Lutte Ouvrière à la fête de l'Humanité

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Matrok » 16 Sep 2011, 12:40

(sur le site de LO a écrit :Lutte Ouvrière à la Fête de l’Humanité

Vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 septembre, Lutte Ouvrière sera présente à la Fête de L’Humanité.

Dans le stand Lutte Ouvrière, situé avenue Pablo Picasso, juste à côté de point de rencontre numéro 13, vous trouverez :

    des débats : vendredi à 19h, samedi à 16h et à 20h, et dimanche à 14h
    des expositions
    un espace librairie avec les publications de Lutte Ouvrière et des ouvrages sur le mouvement ouvrier.

Est-ce que quelqu'un du forum ira à la fête de l'Huma ? J'y serais normalement demain...
Matrok
 
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Message par Jacquemart » 16 Sep 2011, 12:59

Moi aussi, de 9h à 17h au stand LO.
Si tu as envie de faire connaissance, ce sera avec plaisir !
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Jacquemart
 
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Message par Kéox » 17 Sep 2011, 15:25

Des échos des discussions au stand de LO à la fête de l'Huma pour ceux qui sont loins en province ?
Merci aux copains qui y participent, s'il veulent bien, de nous en faire déjà un petit retour.
Kéox
 
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Message par Zelda » 17 Sep 2011, 22:27

Hello.
J'étais au débat de 16H.
C'était très bien. D'abord parce que les interventions des 2 camarades de la tribune étaient incisives et fort intéressantes (je me resservirai de 2, 3 arguments bien sentis). Bon, vous allez me dire, si elles ne m'avaient pas plu, je ne le dirais pas ici... Et c'est vrai. Mais je ne dirais pas non plus qu'elles me plaisent... donc c'est sincère. Pis bon, Eric Pecqueur, c'est LE porte parole que j'aurais souhaité... Chacun ses goûts...

Ensuite, un vrai débat avec 4 interventions (plus que questions) de gens (PC ou pas) aux convictions bien ancrées, et de vraies divergences, ce qui a fait un débat très vivant !

Hors-sujet, à l'heure où démarrait Joan Baez (vers 20H30), il s'est mis à tomber des trombes d'eau pendant au moins 1H... Avec ma famille, on s'est enfuis comme beaucoup de gens. C'est pas de chance pour la fête de l'Huma, vu que c'était un peu le clou du spectacle... J'y retourne demain en espérant que le temps ne soit pas trop pourri.

Autre hors-sujet (parce que tout de même, à la fête de l'Huma, il n'y a pas que le stand LO) un copain m'a dit qu'il a vraiment bien aimé au théâtre une pièce sur la Commune, où la troupe distribuait aux spectateurs volontaires des textes, puis les appelait en disant un truc du genre "Et voici maintenant ce qu'Eugène Varlin a dit" par exemple, et le gars qui avait le texte montait sur scène et lisait. Il paraît que c'était très émouvant, et que l'on se rendait ainsi compte de la force des écrits de ces communards...
Zelda
 
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Message par Ottokar » 18 Sep 2011, 07:37

je suis resté pour Joan Baez. J'avais regardé l'heure avant mais je me suis trompé d'une heure... et j'ai subi un Patrice reggae qui n'en finissait pas, et évidemment, quand il a fini par partir, les trombes d'eau dont parle Zelda !!! Mais des trombes, du vent, on était trempés. Une demi-heure après, Joan Baez arrive, ça s'est calmé un peu, mais le mal était fait, on grelottait et on n'a pas tenu jusqu'au bout.

Elle a fait un récital années 70, "Farewell Angelina", du Dylan, "with God on your side", "don't think twice it's all right" et même la chanson de Renaud sur le 11 septembre "deux étrangers au bout du monde". Elle monte moins dans les aigus comme elle dit dans ses interviews, mais c'est toujours bien.

Au retour, les bus étaient pris d'assaut, plus d'une heure d'attente, on est allés jusqu'au RER le Bourget à pied. Nos problèmes de cars de la fête, à côté du monde qui sortait en même temps, c'est de la blague...

Notre stand était bien, autant ou plus de monde qu'au NPA en face et des débats fraternels, contrairement à il y a deux ans, où la création du NPA faisait un peu la vedette. Mais la question du front de gauche revient sans cesse.

Un pote entend jeudi deux militants qui discutent un peu plus loin : Mélenchon ou pas, programme, nationalisation des banques, etc. jusqu'à ce qu'un d'entre eux dise "Bon, qu'est-ce qui est le plus important pour le parti, les présidentielles ou les législatives ?" Et le contradicteur, immédiatement "les législatives bien sûr", et l'autre "alors, tu vois !"
Ottokar
 
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Message par Matrok » 18 Sep 2011, 08:26

(Jacquemart @ vendredi 16 septembre 2011 à 12:59 a écrit : Moi aussi, de 9h à 17h au stand LO.
Si tu as envie de faire connaissance, ce sera avec plaisir !

Bon ben tant pis, ce sera pour une prochaine fois : en effet je suis passé avec mon frangin hier, mais comme je n'avais pas lu le FALO à temps hier... bref.

