Publié : 02 Juil 2011, 02:17
Quote Crockette:
à condition que les militants du NPA du PCF prennent leur courage à deux mains et qu'ils arretent de croire au capitalisme social...(ça c'est pas gagné puisque l'amérique du sud montre que c'est possible).
Oui je voulais rebondir là-dessus, parce -que outre la question d'arriver à délimiter la frontière entre réformistes/révolutionnaires en ces temps de quasi-paix sociale, ce texte est assez intéressant pour le sujet:
http://www.lutte-ouvriere.org/documents/ar...aux-differentes
C'est plutôt la toute fin de l'intervention de Crockette dont je voulais parler. Je me demandais si cette illusion était répandue dans "la gauche".
Celle de se dire que l'émergence de classes bourgeoises dans les pays anciennement colonisés pourrait constituer une soupape de sécurité pour le capitalisme actuel en état de crise de surproduction.
Une partie non-négligeable des profits des grands groupes capitalistes est tirée d'investissements dans les nouvelles parts de marché que sont ces nouveaux riches Chinois, Brésiliens ou Indiens. Ces pays qui affichent des taux de croissance à 2 chiffres, arrivent encore à améliorer le niveau de vie de parties (minoritaires) de leur population qui se compte en millions de personnes.
Cela fait plusieurs années que l'on entend de nombreux commentateurs se réjouir de la "réussite" de pays appartenant anciennement au tiers-monde. C'est surtout traducteur de l'opinion de ceux que l'on va appeler "libéraux"; mais il y aurait aussi des "altermondialistes" qui pourraient montrer en exemple le Venezuela ou la Bolivie. Je crois qu'une bonne partie de la gauche croit sincèrement que le capitalisme peut se survivre en répartissant plus équitablement les spheres d'influence entre grandes puissances régionales qui règneraient sur leur précarré continental.
Voyez ce que je veux dire? Après la chute des empires coloniaux, le protectionisme qui constitue le réflexe 1er en temps de crise, pourrait s'effectuer a des echelles continentales. Des pays comme l'Inde ou le Brésil, bien que très en retard d'un point de vue industriel sur les grandes puissances occidentales, ont des capacités énormes pour faire marcher une économie "autonome", tant d'un point de vue humain que d'un point de vue ressources énergetiques. Ne me demandez pas comment ils arriveraient à imposer leurs barrieres douanieres avec les spéculations qui circulent en tout sens, je ne suis pas de cet avis.
Il est clair que ces personnes qui prennent le temps de se soucier de l'avenir du monde n'ont d'autre objectif que de justifier la continuation de l'exploitation capitaliste. Je voudrais donc savoir quels arguments vous formulez pour atténuer ces illusions des "miracles ivoiriens" ou irlandais. Thanks :smile:
On pourrait par exemple y répondre ça:
La baisse tendancielle du taux de ses profits condamne la bourgeoisie qui perdure depuis quelques décennies à forcer l'exploitation chaque jour de plus en plus fort. Tentant diverses méthodes de diversion pour éviter ce probleme épineux, les financiers spéculent sur des valeurs fictives, investissent dans le secteur de l'armement, éliminent des potentats locaux trop accapareurs... Les financiers ne développent plus de nouvelles forces productives "conséquentes", hormis dans des pays émergents dotés d'une forte population et à bas coût salarial.
Savoir comment ces pays qui ont agrandi le club des décideurs à 20 membres, vont se comporter face a cette crise mondiale qui s'approfondit, relève de l'exercice divinatoire; mais je trouvais que ça valait le coup de disserter sur cette illusion réactionnaire.
à condition que les militants du NPA du PCF prennent leur courage à deux mains et qu'ils arretent de croire au capitalisme social...(ça c'est pas gagné puisque l'amérique du sud montre que c'est possible).
Oui je voulais rebondir là-dessus, parce -que outre la question d'arriver à délimiter la frontière entre réformistes/révolutionnaires en ces temps de quasi-paix sociale, ce texte est assez intéressant pour le sujet:
http://www.lutte-ouvriere.org/documents/ar...aux-differentes
C'est plutôt la toute fin de l'intervention de Crockette dont je voulais parler. Je me demandais si cette illusion était répandue dans "la gauche".
Celle de se dire que l'émergence de classes bourgeoises dans les pays anciennement colonisés pourrait constituer une soupape de sécurité pour le capitalisme actuel en état de crise de surproduction.
Une partie non-négligeable des profits des grands groupes capitalistes est tirée d'investissements dans les nouvelles parts de marché que sont ces nouveaux riches Chinois, Brésiliens ou Indiens. Ces pays qui affichent des taux de croissance à 2 chiffres, arrivent encore à améliorer le niveau de vie de parties (minoritaires) de leur population qui se compte en millions de personnes.
Cela fait plusieurs années que l'on entend de nombreux commentateurs se réjouir de la "réussite" de pays appartenant anciennement au tiers-monde. C'est surtout traducteur de l'opinion de ceux que l'on va appeler "libéraux"; mais il y aurait aussi des "altermondialistes" qui pourraient montrer en exemple le Venezuela ou la Bolivie. Je crois qu'une bonne partie de la gauche croit sincèrement que le capitalisme peut se survivre en répartissant plus équitablement les spheres d'influence entre grandes puissances régionales qui règneraient sur leur précarré continental.
Voyez ce que je veux dire? Après la chute des empires coloniaux, le protectionisme qui constitue le réflexe 1er en temps de crise, pourrait s'effectuer a des echelles continentales. Des pays comme l'Inde ou le Brésil, bien que très en retard d'un point de vue industriel sur les grandes puissances occidentales, ont des capacités énormes pour faire marcher une économie "autonome", tant d'un point de vue humain que d'un point de vue ressources énergetiques. Ne me demandez pas comment ils arriveraient à imposer leurs barrieres douanieres avec les spéculations qui circulent en tout sens, je ne suis pas de cet avis.
Il est clair que ces personnes qui prennent le temps de se soucier de l'avenir du monde n'ont d'autre objectif que de justifier la continuation de l'exploitation capitaliste. Je voudrais donc savoir quels arguments vous formulez pour atténuer ces illusions des "miracles ivoiriens" ou irlandais. Thanks :smile:
On pourrait par exemple y répondre ça:
La baisse tendancielle du taux de ses profits condamne la bourgeoisie qui perdure depuis quelques décennies à forcer l'exploitation chaque jour de plus en plus fort. Tentant diverses méthodes de diversion pour éviter ce probleme épineux, les financiers spéculent sur des valeurs fictives, investissent dans le secteur de l'armement, éliminent des potentats locaux trop accapareurs... Les financiers ne développent plus de nouvelles forces productives "conséquentes", hormis dans des pays émergents dotés d'une forte population et à bas coût salarial.
Savoir comment ces pays qui ont agrandi le club des décideurs à 20 membres, vont se comporter face a cette crise mondiale qui s'approfondit, relève de l'exercice divinatoire; mais je trouvais que ça valait le coup de disserter sur cette illusion réactionnaire.