(piter @ mardi 10 juin 2008 à 15:39 a écrit : et puis il s'agit d'abord d'appeler à la mobilisation, pas de dégouter les gens d'y participer à causes des calcul des directions syndicales.
il me semble que plus les mobilisations sont fortes plus seront réunis les conditions qui favoriseront une réflexion sur les limites de celles-ci et des directions syndicales.
Ca n'est pas si simple.
Certes, il n'est pas question de dégouter les gens et nous devons toujours etre aux cotés de ceux qui luttent, meme pour une lutte très limitée. Mais nous devons aussi dire la vérité aux travailleurs et exprimer les sentiments de ceux qui ont conscience que les directions syndicales les mènent en bateau.
Parce-que, des mobilisations fortes, il y en a eu récement, par exemple celle pour les retraites à la SNCF, que la CGT a cassée ouvertement, et pour laquelle Sud, en dépit de sa surenchère, est loin d'avoir fait tout ce qui était possible. On ne peut donc pas raisonner comme si une journée d'action était un premier pas permettant de prendre conscience de sa force etc.
(A noter : la grève d'aujourd'hui n'est pas une journée d'action "carrée", du moins en principe, il y avait un préavis de grève reconductible. Mais, vu la faible mobilisation, il est douteux que ça continue.)
La seule chose qui pourra vraiment faire avancer la situation, c'est aujourd'hui que les travailleurs s'organisent en comités de grève, coordinations etc pour ne pas se laisser manipuler par les directions syndicales. Ce n'est pas nouveau, certes, mais l'adaptation des directions syndicales aux réformes prévues par le gouvernement et le patronat est beaucoup plus nette que, par exemple, en 1995. Et pas pour une question de manque de combativité des travailleurs. Dans ces conditions, je ne vois pas ce qu'on peut attendre de ces directions, sauf miracle ? et ça ne sert pas à grand chose de dire :"elles devraient faire ci", "elles devraient faire ça" etc. Il n'y a d'ailleurs que par crainte d'une auto-organisation des travailleurs qu'elles pourraient peut-etre se sentir obligées d'aller plus loin...
Donc, s'il y a des choses à faire pendant ces actions hyper limitées, c'est d'en prtofiter pour discuter avec les travailleurs, les réunir quand on peut, préparer avec eux des actions plus larges etc.