La Nation

Message par Puig Antich » 22 Mai 2007, 11:28

Comment ! Vous voulez abolir la patrie ? ....
Puig Antich
 
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Message par Apfelstrudel » 22 Mai 2007, 11:32

Une seule patrie : la classe ouvrière de tous les pays ! :speech:
Apfelstrudel
 
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Message par yannalan » 22 Mai 2007, 11:43

[quote=" (Puig Antich @ mardi 22 mai 2007 à 11:28"]
Comment ! Vous voulez abolir la patrie ? ....

Simplement, la bourgeoisie l'a déjà abolie, elle a laissé des groupes financiers s'emparer des leviers de commande et leur a donné les services publics. Alors il en reste quoi?
yannalan
 
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Message par Léandre » 22 Mai 2007, 16:57

[quote=" (Puig Antich @ mardi 22 mai 2007 à 12:28"]
Comment ! Vous voulez abolir la patrie ? ....[/quote]
Réponse : Ben, euh, oui !


L’idée d’État-nation est apparue avec l’essor de la bourgeoisie, lorsqu’il est devenu nécessaire d’unifier en un seul marché des territoires éclatés et séparés par une multitude de frontières. C’est ce qui est arrivé en France, où la centralisation commencée par Louis XIV s’est affirmée sous la Révolution bourgeoise. A ce moment, l’unité nationale était un progrès du point de vue du développement des forces productives et a permis la destruction des pouvoirs féodaux.

Mais une fois unifiées, les nations ont souvent servi de point d’appui à la bourgeoisie pour annexer leurs voisins ou des colonies. Pensons à la défense de la patrie en danger lors de la Révolution française, qui s’est achevée par la conquête de toute l’Europe par Napoléon. Le plus souvent, ces annexions se sont faites au détriment du développement de ces voisins ou colonies. Pensons à la fierté de notre grande patrie qui est allée apporter la connaissance en Indochine et en Afrique.

En fait, l’État-nation est la forme historique indispensable à la bourgeoisie pour passer de la défensive nationale à l’offensive.

Le moindre appui accordé par le prolétariat d’une nation aux privilèges de sa bourgeoisie nationale provoquerait inévitablement la défiance du prolétariat de l’autre nation et affaiblira la solidarité internationale de classe des ouvriers.


[quote=" "]
Les ouvriers n'ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu'ils n'ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s'ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot.

Déjà les démarcations nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial, l'uniformité de la production industrielle et les conditions d'existence qu'ils entraînent.

Le prolétariat au pouvoir les fera disparaître plus encore. Son action commune, dans les pays civilisés tout au moins, est une des premières conditions de son émancipation.

Abolissez l'exploitation de l'homme par l'homme, et vous abolirez l'exploitation d'une nation par une autre nation.

Du jour où tombe l'antagonisme des classes à l'intérieur de la nation, tombe également l'hostilité des nations entre elles.


[i][b]Manifeste du Parti Communiste[/b][/i]
[/quote]
Léandre
 
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Message par artza » 23 Mai 2007, 10:03

a écrit :Déjà  les démarcations nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus en plus  avec le développement de la bourgeoisie ...(Le Manifeste communiste).


Ce n'est tout à fait ce qui s'est passé depuis 1848.

Les questions nationales et coloniales ont été un des plus épineux problèmes auquel ont été confronté les socialistes puis les communistes.

Sur cette question l'apport de Lénine est fondamentale.
artza
 
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Message par Matthias » 16 Août 2007, 19:21

Une question me taraude, le développement du capitalisme mondialisé passant par la désagrégation des états nations, par le fédéralisme Européen soit la régionalisation. Partant de ce constat un nombre de plus en plus important de mes contradicteurs dans ma pratique militante ou sur d'autre Forum me retourne l'argument suivant :" la défense des intérêts des travailleurs passe aujourd hui par la défense de l'idée nation, rampart à cette mondialisation libéral et aux communautarismes de plus en plus vivace dans notre pays (disolution du corps social)". J'entendais l'autre jour dans le même ton un zozo proche du FN soit disant "Marxiste" (un ancien cadre du PC) dire que le "marxisme, c'est l'historicité des formes et des concepts" et que donc aujourd'hui, défendre la nation est progressiste bien que ça ait pu être un idéal réactionnaire...Merci d'avance de m'apporter vos lumières sur cette question...
Matthias
 
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Message par artza » 17 Août 2007, 08:16

Très rapidement une réponse simple sur l'aspect uniquement français et actuel de ta question.

la nation française est-elle une nation opprimée?

Poser la question c'est y répondre.
Depuis belle lurette elle est organisée en Etat qui représente et défend les intérêts politiques et sociaux de la bourgeoisie.

Une bourgeoisie ancienne, impérialiste exploitant outre "ses" propres prolétaires ceux des pays voisins et pillant systématiquement ses ex-colonies d'Afrique et d'ailleurs.

Avant d'être national l'état français est bourgeois.

Il n'agit que dans l'intérêt de cette classe en France et dans le monde.

La preuve? La politique qu'il a mené quel que soit sa forme gouvernementale depuis la fin du 18ème siècle pour ne pas remonter plus loin.

A ceux qui prétendent le contraire de démontrer où et quand et contre qui l'état français a défendu les intérêts des travailleurs de France.
artza
 
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