campagne "régionales"

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Ottokar » 09 Fév 2010, 08:29

Dans le Télégramme, cette interview de notre porte-parole régionale :
a écrit :Morbihan
Régionales. Valérie Hamon et les luttes d'une ouvrière

9 février 2010 -
Le Télégramme poursuit sa série de portraits des têtes de listes régionales. Aujourd'hui, Valérie Hamon, Lutte ouvrière.

À 38 ans, la benjamine des régionales a déjà derrière elle un beau parcours. Justice au coeur, discours aux lèvres et révolution en bandoulière, la militante a participé à trois élections, avec pour seul but de faire entendre la voix des oubliés du capitalisme. Elle est née dans une famille ouvrière, mais ce n'est pas d'elle que Valérie Hamon a hérité son engagement. «Mes parents n'étaient pas militants», commente-t-elle simplement. «C'est mon itinéraire qui m'a conduite à rejoindre Lutte ouvrière».

Un emploi ou la fac

L'itinéraire, c'est celui d'une bachelière de 18 ans qui quitte la maison natale de Saint-Brieuc pour aller étudier la biologie à l'université de Rennes1. «Je n'arrivais pas à payer le loyer, et j'ai dû me mettre à bosser», raconte-t-elle. Ses études en pâtissent, elle se résigne à les interrompre. Parce qu'il fallait bien vivre. Ou plutôt survivre, d'intérim en CDD. «Pendant huitans, j'ai multiplié les contrats d'ouvrière dans l'industrie agroalimentaire, l'électronique ou l'automobile. J'ai appris beaucoup de choses, les difficultés de la précarité, la dureté du monde de l'industrie, les cadences, l'omnipotence des petits chefs, les rapports entre patrons et salariés».

Sur les pas d'Arlette

Une prise de conscience qui a commencé à se structurer, de révolte spontanée en construction révolutionnaire, au fil de discussions avec des militants de Lutte ouvrière qu'elle rencontre dès le début des années 90. «On discutait du chômage, des licenciements, des difficultés de la vie des travailleurs. J'ai trouvé mes repères dans les idées communistes». Et puis, il y a eu Arlette Laguiller, une rencontre qui a éclairé sa vie. «Elle a une formidable force de conviction, et une grande gentillesse. Vous savez, si elle est si populaire, c'est parce qu'on sent qu'elle aime les gens». Résultat: «Je me suis vraiment engagée, après cinq années de réflexion».

Actionnaires et politiciens

Un engagement qu'elle ne reniera pas lorsqu'elle trouve enfin, voici huit ans, un emploi stable de conductrice de trains à la SNCF. Elle deviendra porte-parole de LO, candidate aux municipales et aux législatives de Rennes, et tête de liste aux Européennes. «Ouvriers, cadres, ingénieurs, nous sommes tous liés», martèle Valérie Hamon. «C'est le monde du travail qui fait tourner la société. C'est à lui de dire son avis sur le choix des dirigeants et sur les orientations de l'économie, pas aux grands actionnaires qui empochent des milliards et qui décident de la vie des gens. Quant aux politiciens, ce sontvdes marionnettes au service des plus riches».

Pour «ceux qui en prennent plein la figure»

Et la Région? «On a vu son impuissance, face aux licenciements», répond-elle. «Elle donne de l'argent aux entreprises. On ne sait pas où il va, mais on sait qu'il ne sert à rien pour maintenir l'emploi. Même changer Sarko pour un socialiste ne changerait rien, alors la Région...» Donc, pas question de s'allier avec qui que ce soit qui ait participé à un gouvernement. «En 2004, nous avions fait liste commune avec la LCR mais là, le NPA est allié au Parti de gauche», commente-t-elle. Et tant pis pour le résultat. «De toute façon, nous ne cherchons pas des places», lanceValérieHamon. «Ce que nous voulons, c'est permettre à ceux qui en prennent plein la figure de dire combien ils souffrent».

