LE SEUL VOTE UTILE, C'EST CRIER SA RÉVOLTE !

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Bertrand » 15 Fév 2010, 17:41

a écrit :LE SEUL VOTE UTILE, C'EST CRIER SA RÉVOLTE !

La réunion entre des dirigeants syndicaux et Sarkozy devait marquer le coup d'envoi des négociations au sujet des retraites. Le mot "négociation" est un abus de langage. Les dirigeants syndicaux ne sont invités que pour le décor, histoire de faire passer pour un accord négocié ce qui est un diktat. Obéissant aux exigences du grand patronat et des milieux financiers, le gouvernement est déterminé à aggraver les conditions de retraite en repoussant l'âge légal de départ et en diminuant le montant des pensions.
Ministres et commentateurs ressortent les discours mensongers sur le déficit croissant des caisses de retraite. Cent milliards d'euros en 2050, si on ne réforme pas le système, annonce le Premier ministre sur un ton catastrophiste. Comme s'il pouvait savoir ce qui se passera dans quarante ans, alors que lui-même comme ses ministres ont été incapables de voir ce qui se passait devant leur nez au moment où la crise se déclenchait aux États-Unis et où ils nous répétaient qu'elle ne traverserait pas l'Atlantique !
Et puis, le gouvernement a bien trouvé en quelques jours, et pas cinquante ans après, plusieurs centaines de milliards pour une poignée de banquiers et de grandes entreprises, c'est-à-dire pour sauvegarder la fortune de leurs propriétaires et de leurs actionnaires ! Rien, en revanche, pour les millions de travailleurs arrivés à l'âge de la retraite, si ce n'est la proposition de se crever au travail plus longtemps et pour une retraite réduite.
Rien que la comparaison entre les largesses pour les banquiers qui ruinent l'économie et la volonté de réduire la pension, déjà insuffisante, des anciens qui n'auront pas leurs annuités en raison du chômage, est d'une injustice révoltante. Mais ce qui l'est encore plus, c'est que c'est précisément pour donner plus aux banquiers, au grand patronat, que l'État économise sur tout ce qui concerne les classes populaires. Économie sur les services publics, sur les hôpitaux, sur les écoles, sur la retraite.
Cela a toujours été le cas. Mais, aujourd'hui, le gouvernement et le patronat profitent de la crise, de la crainte du chômage, d'un rapport de forces qui leur est particulièrement favorable, pour porter des coups supplémentaires aux classes exploitées. Prétendre que la "réforme des retraites" est inévitable parce qu'il y a de plus en plus de retraités par rapport aux actifs est un mensonge par omission. C'est taire l'essentiel : un même actif produit bien plus qu'il y a cinquante ans. On pourrait largement financer les retraites si la hausse de productivité n'était pas empochée par les seuls actionnaires ! Et il faut un sacré culot pour expliquer que repousser l'âge de la retraite est une nécessité pour l'économie, alors qu'il y a plus de trois millions de chômeurs, même d'après les chiffres officiels, et que des centaines de milliers de jeunes ne trouvent pas de travail !
L'attaque contre les retraites est une des nombreuses attaques menées par le grand capital et le gouvernement.
Mais ce n'est pas une fatalité. Le monde du travail a les moyens d'arrêter les coups qu'on lui porte. Si les patrons ont pour eux leurs capitaux, la propriété des usines et des banques et le soutien sans faille du gouvernement quelle que soit son étiquette, les travailleurs ont pour eux leur nombre et leur rôle irremplaçable dans la production. Ce sont les travailleurs qui font tout dans cette société. Ils ont les moyens d'arrêter toute la production et de stopper la fabrication du profit pour les plus riches. Ils ont même les moyens de menacer la fortune des plus riches comme leur mainmise sur l'économie.
Ces moyens, c'est leur lutte collective, c'est l'explosion sociale consciente.
Les élections régionales qui viennent ne remplaceront pas la lutte collective. Mais elles permettront de crier notre révolte contre une organisation sociale qui laisse crever ceux qui produisent alors que les riches parasites responsables de la crise en profitent pour s'enrichir encore plus.
Nous présentons des listes Lutte Ouvrière partout dans le pays. Voter pour ces listes sera affirmer avec nous la conviction que, pour défendre les conditions d'existence des classes populaires, il faut faire payer le grand capital, les banquiers, les propriétaires et les actionnaires des grandes entreprises et que, pour cela, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Arlette Laguiller
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Message par yvonne » 17 Fév 2010, 11:56

Entièrement d'accord avec Arlette.

Peu de politiques portent ce message pourtant fondamental et essentiel à la survie des peuples.

