La Lutte de classe N° 125 (février 2010) est en ligne ici
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a écrit :Ces innombrables historiens qui ont expliqué après coup la place faite à l’URSS lors des accords de Yalta par la naïveté ou la maladie de Roosevelt ont seulement montré qu’ils ne comprenaient rien à la politique. Car moins de trente ans après la révolution russe et la révolution allemande, tous les dirigeants des pays belligérants craignaient que la guerre ne débouche sur une nouvelle vague révolutionnaire.
C’est même une préoccupation qu’Hitler avait partagée avec Staline, et qui explique le caractère particulièrement sauvage de la guerre sur le front est.
En 1989-91, c'est sans doute un peu plus qu'une "crise de succession" qui ébranle l'URSS. L'URSS est tout simplement arrivée en bout de course.a écrit :l’Ostpolitik, en permettant à la bourgeoisie allemande de gagner une influence économique, et donc politique, dans toute l’Europe de l’Est, allait favoriser le développement des forces centrifuges qui tendaient à éloigner les Démocraties populaires de leur tuteur soviétique.
Et quand l’URSS, ébranlée par une nouvelle crise de succession et à la recherche d’un accord général avec l’impérialisme, se désintéressa du sort des Démocraties populaires, l’Ostpolitik donna vingt ans après ses derniers fruits avec la réunification allemande.
a écrit : Mandel
Les causes profondes de la deuxième guerre mondiale sont liées à l'expansion impérialiste et à ses contradictions. La guerre elle-même a été déclenchée par une puissance impérialiste précise, l'impérialisme allemand, et par les secteurs de la bourgeoisie allemande étroitement liés avec la production d'armements, secteurs qui avaient aidé Hitler à établir le troisième Reich.
Hitler prépare l'attaque de l'URSS
Dès 1931, Trotsky prévoyait que la venue au pouvoir de Hitler signifierait la guerre contre l'URSS. En 1964, l'historien britannique Trevor-Roper écrivait: «Hitler fit clairement apparaître que la diplomatie seule ne lui permettrait pas d'atteindre son but final: l'élargissement du Reich vers l'Est. Il y aurait une guerre, une guerre contre la Russie». Dès qu'il fut devenu chancelier, Hitler commença immédiatement à réarmer l'Allemagne. Son programme était double: l°) relance immédiate de l'industrie frappée par la crise en créant les conditions d'une augmentation du profit global et du taux de profit; 2°) dans les dix années, attaquer l'URSS pour donner à l'impérialisme allemand un empire en Europe de l'Est.
Les grands traits de ce Lebensraum (Espace vital) avaient déjà été brossés par l'annexionnisme de l'impérialisme allemand radical et de ses trusts, et par les accords de Brest-Litovsk. Les ressources naturelles et l'industrialisation de l'URSS étaient alléchantes. Certes, la conquête et le pillage de l'URSS n'impliquaient pas automatiquement une guerre européenne, pour ne pas parler d'une guerre mondiale. Les nazis auraient certainement préféré diviser leurs adversaires pour les neutraliser et les éliminer les uns après les autres. Il aurait été beaucoup moins coûteux pour eux de convertir la Tchécoslovaquie et la Pologne en alliés forcés contre l'URSS, comme la Hongrie, que de devoir d'abord les soumettre militairement.
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