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Message par Casimirowski » 24 Fév 2010, 17:01

Quelqu'un pourrait me confirmer quà Gonfreville l'Orcher (Seine maritime) la grève a été reconduite ? Je l'ai appris par bouche à oreille.
Casimirowski
 
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Message par Barnabé » 24 Fév 2010, 17:23

Dépêche afp
a écrit :

Total: suspension de la grève à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher


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24.02.2010, 15h54
Les salariés de l'équipe de quart l'après-midi à la raffinerie Total de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, qui avaient décidé dans un premier temps mercredi de poursuivre la grève, l'ont finalement suspendue après avoir appris que le travail reprenait sur les autres sites, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous avons appris que les autres sites reprenaient alors nous avons préféré faire le même choix car nous avons toujours dit: on démarre ensemble et on reprend ensemble", a commenté le secrétaire CGT du comité central d'entreprise (CCE), Christian Votte.

Cette décision a été prise à l'issue d'une assemblée générale confuse qui réunissait le personnel du quart d'après-midi et celui de journée. Un premier vote avait donné une majorité pour la reprise du travail par 160 voix contre 115, mais ce résultat a été contesté en raison de la présence d'une forte proportion de non-grévistes parmi les votants.
Mais les responsables de la CGT avaient alors considéré que, parmi les seuls grévistes, les partisans de la poursuite du mouvement étaient majoritaires. La décision avait alors été prise de poursuivre le mouvement le temps de connaître la position des grévistes sur les autres sites.
Une heure plus tard, la décision de suspendre le mouvement ayant été prise partout ailleurs, les grévistes du quart de l'après-midi avaient alors décidé de s'aligner et de reprendre également le travail.


et AP
a écrit :
Economie
Total: grève suspendue dans les raffineries, sauf à Mardick
AP | 24.02.2010 | 16:15

Les salariés des raffineries Total en France ont voté mercredi la reprise du travail, sauf à Mardick (Nord), près de Dunkerque où les salariés attendent le résultat du comité d'entreprise du 8 mars, a-t-on appris de sources syndicales.

La reprise a été votée à La Mède (raffinerie de Provence, Bouches-du-Rhône), à la mi-journée, puis successivement à Feyzin (Rhône), Donges (Loire-Atlantique) Grandpuits (Seine-et-Marne) et Gonfreville (Seine-Maritime), selon des délégués syndicaux CGT, FO et CFDT.

A Gonfreville, l'assemblée générale avait en milieu d'après-midi décidé de reconduire le mouvement. Puis un nouveau vote a eu lieu après l'annonce de la reprise du travail sur les autres sites, et la grève a finalement été suspendue "à une très courte majorité", précisait-on du côté de la CGT.

Les salariés de la raffinerie des Flandres, située à Mardick, près de Dunkerque, restent pour leur part en grève dans l'attente du comité d'entreprise du 8 mars, consacré à l'avenir du site menacé de fermeture. AP
Barnabé
 
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Message par Zorglub » 24 Fév 2010, 18:17

Le mouvement est reconduit à Dunkerque malgré la consignes de reprise de la plupart des syndicats, hormis SUD, majoritaire.

Article Usine Nouvelle :
a écrit :Fin de la grève dans les raffineries Total : un "CDD de 5 ans"
Le 24 février 2010 par Ana Lutzky

Les salariés de la raffinerie des Flandres ragent contre la direction de Total et le gouvernement qui ont joué, selon eux, la division syndicale pour casser la grève.

Après s’être montrée particulièrement radicale, la CGT a appelé mardi soir à la suspension du mouvement, à l'issue d'une réunion avec la direction du groupe pétrolier à La Défense. La plupart des syndicats ont fait de même, Sud s'est néanmoins désolidarisé. La reprise du travail a été votée lors d'assemblées générales à Grandpuits (Seine-et-Marne), Feyzin (Rhône), La Mède (Bouches-du-Rhône), Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) et Donges (Loire-Atlantique).

Les deux garanties apportées hier par le groupe Total semblent pourtant peu concrètes, ou du moins peu révolutionnaires. Première garantie : l’organisation sous l’égide du ministère de l’industrie d’une table ronde consacrée à l’avenir du raffinage. Certes, cette table ronde était demandée par les syndicats. Difficile d’imaginer néanmoins que l’inquiétude principale des salariés porte sur cet état des lieux officiel, nécessaire mais plutôt de la responsabilité du gouvernement, et à l’occasion de laquelle les usines peuvent espérer voir des fonds publics débloqués. Deuxième garantie : l’engagement par Total à ne fermer aucune raffinerie dans les cinq ans. Reste que cet engagement ne concerne pas Dunkerque (tandis que la grève nationale avait démarré par solidarité avec les salariés des Flandres). L’avancée du CCE du site au 8 mars, avant les régionales, devrait tout simplement entériner sa fermeture. L’engagement sur un « zéro licenciement », entraînant une suppression de poste mais non d’emploi, avait été pris par Total avant même que la grève ne débute.

