Un beau film de femme sur l'attirance féminine pour un jeune homme. Une atmosphère romantique et anglaise délicieuse.
Le plus marquant, sans doute, est le générique de fin, qui ne montre rien d'autre que le nombre ahurissant de travailleurs nécessaire à la production matérielle d'un film, sonorisé par l'acteur prinipal lisant des poèmes de Keat, en anglais don, mais sans sous-titre. Les spectateurs restent assis, silencieux, et ne bougent pas tant la langue est belle
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ne me Keat pas!
8 message(s)
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par NazimH » 17 Jan 2010, 09:59
Je suis 200% d'accord avec l'avis posté ci-dessus.
Le "jeune homme" en question est donc le poète Keats, le film est donc un épisode de sa -brève- vie personnelle.
Il y a plein de choses qui aurait pourtant pu m'énerver dans le film et qui quand j'y repense, sont assez révoltantes.
Les interdits qui gouvernent la relation amoureuse entre ces deux jeunes par exemple : interdits sociaux, interdits sexuels... Ce sont de tous jeunes gens (la jeune fille surtout qui n'a que 18 ans) et ils sont donc assez prisonniers des conventions de leur époque (en gros 1815-1820 en Angleterre). Ils se débattent au milieu de ces conventions en fait avec leurs sentiments, leurs défauts divers (ils sont très loin d'être parfaits même s'ils incontestablement éminemment "romantiques").
Une des grandes forces du film pour moi c'est justement cela : rien ne nous est caché du fonctionnement du milieu social où se déroule l'action, de ses cruautés envers les domestiques ou les femmes et de ses préjugés voire de ses mesquineries.
Mais malgré tout on est emporté par le sentiment de ces deux jeunes. Et comme l'a souligné Clavez par la beauté de la langue...
Le film, sans s'y attarder, interroge par ailleurs cela : comment écrit-t-on de la "belle poésie" ? Pourquoi certains y "arrivent"... et pas d'autres... (quelle injustice !). Le film semble suggérer que cela a à voir avec le fait que Keats est intransigeant dans ses sentiments (au contraire d'un autre personnage).
Et puis il y a une série de TRÈS TRÈS belles prises de vues, images.
Bref :
- si vous avez 15 à 25 ans, courez voir ce film et vous vous brûlerez à sa flamme et vous aurez plein de belles choses à dire à votre amoureux(se) (ou vous en trouverez un facilement !)
- si vous avez un peu plus, voire beaucoup plus, vous vous sentirez rajeunir !
Je ne dirai pas dans quelle catégorie je me range, n'insistez pas !
Le "jeune homme" en question est donc le poète Keats, le film est donc un épisode de sa -brève- vie personnelle.
Il y a plein de choses qui aurait pourtant pu m'énerver dans le film et qui quand j'y repense, sont assez révoltantes.
Les interdits qui gouvernent la relation amoureuse entre ces deux jeunes par exemple : interdits sociaux, interdits sexuels... Ce sont de tous jeunes gens (la jeune fille surtout qui n'a que 18 ans) et ils sont donc assez prisonniers des conventions de leur époque (en gros 1815-1820 en Angleterre). Ils se débattent au milieu de ces conventions en fait avec leurs sentiments, leurs défauts divers (ils sont très loin d'être parfaits même s'ils incontestablement éminemment "romantiques").
Une des grandes forces du film pour moi c'est justement cela : rien ne nous est caché du fonctionnement du milieu social où se déroule l'action, de ses cruautés envers les domestiques ou les femmes et de ses préjugés voire de ses mesquineries.
Mais malgré tout on est emporté par le sentiment de ces deux jeunes. Et comme l'a souligné Clavez par la beauté de la langue...
Le film, sans s'y attarder, interroge par ailleurs cela : comment écrit-t-on de la "belle poésie" ? Pourquoi certains y "arrivent"... et pas d'autres... (quelle injustice !). Le film semble suggérer que cela a à voir avec le fait que Keats est intransigeant dans ses sentiments (au contraire d'un autre personnage).
Et puis il y a une série de TRÈS TRÈS belles prises de vues, images.
Bref :
- si vous avez 15 à 25 ans, courez voir ce film et vous vous brûlerez à sa flamme et vous aurez plein de belles choses à dire à votre amoureux(se) (ou vous en trouverez un facilement !)
