpes qui joue un peu le même rôle que le cactus cholla pour repousser les prédateurs !
Ici, un troglodyte à dos roux filmé près d'une maison au Salvador, intéressé par le nectar des fleurs (cette espèce a été longtemps considérée comme une variété du
troglodyte à nuque rousse, Campylorhynchus rufinucha, nom sous lequel elle est encore désignée dans cette vidéo et dans bien d'autres, mais elle a été élevée au rang d'espèce récemment) :
https://www.youtube.com/watch?v=659zRoXF0PYIci, une espèce voisine sud-américaine au plumage très différent, le
troglodyte bicolore (Campylorhynchus griseus), mesurant 21,5 cm de longueur, débusquant une blatte sous une feuille (et justifiant ainsi son nom espagnol de
cucarachero) :
https://www.youtube.com/watch?v=IGxxMSDQDNQEt son proche parent le
troglodyte géant (Campylorhynchus chiapensis) de la côte pacifique du Chiapas (Mexique), 22 cm de long, en plein concert :
https://www.youtube.com/watch?v=dJl3_Bo7y1UIci, le chant tout aussi étrange du
troglodyte grivelé (Campylorhinchus turdinus), dont le plumage rappelle davantage celui d'un merle femelle ou d'une grive que d'un troglodyte (d'où le nom "
turdinus") :
https://www.youtube.com/watch?v=O4uXqEqGOfgIl existe une grande variété d'autres espèces de troglodytes sur tout le continent américain.
Ici, un
troglodyte de Bewick (Thryomanes bewickii), espèce vivant au Mexique ainsi que sur la côte pacifique et dans le Sud des Etats-Unis, filmé ici au Texas et affairé autour d'une mangeoire-pomme de pin (un type de mangeoire adapté aux oiseaux à bec long) :
https://www.youtube.com/watch?v=h0WJUn5pzGIIci, un couple de
troglodytes de Caroline (Thryothorus ludovicianus) cherchant à intimider un écureuil rayé, trop proche de leur nid construit au fond d'un canoë ! Cette espèce répandue se rencontre dans l'est des Etats-Unis, le sud-est du Canada et au Mexique :
https://www.youtube.com/watch?v=lstBcgGoW60Ici, filmé au Texas, un
troglodyte des rochers (Salpinctes obsoletus) cherche sa nourriture le long d'un trottoir :
https://www.youtube.com/watch?v=ahrYDO4oUmMIci, le
troglodyte à sourcils roux (Troglodytes rufociliatus) d'Amérique centrale, qui vit depuis le Chiapas jusqu'au Nicaragua, et est filmé au Honduras :
https://www.youtube.com/watch?v=fvxB4COMudkIci, le chant du
troglodyte des canyons (Catherpes mexicanus) :
https://www.youtube.com/watch?v=aD67Z46FHQ4Ici, le
troglodyte barré (Thryophilus pleurostictus) des montagnes mexicaines et de la côte pacifique de l'Amérique centrale :
https://www.youtube.com/watch?v=N6m7hcjbbT4Ici, le
troglodyte de Zapata (Ferminia cerverai), une espèce assez grande (16 cm) et à queue longue, qui ne vit que dans les marais et savanes de la péninsule de Zapata à Cuba et est en danger d'extinction :
https://www.youtube.com/watch?v=GOWASY2eHEAIci, le curieux
troglodyte roux (Cinnycerthia unirufa) qui vit dans les Andes en Colombie et en Equateur, et son chant fébrile :
https://www.youtube.com/watch?v=ZFS59oU4hpcIci, le beau chant du
troglodyte arada (Cyphorhinus arada) d'Amazonie, objet de diverses légendes locales (oiseau "porte-chance" ; "lorsqu'il chante les autres oiseaux s'arrêtent de chanter pour l'écouter", etc.) :
https://www.youtube.com/watch?v=JGaqm3ERGhEEt celui de son cousin le
troglodyte chanteur (Cyphorhinus phaeocephalus) dans une forêt du Panama :
https://www.youtube.com/watch?v=JysuaCAFONQIci, un
troglodyte à gorge noire (Pheugopedius atrogularis) filmé au Costa Rica :
https://www.youtube.com/watch?v=Mru5WTKLu_cIci, un
troglodyte à calotte noire (Cantorchilus nigrocapillus) ou troglodyte bai, filmé au Panama :
https://www.youtube.com/watch?v=M7ptMPONFFwIci, en Amazonie dans la région de Manaus au Brésil, un
troglodyte bambla (Microcerculus bambla) reconnaissable à l'arc-de-cercle blanc barrant ses ailes :
https://www.youtube.com/watch?v=nmojDlsm6zUIci, un
troglodyte siffleur (Microcerculus marginatus) à la poitrine écaillée, filmé en Colombie :
https://www.youtube.com/watch?v=WS0oIIMzVqYIci enfin, le joli
troglodyte de Négret (Henicorhina negreti), découvert en Colombie en 2003 et qui a le curieux privilège, évolution technologique oblige, d'être la première espèce d'oiseau à avoir été décrite par un article sur support électronique et non papier :
https://www.youtube.com/watch?v=bgVMiVfBi4A