La mort de Hardy

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par piemme » 16 Sep 2010, 07:07

L'article de Marianne.
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Message par ianovka » 16 Sep 2010, 12:42

a écrit :
Hardy, dirigeant historique de Lutte ouvrière, est mort l'an dernier
16.09.2010

Robert Barcia, alias Hardy, dirigeant historique et cofondateur de Lutte ouvrière (LO), est mort l'an dernier, a-t-on appris jeudi auprès de l'organisation trotskiste, qui avait jusqu'alors maintenu le décès secret, à la demande du défunt.
Né à Paris le 22 juillet 1928, Hardy, fondateur de Lutte ouvrière, est décédé à Créteil début juillet 2009, à presque 81 ans, a révélé jeudi le site internet marianne2.
fr.
"Hardy nous avait demandé explicitement et solennellement de ne rien dire", a déclaré à l'AFP Arlette Laguiller, figure historique de LO en confirmant cette information.
"Ne pas rendre publique sa mort, ce n'était pas la cacher, c'était simplement le comportement de tout être humain normal par rapport aux dernières volontés d'un proche dans son souhait de mourrant" alors qu'il était "malade et handicapé", a-t-elle poursuivi. "Ca nous a tous touchés comme quand on perd un parent".
Robert Barcia, "quelqu'un de très modeste" qui n'était pas un théoricien, "a contribué à forger l'organisation que nous sommes aujourd'hui", a-t-elle ajouté, saluant en lui "un des pères fondateurs (de LO) comme Pierre Bois", également décédé.
"Père fondateur" ou "gourou" comme le disent les détracteurs du mouvement trotskiste ? "Vraiment, la légende du gourou et de la secte ça a toujours été ridicule. C'est le fantasme de la presse depuis longtemps", "c'est aussi ça qui a contribué à ce qu'Hardy n'ait pas envie que sa mort soit rendue publique", selon Mme Laguiller, soulignant que LO dispose d'une "direction collective avec un congrès chaque année".
"On a voulu le plus longtemps possible faire ce qu'il nous avait demandé, c'était son droit", a-t-elle fait valoir.
"On lui doit beaucoup politiquement et humainement", a également expliqué à l'AFP une autre dirigeante trotskiste: "Il avait émis la volonté qu'il n'y ait pas de manifestation quelconque, il tenait à la plus stricte intimité et c'est dans notre morale de respecter la volonté d'un camarade auquel on tenait beaucoup".


Source
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par ianovka » 16 Sep 2010, 12:58

Interview de Nathalie dans le JDD.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par com_71 » 17 Sep 2010, 17:14

(site LO 17 09 2010 a écrit :Mise au point : à propos du décès de Hardy

À la suite de la publication, sur le site marianne2.fr, d’un article portant le titre : «  Inouï : comment Lutte Ouvrière a caché la mort de Hardy, son chef occulte », voilà que tous les médias, ou presque, reprennent l’information en l’assaisonnant de commentaires plus ou moins politiques et plus ou moins honnêtes.

Le titre de l’article de marianne2.fr en donne déjà une idée, car ne pas rendre public ne signifie pas « cacher ».

Quant à l’expression « chef occulte », elle reprend sous une autre forme celle de « gourou », également citée par marianne2.fr, et qui a tant plu, à certains moments, à la presse.

Oui, notre camarade Hardy est mort depuis le 12 juillet 2009. Il n’y a pas besoin de reprendre les fantasmes contradictoires des journalistes pour comprendre que, si sa mort n’a pas été rendue publique, c’est parce que telle était sa volonté. Il n’y a pas plus besoin d’invoquer « une discipline que ne renierait pas un régiment de paras » – autre expression de marianne2.fr –, pour comprendre que, si tous les camarades ont été discrets, c’est parce que tous avaient du respect pour notre camarade décédé et pour sa volonté explicite.

Libre aux journalistes, comme celle qui a signé l’article, de parler d’une « dérive humaine » ! C’est, au contraire, le comportement de tout être humain normal par rapport à la dernière volonté d’un proche respecté !

Hardy est mort comme il a vécu : en militant pour la cause communiste et qui ne cherchait dans son combat quotidien ni prestige ni même un accomplissement personnel. L’autorité qu’il avait dans l’organisation n’était pas seulement due à sa compétence politique, mais aussi à cette modestie profonde.

Alors, laissons gloser les médias. Le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre, c’est de garder le souvenir du militant communiste qu’il a été, et surtout de continuer le combat qu’il a mené. Lutte Ouvrière continue.

Nous ne revenons pas ici sur la vie militante de Hardy. Mais pour tous ceux qui souhaitent la connaître, le plus simple est de lire « La véritable histoire de Lutte Ouvrière », recueil d’entretiens avec le journaliste Christophe Bourseiller.

Voici ce qu’il disait en conclusion de ces entretiens :

«  Alors, nous ne savons pas si le fait que le gouvernement soit de droite amènera plus facilement les travailleurs à la conviction qu’ils ne peuvent rien en attendre. Nous ne savons pas si, après avoir subi les coups de la gauche puis ceux de la droite, ils ne se contenteront pas d’écouter, à nouveau, les bateleurs de foire de la gauche bourgeoise ou si, dégoûtés de tout, ils se réfugieront dans l’apolitisme, voire pour certains, déjà trop nombreux, dans les idées à la Le Pen.

Nous ne savons pas plus par quelle voie, à travers quelles expériences politiques collectives, un regain de combativité conduira une partie du monde du travail vers les idées et le programme communistes.

Ce que nous savons, c’est que les idées que nous défendons aujourd’hui, il n’y a que nous pour les défendre. Alors, nous continuerons à les défendre quel que soit le sens des vents dominants.

Si j’ai servi un tant soit peu à la transmission de ces idées, ma vie n’aura pas été inutile  ».


Ce texte a ensuite été publié, sous le titre "Le décès de notre camarade Hardy" dans Lutte Ouvrière, numéro daté du 24 sept 2010
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par shadoko » 19 Sep 2010, 07:50


Par décence envers la mémoire de notre camarade, ce fil a été expurgé de toutes les polémiques qui n'avaient rien à y faire. Ceux qui voudront régler des comptes à ce sujet disposent de maints autres endroits pour le faire.
shadoko
 
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