Dès lors, difficile de baser la satisfaction affichée par la CGT sur des éléments précis. Faute de plan chiffré, le mouvement continuerait, tonnait pourtant encore hier Charles Foulard, coordonateur de la CGT, interrogé par l’Usine Nouvelle.com. « En octobre 2008, la direction nous déclarait que tout allait bien, que nous avions de quoi passer la crise. Trois mois plus tard, des restructurations étaient annoncées. Cette fois-ci, nous voulons que la direction nous décrive un plan d’investissement net et des perspectives ». Si plan chiffré il y a eu, ce dernier n’a pas été communiqué à la presse.

Autre raison possible du revirement de la CGT : la grève ne s’est finalement pas généralisée. Inéos ainsi que les deux raffineries d’ExxonMobil ont renoncé à suivre le mouvement. Pour les routiers qui craignaient une pénurie de carburant, une chose est sûre : le spectre est effacé. L’inquiétude du gouvernement à voir la France paralysée à quelques semaines de régionales, en plein chassé-croisé de vacanciers, a certainement joué.

Colère à Dunkerque. A Dunkerque, la grève continue. Les délégués Sud (majoritaire), FO et CGT ont appelé à la reconduction du mouvement, votée par les grévistes malgré les consignes de reprise du travail lancées mardi soir par la plupart des syndicats. « Nous ne sommes pas pleinement satisfaits des conclusions de la négociation de mardi qui ne confirme pas le redémarrage de notre outil de travail», a déclaré Patrick Leclaire, délégué FO. « Il y a eu des avancées positives pour certains mardi sur la pérennisation des autres sites, mais le mot pérennisation n'a aucune valeur. Pour les salariés ça veut dire vous êtes en CDD pour cinq ans... et après? » a lancé le délégué Sud, Philippe Wullens.

Ce matin, sur RTL, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi n’a d’ailleurs pas exclu que la raffinerie de Dunkerque puisse être remise en route. « Le 8 mars, lors du comité central d'entreprise (CCE), soit Total annonce la réouverture de la raffinerie des Flandres, soit elle propose un projet de substitution validé par le comité central d'entreprise », a dit le ministre, en ajoutant : « C'est 50-50 aujourd'hui. »

Également interrogé sur la surcapacité de raffinage en France, le ministre de l'Industrie a minimisé le problème, estimant que des surcapacités, « ça arrive régulièrement depuis 20 ans ». Le protocole d'accord, issu des négociations entre Total et les syndicats mardi, prévoit cependant que cette question soit discutée lors d'une table ronde sur l'avenir du raffinage en France qui sera organisée « aux alentours du 15 avril prochain » , selon le ministre de l'Écologie et de l'Énergie, Jean-Louis Borloo.

Du côté syndical, Philippe Wullens de Sud se dit, lui, conscient du fait que l'activité de raffinage soit appelée à décroître dans l'Hexagone. Pour lui, la solution pour Dunkerque serait que la raffinerie « redémarre » et que la direction de Total « travaille avec les salariés, les organisations syndicales et les pouvoirs publics » pour préparer un projet de reconversion « concret » du site « pour dans 5 ans ». Fermera ? Fermera pas ? La grève des raffineries françaises semble déboucher sur un flou généralisé, sur fond de déclarations pre-régionales.
Zorglub
 
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Message par Sterd » 24 Fév 2010, 18:21

A la radio les travailleurs de Dunkerque interviewés l'avaient mauvaise. Il ne parlaient pas de trahison, mais le coeur y était.
Sterd
 
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Message par pelon » 24 Fév 2010, 20:28

Un écho du site de Feyzin :
(LO 2169 a écrit :
Total - Feyzin (69) : une grève déterminée
Mercredi 24 février, l'assemblée générale de la raffinerie de Feyzin près de Lyon, a voté la suspension au mouvement après une semaine de grève en attendant le Comité d'entreprise de Total prévu pour le 8 mars. Tous ceux qui se sont exprimés ont dit leur regret pour cette décision, mais en même temps ils n'étaient pas prêts à poursuivre le mouvement depuis que la CGT avait appelé à le suspendre.

Mercredi 17 février, la grève avait commencé en soutien aux salariés de la raffinerie des Flandres à Dunkerque, menacée de fermeture. Et dès ce jour, l'assemblée générale des grévistes a voté la plus dure des trois propositions avancées par les syndicats : partir en grève illimitée. Les cadres et autres personnes « pilotées » par la direction, qu'elle a envoyés pour voter contre la grève, n'ont pas pesé lourd.

