Librairie de la fête

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par amanda » 07 Juin 2006, 22:21

(Raymond @ mercredi 7 juin 2006 à 23:08 a écrit :
(shadoko @ mercredi  7 juin 2006 à 06:45 a écrit :
a écrit :
Chais pas que est ce qu'il a fait de son "chili con carne" ...moi, je n'était pas disposé à prendre un plat typique du Mexique pour un plat du Texas. On a sa dignité quand meme.

Tiens, moi j'ai également entendu que le chili con carne venait du Texas, mais de la bouche d'une collègue mexicaine qui en a pris pour la première fois à la cantine de mon bureau, en m'expliquant qu'elle ne se foutait pas de ma gueule, qu'on ne mangeait pas ça au Mexique (contemporain...). Dois-je croire qu'elle s'est trompée, ou que certains chiliens connaissent aussi mal la cuisine mexicaine que certains français connaissent la cuisine italienne ou espagnole? :D

Le Chili con Carne vient bien du Mexique! A noter qu'il existe deux variantes: au boeuf et à l'agneau. Celui au boeuf est le plus répandu mais je vous conseille celui à l'agneau c'est un délice!

Ben non le chili con carne c'est pas Mexicain, c'est Texan. On en trouve a la frontière avec les USA au Mexique soit. Lors de mon séjour au Mexique (itinérant de Mexico à la péninsule du Yucatan) y'en avait pas. A noter que Chile veut dire piment et que bien entendu au Mexique "el chile" y'en a partout!
amanda
 
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Message par Raymond » 07 Juin 2006, 22:24

Sauf qu'à l'époque où ce plat a été inventé le territoire que l'on appele aujourd'hui Texas appartenait au Mexique!
Raymond
 
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Message par amanda » 07 Juin 2006, 22:35

(Raymond @ mercredi 7 juin 2006 à 23:24 a écrit : Sauf qu'à l'époque où ce plat a été inventé le territoire que l'on appele aujourd'hui Texas appartenait au Mexique!

Sauf que c'est la fête de LO 2006 et que le Texas c'est au USA :-P
amanda
 
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Message par Raymond » 07 Juin 2006, 22:40

Certes! Bon ben finalement les débats LO-LCR c'est plus sympa sur le FALO. :D
Raymond
 
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Message par Gaby » 07 Juin 2006, 23:11

(Raymond @ mercredi 7 juin 2006 à 23:24 a écrit : Sauf qu'à l'époque où ce plat a été inventé le territoire que l'on appele aujourd'hui Texas appartenait au Mexique!

Non, raté. Les origines du chili con carne sont débattues, et l'histoire du Texas est compliquée entre domination mexicaine, indépendances, colonies diverses et conquêtes successives des américains, et c'est pas la peine d'en faire le détail ici... mais grosso modo depuis 1820 le Mexique n'a fait que lancer des offensives aux résultats très brefs. Et si les frontières étaient floues, ça ne change pas la vérité crue : c'est un plat Texan depuis environ les années 1840, voilà ce qui est le plus juste à dire, et forcément c'est un plat Américain des USA puisque l'Etat l'est encore aujourd'hui et qu'aujourd'hui, aucun autre pays n'en fait sa spécialité. Alors qu'encore maintenant, c'est un symbole important de cet immense Etat.
D'ailleurs les Mexicains du XXème siècle ne veulent même pas entendre parler de ce plat. Un met médiocre qui est faussement exotique, à leur gout.

C'est une fête internationaliste, et on n'en est pas à faire dans l'anti-américanisme primaire jusqu'à des sujets aussi triviaux, quitte à refaire l'histoire. Désolé, mais faut pas pousser non plus.
Gaby
 
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Message par logan » 08 Juin 2006, 11:10

Moi j'ai pris l'excellente brochure de LO sur 1936

Transit d'Anna Seghers
La tête des autres de Marcel Aymé
Une journée d'Ivan Denissovitch de Soljénitsyne
Balles de charité , un polar de Gérard Delteil

Comment ça chuis hors sujet? :ermm:
logan
 
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Message par eruditrotsk » 08 Juin 2006, 13:32

Je crois que Gaby a raison ne ce qui concerne le Chili. Je connais un restaurateur mexicain qui fait la moue (et pire encore) si on lui dit que la cuisine "tex-mex" dont fait partie le "Chili con carne" est de la cuisine mexicaine - même s'il s'agit quand même de voisins de palier sur le plan culinaire. Les frontières sont poreuses pour à peu près tout, et pas seulement les nuages nuclaires.

Reste que le grand plat mexicain est le "mole poblano", une poularde pochée accompagné d'une sauce mélangeant des épices et des fèves de cacao. Un délice qui aurait sa place à la fête de LO.

