Révolutions dans les pays tiers mondistes

Message par Sinoue » 25 Jan 2009, 08:17

Bonjour à tous, j'aimerais savoir quelles explications apportent les trotskystes ou autres à cette question:"Pourquoi les révolutions socialistes sont elles survenues uniquement dans des pays peu développés (Russie, Chine, Cuba...)?"
Certes il y a eu aussi l'Allemagne, mais elle s'est faite trahir par les social démocrates. Je veux pas passer pour le maoiste du coin; mais ne pensez vous pas que la bourgeoisie, grâce à son expérience contre-révolutionnaire peut encore longtemps reculer l'échéance? Notamment en arrosant ses classes ouvrieres les mieux loties.
Merci d'avance
Sinoue
 
Message(s) : 142
Inscription : 25 Déc 2008, 13:10

Message par artza » 25 Jan 2009, 09:49

(Sinoue @ dimanche 25 janvier 2009 à 08:17 a écrit :Bonjour à tous, j'aimerais savoir quelles explications apportent les trotskystes ou autres à cette question:"Pourquoi les révolutions socialistes sont elles survenues uniquement dans des pays peu développés (Russie, Chine, Cuba...)?"
  Certes il y a eu aussi l'Allemagne, mais elle s'est faite trahir par les social démocrates. Je veux pas passer pour le maoiste du coin; mais ne pensez vous pas que la bourgeoisie, grâce à son expérience contre-révolutionnaire peut encore longtemps reculer l'échéance? Notamment en arrosant ses classes ouvrieres les mieux loties.
  Merci d'avance

Plusieurs choses dans ce que tu dis et il est un peu difficile de répondre à toutes de manière satisfaisante.

Tout d'abord les Révolutions russe, chinoise et cubaine ne sont pas identiques.

Elles triomphèrent dans des circonstances différentes et dans des pays eux aussi très différents aussi bien que par le développement économique, les possibilités que ce développement antérieur permettait, le niveau culturel, et surtout ce ne furent pas les mêmes qui prirent le pouvoir et ils n'avaient pas les mêmes objectifs.

En Russie la classe ouvrière organisée en soviets (conseils -"parlements"-) prit le pouvoir grâce à l'intervention décisive d'un parti révolutionnaire marxiste (le parti bolchevik drigé par Lénine et Trotsky, ces deux personnes ayant eu aussi un rôle décisif) en s'appuyant sur les paysans pauvres.
Surtout dans leur esprit et leur volonté il s'agissait pas de révolution "russe" mais du début de la révolution prolétarienne mondiale.

Sans révolution prolétarienne mondiale victorieuse le socialisme est impossible.

En Chine c'est tout autre chose.
Une armée paysanne menée par un groupe militant se réclamant du communisme à la sauce de Staline mais défendant uniquement les intérêts nationaux de la Chine contre l'Impérialisme et son développement contre les classes du passé c'est à dire les "féodaux" et les agents économiques de l'étranger, les compradores.
Il s'agissait d'unir les "4 classes" nationales et d'établir une "démocratie nouvelle" expression savoureuse pour désigner une démocratie sans démocratie.

Cuba, ça y ressemble au bout du compte, la prise du pouvoir par un groupe "révolutionnaire" armé s'appuyant sur les paysans pour moderniser, développer et moraliser le pays. Chose qu'ils ont en partie réussie.

Oui, en Allemagne le rôle de la social-démocratie fut contre-révolutionnaire, criminelle dans tous les sens du terme, et plomba durablement l'avenir jusqu'à la prise du pouvoir par Hitler.

Enfin, le colonialisme et l'Impérialisme par le pillage des richesses et l'exploitation sans limite des populations et les profits des capitaux investis pu sans gros effort "arroser" comme tu dis la classe ouvrière, ou une partie "l'aristocratie ouvrière" à certaines périodes.

