(Puig Antich @ mardi 22 mai 2007 à 00:52 a écrit : On s'aperçoit que même si ils emploient parfois un ton radical, les politiciens, en particulier de gauche, qui critiquent les institutions ... le font d'un point de vue bourgeois et ne parlent le plus souvent que d'un replâtrage : un peu de proportionnelle par ci, un président doté de moins de pouvoirs par là. Il n'y a plus aucun défenseur d'une république parlementaire et démocratique, tout simplement parce qu'une république comme celle-ci ne serait pas assez puissante à l'heure actuelle pour intégrer les masses, que la bourgeoisie a besoin des "cabinets noirs" et d'agir dans l'ombre.
Je pense personnellement qu'il y a moyen de parler de cela sans entrer dans l'opportunisme. Opportunisme de la direction de la Ligue par exemple quand elle parle, ici ou là, de "processus constituant" sans rien dire de plus.
Les révolutionnaires peuvent émettre des critiques sur les institutions d'un point de vue démocratique, sans pour autant préconiser des solutions bourgeoises. On peut dire par exemple que nous sommes défavorables à la fonction même de président, que l'idée même qu'un individu doit incarner toute une population est proprement délirante, etc. Le dire, pour un candidat révolutionnaire au présidentielles par exemple, c'est affaiblir le régime, donner des armes à ceux qui veulent le contester.
Et, là où c'est utile, c'est que ça nous permet d'esquisser un autre régime, où les masses populaires et ouvrières exerceront le pouvoir par elles-mêmes sur tous les rouages politiques et économiques, et qui ne pourra se mettre en place qu'en étant issu de puissantes luttes sociales;
Plutôt d'accord avec toi, Puig, mais je ne suis pas sûr de bien comprendre le passage sur "une république parlementaire et démocratique" ? Tu voudrais défendre ce régime contre des arguments réactionnaires ?