La production, le travail, sont dépossédés de toute valeur ajoutée au profit de parasites qui n'ont d'autres préoccupations que d'assouvir un désir effronté de richesses non méritées.

Le peuple travailleur doit se lever. C'est lui et lui seul qui alimente les caisses des capitalistes.

Aujourd'hui, seul l'argent est rémunérateur !! C'est un comble car il est le fruit du travail, de l'acte de production qui eux ne sont ni reconnus, ni rémunérés, ni récompensés.

Je suis productrice de lait. Nous sommes confrontés de plein fouet à cette réalité économique.

Aujourd'hui, le produit que nous fournissons à nos "chers" industriels ne prend de valeur que lorsqu'il sort de la cour de nos fermes. Nombre de mes collègues ont été dans l'obligation de prendre le RSA, seul façon d'alimenter un peu la gamelle !! Un comble !
Les rapaces s'empiffrent sur notre dos. Avec l'appui de certains politiques, ils ont réussi à nous brouiller avec une partie des consommateurs qui ont perdu confiance dans leurs paysans.
Et pourtant ! Nous sommes, Producteurs de France, les plus performants en terme d'hygiène, de qualité, de respect de l'environnement, quoique certains pensent !
Nous payons très cher notre tribut à une société qui ne nous est pas reconnaissante des efforts consentis.
La consommation des produits d'importation a explosé. Les produits de Chine, du Brésil, de Pologne, de Roumanie sont importés, "transformés" (parfois juste étiquetés) en France. Le consommateur pense manger Français et nous en reproche la médiocre qualité.

Toutes les cartes sont brouillées.

Nous devons exiger un étiquetage précis du lieu de PRODUCTION des produits alimentaires et manufacturés.

Devenons des citoyens "citoyens" au lieu de courrir toujours après le produit le moins cher, mais qui surtout rapporte le plus au distributeur.

Nous ne pouvons pas lutter avec des pays qui ne respectent pas les salariés, qui n'offrent aucune protection sociale, qui exploite une main d'oeuvre misérable.

Le bon sens doit reprendre le dessus.

Notre société ne survivra que si nous la reconstruisions sur les bases solides d'une juste et équitable répartition des richesses.

Les grands patrons se gavent sur le dos des travailleurs exploités et réduits à trimer jusqu'à la mise au rebut.

Pourquoi devrions nous travailler jusqu'à 65 ans si nous avons acquis nos 40 (ou 42 annuités) à l'âge de 60 ans ???
La justice sociale ne peut se contenter d'une justice de parasites !

Nous devons faire entendre notre rage aux régionales. C'est la seule leçon "polie" qu'ils sont en capacité de comprendre. La misère, les pleurs, les colères, les actes de désespoir, ils ne les voient pas, ne les comprennent pas. Ils sont juste dans leur luxueuse et opulente bulle que nous alimentons au gré de leurs réformes.

L'Europe doit être une Europe des peuples, pas une Europe du Capital.
Les politiques doivent être au service des Peuples, pas à la botte du Capital !
yvonne
 
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Message par quijote » 17 Fév 2010, 13:16

Ton intervention éclaire le fait que le monde paysan n 'est pas homogène et qu 'à côté des gros céréaliers de Beauce il y a les petits producteurs de lait qui sont exploités de façon scandaleuse par les grosses firmes agro industrielles .

Ton combat c'est le nôtre
quijote
 
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Message par yvonne » 17 Fév 2010, 18:36

Pourquoi dis tu "les petits producteurs de lait" ??

Rien ne semble petit chez nous, sauf les résultats comptables qui sont négatifs.

Un producteur de lait n'est pas forcément l'image que vous en avez. Nous avons une stabulation récente (aux normes bien évidemment), un troupeau de 60 vaches pour 400.000 L de lait, une soixantaine d'hectares que nous louons et que nous exploitons pour fournir le fourrage à nos animaux et cultiver des céréales, 3 tracteurs (plus ou moins gros) pour les différents usages (pas pour la parade), un poulailler de 1000 m²... et bien sur, l'endettement qui va avec (si nous avions pu faire à moins, nous l'aurions fait, qu'on se le dise !).

Vu de l'extérieur, cela parait un bel outil ! Et pourtant, malgré ce semblant de technologie notre main d'oeuvre reste indispensable. Pour nous, c'est environ 50 heures de travail en moyenne avec mon mari (moi 40 et lui 60 je m'occupe aussi de l'administratif que je ne compte pas comme du travail effectif et pourtant nous sommes noyés sous la paperasse !) Le dimanche, on se lève 1 heure plus tard et on essaye d'avoir 3 ou 4 heures de libres l'après midi avec les enfants.