Ce ne fut pas sans conséquence, et c'est une toute une discussion.
artza
 
Message(s) : 2399
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par Sinoue » 01 Fév 2009, 19:40

Ok, donc ma question désormais est: quel argument emploies-tu lorsque que qqun te dit que toutes les révolutions victorieuses, ou dans notre cas (LO) la seule révolution prolétarienne victorieuse (russie), est/sont survenue(s) dans des pays où la population a vécu ce qu'était d'avoir faim.
Je tombe fréquemment sur des gens qui sont d'accord sur nos idées; mais qui, devant le manque de motivation de la période, sont sceptiques quant à la capacité des gens à se révolter d'un point de vue d'une grande ampleur. Ils disent que les gens sont trop "abreuvés".
Bien entendu, les arguments ne manquent pas: aujourd'hui aussi des gens meurent de faim, parfois meme dans les pays développés. Mais leur inquietude vient du fait que notre société est arrivée à un tel niveau de productivité, que le patronnat arrivera toujours à reverser juste assez à la classe ouvriere afin qu'elle ne se révolte pas trop.
C'est vrai qu'il y en a des mouvements en France: 86, 95, le CPE. Mais la plus ârt du temps, ça ne débouche sur pas grand chose. Merci de vos avis.
Sinoue
 
Message(s) : 142
Inscription : 25 Déc 2008, 13:10

Message par Zappa » 02 Fév 2009, 01:04

Je pense qu'on a tous entendu plusieurs fois ce genre de choses :
" Je tombe fréquemment sur des gens qui sont d'accord sur nos idées; mais qui, devant le manque de motivation de la période, sont sceptiques quant à la capacité des gens à se révolter d'un point de vue d'une grande ampleur. Ils disent que les gens sont trop "abreuvés".
Et cela constitue déjà un argument en soi. C'est quand même incroyable le nombre de personnes qui disent en substance " moi les idées communistes révolutionnaires pourquoi pas, mais les autres sont des moutons ça marchera pas..." Bah mine de rien si tous ceux qui nous disaient ça venaient constituer un parti, une avant garde, il se rendrait compte qu'ils ne sont pas seuls au monde et que " LES GENS " en général ne sont pas des moutons.

A mon avis pour que les travailleurs arrivent à l'idée qu'une révolution est nécessaire, il faut d'une part qu'ils sentent qu'ils n'ont pas grand chose à perdre et d'autre part qu'ils pensent qu'ils ont tout à y gagner. Effectivement, dans un pays capitaliste avancé et dans une période de relative prospérité, les idées révolutionnaires sont très minoritaires et la révolution inconcevable. Sauf qu'en tant que marxistes, on a justement la certitude que le fonctionnement même du capitalisme provoque des grandes crises durant lesquelles les travailleurs des pays riches sont particulièrement attaqués, où la société est paupérisée, où des guerres peuvent éclater. Je pense que c'est dans ce genre de moments, qu'engendre inévitablement le système capitaliste, qu'il y a des possibilités de révolution. Mais pour saisir ces possibilités, qui ne se présentent pas tous les 15 du mois, encore faut-il un parti...
Zappa
 
Message(s) : 0
Inscription : 29 Jan 2008, 11:28

Message par artza » 02 Fév 2009, 09:33

(Zappa @ lundi 2 février 2009 à 01:04 a écrit : Mais pour saisir ces possibilités, qui ne se présentent pas tous les 15 du mois, encore faut-il un parti...

Oui, mais pas n'importe lequel ;)

Aujourd'hui malgrès l'air réactionnaire ambiant et une vie politique atone, nous ne sommes pas en manque.

Sur le marché proche de chez moi dimanche dernier, il n'y avait pas moins de TROIS NOUVEAUX PARTIS tous de gauche proposés aux chalands et un quatrième qui promettait de se renouveler de fond en comble ;)

Enquête faîte, les militants qui représentaient ces quatre partis étaient tous "trotskystes".

Des "trotskystes" de la variété "drapeaux dans la poche". :altharion:
artza
 
Message(s) : 2399
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par jedi69 » 02 Fév 2009, 18:12

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



D'abords, il y a pas de recette miracle pour convaincre quelqu'un.

On a des arguments rationnel, scientifique, des faits ...

Mais au début, c'est de la révolte, un début de réflexion, c'est pratiquement une motivation personnelle ... ça peut s'exprimer timidement, c'est au fond, en train de couver, ça peut être en surface, une certaine radicalité dans le comportement, les expressions ... après faut approfondir cette révolte, l'élucider, la clarifier, donc au départ, être à l'écoute pour essayer de trouver les arguments juste pour orienter tout ça vers les idées communistes.

C'est pas évident.

(Sinoue @ dimanche 1 février 2009 à 18:40 a écrit :Ok, donc ma question désormais est: quel argument emploies-tu lorsque que qqun te dit que toutes les révolutions victorieuses, ou dans notre cas (LO) la seule révolution prolétarienne victorieuse (russie), est/sont survenue(s) dans des pays où la population a vécu ce qu'était d'avoir faim.


