Salut camarades,
La Fête régionale de Lutte Ouvrière en Bourgogne : un rendez-vous de solidarité et d’espoir réussi
Article sur le site Dijon Actualités
6 novembre 2023
https://dijon-actualites.fr/2023/11/06/ ... ir-reussi/
Fraternellement,
GdM
La Fête régionale de Lutte Ouvrière en Bourgogne : un rendez-vous de solidarité et d’espoir réussi
Dijon Actualités, 6 novembre
Le dimanche 5 novembre 2023, l’Espace Jean Bouhey à Longvic a vibré au rythme de la Fête régionale de Lutte Ouvrière en Bourgogne. Un rassemblement qui a connu une affluence remarquable, réunissant des militants, des sympathisants et tous ceux aspirant à un monde plus juste.
Lutte Ouvrière, le parti politique notoire pour sa défense infatigable des droits des travailleurs, a organisé cette célébration annuelle avec une ambition claire : offrir un espace de rassemblement et de discussion pour tous ceux qui cherchent à s’unir face aux défis socio-politiques actuels. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pari fut une réussite pour le parti des travailleurs.
La journée a démarré sous le signe de la convivialité avec un repas qui a permis aux participants de se retrouver et d’échanger dans une ambiance chaleureuse. Mais les festivités ne se sont pas arrêtées là. À 15h, un moment fort a marqué la journée avec une allocution politique prononcée par Claire Rocher, suivie d’un débat animé et passionné par la porte-parole du parti, Nathalie Arthaud.
Au-delà des discours et des débats, ce rendez-vous annuel de Lutte Ouvrière est devenu un symbole. Plus qu’une simple fête, il incarne une célébration de la solidarité, de la fraternité et surtout, de l’espoir. En ces temps incertains, où de nombreux militants ressentent parfois le poids des adversités, des événements comme celui-ci rappellent l’importance de l’union et de la persévérance pour défendre les valeurs chères au cœur du mouvement.
Cet événement, grâce à sa réussite, prouve que Lutte Ouvrière demeure une force incontournable en Bourgogne. Retrouvez ci-dessous l’intégralité du discours d’allocution politique prononcé par Claire Rocher.
https://youtu.be/GJM2tyy4RiQ
Chers amis, chers camarades, depuis l 'envahissement de l 'Ukraine par l 'armée russe de Poutine il y a maintenant 18 mois, un climat guerrier s 'est installé, la guerre attisant le feu de la guerre comme le vent soufflant sur des braises, tous les points chauds de la planète, là où existaient déjà des relations conflictuelles, s'enflamment à nouveau, et derrière chacun de ces conflits, apparaissent d 'autres intérêts que les simples oppositions locales, car la plupart du temps derrière ces points chauds, ce sont les grandes puissances qui sont à la manœuvre.
L 'Ukraine, du fait même de la guerre, est devenue le bras armé de l 'OTAN, c 'est -à -dire des États -Unis alliés aux autres puissances impérialistes d 'Europe occidentale. Et cette guerre presque de voisinage que les Russes avaient escomptée rapide est devenue à cause de l 'armement américain et européen une guerre sans fin.
Malgré ce climat guerrier qui imprègne notre quotidien depuis près de deux ans, l 'attaque surprise du Hamas sur Israël a sidéré le monde entier, à commencer par les Israéliens eux -mêmes, pourtant aguerris et sur leur garde en permanence. C 'était leur but, ne pouvant espérer gagner à armes égales contre la puissante armée israélienne, il fallait au Hamas l 'atteindre autrement et ébranler ses certitudes, en l 'attaquant sur son territoire, en lui faisant le plus de mal possible et le plus rapidement possible et en ébranlant au plus profond la confiance du vainqueur tout -puissant. Cette attaque, le Hamas l 'a menée quel qu 'en soit le prix et les conséquences pour les civils palestiniens de Gaza. Dans le plus pur état d 'esprit islamiste, pour qui la mort même est sans valeur. Leur but a été atteint, l 'attaque du Hamas a déclenché une réponse à la hauteur de la rage du gouvernement israélien et de son besoin d 'effacer, à tout prix, l 'idée même qu 'il pourrait être vulnérable.
Israël surpris et humilié, la réponse ne s 'est pas faite attendre et elle dépasse en horreur tout ce que l 'on pouvait d 'imaginer.
