J'ai beaucoup aimé discuter avec Barnabé sur ce Forum.
Voici le texte publié par Convergences Révolutionnaires :
Notre camarade Simon Gouz est décédé le 19 février dernier, à l’âge de 33 ans. Connu aussi sous le nom d’Ivor, il avait commencé à militer à
l’Université de Nanterre en 2000, dans la région parisienne.
À partir de 2002, Simon a joué un rôle prépondérant dans la construction de notre groupe à Lyon, en contribuant à former les camarades autour de lui, mais aussi, à partir de 2008, en développant notre travail d’implantation ouvrière dans le couloir de la chimie.
Son engagement le conduisait également à être présent sur le terrain de la jeunesse, notamment en étant élu par les étudiants de l’université Lyon 1, pour la coordination étudiante lors du mouvement contre le CPE, au printemps 2006.
Tous ceux qui se souviennent de lui ont le même mot : « une prodigieuse intelligence ». La logique, les sciences, la philosophie, l’histoire, la dialectique, tout ce qui était étudiable et étudié, était pour lui autant
de sujets de recherche et de passion. Toujours pointu, extrêmement rigoureux, il était pourtant le roi de la pédagogie et de la transmission. C’est ce qu’illustre sa thèse publiée aux Éditions Matériologiques en 2013,
J.B.S Haldane, la science et le marxisme. Il y rend accessible à tous bien des aspects de la philosophie marxiste des sciences.
Pourtant, avec sa modestie, il ne se voulait ni « prof » ni « théoricien », il prenait toujours plus que sa part dans les tâches militantes les plus techniques et de terrain, à la porte des entreprises, des lycées, dans les campagnes électorales, sur les marchés. Un militant de la classe ouvrière infatigable, sensible, empathique, qui ne se plaignait jamais, ne s’épanchait jamais. Rétrospectivement, nous qui le côtoyions de
près aurions préféré qu’il parle plus volontiers de ses
difficultés personnelles.
Nous nous souviendrons tous de son humour, celui avec lequel il rédigeait les brèves des bulletins d’entreprises et avec lequel il égayait les voyages qui nous menaient d’une intervention militante à une autre.
Passionné en fait, il raisonnait toujours sur ce qui le prenait aux tripes, en transformant sa colère en énergie et en arme pour la lutte.
Nous perdons avec la disparition de Simon un militant de valeur, et pour beaucoup d’entre nous un ami.
Convergences Révolutionnaires partage cette vive douleur avec ses parents et sa compagne, Caroline, avec qui il a vécu certaines des années les plus heureuses de sa vie.
Ses deux bouquins aux éditions Matériologiques sont trouvables ici :
http://www.materiologiques.com/J-B-S-Ha ... ence-et-le
http://www.materiologiques.com/Biologie ... t-marxisme