Vu de l'extérieur, notre vie pourrait être enviée. Bien sur, nous travaillons pour notre compte (personne ne voudrait de nos résultats et de nos contraintes).Nous vivons à la campagne, au milieu de nos animaux. Les nuits sont entrecoupées de vêlages, du réveil de l'alarme du poulailler, d'enlèvements de volailles (c'est de nuit et à la main).

Jusqu'à l'an dernier, nous dégagions un revenu de 2800 euros par mois (je vous rapelle pour 50 heures de travail semaine chacun (soit 6.46 € de l'heure !!!), sans WE, sans vacances et des risques économiques énormes : perte de cheptel, défaillance du matériel, risques sur les cultures). Le lait nous était payé à 0.33 € le litre. La volaille ne nous rapporte rien ! Nous arrivons à peine à rembourser le prêt sur le poulailler (si nous n'avons pas de déboires en cours de lot !).

Mais nous ne nous plaignions pas. C'était notre choix de vie, celle de nos parents, celle que nous avons toujours connue (le travail et les joies simples de la campagne). Nous assumions nos choix tant que nous pouvions en vivre, nous espérions des jours meilleurs !

2009, c'est le début de notre galère. Le lait ne nous est plus payé que 0.27 € le litre, soit 24.000 € de revenu en moins ( 2000 € par mois).
Le prétexte des industriels c'est qu'ils peuvent importer du lait à 0.21 € (merci messieurs de votre générosité !!). En attendant, dans le commerce, aucune répercussion. Nous avons fait la grève du lait... nous attendons la suite.

Je suis complètement découragée. Certaines nuits sont très longues (et très noires) et nous ne voyons pas comment nous allons pouvoir boucler les prochains mois. La faillite nous guette. Pour nous, pas question de fermer la porte et d'aller pointer aux assedic. Nous perdrons tout : maison, capital, etc... . J'irais bien travailler à l'usine de volailles à côté, mais la charge de travail serait trop grande pour mon mari seul sur l'exploitation.

Ne croyez donc pas que seuls les petits paysans ne s'en sortent pas. Tous nous sombrons : laitiers, porchers, volaillers, maraichers.... pour que nos industriels, nos distributeurs puissent se goinffrer de fric.
Nous demandions juste à vivre de notre travail. 2800 € par mois (1400 euros chacun, pour 60 heures de travail... ce n'était pourtant pas exagéré !). Mais il parait que nous sommes de gros paysans, toujours à nous plaindre et à réclamer des aides : JAMAIS NOUS N'AVONS VOULU CELA !

On nous promet en plus une retraite à 65 ans... Peu d'entres nous en profiterons !

Voilà la France de Monsieur SARKOSY : tout pour son électorat ,les nantis du Fouquet's, les stars de la chanson, du ciné, les footballers (dont il critique les revenus mais auxquels il apporte son soutien lors des matchs : jamais il n'a consenti à descendre dans une ferme depuis un an que nous hurlons notre détresse pour connaitre les dures réalités de notre métier). Vu de sa fenêtre, nous sommes des bouseux incultes, juste bons à traire des vaches, à hurler dans les rues à côté de nos tonnes à lisier....
Non Monsieur SARKOSY, nous sommes des hommes et des femmes pleins de fierté, chargés de faire prospérer l'outil transmis par nos parents, étranglés par des industriels véreux et mahonnêtes. Le noble produit que nous leur fournissons est tellement trafiqué qu'il n'a plus du lait que le nom.

Nous sommes dans la même galère que les ouvriers de ces usines délocalisées dans le seul intérêt du capital. Pour leur seul profit, toujours plus, au sacrifice de la vie des travailleurs de notre pays. Les travailleurs sont devenus une variable d'ajustement dans l'intérêt du Cac40.


yvonne
 
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Message par Lao She » 17 Fév 2010, 18:42

Oui, dans le monde agricole il existe encore des petites exploitations familiales où on n'exploite personne, ou plutôt soi-même en famille.
Tout le monde doit pouvoir vivre de son travail.
Tout le monde doit aussi pouvoir se reposer. Personne ne devrait travailler 365 jours par an, je pense à la traite des vaches (même mécanisée).
Samedi il y a eu sur France 2 (mon oeil) un reportage sur une exploitation laitière en Margeride. Je l'ai trouvé bien cette émission, et vous ?
Bon évidemment ça me touche personnellement, je ne suis pas objectif.
Je vois que je suis un peu à côté du sujet.
quoique que la révolte gronde chez les travailleurs de la terre !
Lao She
 
