Répondre aux arguments pro-patronaux ou anti fonctionnaires

Message par jeug » 19 Mai 2007, 09:38

Oui, en tout cas moi aussi c'est à ça que ça m'a fait penser. Ca marque, surtout quand on est gosse.
jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

Message par zeanticpe » 19 Mai 2007, 11:31

oui elsa, merci , c'est bien à cette scene que je pensais.
zeanticpe
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Mars 2006, 04:51

Message par yannalan » 19 Mai 2007, 14:10

Le boulanger en question a une réaction assez débile, il n'a qu'à dire simplement qu'il ne fait pas crédit. N'importe quelle grande surface en fait autant, sans qu'on leur tombe dessus.
Sur les revenus confortables, ça dépend comment on voit les choses. Il y a de tout, certains gagnent très bien leur vie, ceci dit pour un paquet d'entre eux, ramené à un taux horaire, c'est moins brillant.
Faire appel à Sarkozy pour récupérer les dettes, ça c'est l'illusion totale. Il n'en a rien à foutre. La solution la meilleure pour lui, c'est que les gens aient du boulot et un salaire décent, pour commencer.
yannalan
 
Message(s) : 303
Inscription : 15 Déc 2005, 17:37

Message par jeug » 19 Mai 2007, 14:23

(yannalan @ samedi 19 mai 2007 à 14:10 a écrit :Le boulanger en question a une réaction assez débile, il n'a qu'à dire simplement qu'il ne fait pas crédit. N'importe quelle grande surface en fait autant, sans qu'on leur tombe dessus.

Ca réaction n'est pas débile, elle est maîtrisée. Il fait crédit ! Mais pas aux smicards ni rmistes.

Tu as raison que si les impayés le mettent en péril, il pourrait faire comme d'autres, simplement annoncer qu'il ne fait pas crédit.

Mais en le formulant de cette manière haineuse, en affichant la différence entre ceux à qui il fait crédit et ceux à qui il ne fait pas crédit, il se fait un petit plaisir : il exprime ses préférences politiques, celles d'une des bases de l'électorat de Lepen et maintenant Sarkozi.
jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

Message par carnifex » 01 Août 2007, 10:41

("Zelda" a écrit :
Notamment, dans l'argumentaire opposé, il y a un peu de ceci :

- Ce sont les fonctionnaires qui coûtent à l'Etat, qui coûtent aux impôts


C'est numériquement discutable :

"119 milliards d'euros pour 2.323.470 fonctionnaires", comme Amanda le rappelle.
Ça ne fait que 16% des prélèvements obligatoires (750 milliards).

La question intéressante est : les 84% restant sont-ils une meilleure façon de d'utiliser les recettes publiques ?

Quelle est l'alternative à la fonction publique ? Au fond, il n'y en a qu'une : la délégation du service à remplir à, la subvention accordée à, voire la distribution gracieuse faite à : des entreprises privées (délégation de service public), des laboratoires pharmaceutiques privés (remboursements de la sécu), des écoles privées, des cliniques privées, d'autres entreprises privées (subventions à la production, exonération de cotisations patronales) etc.

Qui y gagne quand on privatise, ou quand on ne nationalise pas un secteur d'activité ? Les actionnaires de ce secteur abandonné à la sphère de la propriété capitaliste.

Le fonctionnaire travaille dans l'intérêt général ; il détient des droits dont les autres salariés sont privés ; son existence prive la bourgeoisie d'un secteur d'"activité". Ce sont les raisons pour lesquelles la droite souhaite la disparition de la fonction publique. Ce sont les raisons pour lesquelles nous devons en défendre le développement.

("Zelda" a écrit :
Quels sont les fonctionnaires en trop ?


Les hauts fonctionnaires, dont la fonction est d'organiser le sabotage, le démantèlement et la privatisation de la fonction publique.

("Zelda" a écrit :
cela les convainc, mon cousin et ma cousine, que les actionnaires ne sont aussi que de faibles hommes qui voient leur intérêt avant celui des autres


Les 2% de la population qui possèdent 50% des valeurs mobilières ne sont pas particulièrement faibles.
carnifex
 
Message(s) : 0
Inscription : 26 Juil 2007, 21:30

Message par artza » 01 Août 2007, 17:13

(carnifex @ mercredi 1 août 2007 à 11:41 a écrit :

Qui y gagne quand on privatise, ou quand on ne nationalise pas un secteur d'activité ? Les actionnaires de ce secteur abandonné à la sphère de la propriété capitaliste.