Je suis donc allé aussi au débat du stand LO à 16h. Un débat d'un haut niveau, surtout grâce aux interventions percutantes venues du public. Bon là j'ai un train à prendre alors je ne vais pas avoir le temps d'un résumé plus complet.

Pour Joan Baez on a été découragé par l'averse, donc on s'est rabattus sur la scène Jazz Hum'ah qui a l'avantage d'être sous un chapiteau couvert, pour l'excellent concert du quintette d'Henri Texier. Bref, c'était plutôt chouette malgré le temps pourri.
Matrok
 
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Message par Casimirowski » 18 Sep 2011, 16:35

Est-ce que les copains présents lors des débats à notre stand pourraient donner quelques détails sur le contenu des discussions ?

Je viens de suivre le discours de LAURENT à la fête de l'Huma en direct sur LCP. En dehors des reproches que l'on peut y apporter, il n'appelle pas seulement à bien voter mais appelle aussi à une mobilisation du monde du travail avant comme après les élections. Cela peut renforcer la volonté des militants sur le terrain.
Casimirowski
 
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Message par Matrok » 18 Sep 2011, 18:31

(Matrok @ dimanche 18 septembre 2011 à 08:26 a écrit :Un débat d'un haut niveau, surtout grâce aux interventions percutantes venues du public. Bon là j'ai un train à prendre alors je ne vais pas avoir le temps d'un résumé plus complet.

Résumé de mémoire, donc, mais ma mémoire me joue des tours et sans prises de notes tout ne revient pas. Les citations entre guillemets sont évidemment approximatives (mais le sens y est) :

Introduction historique/théorique d'Eric Pecqueur, puis un topo de Pierre Vandrille sur les axes de la campagne à venir de Nathalie Arthaud. Je n'entre pas dans les détails, le contenu est connu ici (ou , ou se trouve sans peine dans votre hebdomadaire favori). Quelques salves d'applaudissements laissent quand même penser que le chapiteau abrite en grande partie des convaincus d'avance...

Puis on passe le micro au public, d'abord à un monsieur debout au fond de la tente. De mémoire, il se dit d'accord sur l'essentiel : la perspective du communisme, et donc la nécessité de la révolution que seule la classe ouvrière pourra mener, la nécessité d'un parti révolutionnaire. Jusque là d'accord. Puis : "c'est pour ça que je suis au Front de Gauche". Sur un ton assez dur, il reproche à LO de s'isoler : "le parti bolchévique avait 60000 membres, lui" ! etc. Puis on passe le micro à une dame devant lui. Elle revient sur quelque chose qu'avait dit Eric Pecqueur et qui pour elle ne passe pas : les trahisons de la gauche et en particulier des ministres communistes. Sur le ton "bof", elle dit : "il y a eu des trahisons ? Oui... mais c'est pas l'essentiel". Elle raconte : "au début des années 80, dans ma boîte, on avait démarré une grève : on était deux ! Quand je disais autour de moi "il faut y aller", on me répondait : "mais tu es folle, maintenant la gauche est au pouvoir, tout va marcher tout seul". Et puis des années après, on m'a dit "tu avais peut-être raison". Résumé : "les trahisons de la gauche, c'est à cause de notre propre faiblesse, il fallait les pousser à une politique de gauche, et on ne l'a pas fait". Donc on doit être plus fort, donc gommer les divisions et soutenir le Front de Gauche.

Réponses d'Eric et Pierre. Sur le fond, le but du Front de Gauche, instrument de la campagne de Mélenchon, est de propulser ce dernier, pas autre chose. Comparer ça au parti bolchévique... bref. Quant à dire que c'est la faute du peuple si les ministres communistes ont trahi, c'est un peu facile : ce sont leurs promesses qui ont créé des illusions, et leurs trahisons qui ont découragé. Ces illusions et ce découragement viennent de là, d'abord !

De nouveau on passe le micro au public : le monsieur qui avait fait la première intervention veut répondre, on lui fait savoir gentiment que d'autres aimeraient pouvoir s'exprimer. Une autre dame prend le micro : elle est à la CGT dans un hôpital parisien, et affirme entre autres choses que "de tous les syndicats la CGT est la seule qui lutte contre le capitalisme". Puis elle enchaîne sur la nécessité de la lutte "tous ensemble", sur son agacement face aux divisions de la gauche et de l'extrême gauche. On passe ensuite à quelqu'un d'autre dans le public, qui commence par prendre des précautions oratoires : "ce que je vais dire va être très déphasé", puis "voila : je suis patron.". Sourires sous la tente. Il part alors dans un discours en plusieurs points : "le capitalisme, c'est la ruine de la planète et de l'humanité, définitivement, il faut y mettre fin". Puis : "nous vivons dans un monde virtuel, celui de la finance. Toutes les décisions qui comptent pour l'économie sont prises par des capitalistes financiers qui n'ont aucune idée claire de ce qu'est l'économie réelle, ils vivent dans leur monde". Là mon frangin me glisse à l'oreille : "si ça c'est déphasé, alors tout va bien !" Comme ça m'a amusé, je ne me souviens plus trop de la suite : c'était en effet déphasé car moins politique que d'autres interventions, au sens où ça parlait moins de partis et de syndicats que d'économie, plus de convictions que d'action, mais c'était une suite de constats assez lucides. Il a parlé des "indignés" et des révolutions arabes aussi, et déploré qu'il n'y avait pas de direction à ces explosions là.

