Un article sur le site (je n'ai hélas pas été à Perpignan vérifier si c'est dans l'édition papier)
a écrit :Édition du jeudi 4 mars 2010
De la révolte à la lutte
DR
Liberto Plana (LO)De la révolte à la lutte
Bio express
• Né le 13 avril 1957 à Creutzwald (Moselle). Ses parents sont réfugiés politiques espagnols.
• Célibataire, père d’un enfant.
• Profession : employé de grande surface à Perpignan.
• Sa devise : « On ne tond que les moutons, on ne tond pas les lions. »
• Livre de chevet : Dix jours qui ébranlèrent le monde de John Silas Reed.
Parcours
« Pourquoi tant d’injustice dans ce monde ? » Très tôt la question mine le jeune Liberto Plana, qui perd son père à l’âge de 10 ans. Détenu pendant sept ans dans les geôles franquistes, l’ancien militant anarchiste de Tarragone ne s’était jamais remis des mauvais traitements. Pour le grand-père de Liberto, la fin de la guerre civile fut encore plus expéditive : fusillé à la place d’un autre !
Le jeune révolté cherche des réponses dans la littérature marxiste léniniste et trouve dans Trostki « les analyses les plus convaincantes ». Premiers engagements à la Ligue communiste révolutionnaire, et à la CGT. Début 70, il est viré du lycée Arago de Perpignan avec d’autres agitateurs. Dommage car il était doué pour les études. Il faut donc bosser, sa mère n’est pas aisée : le voilà bête de somme au marché Saint-Charles de Perpignan ! Quand, plus tard, il intègre l’usine des "poupée Bella", il a l’impression que le boulot est une sinécure. Mais cette entreprise prestigieuse sera le théâtre d’un des conflits emblématiques des années 80/90.
Action
Durant de long mois de lutte, Liberto Plana est l’un des leaders les plus en vue des "Bella", à tel point que le repreneur Bréchet exige sa mise à l’écart. Il sera donc l’un des "recasés" au sein du projet d’hypermarché créé sur la dépouille de la défunte Bella. Réputé "intellectuel", Plana hérite du rayon librairie, se faisant un devoir de refuser toute promotion. En 1988, il adhère à Lutte ouvrière, « plus proche des travailleurs », et retrouve l’esprit du comité de chômeurs – le premier de France – auquel il avait contribué en 1975. Sous le patronage d’Arlette Laguiller, il collectionne les candidatures à des élections : « C’est l’occasion de dire qu’on est en train de perdre tout ce qu’ont gagné nos aînés. Qu’il faut une explosion sociale pour imposer l’interdiction des licenciements et la transparence des comptes des entreprises. Il n’y a pas d’autre choix que de s’attaquer à ceux qui dirigent… » Toujours dans la lutte... finale !