Cleo fait remonter ce fil, alors je réagis très en retard à cette idée de Crockette :
a écrit :
et je me considère pas comme anti-prof...je reproche juste à une certaine catégories de profs (une bonne majorité) de transmettre des valeurs qui arrangent le capitalisme comme la compétition, la méritocratie, la stigmatisation des moins doués...etc.
je reconnais qu'il y en a d'autres qui sont sur un autre schéma...
Que penses-tu des employés de banque ? Dissocies-tu la raison d'être d'une banque de ses employés de base ?
D'une prison et de "ses" matons ?
Ce n'est pas toujours facile je te l'accorde.
Mais c'est tout de même plus facile pour moi de m'imaginer que la plupart des profs qui se sont engagés dans ce métier l'ont fait par vocation altruiste, faire passer de la culture à des jeunes, pas pour participer consciemment et renforcer un tri social.
Après, dans ma carrière de prof, je ne dis pas que je n'ai pas croisé des gens horripilants, mais pas plus pas moins que dans mon boulot actuel d'employée de bureau. Et en tout cas, c'est pas à cause des collègues que j'ai eu envie de me barrer en courant.
Par ailleurs, c'est encore une autre idée, je ne trouve pas que le capitalisme pratique la méritocratie. C'est trop d'honneur à lui faire. Je connais des trouducs qui passent chefs parce que ce sont des savonnettes malléables à souhait pour les chefs, et s'ils contestent un chef, c'est soit pour plaire à un plus gros chef, soit pour prendre sa place. D'autres trouducs sont assis au sommet de la pyramide d'emblée parce qu'ils sont bien nés, les fils et filles de. Alors il reste une petite part pour les diplômes bien sûr dans cette pyramide de la médiocrité, mais c'est sans doute la moins ridicule façon de grimper.