Chacun perçoit ses événements tragiques avec ses émotions propres. Et en tant qu 'infirmière, c 'est la situation des hôpitaux de Gaza qui m 'a permis d 'imaginer un temps soit peu ce qui se déroule pourtant sous nos yeux, les bombes, la famine, le manque d 'eau potable, les milliers de morts, le cortège infini de l 'horreur guerrière. L 'un des responsables de Médecins du Monde racontait comment les salariés de son association s 'acharnent à soigner les blessés. Alors qu'eux -mêmes doivent chercher de quoi manger, de quoi boire, enterrer leurs morts et dormir dans leur voiture et le sommet, ils nous racontent qu 'ils font des opérations à même le sol, des amputations et des césariennes sans anesthésie. Je cite, "aujourd’hui à Gaza, on meurt en masse sous les bombardements mais on meurt aussi de maladies dont on connaît le traitement et surtout on meurt dans la douleur sans antalgique".
Ce que l 'on mesure là, de loin pour l 'instant, c 'est une espèce de plongée brutale en un claquement de doigts du quotidien vers une barbarie inimaginable. Dire que c 'est un retour au Moyen -Âge serait injuste pour le Moyen -Âge.
C 'est pire. C 'est pire parce que c 'est au XXIe siècle parce que les anesthésiques et les antalgiques existent. Parce que c 'est sous l 'œil des caméras du monde entier et c 'est pire parce que telle barbarie n 'est possible justement que grâce aux moyens industriels, modernes, sophistiqués que notre société soit disant tellement civilisée peut déployer pour massacrer une population piégée coincée entre les barbelés et la mer.
Israël a franchi là un cran dans la guerre à outrance. L’attaque du Hamas, si soudaine soit -elle, n 'est pas arrivée comme un éclair dans un ciel serein. Elle a été précédée par des opérations de répression menées par le gouvernement de Nétanyaou qui en fermant tout espoir à une évolution tant soit peu favorable de la situation des Palestiniens ne pouvait que provoquer tôt ou tard une réaction en retour. Mais comment ces deux peuples se sont -ils retrouvés coincés comme cela ?
Ce conflit ne se réduit pas à un problème de cohabitation entre population, ne partageant pas les mêmes convictions religieuses. Il s 'insère dans l 'ensemble des conflits du Moyen -Orient, objet de toutes les convoitises impérialistes, pour son pétrole et son emplacement sur les routes commerciales stratégiques, et dans lequel les peuples, vivant au milieu d 'un champ de bataille entre grandes puissances, sont devenus depuis près d 'un siècle les jouets des rivalités des uns et des autres. Ce ne sont certainement pas les juifs rescapés des camps d 'extermination nazis, fuyant une Europe qui ne voulait pas d 'eux, espérant construire un État qui soit vraiment le leur, qui ont délibérément choisi de devenir le gendarme des États -Unis au Moyen -Orient.
Arriver comme des intrus pour constituer un pays qui leur soit propre, ne pouvait se faire que de deux façons, soit en utilisant la force brute, soit en essayant de composer avec les populations locales. D 'abord entraînés par leurs dirigeants sionistes dans une entreprise de colonisation aux dépends des populations arabes locales, ils se sont retrouvés ensuite piégés au milieu des intérêts contradictoires des impérialistes entre eux qui attisaient la guerre, dressant les peuples les uns contre les autres, promettant la même terre aux uns et aux autres, jouant sur les divisions pour mieux dominer toute la région. Avancée par les militants sionistes, la seule perspective d 'un État exclusivement juif est devenue, au fil des combats, la seule issue possible. D 'autant qu 'il bénéficiait des faveurs de l 'impérialisme américain, désireux, lui, de se tailler la part du lion au Moyen -Orient contre ses concurrents européens, anglais et français.
Les dirigeants sionistes, forts d 'avoir gagné leur peuple tout entier à leur cause, pensent qu 'ils ont gagné dans leur imaginaire par la force, les sacrifices et une lutte sans merci leur droit d 'exister en Palestine. Au point de chasser les Palestiniens de leur terre et d 'en faire un peuple de réfugiés vivant dans des camps, dans les pays voisins ou dans la prison à ciel ouvert qu 'est la bande de Gaza. De révoltes en répression, de guerres en Intifada, 75 années de conflit israélo -palestinien ont abouti à l 'impasse que nous vivons aujourd'hui. Le terrible exutoire de l 'horreur quand toutes les autres issues ont été bouchées selon la formule d 'une écrivaine libanaise dans le journal Le Monde.
L'attaque du Hamas a fait voler en éclair l 'illusion qu’Israël, grâce à un état surarmé et à l 'appui des puissances impérialistes du monde, pouvait vivre en sécurité et en paix, en ayant colonisé, opprimé, nié toute humanité et tout droit à l 'existence aux peuple palestinien voisin. Un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être libre, il ne peut pas non plus vivre en sécurité, quelle que soit sa toute puissance militaire et les israéliens viennent de l 'apprendre à leur dépens de la façon la plus brutale qui soit.