    * Alain Le Bloas
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 11 Fév 2010, 07:51

A Narbonne avec photo :
a écrit :Édition du lundi 8 février 2010
Lutte Ouvrière exprimera « sa colère »

N. A.-V.

Narbonne. Régionales Lutte Ouvrière exprimera « sa colère »



Lutte Ouvrière sera présent dans toutes les régions de France et DOM-TOM en général, en Languedoc-Roussillon en particulier et, bien sûr, dans l'Aude avec une liste menée par l'enseignant Dominique Galonnier (lire en exergue).
Si en 2004, lors des dernières élections régionales, LO s'était alliée à l'ex Ligue communiste révolutionnaire (LCR devenu depuis NPA) et avait réalisé un score de 4,3 %, cette année, point d'alliance. Liberto Planas, la tête de liste régionale, explique ce schisme : « NPA a préféré, d'entrée de jeu, discuter avec le Front de gauche et le PC qui vont s'allier au 2 e tour avec le PS qui lorgne, lui, vers le MoDem » . Impossible donc pour LO de se fourvoyer ! D'autant que le programme que le parti va présenter, « identique aux 21 régions de France », est un programme qui se veut dynamique et sera diffusé par les 1 859 candidats d'extrême gauche aux élections de mars. « Si nous nous présentons, c'est pour dire notre colère sur la situation faite aux travailleurs et à la population par une minorité de nantis qui étrangle le reste de la population » .

S'appuyant sur les chiffres du chômage en France (9,1 %) et en région (12,4 %), Lutte Ouvrière n'y va pas par quatre chemins pour réclamer notamment : la levée du secret bancaire et commercial et leur contrôle par les travailleurs... « Au siècle dernier (XX e siècle) 200 familles détenaient la richesse. En 2010, c'est 98 individus des entreprises du Cac 40... » Vu comme ça, effectivement, LO ne se démarque pas de ce qu'a toujours été son combat : prendre la richesse là où elle estime qu'elle est et la redistribuer aux travailleurs.

(suit la liste des candidats)

Roland FLOUTIER
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 20 Fév 2010, 09:39

Un article dans la Voix du Nord
a écrit :
Accueil » Edition Lens » Actualité Lens » LO part en solo à l'assaut des régionales pour être « les yeux et les oreilles des travailleurs »
vendredi 19.02.2010, 05:04 - ÉDOUARD WAYOLLE

      Pour LO et ses candidats locaux, seules les luttes, et non les élections, peuvent changer la vie des travailleurs. Pour LO et ses candidats locaux, seules les luttes, et non les élections, peuvent changer la vie des travailleurs.

Contrairement aux élections de 2004 partagées avec la LCR, Lutte ouvrière se lance en solo dans la bataille des régionales pour tenter de retrouver une place dans l'assemblée territoriale. « Il fallait avoir une politique distincte de tous ces partis qui mènent les affaires des capitalistes dès qu'ils sont au gouvernement », tranche Nathalie Hubert, tête de liste départementale du parti d'extrême gauche. ...

      La conseillère municipale liévinoise a présenté hier les candidats du bassin minier et les idées défendues. À commencer par « l'interdiction des licenciements » et « le partage du travail sans diminution de salaires ». Comment ? « En se servant sur le capital, les bénéfices et les dividendes », explique la tête de liste pour le Pas-de-Calais.

      « Contrôler les comptes des entreprises »

      Autre point prioritaire aux yeux du parti : « Le contrôle des comptes des entreprises. Nous en avons assez d'entendre les entreprises dire qu'elles doivent licencier parce que les temps sont durs. C'est faux. L'objectif visé est de faire davantage de profit. Aujourd'hui, on licencie à tout va. Il faut de la transparence chez les entreprises et leurs actionnaires pour que la population sache où va l'argent. Quand on voit Total annoncer 8 milliards de bénéfices et qu'il veut supprimer des emplois, c'est indé cent... » Si, en mars, Lutte ouvrière regagne au conseil régional sa place perdue en 2004, le parti promet de combattre « les subventions publiques accordées aux grandes entreprises pour que l'argent aille au service public ». Pour le reste, LO articule principalement sa campagne autour d'« axes » qui dépassent le champ d'action de l'institution. Un choix assumé. « Les Régions sont des institutions qui n'ont pas beaucoup de rôle et dont les finances dépendent du bon vouloir du gouvernement. Elles n'ont aucun pouvoir », estime Nathalie Hubert.

