Les bons riches

Message par Gaby » 04 Juin 2011, 10:08

(cleo @ samedi 4 juin 2011 à 10:58 a écrit :
(Gaby @ samedi 4 juin 2011 à 11:54 a écrit : L'argument de Jack London est réactionnaire (et Dieu sait que j'aime cet auteur pourtant), dans la mesure où il dit que la place des femmes est domestique. Il ne dit pas la même chose avec un ouvrier, pourtant le raisonnement s'appliquerait autant. Mais on peut dire, oui, que le patronat vole du temps à la famille, en plus des richesses produites par les travailleurs.


Je n'ai pas compris cette citation comme défendant la logique les femmes à la maison (même si la position de London à ce sujets est pour le moins ambigüe).
Ce que je comprend, c'est que la bourgeoisie pour pouvoir offrir l'aumone à la classe ouvrière a besoin de l'exploiter un maximun... La conclusion est d'après que ce qu'il redonne aux travailleurs est très loin de compenser ce qu'il lui font endurer...

Oui, c'est un bon argument et il est là. J'ai l'impression que ses préjugé sexistes pointent quand même dans cette citation (crèches inutiles, les femmes à la maison), mais je peux me tromper. London n'était pas encore socialiste au moment où il écrit cette enquête. Et puis de toute façon, être socialiste n'a jamais rien garanti en matière d'égalité des genres...
Gaby
 
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Message par Harpie » 05 Juin 2011, 00:17

(Zelda @ samedi 4 juin 2011 à 11:02 a écrit :
Ce n'est pas toujours facile je te l'accorde.
Mais c'est tout de même plus facile pour moi de m'imaginer que la plupart des profs qui se sont engagés dans ce métier l'ont fait par vocation altruiste, faire passer de la culture à des jeunes, pas pour participer consciemment et renforcer un tri social.

:-P Pas pour "participer consciemment et renforcer un tri social" mais peut être pas par "vocation altruiste" non plus... dans certaines filières le seul moyen d'avoir du boulot c'est de devenir prof, donc la plupart veulent être prof.
Après ce n'est peut être pas le cas partout, mais parfois c'est le seul moyen de "rentabiliser" son master.

Mah sinon je suis d'accord
Harpie
 
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Message par cleo » 06 Juin 2011, 16:28

(Gaby @ samedi 4 juin 2011 à 12:08 a écrit :
(cleo @ samedi 4 juin 2011 à 10:58 a écrit :
(Gaby @ samedi  4 juin 2011 à 11:54 a écrit : L'argument de Jack London est réactionnaire (et Dieu sait que j'aime cet auteur pourtant), dans la mesure où il dit que la place des femmes est domestique. Il ne dit pas la même chose avec un ouvrier, pourtant le raisonnement s'appliquerait autant. Mais on peut dire, oui, que le patronat vole du temps à la famille, en plus des richesses produites par les travailleurs.


Je n'ai pas compris cette citation comme défendant la logique les femmes à la maison (même si la position de London à ce sujets est pour le moins ambigüe).
Ce que je comprend, c'est que la bourgeoisie pour pouvoir offrir l'aumone à la classe ouvrière a besoin de l'exploiter un maximun... La conclusion est d'après que ce qu'il redonne aux travailleurs est très loin de compenser ce qu'il lui font endurer...

Oui, c'est un bon argument et il est là. J'ai l'impression que ses préjugé sexistes pointent quand même dans cette citation (crèches inutiles, les femmes à la maison), mais je peux me tromper. London n'était pas encore socialiste au moment où il écrit cette enquête. Et puis de toute façon, être socialiste n'a jamais rien garanti en matière d'égalité des genres...

Il faut juste rappeller que le bouquin est écrit en 1902 à partir de ce qu'il a observé dans dans les quartiers pauvres de Londres. De fait à l'époque c'est la femme qui s'occupe des enfants pendant que le mari travaille. Le salaire de la femme est encore plus qu'aujourd'hui considéré comme un revenu d'appoint (elle travaille surtout quand le maris est en incapacité de travailer). Dans le bouquins il dénonce à plusieurs reprise cette situation. On peut denoncer qu'il ne revendique jamais clairement l'égalité homme femme dans le domaine économique c'est sur. Mais cela est du à mon avis aux fait qu'il écrit volontairement ce bouquin comme une "enquète journalistique" (d'ailleurs il s'agit vraiment d'un reportage il me semble). Le fait qu'il ne soit pas encore socialiste à l'époque comme tu le rappelle doit jouer aussi.
Cela étant dit il n'écrit jamais n'ont plus dans le bouquin que la place de la femme est à la maison. Pour moi il laisse même sous entendre le contraire à plusieurs reprises.

Sinon totalement d'accord que London n'a jamais su se défaire de ses préjugés bourgeois au niveau de la place des femmes dans la société (ce qui est plus visible dans le talon de fer il me semble). Et je suis aussi d'accord pour déplorer que ces préjugés ont malheureusement été partagé par un grand nombre de militants révolutionnaire.
cleo
 
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