Cela a fait l'effet d 'une bombe dans les esprits, jamais les israéliens n 'auraient pu penser être atteints ainsi. Blessée, humiliée, Israël s 'est vue donner par l 'ensemble des puissances impérialistes un soutien inconditionnel, autant dire le droit au massacre, et c 'est ce qui est en train d 'arriver. Un acharnement sauvage, rempli de rages, avec les moyens d 'une armée moderne sur un territoire palestinien dont on disait déjà il y a 45 ans qu 'il était saturé de sang et de violence. Qui osera parler de paix après ça ?
Quand les armes se tairont, pour les palestiniens, ce sera pour laisser la place à la paix des cimetières et des prisons, et cela ne durera que le temps que se lève une nouvelle génération de révoltés, à qui les nationalistes donneront à eux aussi pour seuls perspectives d 'exterminer le peuple d 'en face. Pour les peuples, c 'est devenu un cauchemar. Les populations israéliennes comme palestiniennes, tout le monde est piégé, enfermé dans un conflit sans fin qui a atteint ces derniers jours un paroxysme dans l 'horreur et qui donne l 'impression d 'une situation qui ne peut plus se dénouer en aucune façon.
Le sentiment de révolte, provoqué par cette punition collective de tout un peuple assassiné devant nos yeux avec la bénédiction des grandes puissances, est partagé au -delà des palestiniens par une grande partie des populations arabes, les hommes de la rue comme les appellent les journalistes du Moyen -Orient. Il y a des manifestations de soutien à la Palestine, interdites dans certains pays, tolérées dans d 'autres, ailleurs parfois organisées par les dictateurs en place qui essayent ainsi de canaliser la colère. La persécution du peuple palestinien s 'est faite avec l’aval, voire même la complicité active d 'une majorité des régimes arabes. Sans refaire tout l 'historique des manipulations entre dirigeants arabes et grandes puissances, je voudrais citer ici l 'article de l 'écrivaine Libanais Dominique Eddé à propos du 7 octobre. « N 'oublions pas que nous autres arabes nous avons massivement contribué à notre malheur. N'oublions pas qu 'en matière d 'horreur nous avons enregistré sur nos sols depuis 1975 une série abominable de massacres. Du Liban à la Syrie, à l 'Irak, nos prisonniers ont été enfermés dans des conditions atroces, des femmes, des hommes ont été torturés sans que nous sachions les défendre. Nos mémoires, nos cerveaux, nos âmes ont été torturés. Nos cultures, notre histoire millénaire. Aucun de ces pays n 'est parvenu à résister aux manipulations internes et externes, à la pression infernale des grandes puissances, à la sinistre alliance de la corruption, du mépris des pauvres et de la plus abusive des virilités. »
Après cela, j 'ajouterais pour ma part que cette résistance ne peut se faire que si le peuple est mobilisé. Ça a été le cas à plusieurs reprises dans leur histoire, mais les dirigeants l 'ont enfermé dans le nationalisme comme ce fut le cas pour le peuple israélien.
Je poursuis ma citation. « Il est temps, dit -elle, pour chacun de nous, de faire un immense effort si nous ne voulons pas que la barbarie triomphe à notre porte pire à l 'intérieur de chacun de nous. »
La complicité dont elle parle, celle entre les classes dirigeantes Arabes et l’impérialisme, ne date pas d 'hier. Dans des états créés de toutes pièces, à grands coups de crayon de couleur sur la carte par les vainqueurs anglais et français de la première guerre mondiale. La plupart sont encore à l'heure actuelle les héritiers des dynasties féodales les plus réactionnaires possibles, choisis à l 'époque précisément sur ce critère et placés à leur tête pour maintenir l 'ordre. Pour éviter que la colère des pauvres qui nous exploitent ne se tourne contre eux, ces féodaux ont su jouer doublement du nationalisme et de leur opposition à la main-mise impérialiste pour détourner les révoltes populaires à leur avantage. Ces gouvernements fantoches ont su jouer du nationalisme et détourner la colère contre l 'impérialisme, contre Israël, comme si c 'était eux les garants de l 'indépendance nationale.