      Pourquoi alors s'investir dans l'espoir d'accrocher un second tour providentiel ? « Si nous sommes élus, nous serons les yeux et les oreilles des travailleurs. » « Nous savons bien que nous sommes minoritaires, un parti pas important d'un point de vue électoral, enchaîne l'enseignante, mais plus nous aurons de voix, plus ça redonnera du courage à ceux qui pensent que les travailleurs doivent renouer avec les luttes. » La campagne électorale demeure par ailleurs un « bon moyen » de relayer le combat permanent du parti contre « la classe sociale qui nous exploite ». Et comme « ce sont les luttes qui peuvent changer la vie des travailleurs et non les élections »...
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 20 Fév 2010, 09:40

Un article portrait plutôt sympa sur le candidat de LO à la Réunion
a écrit :Politique
Jean-Yves Payet, un homme de cœur et de conviction
CLICANOO.COM | Publié le 19 février 2010
Le porte-parole de Lutte ouvrière conduit la liste “soutenue par Arlette Laguillier” aux prochaines régionales avec comme principal leitmotiv : l’intérêt des travailleurs. Rencontre avec Jean-Yves Payet.

En plein entretien, dans le cadre de l’élaboration de ce portrait, Jean-Yves Payet est pris d’une vive émotion. Nous découvrons alors un visage autre que celui du bouillant syndicaliste, révolutionnaire, meneur de grève, qui a fait trembler et “plier” pas mal de patrons. On avait en face de nous un Jean-Yves Payet extrêmement émotif, sensible, incapable de retenir ses larmes à l’évocation d’un épisode douloureux de sa vie se déroulant à Paris au milieu des années 80 quand, étudiant, il travaillait dans le BTP. “Deux amis travailleurs clandestins mauriciens se sont suicidés à 2 mois d’intervalle parce qu’ils n’arrivaient plus à nourrir correctement leurs familles avec les salaires de misère qu’ils touchaient. Ils étaient pourtant en pleine forme...” M. Payet baisse la tête. Silence. Puis nous laissons notre interlocuteur reprendre ses esprits et essuyer ses larmes avant de lui demander si ce choc serait à l’origine de l’engagement en faveur des travailleurs et des plus démunis ? “Non ! Il n’y avait pas que ça. Mais c’était une épreuve qui m’a encouragé à continuer dans la démarche qui a commencé assez tôt”. Jean-Yves Payet, né le 5 mars “à la même date d’anniversaire que Rosa Luxembourg” a grandi avec ses 3 frères et 6 soeurs, à Cratère, dans les Hauts de Saint-Benoît au milieu des champs de cannes et des vergers de letchis. Fils d’ouvriers agricoles et militants communistes, Jean-Yves animait une cellule de jeunes du PCR dès l’âge de 16 ans et découvre les idées trotskistes. “La phrase de Lénine disant “Seule la vérité est révolutionnaire” m’a poussé à me déconnecter totalement du PCR”, note M. Payet qui adhère alors à Lutte ouvrière.

PAS LA LUTTE FINALE

“Parallèlement à mes études, j’ai coupé la canne jusqu’au bac”. Série scientifique. Jean-Yves poursuit ses études de gestion d’entreprise et de technique agricole à l’université de Bourges. Puis est venu le temps des petits boulots, déclarés ou au noir en métropole. Et celui des voyages à la rencontre des camarades de Lutte ouvrière d’Haïti, de Côte d’Ivoire et de tous ceux qui luttent contre le capitalisme. De retour à la Réunion, Jean-Yves Payet travaille à la chambre d’agriculture où il est toujours en poste jusqu’à aujourd’hui. Il a également enseigné les mathématiques et la physique-chimie dans un collège. Sa première entrée dans l’arène politique date de 1997, aux législatives dans la 5e circonscription. LO, dont il est le porte-parole, sera présente dans toutes les autres élections “pour défendre les travailleurs” et dans les grands combats sociaux dont celui du Cospar en 2009. Jean-Yves payet est animé par la même conviction : “Je refuse de croire que face à la domination du modèle capitaliste, il n’y a plus de changement possible comme on veut nous le faire croire”. Les régionales ne seront sans doute pas la lutte finale pour Lutte ouvrière

Pana Reeve
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 21 Fév 2010, 09:45

Encore un article dans la Voix du Nord, édition de la région de Béthune
a écrit :Deux Haisnois chez Lutte ouvrière, le parti qui prédit l'« explosion sociale »

      dimanche 21.02.2010, 05:02 - La Voix du Nord
   
Grégory Laloux, employé à la mairie d'Haisnes, et Nathalie Hubert, tête de liste LO dans le Pas-de-Calais. Grégory Laloux, employé à la mairie d'Haisnes, et Nathalie Hubert, tête de liste LO dans le Pas-de-Calais.

