Pourquoi Jésus n'a pas existé

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par zététicien » 28 Mars 2004, 15:48

À propos des questions posées dans la rubrique "zététique" de ce forum, j'ai demandé à l'auteur du dossier zététique sur Jésus de me donner les précisions qui m'étaient demandées ici. les voici :

Bonjour,


Il apparaît que le Nouveau Testament se déduit intégralement de l’Ancien par la technique du midrach, un exercice spécifiquement juif fondé sur le procédé de la double entente, c’est-à-dire du texte à double sens, pour ne pas dire triple ou multiple. Un genre que Perec a mis en oeuvre dans "La vie, mode d'emploi", via l'oulipo, si vous voulez. L’Histoire sainte est en fait un récit édifiant, qui construit la foi en cherchant simplement à démontrer par les Écritures que le Christ vient accomplir les Écritures.

Contrairement à une opinion répandue, les évangiles ont initialement été écrits en hébreu et non en grec : voyez les travaux de Dubourg ou de Mergui. Or l 'hébreu est une langue qui ignore le temps des verbes (passé, présent et futur). Écrits d’anticipation lorsqu'ils sont écrits et lus en hébreu, les évangiles deviennent des narrations biographiques une fois traduits en grec. D'où une énorme perte de sens. On a pris pour un récit historique ce qui n'était que vaticinations ou exégèses prophétiques à propos du Messie.

Les différentes prévisions des évangélistes utilisant le principe du midrash sont motivées par l’espérance eschatologique du premier siècle, fondée sur les luttes intestines du peuple juif (rigoristes contre puristes : nazaréens contre pharisiens, par exemple) et surtout sur les contradictions liées à l'impérialisme romain (société juive écrasée par le pouvoir de Rome).

Ainsi :

- Si le Messie s’appelle Jésus, Yechoua, « Sauveur » ou « Salut », c’est par allusion à Josué, Yehochoua, qui fait entrer Israël en Terre promise alors que Moïse reste sur le seuil.

- S’il y a douze apôtres, c’est par allusion aux douze tribus issues des douze fils de Jacob.

- Si l’un des apôtres est Judas, c’est par allusion à Juda, YHWDH, Yehoudah, quatrième fils de Jacob, nom formé sur le Nom imprononçable de l’Etre, YHWH, par ajout d’un D, quatrième lettre au quatrième rang, nom qui est aussi celui de la tribu de Juda et de la Judée, capitale Jérusalem.

- Si Judas trahit Jésus, fils de Joseph, pour trente deniers, c’est par allusion à la vente de Joseph par ses frères, sur la suggestion de Juda, et à la valeur gématrique de YHWDH, trente.

- Si Jésus monte au supplice en portant sa croix, c’est par allusion à Isaac qui monte au sacrifice en portant le bois de son bûcher.

- Si Hérode massacre les Innocents, c’est par allusion à Pharaon qui condamne à mort les petits garçons hébreux.

- Si Marie est une jeune fille (Almah), c’est par allusion à Myriam, sœur de Moïse, qui sauve son petit frère en confiant son berceau au Nil : le petit frère de la vierge Myriam dans son berceau préfigure le fils de la Vierge Marie dans sa crèche.

- Si Paul s’appelle d’abord Saül, c’est par allusion au roi Saül, c’est-à-dire Cheol, nom hébraïque des Enfers.

- S’il vient de Tarse, c’est par allusion à Jonas, qui s’embarque pour Tarse.

- S’il poursuit (persécute) d’abord les Chrétiens, c’est par allusion à Saül qui poursuit David.

Des exemples de cette nature se comptent par centaines, voire par milliers.

Cette hypothèse rend logique et rationnelle une rédaction qui, sinon, passe pour prosaïquement mensongère, banalement délirante, ou pis encore : totalement incompréhensible. En outre, elle résout plus de questions qu'elle n'en soulève, ce qui la rend plus scientifique que les autres.

Au bout d'un siècle, la thèse du mythe païen n'a fait aucun progrès et sa portée explicative est toujours aussi nulle : preuve qu'elle n'était guère pertinente. C'est donc dans le monde juif qu'il convient de chercher les références principales des évangiles. C'est d'ailleurs tellement évident qu'on se demande pourquoi personne n'y a songé plus tôt ! La "lettre volée" de Poe, sans doute...

Il va de soi que le christianisme s’est ensuite construit en milieu hellénistique, par un long travail d’interprétation théologique et d’adaptation cultuelle.

Bien à vous,

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Paul-Éric Blanrue

http://www.blanrue.com
zététicien
 
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Message par charlie » 28 Mars 2004, 18:56

moi c'est ça qui me chifonne



a écrit :Cette hypothèse rend logique et rationnelle une rédaction qui, sinon, passe pour prosaïquement mensongère, banalement délirante, ou pis encore : totalement incompréhensible. En outre, elle résout plus de questions qu'elle n'en soulève, ce qui la rend plus scientifique que les autres.


c'est pas du tout un argument
charlie
 
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Message par Barikad » 28 Mars 2004, 19:02

(manu @ dimanche 28 mars 2004 à 19:39 a écrit : Lien :

http://www.unpoissondansle.net/faq/faq010.php?d=

:x :x :x :x :x :x :x
Mort de rire: la preuve que jésus à existé:
1 c'est ecrit dans la bible
2 Y'avait des chretiens à rome au Ier siecle !!!!

Laisse tomber les sources eclesiastique quand tu parles d'historien serieux !!!!
:x :x :x :x :x :x :x
Barikad
 
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Message par ravine chien » 28 Mars 2004, 19:56

ben je suis déçu, la blague selon laquelle j'aurai aimé voir les représentations du christ dans les églises, si celui çi avait été empalé, n'a plus lieu d'être. il a même pas existé
ravine chien
 
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