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Message par quijote » 17 Fév 2010, 23:04

A yvonne , mes excuses . Pour moi "petits" ne voulait pas dire petites exploitations mais petits voulait dire ceux qui , tout en travaillant et en faisant de gros efforts ( modernisation de l 'équipement ), n'ont pas les privilèges des gros nantis de 'agriculture , qui vivent dans des maisons ,splendides , voire des châteaux ( j 'en ai connu) et dont la seule activité consiste à encaisser les dividendes de ,leur exploitation qu'ils ne gèrent même pas directement

Merci en tous cas pour tout ce que tu m 'as appris .
quijote
 
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Message par Jacquemart » 17 Fév 2010, 23:09

Merci en tout cas de ce témoignage poignant.
Et même à 60 ha, on est aujourd'hui un "petit" paysan : tant qu'on doit vivre de son travail et qu'on n'exploite personne, on se trouve soi-même à la merci des griffes du marché, c'est-à-dire des gros capitalistes.
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Message par yvonne » 18 Fév 2010, 10:35

Mauvaise nuit. J'ai donc commencé la traite à 6h00 et je prends un petit 1/4 d'heure pour vous répondre.

Tout d'abord, merci de vos commentaires. Ils me vont droit au coeur.

Le reportage sur France 2, je l'ai regardé bien sur. Ce qui m'a choqué, c'est que 3 générations (dont deux générations en retraite) TRAVAILLENT sur cette exploitation. Combien aujourd'hui de jeunes paysans profitent de la main d'oeuvre gratuite de papa et maman... et pour combien de temps ! L'équilibre est trop fragile.

Si nous pouvions tirer un revenu avec 10 vaches et 10 hectares, nous le ferions !! Nous n'aspirons qu'à une vie simple, nous permettant de nourrir notre famille. Nous ne cherchons pas les chateaux, mais une vie agréable dans, quand même, une jolie petite maison (un juste retour de nos sacrificesl).

Le bio... vous allez voir l'effondrement d'ici quelques temps pour les producteurs : cette niche sert avant tout les intérêts des indus (et oui, c'est le même circuit) et l'image des distributeurs. Aujourd'hui, on est dans la phase lancement du produit... la suite c'est toujours la même histoire !

Nous avons une famille à élever (3 adorables petits bambins qui n'ont rien demandé et qui ne comprennent pas toujours les moments que nous vivons...pourtant, nous essayons de les préserver au maximum). Nous voulons vivre dans la société (et pas à côté). Une vie simple.

Les vacances, ce n'est pas un problème : c'est la vie de tout éleveur. L'astreinte liée aux animaux est incontournable. Tout éleveur en a conscience. Nous assumons ce choix. De cela, nous ne nous plaignons pas !! Ce n'est pas fondamental pour nous (je n'ai jamais connu de vacances quand j'étais enfant et ça ne m'a jamais manqué. Les cousins venaient chez nous, c'était ça nos vacances). La traite des vaches, c'est tous les jours, 2 fois par jour. Si ça, tu ne l'accepte pas, il ne faut pas être paysan ! C'est vrai que si notre lait était rémunéré au prix que nous estimons juste (0.40 €), nous pourrions employer un salarié ce qui nous libèrerait un peu !

Je voulais juste que vous compreniez que nous sommes des travailleurs comme les autres, doublés d'entrepreneurs responsables et responsabilisés.
Dans la campagne électorale de FO que je suis dans la presse, aucun mot sur l'agriculture (mais à décharge, ils ne sont pas les seuls). C'est pourtant un électorat captif car il est entrain de prendre conscience des méfaits de la mondialisation.
En lait, les producteurs demandent la régulation européenne de la production, c'est à dire que l'Europe produise ce dont elle a besoin et ne cherche pas à inonder les autres marchés à l'export (cela dessert nos agriculteurs mais aussi les agriculteurs des pays tiers).
Malheureusement, notre syndicat majoritaire la FNSEA (symphatisant UMP) sert les intérêts des industriels . En effet leurs responsables syndicaux profitent de la cogestion avec l'industrie pour vivre des "rentes" confortables. Pour leur leader, on parle de 28.000 € par mois sans qu'il n'ait jamais rien démenti... . L'Etat profite de la faiblesse de ce syndicat "acheté" !