Cette détermination est due à la crainte que Feyzin soit la prochaine raffinerie du groupe à fermer (600 emplois menacés, plus de 2 000 avec les sous-traitants). La déclaration arrogante du directeur sur les difficultés de l'entreprise faite récemment à quelques salariés et aux sous-traitants a aussi marqué les esprits : « pour Total, 8 milliards de bénéfices, c'est des pertes » !

À partir du 18 février, plus une goutte d'essence n'est sortie de la raffinerie. La production a été arrêtée. Certaines installations ont continué à tourner, mais en boucle, sans que le produit fini sorte. La raffinerie de Feyzin fournit 70 % du carburant de la région Rhône-Alpes, et une partie de la Suisse, ce qui pouvait entraîner assez vite une pénurie.

Lundi 22, la direction de Total a décidé d'avancer au 8 mars le CCE (Comité central d'entreprise) prévu à la fin du mois. À l'assemblée générale, l'après-midi, les dirigeants CFDT (syndicat majoritaire) considéraient que les grévistes avaient obtenu ce qu'ils voulaient, mais que l'assemblée devait décider. Les nombreux grévistes présents étaient partagés, une bonne partie d'entre eux pensant qu'il fallait aller jusqu'au bout.

Il a été finalement décidé d'attendre la décision de la raffinerie des Flandres, et d'arrêter complètement les installations pour le cas où la poursuite de la grève illimitée serait décidée. Les procédures d'arrêt ont donc été mises en route, stoppant totalement le fonctionnement de la raffinerie jusqu'à la décision d'interrompre le mouvement le 24 février.

Correspondant LO

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/inde...&num=2169&id=18
pelon
 
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Message par Surgut » 24 Fév 2010, 23:09

(Sterd @ mercredi 24 février 2010 à 18:21 a écrit : A la radio les travailleurs de Dunkerque interviewés l'avaient mauvaise. Il ne parlaient pas de trahison, mais le coeur y était.

Ils peuvent. Mais l'ambiance générale est au ressentiment. La CGT nationale a encore une fois fait un sale boulot.
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Message par Barnabé » 25 Fév 2010, 13:17

a écrit :
  mercredi 24 février 2010
A propos de la situation chez Total

Nous ne savons pas, à l’heure qu’il est, sur quel compromis les dirigeants des syndicats de Total ont accepté de « suspendre » la grève des travailleurs des raffineries au bout de cinq jours, alors qu’elle était en plein développement.

Ce qui est sûr cependant c’est que, en se mettant en grève illimitée dans toutes les raffineries du groupe Total pour empêcher la fermeture de l’usine de Dunkerque, les travailleurs ont répondu de la seule façon juste et appropriée à la décision révoltante du trust pétrolier.

Total est le groupe industriel le plus riche du pays. Cette année encore, malgré la crise, il a dégagé près de huit milliards de profit. Une petite fraction de ce profit suffirait à financer le maintien de l’emploi sans diminution de salaire. Alors, même si la direction prétend que le site de Dunkerque, l’une des six raffineries du groupe, n’est pas assez rentable, c’est-à-dire ne rapporte pas assez de profit aux actionnaires, les travailleurs ont raison de se battre pour que tous les emplois soient sauvegardés, quitte à répartir le travail entre les différentes raffineries et leurs travailleurs. (…)

En décidant la suspension de la grève pour des raisons qui sont les leurs, mais sans parvenir à faire revenir en arrière Total sur la décision qui a été à l’origine de la réaction des travailleurs, la fermeture de Dunkerque, les dirigeants syndicaux ont laissé seuls les travailleurs de cette usine. L’amertume de ces derniers est tout à fait légitime, comme est légitime et respectable leur volonté de continuer la grève. Et parmi les travailleurs des autres raffineries de Total il en est certainement qui ressentent à juste titre un sentiment d’inachevé, le sentiment d’une grève bien commencée mais qui n’est pas allée jusqu’au bout de ses possibilités.

Les directions syndicales ont fait le choix de « suspendre » le mouvement au moment même où la grève montrait sa puissance et sa capacité d’entraîner une pénurie généralisée.

Il n’en reste pas moins que les travailleurs de Total ont montré un exemple. En réagissant non pas au niveau d’une seule usine, celle dont les travailleurs étaient directement attaqués, mais au niveau de l’ensemble des raffineries, en mettant en cause l’approvisionnement de l’ensemble des stations-service, ils ont commencé à menacer les actionnaires là où ils sont sensibles : au profit.

C’est en allant jusqu’au bout sur la voie indiquée par ceux de Total, en réagissant solidairement vis-à-vis de ceux d’entre nous qui sont menacés, qu’il est possible d’interdire les licenciements. C’est en mettant en commun nos forces que nous empêcherons les licencieurs de licencier

Déclaration de Nathalie Arthaud lors du meeting de Dijon


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