Morts d' "Olive", Robert Mencherini et Claude Beaugrand

Morts d' "Olive", Robert Mencherini et Claude Beaugrand

Message par Gayraud de Mazars » 05 Mai 2025, 12:25

Salut camarades,

Les camarades s'en vont les uns après les autres, d'une génération militante par ses parcours, qui a donné sa vie à la Révolution et au socialisme !

Les départs d’avril 2025 : Olivier Martin, Robert Mencherini, Claude Beaugrand.
Article sur le site d'Aplutsoc

https://aplutsoc.org/2025/05/05/les-dep ... beaugrand/

Olivier Martin, alias Olive, alias Nivert, né en 1950, est décédé le 26 avril des suites d’une longue maladie. Comptant parmi les plus jeunes adhérents de la JCR en 1967, il y devient responsable du travail lycéen comme à la jeune Ligue communiste fondée en 1969. Dans la foulée de mai 68, il occupe des responsabilités nationales (secteur étudiant) et surtout au sein du SO de la Ligue.

De jeune révolté des années 68 il devient un révolutionnaire professionnel tout en étant capable de s’intégrer dans son milieu professionnel, celui de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) en étant dans l’animation des luttes de la profession et en assumant des responsabilités nationales au syndicat FSU de la PJJ. Après la création du NPA, il fut à la GA puis à Ensemble.

Edwy Plenel, le Maitron et son ami et camarade Alain Cyroulnik parlent de façon plus éloquente de lui.

Une cérémonie d’adieu est prévue le lundi 5 mai à 15H30 au Père Lachaise.

Robert Mencherini, historien du mouvement ouvrier et de la Provence, est décédé le 20 avril à 80 ans. Il fit partie de la première génération de la jeune Ligue communiste sur Marseille. Par la suite, il fut surtout connu à travers son métier de professeur en histoire contemporaine, portant son intérêt sur la Seconde guerre mondiale, Vichy, Marseille et la Provence et le mouvement ouvrier local.

Il fit aussi partie des initiateurs de PROMEMO (Provence Mémoire Monde Ouvrier).

Il laisse une œuvre considérable dont La Libération et les entreprises sous gestion ouvrière. Marseille, 1944-1948 (L’Harmattan, 1994) ; Guerre froide, grèves rouges. Parti communiste, stalinisme et mouvements sociaux en France, 1947-1948 (Syllepse, 1998) : Midi rouge. Ombres et lumières. Histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône, 1930-1947, (Syllepse, 4 tomes, 2004-2014). Ouvrages disponibles aux éditions Syllepse.

Claude Beaugrand est décédé seul quelques jours avant le 1er Mai. Retraité de la SNCF, il comptait parmi les défenseurs inlassables de la cause ukrainienne, des travailleurs ukrainiens et de ses camarades libertaires engagés là bas sur le front.

Voici les quelques lignes que lui dédient ses camarades du RESU :

Claude participait aux activités de notre collectif français du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine depuis sa création ; il était régulièrement présent aux manifestations parisiennes des Ukrainiens et Ukrainiennes. Son engagement solidaire de la résistance populaire ukrainienne était ancré dans ses convictions et pratiques anti impérialistes, qu’il concevait comme nécessairement couplées à la luttes de classes. Cela prolongeait sa participation active, de 2015 à 2019, au Collectif Koltchenko, militant libertaire, antifasciste, syndicaliste étudiant, ukrainien kidnappé en Crimée et emprisonné par l’État russe. Auparavant, il participa à bien d’autres mouvements de solidarité internationale, notamment dans les années 70, envers des camarades menacés par le régime de Franco.

A propos du soutien à la résistance ukrainienne, il se souciait de la frilosité affichée par une partie des communistes libertaires, en rupture avec la tradition internationaliste de courant (Espagne, Pays de l’est, Algérie, Kanaky, etc.) qu’il rappelait autant que nécessaire.

Celles et ceux qui l’ont côtoyé dans des manifestations, à la librairie La brêche, dans les fêtes du livre des éditions Noir et Rouge, lors de débats, ou croisé dans la rue, savent à quel point il était toujours en recherche de discussions, d’échanges, de nouvelles du monde militant.

Claude avait rejoint l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) en 1969. Cheminot, il faisait partie de ceux qui, dans les années 70, diffusaient Le Rail enchaîné et fut, de 1972 à 1976, directeur de publication du journal de l’ORA (puis OCL), Front libertaire. Syndicaliste CFDT à Paris Austerlitz, il fût bien sûr de toutes les grèves, notamment les « grandes », de 1986/1987 ou 1995. En 1996, il rejoignit SUD-Rail et participa au premier congrès fédéral, en 1997, où il fit une intervention sur la grève des dockers de Hambourg, en 1896/1897, aussi longue et quelque peu hors-sujet que passionnante et instruite : c’était « du Claude ». Il a rejoint la LCR en 2007, participant au lancement du NPA concrétisé en 2009, qu’il quitta au début des années 2010. Il rejoignit ensuite Alternative libertaire (AL) jusqu’à fin 2015 et participait chaque année aux Journées d’été de l’organisation, soucieux de la transmission mais aussi de l’échange avec les plus jeunes, toujours avec ce souci des expériences militantes, de l’apport historique, pour les luttes d’aujourd’hui et de demain. Il cotisa à l’Union communiste libertaire (UCL), là aussi lors de la création, en 2019, mais s’en retira au bout de quelques mois, tout en continuant à se réclamer du mouvement libertaire.

Claude était un internationaliste pratiquant ! Chaleureux, c’était aussi un puits de culture, un amoureux de la poésie, qu’il aimait déclamer. Il était né en 1949.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Gayraud de Mazars
 
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