(Vérié @ mardi 7 juillet 2009 à 10:38 a écrit : a écrit : Pangloss
Ben , il faut avoir une réponse adaptée à ça, on défend l'emploi, pas le fait de vendre des rafales évidemment. J'admets que c'est pas évident. On peut dire formellement les rafales à la casse (mais c'est pas très écologiques), reconvertissons les industries militaires (ça reste du voeu pieux bien sûr).
Nous sommes je crois tous d'accord, et sans réserve, pour défendre l'emploi. Mais, comme tu le sais certainement, l'idéologie nationaliste-corporatiste-productiviste est très forte et très nocive parmi les travailleurs de l'armement, et pas seulement parmi eux. Elle doit être combattue. Après, on peut discuter de la meilleure tactique etc, je n'ai pas de recette miracle. Je voulais seulement signaler que cette variante de l'idéologie bourgeoise me semble plus dangereuse que celle de l'idéologie du bobo qui croit combattre l'épuisement des richesses naturelles en roulant en velib et l'impérialisme en achetant du café étiqueté "commerce équitable". (Je caricature à peine plus que l'article de la LDC, et il est vrai que ces gens-là existent.)
Par ailleurs, je ne nie pas qu'il puisse y avoir quelques "décroissants" (rouges ?) au sein du NPA, même si je n'en ai pas rencontré, mais ce ne sont pas eux qui donnent le ton.
Certes la décroissances et ses divers courant sont minoritaires, essentiellement cantonnés à une fraction de la petite-bourgeoisie et ne représentent pas une idéologie dominante (même si par touches l'idéologie dominante peut recycler certaines de leurs idées). Mais ce n'est pas une raison pour ne pas en discuter (à la mesure de ce que c'est, un article dans la LdC ce n'est pas une campagne sur le sujet, d'ailleurs il n'y a pas si longtemps on avait fait un dossier dans Convergences titré "Croissance, décroissance, d’un cauchemar à l’autre").
Et justement dans la mesure où il peut y avoir aussi une fraction de la population (petite-bourgeoise surtout, mais pas absolument exclusivement) qui peut être sensible à leurs arguments à partir d'une préoccupation pas dégueulasse (sauver la planète et les condition de vie de l'humanité sur celle-ci), il est nécessaire de temps en temps de démonter les réponses réactionnaires que ce courant offre à ces préoccupations.
Ce n'est certes pas l'ennemi principal ou le principal danger qui guette aujourd'hui la classe ouvrière, mais ce n'est pas une raison pour ne pas dire ce qu'on en pense.
Concernant le NPA, il y a sans doute des décroissants dedans, et plus largement une perméabilité (bien entretenue par ceux qui donnent le ton - l'ex-direction de l'ex-LCR) à leurs idées. Toute la bouillie sur l'anti-productivisme qu'on trouve dans les textes fondateurs et qui ont pu resurgir dans la campagne des européennes (par la voix de Jennar par exemple) en donne une bonne illustration. Mais je ne prêterais pas pour autant aux camarades de LO l'intention de taper sur les décroissants pour discuter "par la bande" du NPA. D'ailleurs dans la même LdC il y a aussi un article qui discute directement du NPA. Le fait que le NPA se laisse influencer entre autre par les idées des décroissants, n'est au fond que l'expression justement du problème plus profond de celui-ci, ses tendances prononcées à l'opportunisme.