Heu, c'est pas forcément la faim qui pousse à la révolte, à la révolution.

Le capitalisme entretient la faim partout dans le monde, alors que depuis longtemps il y a les capacités de nourrir tout l'Humanité. Aujourd'hui, il y a les capacités de nourrir 2 fois l'Humanité, et on est plus de 6 milliards d'être humains aujourd'hui. Alors qu'en 1848, période des révolutions en Europe, début de la fameuse révolution permanente, on était 1.1 milliards d'être humains sur terre ... aujourd'hui on a les capacités de nourrir 12 fois l'Humanité de l'époque ...

En fait le capitalisme engendre la misère pour les exploités, mais les capacités de production de richesses avec les bases industrielles ne cessent de se multiplier, de grandir depuis le 19ème siècle partout dans le monde.

En 1871, c'est pas la faim qui a poussé le prolétariat parisien à prendre le pouvoir. En fait, depuis cette époque, les révolutions prolétarienne ou les révolutions bourgeoises comme les décolonisations ne s'appuient pas sur des paysans, des ouvriers affamés. Les travailleurs, même pauvres, n'attendent pas la famine pour se révolter, pour conquérir le pouvoir.

Les raisons pour que les travailleurs commencent et fassent la révolution, ne serait ce que pour quelques semaines, quelques mois, sont multiples.

(Sinoue @ dimanche 1 février 2009 à 18:40 a écrit :
    Je tombe fréquemment sur des gens qui sont d'accord sur nos idées; mais qui, devant le manque de motivation de la période, sont sceptiques quant à la capacité des gens à se révolter d'un point de vue d'une grande ampleur. Ils disent que les gens sont trop "abreuvés".


Bah, on dit pas le contraire, c'est vraie.

Mais bon, ça n'empêche pas qu'il se passe pas une semaine, un mois sans qu'il y ai une lutte des travailleurs quelques part dans le monde pour les salaires, pour les conditions de travail, pour se faire respecter des chefs, pour des embauches, pour défendre nos acquis économiques, politiques, sociaux ... etc, etc ... il sa passe pas un jour sans exploitation, il se passe donc pas un jour sans qu'il y ai des travailleurs en lutte, en conflit, même si c'est tout petit ... tu peux regarder les bulletins d'entreprises de Lutte Ouvrière, ou s'il y en a des syndicats ... en fin c'est en ordre dispersé dans le temps et l'espace ...

Sinon, On cherche juste quelques militants ouvriers en plus, pour agrandir l'organisation, construire un parti ouvrier indépendant de la bourgeoisie, à l'ancienne, comme à l'époque de Lénine, mais quand même à un stade supérieur, et surtout Internationale, polyglotte, déterminé ...

(Sinoue @ dimanche 1 février 2009 à 18:40 a écrit :
    Bien entendu, les arguments ne manquent pas: aujourd'hui aussi des gens meurent de faim, parfois même dans les pays développés. Mais leur inquiétude vient du fait que notre société est arrivée à un tel niveau de productivité, que le patronat arrivera toujours à reverser juste assez à la classe ouvrière afin qu'elle ne se révolte pas trop.


En même temps, ils sont au sein d'un système, le capitalisme, les capitalistes sont en concurrence, en conflits entre eux pour s'enrichir plus que le voisin ... ils sont capable de s'entretuer, en fin, pas toute la classe, pas la majorité, mais juste ce qu'il faut pour faire accepter aux travailleurs des sacrifices de plus en plus grands.

En fait, fondamentalement, c'est les travailleurs qui supportent la concurrence des capitalistes, tous les capitalistes le savent ... ils ont beau faire diversion en pointant du doigt tel tribu, telle religion, telle couleur de peau, telle nationalité, ce sont des travailleurs qui se font exploiter, opprimer, ou massacrer.

Les capitalistes tirent leurs moyens pour corrompre et tuer, pour manier la carotte et le bâton de la productivité des travailleurs, de l'exploitation accentué des travailleurs. Quand les capitalistes reversent une partie des richesses à la classe ouvrière, ce n'est qu'à une partie, ce n'est pas à la totalité, c'est DIVISER POUR RÉGNER, localement, à l'échelle d'un pays, d'un continent, de la planète. En montant donc des travailleurs contre d'autres travailleurs. La bourgeoisie peut faire ça car le prolétariat n'a pas d'avant garde pour défendre ces intérêts communs, pour la prévenir des tours de passe-passe (prendre l'argent dans un secteur pour le reverser sur un autre secteur de la classe ouvrière)

Des syndicats digne de ce nom, ou mieux encore un état major de prolétaires révolutionnaires déjouerait tout ça, et dirigerait les travailleurs bien plus loin.

