(artza @ lundi 26 novembre 2007 à 19:51 a écrit :(sylvestre @ lundi 26 novembre 2007 à 18:43 a écrit :La question c'est "que répondre ?"
Alors ça dépend de l'interlocuteur. Avec neuf personnes sur dix, tout en rappelant que les révolutionnaires ont toujours mené un combat farouche envers l'anti-sémitisme et toutes les formes de racisme, signaler que nombre de grands militants du marxisme révolutionnaire étaient/sont juifs, et que les fascistes n'avaient que l'insulte "judéo-bolchevique"à la bouche, ça suffit.
Après il y a le débat sur Israël, le sionisme, etc. et ça devient un peu autre chose. La plupart des gens comprennent très bien qu'on peut critiquer Israël sans être anti-sémite, cela dit.
Je ne suis pas très convaincu que cet argument du prétendu antisémitisme de l'EG ait grande prise dans les milieux populaires, franchement - il en va différemment de notre supposé irréalisme, et de notre propension bien connue à la violence.
Dans les milieux populaires fondamendamentalement l'antisémitisme, Israël et le reste, on s'en balance.
"C'est pas nos oignons", "tout ça c'est des fanatiques".
Parfois demeurent des préjugés anti-juifs, c'est parfois une question de génération, ou de religion.
Dans les milieux d'origine magrhébine c'est assez souvent un autre son de cloche.
La, la frontière entre anti-sionisme et anti-sémitisme est souvent très poreuse. :hin:Bien évidemment le soutien répété et sans critique des organisations juives "officielles" aux gouvernements israéliens embrouille bien les choses.
Dans les milieux juifs populaires on assimile rapidement toute critique d'Israël à de l'anti-sémitisme, c'est bien sur assisté par toute une propagande malhonnête mais aussi malheureusement par l'attitude des organisations nationalistes palestiniennes.
Pour en revenir à l'extrême gauche, elle n'est quand même pas la première préoccupation des "milieux populaires".
Qu'on soit antisémites ou pas ça n'intéresse que ceux qui pensent être concernés et ils ont un avis.
Pour des juifs on est un peu anti-sémites et pour des musulmans, on est quand même une bande dirigée par des juifs!
Le militant d'EG qui n'a jamais entendu ça devrait d'urgence quitter sa bulle et diversifier ses rencontres :D .
Après on peut raconter ce qu'on veut que Marx était juif, qu'on a toujours soutenu tout le monde etc...
Personellement je n'utilise par le mot anti-sionisme, non seulement parce que je ne suis pas d'accord sur grand chose avec la plupart de ceux qui se présentent comme tels, mais surtout parce que c'est toujours compris comme anti-juif par la majeurs partie des juifs, et ça fait pas avancer les choses.
Je suis d'accord avec toi, en particulier sur le dernier point.
Antisionisme, comme bcp de mots, peut avoir plusieurs sens et surtout des connotations diverses.
Pour être simple voire simpliste, le sionisme étant un nationalisme, je me sens anti-sioniste comme je me sens antinationalisme français, voire anti-nationalisme palestinien.
Mais après, qu'est-ce que ça veut dire ? Que je suis pour la destruction de l'état d'Israël ? Oui comme n'importe quel autre état dans un contexte socialiste. Mais évidemment destruction de l'Etat d'Israël, ça veut dire dans le contexte actuel mettre les israëliens à la mer, et ça évidement je suis contre.
En fait, je crois que nous sommes pour la création d'un Etat palestinien parce qu'il y a une situation d'oppression, et parce que la majorité de la population palestinienne le veut (on le suppose en tous cas). Et aussi, dans les frontières de 1967.
Mais dans l'idéal, nous sommes plutôt je pense pour une fédération des peuples du Proche-Orient, un peu comme dans les Balkans. Comme il y a eu une Yougoslavie dans les Balkans, pourquoi pas une Yougoslavie socialiste proche-orientale ?
Comme je dis toujours, les Juifs et les Arabes ont très bien cohabité pendant des siècles sous la domination ottomane, c'est caduc aujourd'hui, mais pourquoi une cohabitation possible jusqu'au début du XXè ne le serait-elle pas aujourd'hui ?
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