      Très présent dans le Lensois, Lutte ouvrière (LO) compte aussi des candidats dans le Béthunois. Deux sont d'Haisnes : Grégory Laloux et Anne-Marie Deflandre.

      Comme leurs colistiers, ils ne siégeront pas à Lille. Oublié 1998 et l'entrée de 7 élus LO à la Région, le changement de mode de scrutin en 2004 les a rendus inéligibles. « Ça n'a pas éliminé le FN, mais ça nous a éliminés », fustige Nathalie Hubert, tête de liste LO dans le Pas-de-Calais. Car le maintien au second tour se joue désormais à 10 %. Impossible. Même en dépassant 5 %, le parti ouvrier refusera les fusions. « On est les seuls à dire que le problème n'est pas d'avoir un conseil régional de gauche, mais de préparer les luttes futures.

      » Le NPA de Besancenot ? « Il a d'abord regardé vers le Front de gauche », composé du PC qui « a été au gouvernement » et du Parti de gauche de Mélenchon qui « a été ministre ».

      LO restera donc à la porte de la Région. Pas un drame pour Nathalie Hubert puisque « les élections ne permettront pas de contraindre les gros actionnaires et les banquiers à payer pour la crise, mais les manifestations et les grèves si ». La campagne des régionales sera donc surtout l'occasion de défendre trois revendications : « l'interdiction des licenciements », « le contrôle des comptes des entreprises » et « le partage du travail entre tous, sans diminution de salaires ». « Des revendications qui démontrent l'urgence », insiste Grégory Laloux.

      Cet employé communal de 32 ans, fils d'un militant communiste, passé chez LO en assistant à un meeting d'Arlette Laguiller, représente le secteur en 12e position. L'urgence, il la constate tous les jours dans les services publics. « On voit qu'on est de moins en moins nombreux, dans les collectivités locales, dans l'enseignement, dans les hôpitaux... » Ces services publics, LO les estime délaissés. Nathalie Hubert : « Un hôpital comme celui de Beuvry manque de médecins, d'infirmières, d'aides-soignantes, de personnel à l'accueil... L'État fait des économies sur notre dos. » Mais pas sur celui des constructeurs automobiles : « Le plan pour l'automobile est absolument scandaleux.

      » La Région socialiste n'est pas épargnée, elle qui « donne des subventions aux entreprises ».
      « Les gens sont usés »

      Un fleuron régional est d'ailleurs implanté sur la zone industrielle de Douvrin. La Française de Mécanique que Grégory Laloux connaît bien pour y voir bosser tous ses voisins. La moitié d'Haisnes y travaille. « Les gens sont usés, souffrent de troubles musculo-squelletiques. On y produit deux fois plus et on emploie deux fois moins. » Pas un hasard si l'entreprise compte 4 salariés candidats sur la liste LO.

      Et Grégory Laloux de juger « la crise loin d'être finie. Ce sera eux ou nous. » « L'explosion sociale, vous savez, elle aura lieu », prédit-on à LO. • CH.-O. B.
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 21 Fév 2010, 09:50

Et un article sur Douai
a écrit :Pour Lutte ouvrière, le « Grand Soir » n'est pas un mirage

samedi 20.02.2010, 05:04 - La Voix du Nord
F.L'Hostis, S.Pontzeele et R.Marie sont les trois candidats du Douaisis avec la tête de liste Éric Pecqueur, élu à Orchies. F.L'Hostis, S.Pontzeele et R.Marie sont les trois candidats du Douaisis avec la tête de liste Éric Pecqueur, élu à Orchies.
|  RÉGIONALES |

Le poker menteur, c'est pas la tasse de thé du Sinois Roger Marie, retraité de l'Éducation nationale, avant-dernier candidat

sur la liste Lutte ouvrière du Nord aux Régionales : « C'est vrai que c'est un jeu truqué. Ce ne sont pas les élections qui changent la vie des ouvriers . » Pour changer la donne, il n'y a que le « Grand Soir ». L'hypothétique « Grand Soir » ? « Beaucoup de gens voient venir l'explosion sociale », pronostique Roger Marie, l'un des sept élus Lutte ouvrière au scrutin régional de 1998.

