(canardos @ a écrit :à mon avis, comme ça risque de devenir un des problemes majeurs de l'humanité d'ici deux ou trois générations nous devrions faire une effort d'explication plus grand, car la vague obscurantiste ne fait que débuter et les surfeurs de la lcr finiront par se casser la gueule dans les rouleaux en trouvant plus réac qu'eux
(alex @ lundi 27 septembre 2004 à 16:35 a écrit : J'ai lu ces derniers jours qu'un scientifique français de renon vient de rallier les anti-OGM mais je ne retrouve pas la source;
De mémoire il dit entre autre que les avancées techniques n'ont en rien améliorées la situation des populations afammées et je rajouterais qu'aujourd'hui le problème n'est pas forcément de trouver de nouvelles semances plus résistantes car les techniques actuelles permettraient de nourrir une population bien supérieure si l'organisation de la société était diffèrente.
J'ai retrouvé l'auteur en question : il s'agit de Jacques Testart qui est directeur de recherche à l'Inserm qui a écrit un article intitulé Tintin au pays des OGM que voici :a écrit :
Tintin au pays des OGM, par Jacques Testart
LE MONDE | 17.09.04 | 15H12
lundi 20 septembre 2004
En 1965, le professeur Tournesol annonçait l’avenir de l’agriculture lors d’une conférence de presse tenue en présence du président de la FAO (Tintin et les oranges bleues) : "Je crois qu’il n’est pas trop ambitieux de dire que, dans une dizaine d’années, nous ferons pousser dans le sable non seulement des oranges bleues (. ..) mais toutes les grandes cultures indispensables à la vie de l’homme (...) : le blé, (...) la pomme de terre..." Depuis revient régulièrement cette promesse, psalmodiée par des Tournesol de toutes spécialités.
Ces écrits généralement automnaux répondent aux arrachages d’été de cultures de plantes transgéniques (PGM). Ils annoncent un printemps toujours imminent, où les champs, peuplés de chimères transgéniques et d’où toutes les pestes auront été éradiquées, produiront des moissons abondantes et goûteuses. Alors, les plantes nourriront ou soigneront sans limites selon les besoins, et la nature, enfin maîtrisée, cédera aux charmes imparables de l’agriculture intensive...
Ce qui surprend chez les hérauts du transgène à tout vent, c’est leur faculté de rêver imperturbablement ce meilleur des mondes scientifiques sans se soucier des dures contradictions qu’impose la réalité. Ils ne veulent pas voir que les parasites s’adaptent aux pesticides fabriqués par les PGM, que l’usage des désherbants s’intensifie quand les PGM y sont tolérantes, que les séquences génétiques insérées dans les plantes se "réarrangent" de façon imprévisible, que la mainmise des entreprises multinationales grandit grâce aux brevets sur le vivant, que la sous-alimentation, qui est le lot d’une bonne part de l’humanité, ne régresse pas... Ce qui surprend aussi, surtout de la part de scientifiques, c’est leur refus de consulter les documents qui contestent le bien-fondé de leur projet. Ils sont alors malvenus de condamner l’"obscurantisme" de ceux qui analysent les faits plutôt que de céder au messianisme généticien.
Dans Le Monde du 7 septembre, Michel Debrand, directeur général de la société Biogemma, fustige "une poignée d’activistes" et évoque la peur qui fut déjà inspirée par l’apparition du chemin de fer (il semble que cet exercice d’amalgame soit devenu un rituel obligatoire), puis il affirme que "les Anglo-Saxons (...) mesurent la balance bénéfices-risques" de ces biotechnologies. Peut-être n’est-il sensible qu’aux bénéfices des multinationales, car nul consommateur dans le monde n’a encore pu apprécier le bénéfice qui serait apporté par les PGM, pourtant cultivées sans être arrachées sur plus de 60 millions d’hectares. Audace géopolitique de l’industriel : ceux qui lancent "l’anathème sur les OGM - ce poison venu d’Amérique" sont des "gourous", héritiers du "citoyen soviétique Lyssenko". Du couteau entre les dents à la faux entre les mains... Il fallait oser !
A aucun moment ceux qui veulent imposer les PGM ne posent le problème de la démocratie. Pourtant, plus de 70 % des Européens ne veulent pas de ces plantes, et les débats les mieux instruits en France (conférence de citoyens de 1998, débat "des quatre sages" de 2002) ont conclu, entre autres propositions, à la nécessité préalable d’un système d’assurance et d’indemnisation (qui n’existe toujours pas !) et au confinement obligatoire des essais de PGM dans les laboratoires, là où devrait se dérouler toute recherche. En réponse, la Commission européenne lève le moratoire "sous la pression américaine", dixit M. Debrand, et le gouvernement français use d’une violence inédite à l’encontre des opposants.
Devant le mépris affiché pour les exigences de la majorité et les procédures pour faire annuler des dispositions de précaution prises par de nombreux élus (communes, départements, régions), comment s’étonner que se poursuivent les arrachages de plantes transgéniques cultivées en plein champ ?
Jacques Testart est directeur de recherche à l’Inserm.
Totale solidarité avec les arracheurs de plantes OGM cultivées en plein champ ! Recherche sur les OGM oui, mais en laboratoire confiné, pas en plein air ! Le plein air, ce sera lorsque l'on aura la preuve de l'inocuité des OGM, preuve qui n'a aucunement été faite. En outre, j'ai lu dans un article de Pour la science paru en juin 2004, que des méthodes biologiques (recours à des insectes prédateurs qui nettoient les plantes de leurs parasites notamment) peuvent s'avèrent plus rentables que le transgénique (le cas illustré dans cet article était le maïs).
- mael.monnier
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