Dans la plupart de ces petits états qui n'ont d 'indépendance qu 'en fonction de la latitude que veut bien leur laisser l 'impérialisme, la majorité de la population est maintenue dans la pire des arriérations et la pauvreté, et ils ont bien raison de redouter que le conflit israélo -palestinien n 'enflamme l 'ensemble de la population démunie et violemment maintenue dans la pauvreté. Ce conflit israélo -palestinien qui met en avant le fait que chacun doit bénéficier d 'un État reste un piège pour la population pauvre, entraînée et contrainte de se battre derrière des intérêts qui ne sont pas les siens. Pour ces peuples directement sortis de la féodalité, avoir un état moderne aurait pu être une voie vers une émancipation. Mais aujourd'hui la preuve est faite que c 'est un piège qui détourne le peuple de ses colères légitimes et non un pas de plus qui l 'émancipe d 'une société encore moyenâgeuse.
Alors qu 'une minorité juive occidentalisée, sa culture, ses techniques agricoles avancées aurait pu être un formidable apport dans cette région sous -développée où la place ne manquait pas pour s 'installer, le nationalisme des uns a servi de justificatif au chauvinisme des autres les menant tous à l’impasse actuelle.
Aujourd'hui les dirigeants arabes craignent que le Hamas, par la guerre qu 'il a déclenchée, provoque à nouveau dans les masses pauvres du Moyen -Orient un embrasement de colère qu 'ils seront bien en peine d 'éteindre ou de contenir. Il y a d 'ores et déjà des bruits de bottes au Liban, au Yémen, l 'Égypte voisine se garde bien d 'ouvrir ses frontières aux réfugiés de Gaza. Le danger d 'une généralisation de la guerre est immense et y compris au -delà du simple embrasement régional. On assiste à cette guerre en Palestine en ayant presque le sentiment d 'être des voyeurs comme devant les jeux du cirque à regarder les gens se faire massacrer sans prendre tout à fait la mesure que tout risque de s 'embraser tant le contexte international est tendu à commencer par le contexte économique qui est lui -même en crise ouverte depuis 2008 et la crise des subprimes.
Cette crise boursière avait révélé à posteriori la part démesurée prise par la finance dans l 'économie capitaliste. Tout un empilement d 'emprunts, en particulier des assurances sur les emprunts, puis des assurances sur les assurances des emprunts, étaient devenus autant d 'objets de spéculation toujours plus éloignés d 'une quelconque réalité, des richesses réelles et de la production, et avaient failli s 'effondrer comme des dominos et menacé de bloquer toute l 'économie. La solution choisie par les institutions financières américaines et européennes a été de renflouer les banques à coups de milliards. Si cette intervention avait éloigné pour un temps la menace d 'un effondrement, cela n 'a fait que grossir les masses de capitaux qui circulent, nous menaçant d 'un effondrement encore plus grand.
L 'ensemble de l 'économie est plus dominé par la finance que par l 'industrie. Et l 'importance de la finance est liée à la masse d 'argent que l 'industrie l 'a dégagée. C 'est cette masse d 'argent qui ouvre la voie à la spéculation. Et on peut dire aujourd'hui que l 'activité économique est plus spéculative que productive. Cela signifie que spéculer, ce n 'est pas produire. N 'importe quelle personne qui joue aux courses le sait très bien. Et s 'ils sont nombreux à jouer sur le mauvais canasson, j 'ai peut -être une chance. Voilà, de façon simple, l 'explication de cet univers tellement mystérieux qu 'est l 'économie de la finance. Produire, nous, on sait encore le faire. Mais spéculer, ce n 'est plus à notre portée. Et en tout cas, cette situation nouvelle, qui n 'est pas tout à fait nouvelle, rend l 'avenir encore plus incertain.
D 'autant plus que les possesseurs de capitaux ne sont pas plus préoccupés que ça des conséquences. Ils naviguent à vue en comptant sur le fait qu 'avec leurs énormes moyens, ils s 'en sortiront toujours. Elon Musk, le patron de Tesla, a ainsi partagé avec d 'autres investisseurs sa solution miracle face aux incertitudes, d 'un cynisme assez extravagant. Tant que ne sait pas où on va, dit -il, le mieux est encore d 'avoir des usines dans toutes les régions du monde. Voilà une bonne solution pour être toujours premier. Nous sortons d 'une période où il semblait que la mondialisation de l 'économie était infinie. Il nous paraissait naturel que si les bouteilles étaient produites en France, les bouchons étaient produits en Chine.