Je me demande ce que le "convive de pierre" (!) pense de l'envahissement mondial imposé par le flamenco, le "son" (la musique de Buena Vista Social Club)... ou le tango ?

Que le capitalisme récupère tout (les t-shirts à l'effigie de Guevara, par exemple) est dans l'ordre des choses, et la musique populaire, toutes les musiques populaires ont fait la joie des marchands de disque ou de musique depuis toujours, il n'empêche que toutes ces musiques : flamenco, fado, tango, son, blues, jazz, musette, etc. sont l'expression musicale de la vie des peuples, par définition opprimés (il n'y a malheureusement sur cette planète aucun peuple vraiment libre) et elles ont donc des cousinages peut-être pas musicaux, mais en tout cas dans les paroles et ce qu'ells racontent qui est tout simplement le quotidien de la vie des peuples. Et que cela soit l'impérialisme qui les véhicule ne les rend pas moins passionantes pour autant (à moins d'être sourd).

De toute façon, n'y entendre que l'"impérialisme américain" là où il y a toutes les compagnies multinationales des principales puissances impérialistes est là encore un peu à courte vue. Mais notre convive de pierre a sembnle-t-il l'habitude de réfléchir avec des slogans plutôt qu'avec des concepts. Il n'est pas au bout de ses peines.
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Message par Ottokar » 08 Juin 2006, 15:34

(artza @ mardi 6 juin 2006 à 23:26 a écrit : Acheté sur le conseil d'un camarade, "Naples 44" (Norman Lewis, chez Phébus libretto).

a écrit :les britanniques ont été contraints d'ériger un camp de fortune pour protéger les italiennes. (...) j'ai été pris à partie par un groupe de sindaci (?) des villages environnants qui m'ont présenté un ultimatum:"Soit vous nous débarassez des marocains, soit nous nous en chargeons."...

le sindaco si je ne dis pas de bêtise, c'est le maire en italien, et sindaci, c'est le pluriel
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 08 Juin 2006, 15:39

(shadoko @ mercredi 7 juin 2006 à 01:24 a écrit :
(Youri a écrit :
- un cahier du CERMTRI sur la grève ( victorieuse et menée par des trotskystes ) des Teamsters à Minneapolis en 1934

Au cas où tu ne connaitrais pas, le bouquin de Farrel Dobbs (Teamster rebellion, existe en français chez Pathfinder) sur le même sujet est très intéressant. Celui de James Cannon sur l'histoire du SWP a également un passage là-dessus qui est très instructif sur la manière correcte dont une grève peut être menée.

Le cahier du Cermtri est effectivement le livre de Farell Dobbs. Un livre extraordinaire, je confirme, non seulement par la façon dont il raconte la grève, mais par la façon dont il décrit le rôle de Cannon. Un vrai militant ouvrier, qui sait d'abord écouter ses camarades, prendre la température, jauger de la situation, proposer une politique, en mesurer concrètement les effets, ajuster ensuite. Rien voir avec ceux qui se gargarisent de "mots d'ordre justes" et à 100 000 kms des gens, qui répètent mécaniquement "tous à l'asssemblée", distribuent des tracts et des tracts le long de cortèges, ou écrivent des articles laudatifs sur tel ou tel leader syndicalo à la gomme.

Sinon j'ai bien fait de ne pas entrer à la librairie... sans y aller j'ai acheté
le petit livre sur la Chine au forum du livre le maître a de plus en plus d'humour,
les photos variations anti CPE et la brochure sur le Moyen âge
des publications de nos camarades espagnols
des dessins publiés dans la presse de nos camarades américains (pas la peine de les traiter de "gringos", des gringos comme ça, on en redemande !) et un livre qu'ils recommandaient sur l'internement des japonais en 1942 (when the emperor was divine)
des livres au chapiteau scientifique, la naissance de Dieu et le roman de Léonard de Vinci...

et naturellement, ma compagne en a acheté de son côté !



Ottokar
 
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Message par com_71 » 08 Juin 2006, 17:04

Je n'ai pas fait beaucoup d'achats à la librairie centrale dont j'ai pourtant visité jusqu'aux moindres recoins.