(Sinoue @ dimanche 1 février 2009 à 18:40 a écrit :
   C'est vrai qu'il y en a des mouvements en France: 86, 95, le CPE. Mais la plus part du temps, ça ne débouche sur pas grand chose. Merci de vos avis.


Bah, concrètement ce qui se vit dans ces luttes, ça reste pour l'avenir ... par exemple aller au de là du corporatisme, ça ça été gagné au fur et à mesure dans les luttes ... le fait que le 29 Janvier les syndicats appellent tous ensemble, tous les secteurs, et que ça se réalise, ça vient des expériences passées. Les luttes c'est quand même une éducation, un apprentissage, un entrainement, une formation, c'est les classes des travailleurs.

Puis en son sein, c'est l'afflux de quelques militants en plus à l'extrême gauche, c'est un peu un encouragement, une motivation, c'est même pas un peu, c'est ça, c'est le moteur, la lutte des classes menait par le camp des travailleurs.

C'est claire, c'est pas Mai 68, 30 % d'augmentation des salaires, 1 semaine de congé payé en plus ... on est en phase de recule, on se défend, on se protège, c'est claire qu'on aimerait passé à la contre offensive, faire reculer le patronat ... voire le renverser, détruire son système, proclamer, édifier le socialisme et que ça se répande comme une trainée de poudre sur la planète entière ... mais bon faut mesurer nos forces, les travailleurs en lutte, les militants, la conscience, "la psychologie des masses"

A+
jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

Message par Sinoue » 28 Fév 2009, 12:59

"En 1871, c'est pas la faim qui a poussé le prolétariat parisien à prendre le pouvoir"

Ah bon? Alors c quoi? je vais essayer d'énumérer les causes de la commune, tu me dis ce que tu en penses.

- Comme en octobre 17, l'bsence de pouvoir, ou le vide de ce dernier a permis aux révolutionnaires d'assurer au moins l'intérim

- La défaite militaire a décribilisé l'empire et ses successeurs, et

- A provoqué la misère dans la capitale suite à l'encerclement de cette derniere notamment à cause de l'encerclement des prussiens

- Blanqui avait fait auparavant un bon boulot de propagande

Il y a surement plein d'autres raisons, mais je pense que si les parisiens ont refusé que l'on déplace les canons de la butte montmartre, c'est aussi et surtout pcq ils estimaient qu'ils en avaient besoin pour défendre le peu qu'il leur restait pour manger, et pour pas se couper de la province...

Beaucoup de débats ont dit que la révolution française de 1789 était survenue pcq rousseau et voltaire avaient remis les choses en cause. Mais tout bon marxiste vous explique que ce ne sont pas les idées qui font évoluer l'humanité, mais les conditions matérielles qui font évoluer les idées des hommes. Donc pour la révolution française, les gens ont d'abord demandé du pain avant de déclarer les droits de l'homme.
Pour la commune, l'hiver 70-71 avait été dur je crois, n'est ce pas l'une des raisons principales?
Sinoue
 
Message(s) : 142
Inscription : 25 Déc 2008, 13:10

Message par jedi69 » 11 Mars 2009, 01:14

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Désolé pour la longueur. :hinhin:

a écrit :Mais tout bon marxiste vous explique que ce ne sont pas les idées qui font évoluer l'humanité, mais les conditions matérielles qui font évoluer les idées des hommes.


Bah en fait, c'est à moitié marxiste ça ... les conditions matérielles déterminent les idées au sein de l'Humanité. mais les idées sont matérielles. à leur tour, c'est des perspectives, des projets, des plans à matérialiser, à réaliser.

Bon, c'est schématique.

Car, c'est un processus, c'est en devenir. Les conditions matérielles sont contradictoires, la pauvreté et la richesse à travers le monde ... déterminent les classes sociales, la lutte des classes, exploiteurs, contre exploités ... et déterminent aussi les idées, les conceptions des classes sociales, réactionnaires, et révolutionnaires, toutes les nuances politique de l'extrême droite à l'extrême gauche ... et à leurs tours les idées contradictoires déterminent les hommes à changer le court de la lutte des classes, le devenir des conditions matérielles.

