Pars vite et reviens tard

Message par bidule » 20 Fév 2007, 21:44

Ianovka, Zejarda, le film de Fred Vargas, est sorti.

Je n'ai pas lu le livre. Le film est un peu... bof.
A part l'idée du crieur de petites annonces sur la place - mais pas très populaire la place tout de même... sauf le crieur peut-être et quelques personnages qui font assez artificiel.

L'histoire du trafic en Afrique n'est qu'un effet de scénario. On aurait aimé en savoir plus.

En polars "français", j'ai préféré de loin "Ne le dis à personne"

Par contre, Fred Vargas était une des invitées (au téléphone) d'une émission scientifique de vulgarisation cet après-midi sur France Inter. Et quelle surprise : savez-vous que Fred Vargas a mis au point une cape pour se protéger de la grippe aviaire transmise à l'homme (enfin des postillons qui peuvent propager cette grippe) , en cours de test, officiellement.
Canardos va bien nous trouver cela. ;)

C'est une spécialistes en épidémiologie, à part le fait qu'elle écrit des polars.

Très intéressant ce qu'elle disait sur un aspect de la lutte contre une épidémie mortelle, rarement abordée : lorsque les moyens de protection sont inefficace, un autre fléau s'installe, elle utilise un mot dont je ne me souviens plus, en substance, en trois jours le père et le fils, le frère et la soeur deviennent des ennemis irréconciliables. Il n'y a plus personne pour aider son meilleur ami, lui apporter les médicaments dont il a besoin, etc. :swoon: Protégés par leur cape (qui s'auto nettoi au bout de trois heures puisque la durée de vie du virus n'est que de trois heures), les gens n'ont plus peur les uns des autres.

Autant vous dire que Fred Vargas était à fond dans son épidémie de grippe aviaire comme elle a dû l'être, dans des bouquins, dans les grandes épidémies de peste de triste mémoire.

Vite, une cape !
bidule
 
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Message par Louis » 20 Fév 2007, 21:49

griillé ! :hinhin:

Dan s libé
a écrit :La cape de Fred Vargas à l'essai
Il faut prendre au sérieux les écrivains. Voire même au pied de leurs mots. J’avais rencontré Fred Vargas en avril 2006 car depuis quelques semaines , à coté de ses polars, elle avait une passion: la grippe aviaire. Et une questions: comment s’y prémunir le jour où elle débarquera chez les humains. Elle a cherché un système simple, pas cher et réutilisable, afin que les gens puissent se protéger en cas de boom épidémique et sortir de chez eux une heure ou deux pour faire leurs courses. Elle a ainsi imaginé une sorte de cape en plastique, 100 % anti-H5N1, qui recouvre tout le corps sans aucun risque de contamination. Et elle l’avait longuement décrite dans Libération le 4 avril dernier. .
A l’époque, beaucoup avaient souri. Ils avaient tort. Car notre ministre de la santé Xavier Bertrand vient de nous avouer que l’affaire avançait, et que ces jours ci, deux capes de Fred sont à l’essai au Laboratoire national des essais, l’organisme le plus officiel et le plus sérieux en la matière. «Cela a pris un peu de temps», nous a expliqué Xavier Bertrand,  «car Fred voulait faire quelques vérifications, voir ainsi si le jet de petites particules était au point. Là,  ca y est.  On l’expérimente très sérieusement». Et le ministre d’ajouter: «L’idée est très bonne: trouver un moyen simple et utilisable par tout le monde».
Tout, dans cette histoire est sérieux. Et cocasse. Sérieux, car Fred Vargas est un tantinet entêtée. Entêtée dans ses polars. Entêtée comme chercheuse en archéologie, son vrai métier : spécialiste des ossements animaux dans la période médiévale.«J'ai commencé à me poser des questions, comme ça, un peu par hasard, nous a-t-elle raconté. J'ai bien vu qu'on nous racontait des histoires avec ces centaines de millions de masques que l'on aurait déjà stockés. Des masques certes utiles, mais qui ne protègent que quatre heures. Et, surtout, qui ne vous protègent pas de tous les types de contamination. Car la grippe se transmet par des petites gouttelettes qui peuvent, après avoir été expectorées, se déposer un peu partout, comme des feuilles qui volent.» Travaux pratiques : «J'ai regardé ce qui se passait. Ces gouttelettes peuvent se poser sur les habits, les cheveux, les mains. Il suffit ensuite de se frotter les yeux pour être infecté.» Bref, le fameux masque protège, mais... à moitié. Que faire ? Notre enquêtrice s'est attelée à la tâche. «La question centrale, c'est la respiration. C'est pour cela que je n'ai pas retenu une combinaison fermée. C'était trop compliqué, or il fallait quelque chose de simple à construire.» Elle ajoute : «Il faut bien que l'air entre par le sol... mais pas le virus.» Elle l'a essayée chez elle, à l'abri des regards : «Je l'ai mise trois heures à la maison, c'est tout à fait jouable.» Perfectionniste : «On a imaginé aussi une ceinture. Parce que si tu te retrouves dans une foule, le risque de contamination est plus élevé. Tu peux alors en serrant la ceinture empêcher encore plus fortement que les particules te remontent par le bas.» Mieux encore, elle a prévu un système pour les claustrophobes : une fermeture Eclair à à la hauteur du cou, pour permettre qu'un peu d'air supplémentaire s'engouffre si la personne a peur d'étouffer. «Si tu vois des gens qui arrivent, alors d'un coup tu refermes, et tu es protégé. La zone à risques, c'est quand tu es à trois mètres de quelqu'un.»
Mais c’est aussi cocasse. Dans le bureau du ministre, elle est venue avec sa cape. Lui a montrée, l’a essayée. Accompagnée alors par le député socialiste Jean Marie Leguen et le professeur Jean Philippe Derenne. On imagine la scène d’habillage , déshabillage. Manifestement, le petit groupe a convaincu le ministre. Et dans quelques semaines, on aura la réponse sur l’efficacité de la chose.
Pour le reste, Xavier Bertrand a livré les derniers chiffres: nous avons en stock plus de 25 millions de traitements, 282 millions de masques FFP2, et 935 millions de masque dit de chirurgiens. Il parait que l’on est le pays le plus prévoyant au monde.
Eric FAVEREAU
Louis
 
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Message par ianovka » 20 Fév 2007, 23:22

(bidule @ mardi 20 février 2007 à 21:44 a écrit : Ianovka, Zejarda, le film de Fred Vargas, est sorti.

Je n'ai pas lu le livre. Le film est un peu... bof.

Oui, je sais, mais j'ai entendu dire que c'était tellement mauvais que je n'ai pas trop eu envie d'y aller ...
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