Mais par contre au stand de Spark, des camarades anglais... au stand de Combat Ouvrier j'ai trouvé une brochure émouvante, éditée par un groupe de ses amis à la mémoire d'un militant guadeloupéen, Max Ganot, décédé en 2002. Issu du PC, il s'en était éloigné pour finalement adhérer au GRS (groupe révolution socialiste). Dans cette brochure plusieurs hommages de camarades de combat ouvrier, dont une allocution prononcée lors de la crémation de Max Ganot. Voilà ce texte :

a écrit :Intervention d'un camarade de Combat Ouvrier lors de la crémation de Max Ganot  le 23 juillet 2003

«  En Max, bien sûr, il y avait l'ami, mais surtout le militant. Le militant a été à la fois anti fasciste, anti colonialiste et militant de la cause ouvrière . Et pour nous, ainsi que pour tous mes camarades de Combat Ouvrier, pour les militants de la classe ouvrière, ce que nous retiendrons de Max surtout c'est son militantisme constant jusqu'à ces dernières années, voire ces derniers mois. Certes depuis quelques années il ne pouvait plus être un militant de terrain. Mais il parvenait encore à donner des cours de formation politique au syndicat. Il tenait à participer aux meetings et à intervenir dans les débats qui suivaient.

Nous avons eu l'occasion de le voir assez souvent depuis plus d'un an et c'est avec grand intérêt que nous l'écoutions évoquer ses luttes et ses combats du passé.

Discret, il n'osait pas lui même se raconter, mais avait envie de transmettre son expérience. Alors le sachant et étant nous-mêmes particulièrement intéressés, nous lui posions une seule question et alors il devenait intarissable. Nous avions appuyé sur le bon bouton. C'est ainsi qu'il nous raconta sa révolte contre les injustices sociales, l'exploitation coloniale dans la Guadeloupe des années 30, son désir de s'engager dans les brigades internationales aux côtés des républicains espagnols lors de la guerre civile de 1936 en Espagne. Trop jeune il en fut empêché par ses parents. Mais il récidiva à 19 ans et s'engagea dans les Forces françaises libres pour mener le combat qu'il croyait juste contre le fascisme. Puis dans les maquis de la résistance aux côtés des militants du Parti Communiste français avec qui il combattait il adhéra aux idées communistes. Il nous parla de son retour en Guadeloupe, Comment il parvint à terminer ses études secondaires avec évidemment une expérience et une maturité qui détonaient par rapport aux plus jeunes lycéens qui étaient sur les mêmes bancs que lui. Puis ce fut le retour en France pour ses études, son adhésion au Parti communiste français puis ensuite au Parti communiste guadeloupéen. Mais critique à l'égard du PCG comme bien d'autres, il fut à l'origine du groupe « la Vérité » avec d'autres militants anti colonialistes du milieu des années 60. Et ce ne fut pas si simple de rompre avec ses anciens camarades de parti. Autres difficultés que Max a du affronter : la surveillance policière contre les militants à cette époque. Plusieurs gardes à vue..voire des menaces de mort. Il nous parlait souvent des conférences populaires qu'il tenait dans les quartiers avec bien d'autres militants après la tuerie de mai 67, pour dénoncer la politique coloniale. Mais pour nous, militants communistes du mouvement trotskiste c'est incontestablement son adhésion au mouvement trotskiste dans les années 70 qui nous paraît fondamental. Il n'a pas adhéré à notre organisation mais à une organisation proche : le GRS (Groupe Révolution Socialiste) section antillaise de la quatrième internationale. Des divergences, certes il y en avait.

Mais il se rattachait au trotskisme, au communisme révolutionnaire internationaliste. Nous l'avons donc souvent rencontré dans des combats que nous partagions. Il était de tous les combats, meetings, manifestations.

Comme beaucoup d'intellectuels, Max aurait pu choisir de se réfugier dans le confort intellectuel et physique d'une vie facile et sans histoire. Il aurait pu choisir une carrière de notable pour ses intérêts personnels. On ne peut pas envisager Max dans cette posture là. Tout en lui y était opposé. En particulier le choix qu'il avait fait d'une vie, d'une philosophie tournées vers l'émancipation des opprimés. Il aspirait à une révolution politique et sociale qui libèrerait le monde de l'exploitation de l'homme par l'homme. A un âge déjà avancé, candidat aux élections législatives, présenté par le GRS, sachant qu'il recueillerait un nombre limité de suffrages, il y est allé pour défendre des idées qu'il croyait justes.

Enfin je voudrais terminer en disant que ce qui a frappé beaucoup de plus jeunes militants que lui, c'est sont éternelle jeunesse. Il a toujours eu beaucoup de jeunes autour de lui. Il les éveillait à la conscience politique. Et jamais il ne mettait son âge et son expérience en avant dans une discussion même contradictoire, ce que nous aurions malgré tout compris. Il nous apparaissait lui, qui avait l'âge de nos pères comme un copain, une sorte de grand frère.

Je terminerai juste par une petite anecdote. Un jour il me dit que l'un de ses proches ayant combattu avec lui pendant la guerre lui demandait de se rendre aux réunions des anciens combattants. Il me dit lui avoir répondu «  je ne peux y aller puisque je suis toujours combattant ».
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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