Nous avons rencontré des producteurs Canadiens (eux refusent le diktat de l'OMC...jusqu'à quand tiendront-ils ???).
C'est ainsi qu'ils se sont organisés. Leur production lait est calée sur les besoins de leur pays. Le prix du lait aux producteurs est de 0.40 € le litre. Le prix au consommateur est identique, voire légèrement inférieur à celui de la France.
Par contre, l'OMC fait fortement pression pour qu'ils rentrent dans les rangs...

Tous les produits alimentaires doivent sortir des marchés spéculatifs.
Notre alimentation doit elle dépendre des multinationales chinoises, brésiliennes, argentines, américaines, ...
Quelle est la contrepartie du sacrifice de la production agricole européenne : des avions, du nucléaire, de la chimie...!!

Non, la terre ne tourne vraiment plus rond. Il va falloir la secouer pour la remettre en forme !!

J'ai la hargne, la colère au bout des doigts. Ecrire, c'est ma bouée de sauvetage aujour'hui.
Je vous remercie de vos messages de soutien et je le dis à tous les lecteurs : ne regardez pas l'agriculture par le petit bout de la lorgnette. Des soumis nous étions, des soumis nous restons, quoiqu'on vous dise ou qu'on cherche à vous montrer !
Derrière les images il y a des histoires. Elles sont souvent bien différentes !!

Mon petit 1/4 d'heure a duré plus d'une heure. Je file...
yvonne
 
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Message par Jacquemart » 18 Fév 2010, 11:04

C'est vrai que nous intervenons peu durant la campagne électorale sur les question de l'agriculture - et des agriculteurs, parce que nous avons peu l'occasion d'être entendus, et que nous choisissons quelques priorités qui nous semblent essentielles. Mais cela ne veut pas dire du tout que nous nous désintéressons de ces questions.

Si tu as le temps et l'envie d'y jeter un oeil, nous avons il y a quelques années consacré un exposé du Cercle léon Trotsky à cette question. Je me souviens aussi d'avoir lu un texte déjà ancien de notre revue Lutte de Classe, intitulé la paysannerie sous le joug du capital, et qui n'a pas mal vieilli, loin de là.

Quant aux vacances, on peut aussi penser que dans une société moins folle, on partagera le travail entre tous, et que pour traire les animaux, on se relaiera, et que les éleveurs pourront s'ils le souhaitent partir en vacances comme tout le monde !

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Message par NazimH » 18 Fév 2010, 13:38

Bonjour à tous.

Bon moi j'apprends ou je comprends plein de choses... parce que dans le 93, les producteurs de lait je n'en croise pas tous les jours...

J'ai quelques questions mais elles n'ont pas de caractère urgent donc je peux attendre quelques jours la réponse.

- tu dis que :
a écrit :Le prétexte des industriels c'est qu'ils peuvent importer du lait à 0.21 € (merci messieurs de votre générosité !!)


je ne savais pas qu'on pouvait transporter du lait sur de grandes distances... il vient d'où ce lait si peu cher ? D'Europe de l'Est (je me souviens avoir vu une émission sur les paysans polonais qu'avaient pas l'air de s'amuser tous les jours et de connaître une grande misère) ? Ou alors il y a des "bateaux laitiers" (j'ai du mal à imaginer, mais bon je n'y connais rien) ?

Est-ce que ce n'est pas simplement de la mauvaise propagande des industriels pour faire pression sur les paysans ?

a écrit :
En lait, les producteurs demandent la régulation européenne de la production, c'est à dire que l'Europe produise ce dont elle a besoin et ne cherche pas à inonder les autres marchés à l'export (cela dessert nos agriculteurs mais aussi les agriculteurs des pays tiers).


- C'est une sorte de système de quotas laitiers ou pas du tout ? A la télévision quand les journalistes parlent des quotas laitiers ils disent que c'est LA solution.
Comment cela pourrait-il vraiment protéger les paysans ? Parce que pour celui qui n'y connait rien comme moi, on a l'impression que les quotas de l'Europe n'ont pas vraiment abouti à cela... Je me trompe peut-être mais je croyais que chaque paysan avait un nombre défini de vaches.

J'ai d'autres questions mais je vais me contenter de cela pour l'instant pour ne pas prendre tout ton temps...

En tout cas, bon courage....

Ah si avant de partir j'avais une anecdote. Il y a deux ans à peu près( c'était avant "la crise"), j'avais entendu une chronique sur France Inter : elle racontait qu'une bonne manière de placer ses économies pour un citadin, c'était d'acheter une vache laitière et de la faire exploiter par un paysan. Le chroniqueur avait l'air de présenter cela comme l'affaire du siècle (on pouvait même acheter seulement "une patte") et que cela se répandait très vite. Est-ce que ça a un début de vérité ?
NazimH
 
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