Suivant les conditions matérielles de l'époque, c'est pas pareil, ça évolue, ça change, suivant les périodes de flux et de reflux, et puis donc, il y a les nuances, elles sont aussi locales, bien que le capitalisme, l'impérialisme qu'ils appellent mondialisation aujourd'hui a tendance à "standardiser" toute l'Humanité, en bourgeois d'un côté et prolétaires de l'autre.

Bref ... ces fameuses conditions matérielles changent fondamentalement avec la révolution industrielle, à la fin du 18ème siècle, début du 19ème siècle, c'est tout un processus. Les marxiste s'en rendent compte surtout en 1848. On fait la différence entre les crises de l'ancien régime, des crises de pénuries, et les crises des régimes capitalistes, des crises de surproductions, trop de richesses, pas asses de marché solvable pour écouler les marchandises, les richesses.

1789, la révolution française a été déclenchée par une crise de pénurie, t'as raison.

1848, les révolutions européennes, la révolution permanente, il y avait aussi crise de pénurie dans certains secteurs de l'économie, (mauvaises récoltes), mais dans les secteurs industriels, c'est le contraire, c'est les crises du système capitaliste, la crise de surproduction, déjà la spéculation financière, des stocks de produits manufacturés non écoulés par le manque de marchés solvables.

1871, toi même tu énumères les conditions "matérielles", t'exposes plutôt les conditions politiques. Fondamentalement c'est la guerre franco-prussienne qui déclenche LA COMMUNE DE PARIS.

Cette guerre c'est quoi ? Sinon une rivalité entre bourgeois pour des territoires, pour de la main d'oeuvre, pour s'enrichir encore plus ... car des richesses, il y en a les capacités de production industrielles sont beaucoup plus grande à la fin du 19ème siècle qu'à la révolution française(à la révolution française, c'est l'agriculture et l'artisanat qui pèse), qu'en 1848, même dans l'agriculture ... il n'y pas de pénurie.

Cette guerre, C'est juste que les capitalistes veulent faire plus de profit, l'économie de guerre, l'annexion de nouveaux territoires, riches en minerais, en Charbon notamment, l'asservissement de nouveaux contingents de travailleurs, c'est l'objectif ... et aussi, une manière de se débarrasser d'une partie des forces productives, d'une partie des travailleurs des 2 côtés de la frontière. Et aussi, une façon xénophobe de détourner la combativité du prolétariat français héritier de 2 grandes révolutions 1789 & 1848. Le capitalisme français ayant été vaincus, le capitalisme allemand arrivant au porte de Paris, ça a soulevé le prolétariat parisien.

Si le prolétariat s'est soulevé à cause de la faim ?

C'est une raison, du a l'encerclement de paname par les soldats prussiens, comme tu dis, je vais pas le nier ... mais c'est pas à cause des conditions matérielles fondamentales de la société capitaliste. Au contraire les conditions matérielles, les conditions économiques objectives en Europe (voir dans le monde, puis que désormais le monde était unifié par un même et seul système : le capitalisme) pouvaient largement satisfaire les besoins en nourriture, puisque c'est de ça qu'il est question, de chaque exploités, de la majorité, de la totalité de la population.

Et plus on avance dans l'histoire, dans l'industrialisation de toute l'économie, de l'agriculture en particulier, plus les conditions matérielles, les conditions économiques objectives peuvent satisfaire les besoins de chaque être humain. Comme je disais, aujourd'hui on a les capacités de nourrir 2 fois l'Humanité alors qu'on est 6 milliards d'êtres humains.

A l'époque de Lénine, 1905 & 1917, les capacités de production mondiales sont beaucoup plus grande qu'en 1789, 1848, 1871 ... c'est une évidence. Le train s'est étendu à 4 coin du monde, l'aviation est en train de décoller, c'est le cas de le dire ... on peut atteindre n'importe quel contré du monde plus rapidement qu'au part avant ... plus rapidement qu'au moyen age, qu'à l'antiquité, qu'à la préhistoire :roll: L'économie capitaliste fait encore c'est crise de surproduction, pour s'en sortir, pour faire encore des profits, elle entraine l'Humanité dans la guerre, la destructions de moyens de productions, la destructions de main d'oeuvres, de jeunes d'un 20aine d'années ... c'est tout le gaspillage du capitalisme.

