congrès annuel de Lutte ouvrière

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congrès annuel de Lutte ouvrière

Message par com_71 » 05 Déc 2017, 00:43

Le Monde | 04.12.2017 a écrit :Lutte ouvrière, encore et toujours « révolutionnaire »
L’organisation trotskiste tenait son congrès annuel ce week-end en banlieue parisienne.
Par Abel Mestre

Lutte ouvrière (LO) garde son cap. Révolutionnaire, bien entendu. Réunie pour son traditionnel congrès annuel ce week-end en banlieue parisienne, la formation trotskiste a dressé un bilan de l’année passée marquée par de mauvais scores aux élections (0,64 % des suffrages exprimés à la présidentielle et 0,72 % des voix sur les 533 circonscriptions où LO avait un candidat). « Ces deux campagnes nous ont permis de nous faire davantage connaître, de rencontrer de nouveaux camarades et de conforter un peu nos rangs. Cela nous permet de résister aux vents politiques contraires et c’est une bonne chose », a avancé, optimiste, Nathalie Arthaud, porte-parole, lors d’une conférence de presse lundi 4 décembre.

Durant son congrès, LO a également réitéré son objectif de bâtir un « parti communiste révolutionnaire ». « C’est notre raison d’être, a expliqué l’ancienne candidate à la présidentielle. A la suite de Marx, Lénine, Trotsky, nous sommes convaincus que la classe ouvrière ne pourra se libérer de l’exploitation qu’en renversant le pouvoir de la bourgeoisie. »

Orthodoxie « bolchevique »

Une stricte orthodoxie « bolchevique » − pour Mme Arthaud, les bolcheviks sont les seuls à avoir porté la classe ouvrière au pouvoir – qui commande de mettre en place le parti révolutionnaire, avant-garde du prolétariat. Une conception fidèle aux principes défendus par l’Union communiste internationaliste (UCI) dont LO est l’émanation française, mais qui va à rebours de tous les débats qui secouent la gauche sur le dépassement des partis.

Ici, pas question, comme chez les « insoumis », de « mouvement gazeux », « polycentrique » ni même de « coconstruction » façon Benoît Hamon. Au contraire, il s’agit, pour les 8 000 adhérents revendiqués de LO, de « conscientiser » le prolétariat, moteur de l’histoire, seul capable de « renverser le capitalisme et de reconstruire une autre société ». D’ailleurs, pour MmeArthaud, La France insoumise, le Nouveau Parti anticapitaliste et les autres formations de gauche sont tous « réformistes » quand LO est la seule organisation « révolutionnaire ». Nathalie Arthaud n’exclut pas, cependant, des alliances ponctuelles dans certaines luttes. Mais aucune alliance électorale n’est, pour l’heure, envisagée.

Lors de ce congrès qui s’est tenu à huis clos, quatre textes d’orientation ont été présentés. Outre celui sur la constitution du « parti communiste révolutionnaire », les travaux étaient consacrés à la situation internationale, à la situation française et un autre sur la crise économique.

Lutte ouvrière ne cache pas son hostilité vis-à-vis d’Emmanuel Macron et de sa politique économique. Le président de la République est présenté comme « l’homme du capital financier » et ses réformes sont pointées comme renforçant « l’exploitation » des travailleurs. Mais Nathalie Arthaud tient à préciser que sa formation ne se contente pas de critiquer Emmanuel Macron mais qu’elle remet en cause tout le système du « grand capital », guidé par « les intérêts de la grande bourgeoisie ». Et que jamais elle ne déviera de cette ligne.

https://www.lutte-ouvriere.org/multimed ... 99978.html
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: congrès annuel de Lutte ouvrière

Message par com_71 » 06 Déc 2017, 18:46

Dans LO
Le congrès de Lutte ouvrière
06 Décembre 2017

Le congrès annuel de Lutte ouvrière, tenu le week-end des 2 et 3 décembre, a été consacré à des discussions sur la situation sociale et politique du point de vue des intérêts de classe des travailleurs, ainsi qu’aux tâches qu’elle impose à une organisation communiste révolutionnaire.

