Côté filles, côté garçons

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Nadia » 05 Oct 2004, 15:33

Pour revenir au sujet, il me semble que aujourd'hui le ménage est "gentiment" laissé aux femmes uniquement parce qu'il est considéré comme un travail dégradant (ou trop répétitif, inintéressant, avilissant (toilette = tabou sale)...).

Tout ce qui peut être considéré comme valorisant : nettoyer la belle voiture, faire des travaux qui se voient (perceuse, tournevis, clé à molette...), jouer avec les enfants, ça, le gars accepte de le faire.

On revient donc inexorablement à la position dominée de la femme dans le couple. Alors c'est sûr, ça risque fort d'altérer les relations amoureuses !
Nadia
 
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Message par mélusine » 10 Oct 2004, 19:28


dans le discours sur l'inné, l'acquis, la différenciation hommes-femmes, beaucoup de choses me dérangent: je vais commencer par une
Dans les descriptions de la relégation des femmes à l'intérieur, on remet toujours en évidence le fait que les femmes sont enceintes et allaitent.. oui, oui... Je ne sais pas comment ça se passait vraiment à l'époque des chasseurs-cueilleurs, mais l'observation des sociétés qui pouvaient s'en rapprocher montre que les femmes se déplacent énormément pour cueillir, chasser les petits animaux. L'utilisation d'un bâton fouisseur pour extraire les racines est loin de ne pas nécessiter d'efforts. Plus tard, dans les sociétés paysannes, combien de femmes sont allés dans les champs jusqu'à la veille voire le jour de l'accouchement, et emmènent leur bébé dans ces mêmes champs et l'allaite au travail....
Bref, ce truc me dérange toujours....
Quant aux regards des spécialistes, j'adore cette extrait de Lévi-Strauss: 'tout le vilage partit, et je restais seul avec les femmes et les enfants" . Joli, non
mélusine
 
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Message par artza » 11 Oct 2004, 09:31

Certes les femmes enceintes et les mères de jeunes enfants ne sont pas des impotentes. Néanmoins elles ont des contraintes, des tâches inévitables à moins de s'en décharger sur d'autres et quelques soucis.
Ces contraintes ont peut-être été aussi un plus, déterminant l'humanisation, la coopération et la socialisation.
"La certitude que l'infériorité féminine actuelle n'est pas déterminée biologiquement, qu'elle n'a pas été constante au cours de l'histoire et qu'autrefois la vie sociale fut organisée et dirigée par notre sexe, devrait redonner confiance à toutes les femmes qui aspirent aujourd'hui à la libération" (Evelyn Reed, 31 octobre 74, introduction à Féminisme et antrhopologie).


a écrit :le village partit je restais seul avec les femmes et les enfants


Cette réflexion de Lévy-Strauss est savoureuse. Elle illustre parfaitement la remarque d'Evelyn Reed dans son livre cité plus haut. Que nombre de chercheurs actuels nient ou réfutent le martriarchat peut s'expliquer simplement par le fait qu'ils ne sont que des hommes. Des hommes de leur époque.
artza
 
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Message par justedepassage » 13 Déc 2004, 23:34

(canardos @ lundi 13 décembre 2004 à 20:35 a écrit :
a écrit :

[center]Découverte d'une espèce de cochon d'Inde plus fidèle[/center]

...



Canardos ! N'auriez-vous pas encore joué avec les OGM ? :roll:
justedepassage
 
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Message par iko » 25 Fév 2005, 14:25

a écrit :

Aneries génétiques

Le cerveau n’a pas de sexe

Les poncifs les plus éculés sur les différences de capacités entre hommes et femmes sont à la mode. Neurobiologiste, Catherine Vidal dénonce ces thèses qui alimentent livres et magazines





a écrit :au fait, que pensent de tout ça nos psy - modéré - ?


Le psy - modéré, même motif, même punition - te remercie de ta contribution et aimerait que tu sois aussi souple sur la plasticité cérébrale du futur schizophrène.

Ce texte me rappelle un article de la revue du CNRS de septembre.

Les femmes seraient supposées marcher avec le cerveau gauche, centre de l’affectivité alors que les hommes préfèrent le cerveau droit, zone de la rationalité (peut-être le contraire, tu me corrigeras). Ce serait la raison pour laquelle les femmes seraient moins bonnes en math que les hommes !

Alors, pour détruire toutes ces croyances pseudoscientifiques, une équipe de chercheur a fait une expérience dans les collèges. Ils ont donné à plusieurs classes une figure de géométrie assez compliquée à reproduire.
Mais là où l’expérience devient intéressante, c’est que cette reproduction a été proposée en classe de géométrie pour les uns, en classe de dessin pour les autres.

Les camarades que nous sommes ont déjà deviné les résultats : en dessin, les filles réussissent bien mieux que les garçons alors qu’en classe de géométrie, les garçons font un bien meilleur score !

La bosse des maths a donc une surdétermination sociale qui repose sur notre société divisée en classe et où la femme est opprimée au point de s’auto-interdire de s’affirmer matheuse.

Mais cette interdiction, elle ne viendrait pas, par hasard, de cette instance qu’affectionnent les psy - modéré, belote, rebelote et dix de der - et qu’ils nomment les pulsions et les identifications inconscientes ?

Et ce qui est donc intéressant, c’est que l’inconscient, c’est le social dans toutes ses dimensions qui s’est inscrit depuis les premiers jours dans l’appareil psychique de chaque enfant.

La pratique de la désaliénation sociale par la révolution aura donc un effet sur l’équilibre psychique de chacun bien plus fort que les analyses même interminables dans nos sociétés aliénées. Il n’en restera pas moins que la question du sexuel restera problématique pour l’être humain comme elle ne le sera jamais dans le monde animal… Même après la révolution…
iko
 
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