par artza » 20 Juil 2014, 08:36
De toutes façons "les quelques dizaines de plus" y étaient !
Pour ma part je suis passé au rassemblement de l'esplanade des Invalides et à celui d'hier à Barbès.
Deux rassemblements bien différents par le nombre, la forme, le ton et les participants.
Aux Invalides mille personnes vraiment à tout casser. Pour ça à cette hauteur j'ai l'oeil, appréciant depuis des années l'assistance aux conférences du Cercle Léon Trotsky.
Essentiellement le public du PC pour la moitié et du FdG dans toute sa diversité.
Pour l'autre moitié les assoc. pro-palestiniennes, quelques Verts, quelques ATTAC, un carré NPA, 30 (?). Quelques petits groupes par 3, 4 ou 5 jeunes "maghrébins" un peu goguenards, quelques jeunes femmes voilées soft, des drapeaux palestiniens sur les épaules à la mode des supporters de foot.
25 POI, insupportables comme à leur habitude, scandant leurs slogans qui n'avaient rien d'original pendant les interventions.
Je suis parti remarquant que sur le quai de métro direction Créteil il y avait plus de monde, touristes et employés des ministères qu'au rassemblement.
Hier, à Barbès la manif était convoquée à 15h.
La station de métro Barbès étant fermée par ordre de la police, je suis descendu à la gare du Nord.
J'ai remonté le boulevard Magenta qui était fermé par la police à la hauteur des rues Patin et de Rocroy. Les quelques personnes qui tentaient de franchir le barrage étaient refoulées poliment mais fermement. Pour les rares qui insistaient le ton devenait agressif et provoquant "continuez et je vous embarque" !
Le boulevard était vide. On apercevait une foule plus haut à la hauteur du métro aérien.
Curieusement la rue Patin était ouverte. Je l'ai remontée pour rejoindre un camarade à l'entrée de la station Barbès sur le boulevard de La Chapelle.
La foule commençait à s'ébranler lentement et calmement en direction du nord du 18ème arrondissement.
Nous avons remonté puis dépassé la manif pour essayer d'avoir une vue d'ensemble.
La police à fermé le boulevard Barbès entre les rues Doudeauville et Marcadet.
Les manifestants toujours très calmes étaient pris dans une nasse.
Nous nous sommes accolés au dos du barrage de police au milieu d'une dizaine de photographes.
Surgissant je ne sais d'où une petite jeune femme m'a bousculé sans ménagement. Je proteste, elle me postillonne dans le nez qu'elle fait son boulot en brandissant un brassard orange marqué police sorti de sa poche. Comme je remarque que son boulot et son brassard ne justifie en rien qu'elle me bouscule, un de ses collègues s'en mêle et se propose de m'embarquer.
Trois quadras maghrébins se collent à moi, et l'un d'eux dans son portable avertit je ne sais qui que les flics s'en prennent à "un ancien". Le jeu se calme et nous prenons du champ.
Quelques minutes plus tard alors que nous stationnons à la hauteur d'une sortie du métro Marcadet devant le temple protestant la police commence à arroser de lacrymos les manifestants toujours paisibles...
La suite est connue.
Bien plus tard, alors que cette partie du boulevard Barbès est jonchée de cailloux, à la hauteur du métro Château-Rouge, à l'angle de la rue Custine, je suis abordé par quatre lycéennes beurettes venant de Versailles pour la manif et perdues dans ce quartier qui veulent rejoindre un métro.
Je les conduis au métro Lamarck. Chemin faisant on a discuté d'un peu tout. J'ai acheté des cocas. Des filles curieuses et intelligentes qui font "vente" dans un LEP quelle honte pour l'orientation scolaire.
En nous quittant l'une d'elles m'a dit que j'avais été un père pour elles. J'ai rectifié plutôt un grand-père. Elles furent étonnées et l'une me dit qu'elle me donnait 55 ans.
Je ne vous dit pas ma joie.