Lutte de Classes N°131

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Bertrand » 23 Nov 2010, 15:01

La LDC N° 131 (novembre) est en ligne ici
a écrit : •   France - Un bilan du mouvement du 7 septembre
•   Irak - Un pion instable dans le jeu régional de l’impérialisme
•   Moyen-Orient - Après l’échec programmé du sommet de Washington
•   Brésil - Lula : la réussite du réformisme ?

et la version audio
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Bertrand
 
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Message par Sinoue » 27 Déc 2010, 21:08

Bonjour, alors cette fois c'est pas une blague, en lisant ce LDC je me suis rendu compte qu'il y avait une phrase que je ne comprenais pas du tout. Je vous cite le passage en vous engraissant le passage inexpliqué, il est dans l'article sur le réformisme de Lula:

Quant aux salaires, les plus bas ont augmenté tandis que les autres diminuaient. L’inégalité salariale est une tradition, y compris à l’intérieur de la classe ouvrière. Le salaire minimum fixé par la loi est une réalité pour toute une partie des tra­vailleurs, employés de maison, salariés du commerce et des petites entreprises, mais n’est qu’une unité de compte pour les employés de banque ou les ouvriers des grosses entreprises, métallurgie, automobile, électricité, pétrole, qui pouvaient gagner huit, douze ou parfois jusqu’à plus de vingt salaires minimums. , métallurgie, automobile, électricité, pétrole, qui pouvaient gagner huit, douze ou parfois jusqu’à plus de vingt salaires minimums. [/I]


Je ne comprends pas bien ce que veut dire cette expression "unité de compte". Je veux bien comprendre pour les employés de banque pour qui cela représente simplement le revenu des gens, mais je vois pas ce que les ouvriers des grandes entreprises viennent faire là-dedans. Ca voudrait donc dire que les dernieres catégories citées sont sacrément privilégiés au Brésil? Ce qui contredirait donc la phrase du début qui dit:"Quant aux salaires, les plus bas ont augmenté tandis que les autres diminuaient. "

Il y a un autre passage qui m'interroge, c'est au début:

La politique de Lula et de ses gouvernements a été dans l’exacte continuité de celle de son prédécesseur de droite, Cardoso, favorisant les secteurs de la finance et des exportations. Sous sa présidence, les banques ont réalisé des bénéfices jamais vus. En 2005 par exemple, Bradesco et Banco do Brasil réalisaient près de 2 milliards de dollars de profits chacun. L’ensemble des groupes bancaires ont, sous la présidence de Cardoso, réalisé 20 milliards de dollars de profits cumulés, et 100 milliards sous celle de Lula. Les forts taux d’intérêt ont attiré les capitaux des financiers du monde entier. Le taux directeur est aujourd’hui de 9,50 %, le plus haut du monde, après avoir longtemps frôlé les 20 %. Cette année, plus de 45 milliards de dollars sont entrés dans le pays. Ces investisseurs ont toute liberté pour rapatrier les intérêts et dividendes engrangés.

Voilà, donc j'aimerais comprendre comment "concretement", des investisseurs font pour arriver dans une banque, placer de l'argent, et en retirer en ayant fait des bénefs? Est-ce parce-que les taux d'interet qu'on cede a la banque quand on lui emprunte de la tune est proportionnel au taux d'interet annuel qu'on récupere a la fin de l'année si on a bien epargné? En fait je suis pas bien sur d'avoir compris les définitions des mots "taux d'interets" et "taux directeurs".


A defaut de pas tout comprendre, j'aurais au moins, aujourd'hui compris ce que l'expression "couper les cheveux en quatre" veut dire. Merci, sinon j'aimerais pas trop que ce soit Faber qui essaye de me repondre, parce-qu'il utilise des mots que je trouve pas tres catholique, sans rancune aucune
Sinoue
 
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Message par Zorglub » 27 Déc 2010, 22:33

J'ai l'impression que tu te compliques la vie, en tous cas pour la première question.
Cela signifie uniquement que la différence de salaires est grande dans la classe ouvrière à tel point que le salaire minimum devient un équivalent ("Je gagne 10 Smic"). Mais cette différence va se réduire avec la politique de Lula. Articles de la LDC ou de LO ont bien souligné comment Lula avait gagné sa popularité grâce à sa politique envers les plus pauvres. Cela se traduit géographiquement (bon scores du PT au Mato Grosso et Nordeste) et socialement.
Cela ne coûte pas cher d'aider, un peu, les plus pauvres et cela peut permettre de diviser la classe ouvrière.
Nul besoin de se capillotracter. :D

Pour les autres, tout ce que je peux dire, c'est que les taux directeurs sont ceux des banques centrales sur lesquels vont se caler les autres banques (taux à différents termes). A l'inverse du Brésil, le Japon a son taux à 0 %. D'autres copains pourront certainement en dire plus.
Zorglub
 
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