Le système est en faillite, ce n'est pas aux travailleur

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Bertrand » 16 Août 2011, 16:44

Edito LO du 16 août


a écrit :LE SYSTÈME EST EN FAILLITE, CE N'EST PAS AUX TRAVAILLEURS DE PAYER LA NOTE


Pendant des mois, on nous a dit que la crise financière était due à la Grèce, petit État de l'Union européenne qui aurait mal géré ses comptes et accumulé une dette déraisonnable. Mais s'il en était ainsi, comment expliquer que les dirigeants européens, et en particulier ceux des pays les plus puissants et les plus riches, n'aient pas su trouver une solution rapide à un problème somme toute mineur ?

Aujourd'hui, devant le degré de folie atteint par la spéculation financière internationale, aucun parmi ces dirigeants n'ose plus recourir à cette prétendue explication, ni même à aucune explication du tout. Ils organisent réunion sur réunion, annonçant presque chaque jour avoir trouvé une solution, avant d'être démentis le lendemain et d'en chercher une autre le surlendemain.

Car ceux que la presse appelle pudiquement "les marchés" et qui ne sont rien d'autre que les grands spéculateurs internationaux, c'est-à-dire les grandes banques et autres fonds d'investissement, ne spéculent plus seulement sur la dette de la Grèce. Après l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, ce sont l'Italie, les États-Unis et maintenant la France qui sont la cible de leurs jeux de poker.

Lorsqu'ils voient les Bourses baisser à la suite de ces spéculations, les dirigeants européens et notamment français interrompent leurs vacances, déclarent qu'ils vont tout faire pour rassurer les "marchés" et annoncent aussitôt de nouvelles mesures frappant les classes populaires. Mais en quoi les classes populaires ont-elles une quelconque responsabilité dans cette crise ?

Lorsque la crise financière a éclaté en 2008, se traduisant par une crise de confiance entre les banques, les États ont dégagé des centaines de milliards pour aider celles-ci, sous prétexte que c'était le seul moyen d'empêcher l'effondrement de l'économie. Mais pour cela ils se sont endettés et se retrouvent contraints d'emprunter... à ces mêmes banques qu'ils ont sauvées de la faillite. Et celles-ci en profitent, demandant des taux d'intérêt plus élevés, revendant les titres dont elles se méfient, mettant le couteau sous la gorge des États pour demander des garanties. Et les dirigeants des États s'exécutent.
En fait, s'il y a crise, c'est parce que les capitalistes, c'est-à-dire les gros industriels et les financiers en tout genre, n'ont plus confiance dans la capacité de leur système à leur rapporter du profit. Tous ces soi-disant "investisseurs", plutôt que d'investir dans la production de biens utiles à tous, sont à la recherche de ce qui rapporte le plus, et le plus vite possible. Cela peut aller de la spéculation sur le prix de matières premières comme le blé, le riz ou le maïs, quitte à affamer des populations entières, aux spéculations en Bourse, sur la dette des États ou sur n'importe quoi, à partir de "rumeurs" incontrôlables.

On nage dans l'absurdité, mais le pire est que ces gens-là sont ceux qui dirigent l'économie. Et si celle-ci devient folle, c'est parce qu'elle est dans les mains d'irresponsables qui n'agissent qu'en vue du profit à court terme et à qui les dirigeants des États obéissent.

Il suffit d'une pression des milieux financiers pour que les gouvernements annoncent, dans l'urgence, de nouveaux plans d'austérité. Cela s'est passé en Grèce et en Espagne, en Irlande et au Portugal. C'est ce qu'a fait le gouvernement italien à la veille du 15 août. Et c'est maintenant ce que s'apprête à faire Sarkozy en France, annonçant des restrictions budgétaires qui s'ajouteront à toutes celles qui ont déjà touché l'enseignement, la santé et tous les services publics.

Après avoir vidé les caisses pour sauver le système financier, ces gouvernants ne savent rien inventer d'autre que de présenter encore et toujours la facture aux peuples, au prix d'une augmentation du chômage, de la pauvreté, et finalement d'un approfondissement de la crise.

Pour les travailleurs et pour toutes les classes populaires, il y a urgence à se défendre. Contre le chômage, il faut interdire les licenciements et répartir le travail entre tous sans perte de salaire. Pour défendre le pouvoir d'achat, il faut imposer l'indexation des salaires et des retraites. Et surtout les travailleurs et la population doivent prendre le contrôle de l'économie, en le retirant à ces capitalistes qui nous mènent à la catastrophe.

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Bertrand
 
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