Réponses, d'Eric Pecqueur d'abord, au sujet de la CGT "toi tu es à la CGT [dans tel hôpital], moi dans l'automobile". Puis "on n'est même pas sûr qu'il y aura bien une journée d'action le 21 octobre", dit Eric Pecqueur, "le 11 !" réplique l'assistance, "oui, le 11 octobre", bon, il énumère les revendications, visiblement pas folichonnes, ce qui fait râler la dame qui était intervenue. Puis c'est Pierre Vandrille qui répond à l'autre intervenant : on partage une partie de son constat... (je ne sais plus la suite, ma mémoire flanche). À un moment le monsieur qui était intervenu en premier crie "et mai 68 alors ?!", un peu hors de propos à tel point que c'était difficile de savoir ce qu'il voulait dire. Pierre a répondu un truc du genre "le PCF a tout fait pour freiner la mobilisation, et les augmentations de salaire obtenues ont été mangées par l'inflation en un rien de temps".

On redemande à l'assistance si quelqu'un veut intervenir. Le monsieur qui avait parlé en premier et gueulé "mai 68" redemande le micro. Comme personne d'autre ne semble vouloir intervenir on lui redonne. Il précise alors ce qu'il voulait dire au sujet de mai 68 : "le peuple français a une tradition révolutionnaire. 36, 68... ça reviendra ! ce qu'il manque c'est un parti, mais c'est aussi des organes démocratiques qui regroupent au delà des partis, comme les soviets", et il fait allusion aux comités du Front de Gauche.

Réponse(s) de la tribune (je ne sais plus si c'était Eric ou Pierre) : "si je comprends bien, pour toi les comités du Front de Gauche c'est un peu comme les soviets, c'est ça ?" "oui !" "bon, ben on n'est pas d'accord : les soviets c'était des organes de pouvoir d'un peuple en révolution. Là on n'est pas dans une situation révolutionnaire et..." Le monsieur s'égosille : "mais la révolution russe est partie d'une élection !" (quelques "hein ?" et "quoi ?" dans l'assistance). Un petit silence à la tribune, puis : "heu non, la révolution est partie d'une journée d'action des femmes, enfin bon !", quoi qu'il en soit les comités de soutien au Front de Gauche sont des comités de soutien à une opération électorale, et en rien des organes de pouvoir, ce n'est pas la révolution.

Quelques mots de conclusion, puis le débat se termine, en tout cas via les micros, il se continue sous la tente et dans l'allée...
Matrok
 
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Message par quijote » 18 Sep 2011, 19:55

Une des réponses de Pierree Vandrille au "patron " qui commence par dire , entre autres :"je ne suis pas Lutte Ouvrière contrairement à ma femme , à côté de moi ..Une intervention longue , longue , manifestement il éprouve le besoin de s'expliquer lui, qui n 'est en fait qu 'un type qui , apparemment anime un peu partout dans le monde des projets autour des énergies renouvelables ( c'est ce que j 'ai cru comprendre) , une des réponses de Vandrille a été de dire : bien sûr , vous ne faites pas partie des potentats du CAC 40 ( ce sont eux les décideurs) et au fond le sort des petits patrons , artisans , petits commerçants est liés sort de s travailleurs , car une boite qui ferme c 'est la ruine du petit commerce .. pas seulement des gens au chômage :"....A mon avis , excellente réponse ...
quijote
 
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Message par pelon » 18 Sep 2011, 22:19

(Matrok @ dimanche 18 septembre 2011 à 20:31 a écrit :Pierre a répondu un truc du genre "le PCF a tout fait pour freiner la mobilisation, et les augmentations de salaire obtenues ont été mangées par l'inflation en un rien de temps".


Que les augmentations de salaire de 1968 ont été mangées (donc annulées) par l'inflation, on l'entend souvent mais je ne crois pas que ce soit tout à fait exact.
En 1968, le SMIC a été augmenté de 33%. Quant aux ouvriers agricoles qui étaient payés pour la plupart au salaire minimum, qui s'appelait pour eux le SMAG, l'augmentation a été de 55%.
Alors, dans les années 70, l'inflation a été considérable, en particulier à partir de 72, mais le SMIC (qui est une indication importante) a aussi progressé. Ce qui ne veux pas dire qu'une partie (mais une partie seulement) des augmentations de 68 n'a pas été reprise. Je n'ai pas réussi à trouver un tableau montrant pour ces années l'évolution du SMIC par rapport à l'inflation (quelqu'un le trouvera sûrement) mais je connaissais suffisamment de gens aux SMIC et même au SMAG pour savoir que leur situation économique s'est quand même améliorée.
augmentation du SMIC années 70
Sur le plan politique cela n'empêche pas de parler de la trahison du PC en 68 ni de dire que ce que nous avons obtenu n'est rien comparé aux possibilités ouvertes en mai 68.
pelon
 
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