Petit compte-rendu de fête...
Samedi : je suis arrivé avec le car de Lyon vers 14h00. Après un délicieux repas à l'Indoustand (ils ont changé leur recette cette année), je suis allé au stand Echecs et Marx où j'ai joué au go et initié des gens à ce jeu jusqu'à à peu près 18h30. Après, détente : j'ai mangé une charlotte aux poires, flâné à la cité politique et devant le cirque Ühler... le soir, galette complète avec un verre de cidre, puis je suis allé au concert de Jeff Sicard au petit théâtre. Malheureusement des coupures de courant à répétition l'ont fait démarrer près d'une heure plus tard : le temps d'aller à la librairie et de regarder un peu quels romans emporter.
Le dimanche, après une nuit à Meaux chez mes parents, arrivée vers 11h00. Il avait visiblement un peu plus la nuit, mais il faisait déjà très beau, très chaud et très lourd. Petit-dèj churros et chocolat, passage éclair au stand Echecs et Marx le temps de mettre une affichette pour une initiation au go à 17h00, puis je vais voir le carrousel sur la première guerre mondiale : très bien fait, beaucoup plus politique que d'habitude. Ensuite, après une galette-saucisse et une Dolina avec une bière franc-comtoise que j'ai trouvée franchement un peu amère, on va jouer en famille au "Monde à la Carte". Après l'allocution de Nathalie Arthaud sous un soleil de canicule, le temps commence à sentir l'orage : petit voile nuageux, chaleur étouffante... Je vais manger une charlotte aux pêches, puis assister à la présentation par Jean-Jacques Marie de son ouvrage sur Béria. Le débat qui suit, avec le public, porte surtout sur ce qu'il s'est passé peu après la mort de Staline, avec la tentative de desserrer l'étau de l'appareil du parti et la vengeance immédiate de celui-ci. Je zappe la toute fin du débat pour filer au stand Echecs et Marx car c'est l'heure que nous avions fixée pour une animation jeu de go. Malheureusement la simultanée d'échecs est en cours juste devant le stand... On réunit quand même quelques joueurs de go derrière le stand, pour un ré-apprentissage des bases et quelques parties. Je discute alors pendant une heure avec un monsieur qui a connu les tout débuts du jeu de go en France, dans l'immédiat après-68 à la libraire l"'Impensé Radical"... Ce qui fait que je loupe le débat LO-NPA, mais bon, c'est pas trop grave.
Un peu avant 20h00, je prends congé de lui et je vais ingurgiter rapidement un thé à la menthe et une corne de gazelle avant de rejoindre le chapiteau Karl Marx où on va chanter des chants révolutionnaires. Le ciel, entre-temps, s'est couvert de nuages d'orage et il tombe de temps en temps une goutte d'eau chaude, sans que l'averse commence vraiment... Environ 15 minutes après qu'on ait commencé à chanter, juste avant "La Jeune Garde", les haut-parleurs de la fête diffusent un message : "Météo-France annonce une possibilité d'orages très violents, nous allons peut-être devoir annuler une partie des concerts et du bal de ce soir"... Je file au stand Echecs et Marx m'assurer que le matériel de go est à l’abri, et je reviens dare-dare chanter sous le chapiteau. Mais peu après, l'averse commence. Au début, on se serre les uns contre les autres, pour laisser tout le monde s'abriter, mais on continue de chanter. Mais il pleut de plus en plus fort et un peu avant 21h00, alors qu'on chante "le drapeau rouge", de très gros grêlons se mettent à tomber. L'averse de grêle fait vite un bruit assourdissant. Tout le monde s'arrête de chanter et observe le spectacle : le sol se couvre de glaçons, de grosses rafales de vent tordent les arbres, assez vite la grêle se mélange avec des bouts de feuilles et de petites branches d'arbres arrachées, de grosses rafales secouent tout ce qui peut prendre le vent.