« Cela fait des années que les capitalistes marquent des points. » Florence L'Hostis, en 14e place sur la liste, n'est pas une bleu en politique. La bannière Lutte ouvrière, l'infirmière en hôpital public, élue au conseil municipal de Sin-le-Noble (comme Roger Marie), l'a portée dans maintes élections. Avec marqué dessus : « Interdiction des licenciements partage du travail entre tous contrôle des patrons et des actionnaires par la population ». Sophie Pontzeele, professeur des écoles à l'école Henri-Dunant de Lallaing (24e place), fait ses premiers pas dans une élection. Avec de solides convictions : « La crise serait en train de s'atténuer, dit-on. C'est pas ce que les gens ressentent . » Ce n'est pas non plus ce qu'elle voit. « Lorsque j'enseignais à Condé-sur-Escaut, un enfant ne venait plus en cours parce qu'il n'avait pas de chaussures. » N'allez pas dire à Florence L'Hostis que le conseil régional n'y peut rien. « Décrétons la gratuité des transports ! Ça serait plus écologique que la taxe carbone. » Roger Marie le confesse. « Lorsque nous étions élus, nous avons voté 80 % des délibérations de Daniel Percheron. Toutes celles qui concernaient le fonctionnement des lycées, des transports... Mais on n'a jamais été convaincu lorsque l'argent allait au privé, aux entreprises comme Toyota - Onnaing où les salariés sont exploités. » •

B. B.
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Message par ianovka » 25 Fév 2010, 13:38

Article du Monde sur la prise de parole devant Peugeot Sochaux

a écrit :La campagne "d'en bas", de Lutte ouvrière à "la Peuge"
LE MONDE | 25.02.10

Devant les portes d'embauche, l'escabeau a été installé. Mais Nathalie Arthaud a préféré rester debout, le micro du mégaphone à la main. Dans sa parka sport blanche, son jean et ses chaussures de montagne, la porte-parole de Lutte ouvrière ne déparait pas au milieu de ses camarades ouvriers. Mercredi 24 février, la jeune professeur est venue devant l'usine Peugeot SA de Sochaux (Doubs) soutenir son camarade Michel Treppo, tête de liste régionale. Comme dans les vingt-deux autres régions, LO se présente seule pour reprendre son refrain contre le "grand patronat" et l'inutilité des élections.
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Mais ici, à "la Peuge" (12 000 salariés), la musique prend un autre ton avec les menaces sur les intérimaires - "1 800 qu'on jette au bout de onze mois pour en prendre des nouveaux", raconte Michel Treppo, ouvrier, "20 ans de boîte" -, les suppressions de postes, les cadences toujours plus élevées. La camarade "Nathalie", que beaucoup voient pour la première fois, écoute, compare avec le sort des salariés de Renault Trucks ou de Total. Comprend la galère des intérimaires, "la nouvelle variable d'ajustement". "Sauf que le loyer, il est pas variable", ajoute-t-elle.

Les "camarades" l'approchent, presque timides, lui racontent l'ambiance. Kadour Djerouat, syndicaliste CGT, lui parle de ce "PDG qui gagne 6 000 euros par jour" quand lui en touche 1 300 par mois. "La gauche caviar d'Aubry, j'en veux pas ! Plutôt me couper la main que de mettre un bulletin dans l'urne pour eux", lance-t-il. "C'est pas dans l'isoloir que je pourrai obtenir quelque chose", surenchérit Michel Chairoli, ouvrier mécanique. Il vient de raconter comment les femmes de son atelier s'étaient bâillonnées pour protester contre un chef qui voulait les empêcher de bavarder.

Militants dans l'usine

Ici, Lutte ouvrière a ses traditions, une vingtaine de militants dans l'usine, quand les autres forces de gauche n'y ont plus personne, et publie "une feuille de boîte" hebdomadaire. Et dans les communes alentour, ses candidats font des scores. Alors, à l'aise, Nathalie Arthaud harangue, toujours avec cette même colère contenue dans la voix, si reconnaissable chez Arlette Laguiller, mais avec un léger accent du Rhône et un discours qui a gagné en assurance. "L'enjeu des régionales, ce n'est pas de savoir qui de la gauche ou de la droite va diriger la région : ça ne nous intéresse absolument pas !", claironne-t-elle.