Le fonctionnaire travaille dans l'intérêt général ; il détient des droits dont les autres salariés sont privés ; son existence prive la bourgeoisie d'un secteur d'"activité". Ce sont les raisons pour lesquelles la droite souhaite la disparition de la fonction publique. Ce sont les raisons pour lesquelles nous devons en défendre le développement.


Lorsque les usines Renault furent nationalisées les ouvriers de cette entreprise n'y ont rien gagné.
Par ailleurs l'avionneur Dassault fut nationalisé deux fois au cours de sa longue existence. Il n'en fut pas ruiné pour autant. Il se vantait même d'y avoir gagné.

Aujourd'hui la mode est au tout privé. C'est question de circonstances à d'autres périodes on nationalisa beaucoup en France et ailleurs, Angleterre...

Après la deuxième guerre mondiale, les banques, les assurances, l'aviation civile, les charbonnages, le gaz et l'électricité, l'aéronautique furent nationalisés.
Les travailleurs n'y gagnèrent pas grand chose et la bourgeoisie n'eut pas en s'en plaindre.
Ce fut même la condition du redémarrage de l'économie capitaliste.

Ensuite il n'est pas juste de dire que les fonctionnaires travaillent dans l'intérêt génèral.

Ils travaillent dans l'intérêt de la société et donc surtout dans l'intérêt de la classe possédante.

Certes les fonctionnaires ont quelques droits que n'ont pas les salariés du privé par contre ceux-ci en ont quelques autres que les fonctionnaires n'ont pas.

La droite souhaiterait la disparition de la fonction publique?

Peut-être mais pas de toute.

Souhaite-t-elle la disparition de l'armée, de la police, de la magistrature, des préfets et des inspecteurs des finances. Ca m'étonnerait.

Par contre qu'elle veuille comme la gauche l'a commencé d'ailleurs vider certains services publics du personnel fonctionnaire pour le remplacer par des contractuels meilleurs marchés et plus facilement jetables comme à La Poste en préparation d'une privatisation totale ou partielle c'est évident.
artza
 
Message(s) : 2404
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par com_71 » 01 Août 2007, 19:37

(combat ouvrier cette semaine a écrit :HAÏTI
Grève des employés de la Téléco


A Port au Prince, les employés de la Téléco mènent une grève depuis trois semaines pour lutter contre des licenciements annoncés par le directeur général. Son but est de faire passer les effectifs de 3500 à 1200 sous prétexte de rentabilité! L’objectif final est de privatiser à terme la Téléco mais avant il faut la «dégraisser». Un partenaire privé ne prendrait pas une entreprise avec plus de 3000 salariés selon les estimations du directeur général!

Il rejoint le président Préval qui avait dit tout le mal qu’il pense de ces institutions publiques du pays: personnel pléthorique et démotivé, corruption, prévarication, vols, gabegie administrative, les mots ne manquaient pas à Préval pour décrire l’état de pourrissement des institutions publiques.

Ce n’est certainement pas la population pauvre qui démentira le président, elle qui n’a bénéficié des services de ces dites institutions publiques qu’au compte-goutte. En effet, les quartiers pauvres ne sont pas approvisionnés en eau potable de la CAMEP, en électricité de l’ED’H ; aucun habitant des zones reculées du pays ne peut se targuer d’avoir une ligne téléphonique de la TELECO. Ces institutions ont toujours été des vaches à lait pour les différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Elles ont toujours été les remparts des régimes au pouvoir pour caser leurs hommes de main, leur clientèle politique. L’argent issu des ces institutions a toujours servi à remplir les poches de quelques magouilleurs ou à financer des groupes armés, des paramilitaires contre la population. Haïti est un pays pauvre mais qui enrichit les dirigeants à un rythme vertigineux.