C'est très violent, mais très court heureusement...On sort ensuite du chapiteau, en pataugeant dans un mélange de glace et d'eau qui n'a pas eu le temps d'imprégner le sol et où surnage encore de l'herbe et des feuilles d'arbres hachées menues. La fête est devenue un marécage éclairé par la Lune (d'où le nom du
célèbre groupe ? Ils ont probablement annulé leur concert, c'est dommage car c'était de circonstance). Enfin bon, un camarade du SO est passé prévenir que le gros de l'orage était passé et que la fête pouvait continuer. Beaucoup s'affairent à redresser les panneaux renversés, à délimiter les zones les plus inondées, à apporter de la paille à répandre pour absorber toute cette eau. D'après les bruits qui courent, il n'y a pas eu trop de casse en fait et les voitures garées à Presles n'ont pratiquement rien eu. On va manger un aïoli, puis à la nuit tombée une crêpe canadienne alors que le concert de Féloche démarre. Mais un gros nuage noir zébré d'éclairs s'approche. Bon, ça suffit pour la soirée, on s'en va. Le trajet Presles-Meaux en voiture se fait sous un orage un peu moins violent que le précédent mais beaucoup plus long, à une vitesse moyenne de 30 km/h. En forêt d'Ermenonville, le brouillard et les feuilles arrachées répandues partout donnent l'impression de rouler en sous-bois et non pas sur une route. Et dès qu'on est à découvert, on voit des éclairs partout et sans arrêts. Tout le Val d'Oise est sous l'orage. Coïncidence amusante : c'est arrivé au niveau de Lagny-le-Sec que la route redevient sèche.
Le lendemain matin, le trajet Meaux-Presles se fait sous une pluie abondante, mais elle cesse un peu avant Presles. Après un thé et une part de gâteau chez les anglais (devant le stand desquels reste une belle portion de gazon encore vert alors qu'ailleurs c'est surtout boue et paille mêlées), je passe à l'accueil de Lyon pour savoir quand repart le car. Réponse peu rassurante : "17h00, mais il se pourrait bien qu'on évacue la fête avant l'heure prévue, dans ce cas il faudra suivre les instructions..." Partout, on éponge les tables, on réarrange ce qu'on peut, mais évidemment il y a beaucoup moins de monde que la veille. Tout le monde est un peu inquiet et beaucoup ont apparemment passé une nuit éprouvante. Un débat scientifique au chapiteau Karl Marx : "pourquoi pleut-il à la fête de LO" ! J'apprends en écoutant un peu les conversations que le camping a été évacué et que beaucoup ont dormi au gymnase de Presles. Enfin bon, on fait quand même quelques initiations au jeu de go devant le stand Echecs et Marx en écoutant la chorale "ça dénote !". Comme le ciel devient vite menaçant, avant de partir se balader, on range soigneusement le matériel. Accras de morue et cocktail de jus de fruits et guise d'apéro, puis confit de canard avec un verre de rouge. Il fait de nouveau très chaud... et orageux. Je vais au chapiteau scientifique voir un bout d'une présentation sur les satellites de Saturne, puis à la Cité Politique ou j'assiste à la fin du débat organisé par LO sur l'Ukraine (histoire d'entendre quelques militants de je ne sais pas quel groupe nous asséner que si on ne soutient pas tel ou tel parti on est "en dehors de l'Histoire"...), puis je file au chapiteau Karl Marx pour la présentation, excellente, par François Graner, de son travail sur la responsabilité de l'armée française dans le génocide rwandais.
L'allocution de Nathalie Arthaud se fait sous un ciel qui s'est couvert, et à la fin sous quelques gouttes de pluie. Ce n'est pas un orage, mais c'est une longue averse de près d'une heure qui commence... Je vais me réfugier dans la librairie, et je constate que le bouquin que j'avais repéré la veille est déjà partis. Tant pis pour Jørn Riel et son roman inuit "Le jour avant le lendemain", j'achète "Les tribulations d'un lapin en Laponie" de Tuomas Kyrö pour lire dans le car ce soir. Plus grand chose à raconter pour la fin de la fête... sinon l'impression qu'elle fut très courte et que j'ai loupé presque tout.