- si vous avez un peu plus, voire beaucoup plus, vous vous sentirez rajeunir !
Je ne dirai pas dans quelle catégorie je me range, n'insistez pas !
- NazimH
- Message(s) : 26
- Inscription : 15 Oct 2003, 15:34
par Loustic » 17 Jan 2010, 11:33
Merci de vos avis.
La bande annonce m'avait alléché.
J'y vais cette semaine.
http://www.youtube.com/watch?v=1LDTPzxpAzY...from=PL&index=6
Une bande annonce en anglais qui en montre davantage et de façon moins convenue :
http://www.youtube.com/watch?v=ZSky7lpLgAM
Dieu que les images sont belles !
La bande annonce m'avait alléché.
J'y vais cette semaine.
http://www.youtube.com/watch?v=1LDTPzxpAzY...from=PL&index=6
Une bande annonce en anglais qui en montre davantage et de façon moins convenue :
http://www.youtube.com/watch?v=ZSky7lpLgAM
Dieu que les images sont belles !
- Loustic
- Message(s) : 0
- Inscription : 28 Jan 2007, 17:42
par clavez » 17 Jan 2010, 12:03
Au niveau du sujet, le film retourne de la meilleure tradition littéraire anglaise: les soeurs Brontë, Georges Eliott, Mrs Garskell... pour rester dans les auteurs femmes. Le traitement du sujet est réaliste et explicite. Rien à voir avec Twillight.
- clavez
- Message(s) : 12
- Inscription : 21 Déc 2002, 23:26
par Loustic » 24 Jan 2010, 11:22
Ca y est je l'ai vu.
Beaucoup aimé mais
1) la bande annonce anglaise en montrait trop. L'impression que tous les temps forts du film étaient déjà déflorés.
2) C'est triiiiiiiiiiiiiiste, bon dieu que c'est triste la fin. La moitié de la salle pleurait la dernière demi-heure (la moitié qui a le droit
, l'autre serrait virilement les mâchoires).
Mention spéciale pour la somptueuse actrice (somptueuse actrice, somptueuse femme dans de somptueuses toilettes) Abbie Cornish. Ca m'a fait tout drôle de voir qu'elle était blonde d'habitude. Elle est si parfaite en brune.
Les personnages secondaires sont aussi merveilleusement intéressants : Le meilleur ami de Keats (qui détonne), le petit frère de Fanny , la petite soeur (c'est un ange de petite fille rousse), la mère...
Une dernière chose qui m'a étonnée : La mère. Son petit bonnet me semblait celui d'une servante, et finalement, c'est une bourgeoise, veuve suffisamment riche pour donner des leçons de danse à ses enfants par un professeur français, veuve assez serrée financièrement pour déménager et payer la moitié du loyer.
Excellente mère en tout cas, je ne veux pas en dire d'avantage pour ne pas faire de spoiler.
Bravo Jane Campion !
S'il fallait résumer le film à une réplique, c'est ce cri de Keats dans le film "Les élans du coeur sont sacrés !".
Beaucoup aimé mais
1) la bande annonce anglaise en montrait trop. L'impression que tous les temps forts du film étaient déjà déflorés.
2) C'est triiiiiiiiiiiiiiste, bon dieu que c'est triste la fin. La moitié de la salle pleurait la dernière demi-heure (la moitié qui a le droit
, l'autre serrait virilement les mâchoires).Mention spéciale pour la somptueuse actrice (somptueuse actrice, somptueuse femme dans de somptueuses toilettes) Abbie Cornish. Ca m'a fait tout drôle de voir qu'elle était blonde d'habitude. Elle est si parfaite en brune.
Les personnages secondaires sont aussi merveilleusement intéressants : Le meilleur ami de Keats (qui détonne), le petit frère de Fanny , la petite soeur (c'est un ange de petite fille rousse), la mère...
Une dernière chose qui m'a étonnée : La mère. Son petit bonnet me semblait celui d'une servante, et finalement, c'est une bourgeoise, veuve suffisamment riche pour donner des leçons de danse à ses enfants par un professeur français, veuve assez serrée financièrement pour déménager et payer la moitié du loyer.
Excellente mère en tout cas, je ne veux pas en dire d'avantage pour ne pas faire de spoiler.
Bravo Jane Campion !
S'il fallait résumer le film à une réplique, c'est ce cri de Keats dans le film "Les élans du coeur sont sacrés !".
- Loustic
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