Lutte Ouvrière à la fête de l’Humanité

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Message par Vérié » 18 Sep 2009, 10:02

a écrit : Tovarich
On peut toujours trouver des milliers d'excuses pour ces militants, mais le fait est que ce sont des personnes qui ont fait un choix, celui de militer de sympatiser pour un parti stalinien et tout ce qui s'en suit.


Pour avoir milité moi même 12 ans au PCF, je peux te dire que le phénomène de la fidélité à ce parti est assez complexe, comme celui de la fidélité à tous les partis... et à leurs dérives d'ailleurs.

L'admiration exprimée par Quijote est sans doute un peu excessive par son côté a-critique, mais il faut déjà distinguer différentes catégories de militants du PCF :
-Les militants ouvriers de base, les jeunes.
-Les intellos qui avaient les moyens de s'informer sur les crimes du stalinisme, l'histoire réelle de leur parti, et l'étaient sans doute.
-Les bureaucrates et dirigeants.

Bien entendu, il n'y a pas un fossé étanche entre ces différentes catégories et il ne faut pas trop simplifier en opposant les militants de base aux dirigeants. Et, entre les militants de base eux-même, il y avait de grandes différences. Le parti n'était pas aussi homogène et monolithique qu'il en donnait l'impression. Certains militants avaient vraiment des aspirations révolutionnaires, mais d'autres étaient des militants réformistes, par l'idéologie comme par la pratique.

Mais, fondamentalement, si les directions du PCF et de la CGT ne se sont jamais trouvées frontalement en opposition avec une partie des militants et de leur base ouvrière, sauf peut-être en 56, après la répression du soulèvement hongrois par les chars russes, quand des centaines de militants ont déchiré leurs cartes, c'est à mon avis en raison de l'intégration globale du mouvement ouvrier, à la manière de la sociale démocratie, en raison de la période de prospérité qui a suivi la seconde guerre mondiale (après les quelques années de grandes difficultés 45-48).

Il y avait donc malgré tout une certaine adéquation entre la politique de la direction du parti et les aspirations de sa base, et un accord idéologique sur des valeurs comme le nationalisme, une vision stalinienne du socialisme conçu comme le pouvoir du parti agrémenté de nationalisations, et non comme le pouvoir démocratique des travailleurs. Ce qui n'empêche pas que ces militants étaient dévoués, sincères et sympathiques.
Vérié
 
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