Mais cette image idyllique de la mondialisation a reçu un premier coup avec le Covid, puis avec le confinement de la Chine, avec les productions arrêtées, avec la pénurie des semi -conducteurs, puis maintenant avec la guerre en Ukraine et la nécessité de changer de source d 'énergie faute de gaz russe. Les problèmes politiques ont commencé à entraîner le déroulement paisiblement et naturellement chaotique de la production mondiale, faisant place à un climat d 'incertitude où plus personne parmi ses grands spéculateurs ne peut prévoir à l 'avance ce qui va se passer. Comme disent les journalistes, les problèmes de géopolitique sont devenus récurrents et on sait que le marché mondial s 'est relativement rétracté et vit dans l 'incertitude. Pour l 'instant, ce marché mondial reste quand même aussi actif, mais l 'intervention des États est beaucoup plus importante. Les grandes fortunes, par prudence, se mettent derrière et utilisent leur état pour se protéger, tout en encaissant et en distribuant d 'énormes dividendes. Ce qui, d 'après le journal Les Échos, serait une des causes de l 'inflation. Avant, quand il y avait inflation, il se disait que c 'était à cause des salaires qu 'on avait trop augmentés, mais il semble vraiment difficile de prétendre cela actuellement.
Mais comme à son habitude, l 'économie capitaliste tâtonne empiriquement afin de trouver des solutions qui lui permettent de s 'adapter à ces nouvelles contraintes. Un certain nombre de secteurs économiques se réorganisent, en particulier dans les services de logistique. Il n 'est pas impossible que les rapports de force entre capitalistes et entre États évoluent, préparant de nouveaux affrontements.
Ce sont les lois mêmes de l 'économie capitaliste qui poussent à la mondialisation, à la centralisation, à l 'interdépendance. Ce sont ces mêmes lois qui le poussent vers les formes de plus en plus parasitaires, mais aussi vers la nécessité d 'une réorganisation socialiste de l 'économie. La finance mondiale rend plus faciles et en même temps plus imprévisibles les déplacements de capitaux. C 'est pour cela qu 'ils menacent en permanence le système financier mondial. Et c 'est pour cela que l 'ombre d 'une troisième guerre mondiale, ou de l 'évolution d 'un conflit local en un conflit plus généralisé, plus menace. Ce n 'est pas être un oiseau de mauvais augure que de le penser aujourd'hui, car cette menace est devenue tangible. Tous ces événements, tous les événements qui pèseront à l 'avenir très directement sur notre quotidien se décident à ce niveau mondial et international. De rivalités économiques en rapports de force entre états il se crée partout de nouvelles tensions, précurseurs de conflits nationaux où chaque population va se retrouver enfermée et contrainte de se battre derrière des intérêts qui ne sont pas les siens comme c 'est le cas des ukrainiens, des russes, des palestiniens, des israéliens et de bien d 'autres. Les travailleurs pour l 'instant n 'en ont pas encore conscience et ont encore moins les moyens de l 'empêcher.
Quant à nous, nous sommes très minoritaires et notre petite organisation est bien loin de pouvoir exercer une quelconque influence sur tout cela. Mais le pire serait lorsque notre bourgeoisie nationale voudra nous entraîner et entraîner les masses laborieuses sous sa bannière, qu 'aucune voie dissidente ne se fasse entendre parmi les nôtres. Qu 'il n'y ait personne pour affirmer que les travailleurs sont frères et n 'ont pas de patrie et quel est notre accord pour nous emmener à l 'abattoir. Car pour sortir des impasses sanglantes dans lesquelles la bourgeoisie et son monde nous entraîne, l 'issue ne pourra revenir que de la révolte des peuples contre les capitalistes fauteurs de guerre. Et quand je parle de peuple, j'entends par là pour l 'essentiel la classe ouvrière. C 'est pour cela que, aussi minoritaires et à contre courant que nous soyons, nous avons un rôle crucial à jouer. Car quel que soit le peu de conscience qu 'en ont les travailleurs autour de nous à l 'heure actuelle, les idées du communisme révolutionnaire restent la seule voie qui nous mène vers une société sortie du capitalisme, de ses crises, de ses fléaux, une société sans guerre et sans exploitation. Et qu'à un moment où une classe ouvrière, acculée au combat, cherchera une direction à ses luttes, elle devra pouvoir se frayer un chemin jusqu 'à cette conscience-là, celle que l 'ennemi principal est dans notre propre pays, celle de devoir aller jusqu 'à renverser le pouvoir de la bourgeoisie, unie avec les travailleurs du monde, pour le remplacer par une société collectivement gérée par et pour les travailleurs. Celle, enfin, que pour mettre fin aux guerres, il faut préparer la révolution.
Il nous appartient de continuer obstinément à affirmer cette perspective et de bâtir une organisation qui la porte, alors camarades, bon courage pour toutes les activités que vous mènerez dans cette direction.
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