A cette époque, c'était pas la combativité des prolétaires qui était en cause, qui a fait défaut ... que ce soit avant comme pendant et après la guerre mondiale, NON, c'était pas non plus les conditions matérielles, NON, c'était l'avant garde du prolétariat, la majorité de la sociale démocratie qui a basculé en faveur de la défense des intérêts de la bourgeoisie, des impérialistes.

En France, le pacifisme des masses, représentait par Jaurès, aurait très bien pu se transformé en mobilisation révolutionnaire, une commune de paris sur tout le pays. Bon, c'est de la politique fiction, car les dirigeants Socialistes en France(comme en Allemagne) ont dirigé les travailleurs vers la 1ère guerre mondiale, au lieu de la fraternisation, de l'unité internationale (Prolétaires de tous les pays unissons nous!).

Depuis cette époque, on a se problème de l'avant garde révolutionnaire. Une minorité de communistes a dirigé la révolution russe, une minorité de communistes a construit l'Internationale Communiste, la 3ème Internationale. Le poids de la trahison sanglante a pesé sur la classe ouvrière.

Bref, je vais pas te faire l'Histoire de la 3ème Internationale.

Mais les conditions matérielles de fait n'ont cesser de croitre, de grandir partout dans le monde ... avec les formes économiques et politiques héritées de la révolution prolétarienne russe, le prolétariat a démontré à la face du monde que ses capacités de productions sont bien plus grandes que dans dans la plus part des états bourgeois dans cadre du capitalisme. Les prolétaires soviétiques ont démontré par la pratique qu'ils peuvent engendrer des conditions matérielles bien plus conséquentes que dans la plus part des états bourgeois de la planète. Même isolés, ils ne se sont pas écroulés dans la crise économiques, politiques, sociales du capitalisme des années 30 et 40.

Sinon, pour revenir au sujet, les révolutions ouvrières dans le "tiers monde". Mettre l'accent sur la faim ... alors qu'il souffrent de faim de manière chronique un peu partout. IL y pas si longtemps que ça, la crise financière avait engendré des émeutes de la faim. Pour moi, tout ça pourrait très bien devenir des révolutions ouvrières. D'ailleurs les décolonisations auraient très bien pu devenir des révolutions ouvrières et paysannes ... mais ils avaient des dirigeants nationalistes.

Et ce que je dis pour les conditions matérielles, c'est pas uniquement pour l'Europe, les états unis, non, c'est aussi pour "les pays du tiers monde". Les crises de pénuries qui engendrent la famine en Afrique par exemple, elles sont artificielles, elles sont voulus par les capitalistes, par les impérialistes. ce sont eux qui détruisent des tonnes de produits alimentaires à travers le monde juste parce qu'il n'y pas de marchés solvables, parce que les misérables n'ont pas d'argent. Les capitalistes ne veulent même pas vendre à perte. Alors que Partout l'agriculture s'est mécanisé, industrialisés, partout les populations se sont urbanisées, prolétarisés. partout on a à faire aux trains, aux avions, aux satellites. Même si c'est un peu moins développés que dans les vieux pays impérialistes ... et encore ...

En fait, ce qui manque là bas aussi, c'est pas les conditions matérielles, la lutte des classes, les raisons pour faire la révolution, non c'est les communistes révolutionnaires, des femmes des hommes qui portent les idées révolutionnaires à matérialiser. C'est toute la tragédie de notre époque. Tu te rends comptes si la chine et l'Inde avaient des partis communistes révolutionnaires au sein du prolétariat ? On ferait un malheur ! :roll:

Je répète on a les capacités de nourrir 2 fois l'Humanité actuelle. Dans d'autres secteurs de l'économie les capacités sont bien plus grande. Ça veut dire que même dans le pays le plus pauvres du monde, il y aussi les capacités de subvenir à leurs besoins vitaux, primaires, alimentaires. Si ça fait pas, c'est à cause de la bourgeoisie sur place, et surtout à cause du capitalisme mondiale ... car en son sein il y a les capacités bien plus grande qu'un pays ou un groupe de pays isolés. D'ailleurs, c'est pourquoi la grève générale aux Antilles peut tenir si longtemps.

Et réflexion faite, c'est pourquoi les révolutions peuvent durer dans le temps en profondeurs car les conditions matérielles nous donnent, à nous les travailleuses, travailleurs, les moyens d'explorer et matérialiser de nombreuses possibilités économiques, politiques, sociales, culturelles ... etc, etc ...

A+
jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15


Retour vers Divers

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)