Face à ces patrons "pas gênés de faire les caisses de l'Etat et continuer à presser les travailleurs", c'est "d'en bas" que peuvent naître la révolte et l'espoir : "Leur machine à profits, comme leurs usines, c'est nous qui les faisons tourner. Notre force, c'est notre nombre, et c'est ça qu'on veut réaffirmer dans ces élections", martèle encore la patronne de LO. La troupe acquiesce, applaudit. Rendez-vous est donné le soir même pour le meeting à Dijon.
Sylvia Zappi

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Message par Ottokar » 26 Fév 2010, 07:40

La correspondante habituelle du Monde a découvert avec LO qu'il y a des ouvriers dans les usines, des militants et que LO y est. Bon allez pour une fois que Le Monde ne dit pas de mal de LO, même par sous-entendu, on ne va pas bouder son plaisir.
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Message par ianovka » 11 Mars 2010, 18:36

Compte rendu pas mal du meeting de Lyon dans le Progrès.

a écrit :Un vote de colère pour Nathalie Arthaud
le 11.03.2010 04h00


Bien que croyant plus aux luttes sociales, la porte-parole de Lutte ouvrière, en meeting à Villeurbanne, appelle à une mobilisation électorale aux Régionales

Savoir si l'enjeu des élections régionales de dimanche est national ou régional n'est pas un débat pour Lutte ouvrière. Qu'elles soient nationales, régionales ou locales, les élections pour ses militants ne sont que l'occasion de défendre leurs idées, de s'adresser au peuple. La porte-parole du parti et tête de liste régionale en Rhône-Alpes, Nathalie Arthaud, l'a très bien signifié hier soir à Villeurbanne lors du dernier grand meeting régional de LO : « Nous n'avons pas de programme pour gérer la région, nous avons un programme de lutte pour les travailleurs ». Elle est ainsi fidèle à la ligne de son parti qui croit plus en la mobilisation des masses laborieuses dans la rue pour faire changer les choses qu'en l'accumulation des bulletins dans les urnes. Nathalie Arthaud est également fidèle jusque dans la forme à celle qui fut, durant trois décennies, la figure emblématique de LO, Arlette Laguiller. Devant les deux cent cinquante à trois cents personnes réunies au Centre culturel de Villeurbanne, elle commence son discours par l'inoubliable « Travailleuses, travailleurs » auxquels elle ajoute « camarades et amis ». Mais l'interpellation, même enrichie, suscite encore des applaudissements fournis. On est à LO et nulle part ailleurs. Et certainement pas au NPA « qui n'est plus dans la perspective communiste alors que nous sommes communistes » répond la porte-parole lors du traditionnel débat avec la salle qui termine les réunions du mouvement trotskiste. On n'est pas plus plus au Front de gauche. « Ce qui nous sépare, répond-elle encore à une autre question, c'est que le Front de gauche nous berce d'illusions » comme les socialistes en Grèce et qui sont contraints d'imposer l'austérité, explique-t-elle. Les socialistes français, et Jean-Jack Queyranne en particulier, en prennent aussi pour leur grade. Mais les mots les plus durs furent naturellement réservés, dans le désordre : aux banquiers, à la droite, aux capitalistes, à la bourgeoisie, tous exploiteurs du peuple, tous responsables de la crise. Les banquiers, Nathalie Arthaud ne les aime vraiment pas : « On a besoin des banques, mais pas des banquiers. Il faut les exproprier sans rachat ni indemnité ».

En attendant le grand soir et surtout, dans un proche avenir, d'autres grands mouvements de grève et de contestation, la tête de liste aux élections régionales a tout de même appelé à se mobiliser dimanche prochain « pour exprimer notre colère ».

La réunion, comme toujours, s'est achevée par l'Internationale : les nostalgiques se doivent de ne pas louper ces réunions de LO, l'un des derniers lieux où on peut encore l'entendre portée par des dizaines ou des centaines de voix, ce qui est toujours émouvant.

Michel Rivet-Paturel


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Message par Zorglub » 12 Mars 2010, 02:57

En effet.
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