par tridon » 24 Nov 2009, 14:27
Il n'est jamais trop tard...pour répondre.
A Loustic qui m'interrogeait, le 26 octobre, sur "le renard et les raisins verts" je réponds ceci :
1. le titre exact de la fable de La Fontaine c'est "le renard et les raisins".
2. non, les raisons pour lesquels les "papys-cobol", en tout cas certains, préféraient renouer avec le chômage plutôt qu'avec le salariat ne tenaient pas aux salaires insuffisants par rapport à ce qu'ils avaient connu.
Car la la loi de l'offre et de la demande joue parfois pour la fixation des salaires : les patrons avaient besoin, au moins ponctuellement, de techniciens aux compétences obsolètes, donc rares.
De ce simple fait ils devaient les payer plus cher que les jeunes, aux compétences plus actuelles et universelles.
Simplement, quand on a dépassé la cinquantaine, que son activité professionnelle est derrière-soi, qu'on vient de connaître une période de chômage propice aux remises en cause sur beaucoup de plan, on aborde la perspective de l'inactivité d'une autre façon, surtout si cette inactivité est rémunérée, parfois pas trop mal, ce qui n'est pas le cas, loin de là, j'en conviens, pour la majorité des travailleurs.
Ajouter à ça que, dans ce groupe d'"anciens", pas mal d'entre eux, pendant leur intermède chômage, avaient réfléchi à d'autres façons de s'occuper : l'éducation des enfants, écrire un livre, faire de la photo, etc.
Je suis bien conscient qu'on ne peut se poser la question de "vivre du chômage" que lorsque un certain nombre de conditions matérielles sont réunies :
. recevoir des allocs à partir d'un salaire correct, ce qui est de moins en moins le cas, en particulier pour les jeunes, souvent fixés au smic.
Pour comparaison avec les années 70, et toujours dans l'informatique, des salariés qui, comme moi, n'avaient aucun diplôme pouvaient devenir pupitreur ou programmeur (et plus), et "s'élever socialement".
.avoir des droits aux allocs, ce qui est de plus en plus difficile, puisque les conditions d'obtention sont plus limitées, et que, dans le même temps, le travail précaire se développe.
.Bénéficier de certains "avantages", comme un logement sans loyer, ou des petits boulots au noir, etc.
Mais je sors un peu de mon sujet...