(L'article de Stéphanie Treillet @ mardi 12 août 2008 à 16:14 a écrit :
Source: Stéphanie Treillet
Peut-on imaginer une société sans développement des forces productives ?
Quelques remarque introductives :
Je renvoie à mon argumentation plus détaillée sur ce sujet dans l’article de Critique communiste et de Revue internationale. (ci- joints).
(lavana @ jeudi 14 août 2008 à 21:34 a écrit :(L'article de Stéphanie Treillet @ mardi 12 août 2008 à 16:14 a écrit :
Source: Stéphanie Treillet
Peut-on imaginer une société sans développement des forces productives ?
Quelques remarque introductives :
Je renvoie à mon argumentation plus détaillée sur ce sujet dans l’article de Critique communiste et de Revue internationale. (ci- joints).
Stéphanie (que je ne connais pas) le précise elle-même au début de l'article.
Ce qui nous fait deux messages sans intérêt mais ça nous amuse.
J'ai pas (encore) eu le courage de lire cet article, mais j'ai l'impression qu'il ne répond pas tout à fait à la demande initiale:(Jacquemart @ a écrit : Je cherche des documents, ou des argumentaires pas trop techniques et pas trop longs, permettant de réfuter les affirmations de la décroissance.
- Barnabé
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(charpital @ jeudi 14 août 2008 à 21:02 a écrit : Mais pourquoi cherchez vous a "réfuter les arguments de la décroissance" ? A vrai dire, il y a une part de vérité dans ce qu'ils disent... Mais il y a surtout une vision faussée des rapports sociaux...
Nous sommes des militants et nous cherchons à discuter en tenant compte des convictions de nos interlocuteurs (je ne parle pas du forum mais du monde réel).
- pelon
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(Jacquemart @ mercredi 6 février 2008 à 15:34 a écrit :Je cherche des documents, ou des argumentaires pas trop techniques et pas trop longs, permettant de réfuter les affirmations de la décroissance.
a écrit :La décroissance, une utopie réactionnaire
Certaines idées sont encore plus réactionnaires. C'est le cas de la décroissance, déjà réclamée il y a plus de 40 ans par des intellectuels regroupés dans « le club de Rome ». Cette idée se décline avec plus ou moins de nuances, certains revendiquant la croissance zéro, d’autres une décroissance « soutenable » tandis que quelques-uns réclament dans les faits un retour à l’ère pré-industrielle.
Qu'il soit nécessaire de réduire la consommation d'énergie non renouvelable et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, c'est une chose. Mais c’est la création de richesses supplémentaires, parfois même la production de biens manufacturés en elle-même que les partisans de la décroissance combattent. Serge Latouche, régulièrement publié dans le Monde diplomatique, n’hésite pas à réclamer « une véritable cure de désintoxication collective. La croissance ayant été à la fois un virus pervers et une drogue » !
Multipliant mécaniquement les prélèvements actuels sur l’environnement en terme d’énergie, de nourriture, d’eau, etc., les partisans de la décroissance ont calculé que si tous les habitants de la planète avaient le même niveau de vie que ceux des pays occidentaux, il faudrait environ cinq planètes pour y faire face !
Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil et co-rédacteur du « Pacte écologique », a par exemple estimé à 500 kg le quota annuel de gaz à effet de serre dont dispose chaque habitant de la planète. Pour le respecter, chacun devrait choisir chaque année, selon lui, entre acheter quelques dizaines de kilos de produits manufacturés, se chauffer mais pas plus de trois ou quatre mois ou encore faire un vol aller-retour Paris-New York.
Pour justifier la cure d’austérité qu’il veut imposer à toute l’humanité, il écrit carrément : « Quand cesse-t-on d’être pauvre ? Quand on mange à sa faim ? Quand on accède à l’électricité ? Quand on possède aussi une voiture ? Quand on peut scolariser ses enfants à l’université ? Ou tout simplement quand on est heureux de son sort ? ». Il ajoute : « le moindre ouvrier occidental vit aujourd’hui dans des conditions bien meilleures qu’un duc du Moyen-Age. A-t-il faim ? Il n’y a qu’à ouvrir le frigidaire. » Et il ose poursuivre en affirmant qu’un « habitant des pays pauvres, même des pays "les moins avancés", n’a strictement rien à envier au français du Moyen-Age qui vivait 2 à 3 fois moins longtemps que lui, qui avait faim, qui avait froid, qui était très souvent malade » !!
L’auteur de ces lignes vit dans la banlieue parisienne. Il profite au minimum du confort moyen que la société industrialisée procure à un petit bourgeois d’un pays riche. Il se déplace en TGV, utilise un ordinateur. Il n’imagine sans doute même pas ce qu’est la vie d’un Africain, d’aujourd’hui, dont l’espérance de vie est de 38 ans et qui dispose parfois pour boire, d’une eau dont Jancovici ne voudrait pas pour laver son vélo.
Cela montre l’inanité des calculs de ces gens-là et leur mépris réactionnaire pour l’humanité !
Les apôtres de la décroissance n’osent pas toujours militer ouvertement pour un retour à l’ère pré-industrielle... Mais la logique de leur raisonnement conduirait inévitablement à un repli sur des structures de production artisanales, à une vie en autarcie et à une régression des sociétés humaines. Yves Cochet, député Vert de Paris, imagine par exemple, pour l'avenir, une agriculture « plus intensive en travail humain avec des rendements à l'hectare qui baisseront, l'installation de nombreuses familles sur de petites fermes aujourd'hui délaissées par le productivisme (9)». Il veut même encourager «la traction animale » !!
Au-delà de ces délires réactionnaires, ce sont d’abord les plus pauvres de la planète que ces apologistes de la décroissance veulent exclure.
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