Quatre textes d’orientation ont été votés et seront publiés dans le prochain numéro de notre revue Lutte de classe : l’un porte sur la situation de l’économie capitaliste, un autre sur la situation internationale. Un troisième porte sur la situation politique issue de l’année électorale écoulée. Le quatrième est consacré à la question du parti, autrement dit à la nécessité de construire un parti communiste révolutionnaire, capable d’être le représentant des intérêts politiques des travailleurs.

Lutte ouvrière ne partage pas l’optimisme béat des commentateurs qui parlent de reprise économique. Pour le monde du travail, la vie est toujours faite de chômage, de précarité, de bas salaires, de difficultés pour se loger, se soigner. La reprise est celle des profits, des dividendes versés aux actionnaires et des cours boursiers. La spéculation bat son plein et la société est assise sur un baril de poudre. La soif d’intérêts de la finance dicte les politiques antiouvrières appliquées par tous les gouvernements.

Notre dénonciation de Macron ne se limite pas à sa petite personne. Nous pointons la responsabilité du grand capital. Les Sarkozy, Hollande, Macron jouent le rôle de fusibles destinés à griller les uns après les autres, et il en sera ainsi tant que l’on s’en prendra à ces sous-fifres sans s’attaquer à la bourgeoisie et à son pouvoir économique et politique. Notre combat vise à renforcer la conscience de classe des travailleurs, pour qu’ils défendent leurs conditions d’existence en osant contester un pouvoir au service du grand patronat.

La domination de la bourgeoisie ne peut pas être l’avenir de l’humanité. Partout où l’on regarde, il n’est question que de crises : dans la riche Europe avec le Brexit ou la crise catalane, ou encore avec la montée de l’extrême droite dans différents pays ; et plus largement, à l’échelle du monde, il n’est question que de guerres, de bruits de bottes, de terrorisme, de drames migratoires.

La classe ouvrière est la seule force sociale capable de s’opposer à cette évolution réactionnaire, en remettant en cause la domination capitaliste. Pour cela, il faut un parti et une internationale communistes révolutionnaires. Contribuer à leur reconstruction à partir des idées de Marx, Engels, Luxemburg, Lénine et Trotsky et des leçons tirées des combats passés de la classe ouvrière, telle est la tâche de notre organisation.

Des camarades de Côte d’Ivoire, d’Haïti, de Turquie, de Grande-Bretagne, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, de Belgique, des États-Unis ainsi que des Antilles françaises et de l’île de La Réunion ont fait un point sur la situation politique et sociale là où ils militent. Des extraits de leurs interventions seront également publiés dans la revue Lutte de classe.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: congrès annuel de Lutte ouvrière

Message par Gayraud de Mazars » 12 Jan 2018, 16:50

Salut camarades,

Je me posais une question, pourquoi Lutte Ouvrière fait des congrès annuels, et je trouve cela très bien, alors que pour les autres organisations révolutionnaires c'est nettement plus espacé, en terme de délai ?

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: congrès annuel de Lutte ouvrière

Message par com_71 » 12 Jan 2018, 17:48

Ce qu'en dit LO sur son site :

Il n'y a, à Lutte Ouvrière, aucun poste, ni honorifique ni hiérarchique, du type "secrétaire général", "secrétaire national" ou "président". Les seuls postes, si l'on peut les appeler ainsi, sont ceux des porte-parole nationaux ou régionaux.

Le Comité central est élu par les militants lors du congrès annuel - et il élit en son sein le Comité exécutif. Nous sommes la seule organisation politique de ce pays qui tient un congrès chaque année, et qui y élit ses dirigeants pour un an jusqu’au congrès suivant.

À LO, les débats peuvent avoir lieu toute l’année, et pas seulement, comme dans certains partis pendant la préparation du congrès annuel. Tous ceux qui ont des désaccords ou des critiques sont au contraire encouragés à les discuter publiquement, devant tous les militants, car c’est la meilleure façon de les résoudre ou de les dépasser.

Adhérer à un parti comme Lutte Ouvrière ne signifie donc nullement l'abandon de sa « liberté de penser ». Bien au contraire : comme l'écrivait Trotsky, « une organisation authentiquement révolutionnaire, qui se donne pour but de retourner le monde et rassemble sous ses enseignes des négateurs, des révoltés, des combattants », ne pourrait exister sans qu'existe en son sein la possibilité de débattre en toute liberté.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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