Mais ce que le président a omis de dire, c’est que la faillite de ces institutions est la faillite de l’Etat dont il est le président et il est bien placé pour le savoir!
La passation de ces institutions aux capitaux privés ne va nullement régler l’accès de la population à des services de base de qualité. Mais la solution ne se trouve pas non plus dans le maintien de ces institutions telles qu’elles sont aujourd’hui, entre les mains des profiteurs, des magouilleurs et des parasites de l’Etat.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6002
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par carnifex » 01 Août 2007, 20:10

(artza a écrit :
Lorsque les usines Renault furent nationalisées les ouvriers de cette entreprise n'y ont rien gagné.
Par ailleurs l'avionneur Dassault fut nationalisé deux fois au cours de sa longue existence. Il n'en fut pas ruiné pour autant. Il se vantait même d'y avoir gagné.

Aujourd'hui la mode est au tout privé. C'est question de circonstances à d'autres périodes on nationalisa beaucoup en France et ailleurs, Angleterre...

Après la deuxième guerre mondiale, les banques, les assurances, l'aviation civile, les charbonnages, le gaz et l'électricité, l'aéronautique furent nationalisés.
Les travailleurs n'y gagnèrent pas grand chose et la bourgeoisie n'eut pas en s'en plaindre.
Ce fut même la condition du redémarrage de l'économie capitaliste.


Priver les actionnaires de leur titres de propriété n'assure pas le salut commun. Ça va néanmoins dans le bon sens. Ce n'est pas la condition suffisante et unique du socialisme, c'est néanmoins une condition nécessaire.

Et à "court" terme, ça améliore bien le sort des travailleurs du montant des dividendes qui ne sont plus versés aux actionnaires privés de leurs titres.

(artza a écrit :
La droite souhaiterait la disparition de la fonction publique?

Peut-être mais pas de toute.

Souhaite-t-elle la disparition de l'armée, de la police, de la magistrature, des préfets et des inspecteurs des finances. Ca m'étonnerait.

Par contre qu'elle veuille comme la gauche l'a commencé d'ailleurs vider certains services publics du personnel fonctionnaire pour le remplacer par des contractuels meilleurs marchés et plus facilement jetables comme à La Poste en préparation d'une privatisation totale ou partielle c'est évident.


Tous les services publics et entreprises publiques sont rongés par la privatisation par tous les bouts.

Poste : "c'est évident".
Education : "autonomie des universités"
Santé : réduction des moyens de l'hôpital
Finances : "prélèvement à la source" de l'IR par les entreprises
Prisons : privées aux US, ça viendra.
Armée : idem, développement du mercenariat

Ok, la droite ne souhaite pas la disparition de l'armée etc.

Elle souhaite néanmoins prendre le plus possible aux travailleurs et donner le plus possible à la bourgeoisie. Et le développement de la propriété capitaliste au dépens de la sphère publique en est un bon moyen.
carnifex
 
Message(s) : 0
Inscription : 26 Juil 2007, 21:30

Message par artza » 01 Août 2007, 22:26

Il ne faudrait pas confondre nationalisation et expropriation sans indemnités ni rachat.

J'ai évoqué plus haut les nationalisations de l'après-guerre, en quoi ont-elles nuit aux intérêts des capitalistes. Aucun ne s'est retrouvé clochard à ma connaissance.

Aux usines Renault de Billancourt nationalisées les ouvriers ont du déclencher une grève en avril 47, il y a cinquante ans. Encore un aniv' comme on en parle ailleurs sur ce forum.

Pourquoi? Pour une simple augmentation de 10 francs de l'heure pour tous.

10 francs de l'heure c'était un peu plus de pain et du lait pour leurs enfants disaient les pancartes brandies par les grèvistes comme on peut le voir sur un autre fil de ce forum.

Alors ce genre de nationalisations comme avancée ouvrière, faudra repasser.

Et puis on peut aussi se souvenir des nationalisations de 1981 qui ont coûté chères aux fonds publics et rapporter de l'argent frais aux capitalistes pour aller jouer en bourse ou ailleurs.

Pour le reste bien sur qu'il faut s'opposer à la privatisation des services et entreprises publics qui se font aux détriments des usagers et des travailleurs de ces secteurs, mais de la à présenter les services publics comme un petit bout de socialisme il y a un gouffre.
artza
 
Message(s) : 2404
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

PrécédentSuivant

Retour vers Divers

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)

cron