Inception, film de Christopher Nolan

Message par Proculte » 25 Juil 2010, 23:46

Synopsis : Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence. =D>
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Message par Ottokar » 26 Juil 2010, 06:59

Bon, je l'ai vu, c'est un bon divertissement. Le slogan du film (James Bond en visite chez Matrix ou quelque chose comme ça) reflète bien le film. Des effets spéciaux assez extraordinaires, un scénario compliqué que j'ai renoncé à suivre totalement, quelques longueurs mais des poursuites dans la neige (ou ailleurs) à couper le souffle comme dans James Bond. Et on en sort épuisé, avec un retournement final qui fait douter de tout le reste ceux qui ont encore la force de suivre ce scénario que même les acteurs ont eu du mal à comprendre... Marion Cotillard un peu nu-nulle avec ses yeux globuleux et un rôle assez passif, Piaf en bande son pour le clin d'oeil aux américains, De Caprio très bien comme toujours, une machine bien faite et qui fonctionne : la salle était pleine.
Ottokar
 
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Message par Zelda » 26 Juil 2010, 09:02

Vu aussi. Et je ne vais pas dire que je me suis ennuyée, donc c'est déjà ça.

Mais assez d'accord avec cette critique de Télérama, bien que je la trouve trop sévère.

http://www.telerama.fr/cinema/films/incept...72,critique.php
a écrit :
CRITIQUE 

Qui a déjà rêvé d'une ville dont les rues montent soudain à la verticale pour former des parois masquant l'horizon ? C'est la belle affiche d'Inception, mais aussi son problème. L'action est supposée se tenir, le plus souvent, dans la tête de dormeurs en pleine activité onirique, mais le film peine à restituer à l'écran le monde et la logique des rêves. Christopher Nolan, l'auteur doué de Memento ou du dernier Batman (The Dark Knight), l'un des rares, à Hollywood, à écrire ses scénarios, a obtenu un budget considérable (200 millions de dollars) pour concrétiser un projet qui lui tenait à coeur depuis dix ans. Mais le block­buster le plus attendu de l'été paraît lesté, sinon écrasé, par ses gros moyens.

Le héros, Leonardo DiCaprio, sait comment s'approprier les secrets d'autrui en pénétrant les rêves. Il démarche de riches industriels aux quatre coins du monde et vend sa méthode d'espionnage. Ce genre d'élucubration pseudo-scientifique passait comme une lettre à la poste avec la fantaisie bricoleuse d'Eternal Sunshine (de Michel Gondry). Ici, l'absence totale d'humour est de mauvais augure. Quand DiCaprio, sérieux comme un VRP, explique à un client les mécanismes du rêve ou le concept d'« extraction » - le cambriolage d'une idée dans un cerveau -, cela ferait plutôt sourire. Or, ce n'est visiblement pas prévu.

L'heure est grave. C'est l'ultime mission qui pourrait permettre à l'espion, recherché par la police, de rentrer enfin chez lui. Contrairement au héros d'Avatar, celui d'Inception n'aspire qu'à quitter les rêves pour la réalité, programme modérément excitant. Mais il lui faut d'abord réussir mieux qu'une extraction, une « inception » : l'implantation d'une pensée dans la tête de l'héritier d'une multinationale. Une fois la cible capturée et endormie commence un très long songe, en réseau : les membres de la « dream team » de DiCaprio sont tous interconnectés.

La fausse bonne idée de Christopher Nolan consiste précisément à mettre en scène le rêve comme un jeu vidéo en ligne. Dont il ne retient que la propension des joueurs à canarder tout ce qui bouge. Sans nécessité dramaturgique, les fusillades monstres s'enchaînent, par niveaux de difficulté croissants, dans des décors toujours plus spectaculaires, ne demandant qu'à exploser. L'intrigue psychologique, empreinte d'un freudisme simplet, n'a qu'un strapontin : l'épouse défunte vient hanter les rêves du héros. C'est Marion Cotillard. Est-ce en hommage à sa performance dans La Môme qu'on entend à plusieurs reprises Non, je ne regrette rien ? DiCaprio se retrouve, lui, en veuf torturé par la culpabilité, exactement comme dans Shutter Island, de Scorsese, l'intensité en moins. Soit deux « hasards » bien malheureux...

Si Inception se veut un thriller à la Philip K. Dick, sur les mondes virtuels, sur la réalité et l'illusion, il tend sans l'égaler vers Matrix, autre film d'action mental, nourri de jeu vidéo, mais beaucoup plus riche, conceptuel et élégant. Si Christopher Nolan ambitionne une plongée en plein cauchemar, le résultat fait pâle figure, pour rester poli, comparé au dernier chef-d'oeuvre du genre, Mulholland Drive, de David Lynch. Ici, les idées intéressantes ne manquent pas : la mort comme seul moyen de se réveiller ; les rêves dans le rêve, avec des effets de dilatation ou de contraction du temps. Mais ce ne sont que des trucs passagers, au service d'une histoire décevante, et ensevelis sous un déluge visuel, à l'insistance plus soporifique qu'onirique.

Louis Guichard

Télérama, Samedi 24 juillet 2010





Je me suis surtout prise au jeu dans les deux derniers tiers du film.

Et pour rectifier légèrement deux aspects de la critique de Télérama,

1) il y a bien 4 ou 5 traits d'humour dans le film...
2) L'histoire avec son épouse, si elle est un peu concon et répétitive au début, finit par prendre corps et être un peu complexe à la fin. Il ne s'agit pas que d' "amour toujours", mais de fascination morbide pour la virtualité, une thématique qui reviendra dans tous les films à venir, tant qu'il y aura des geeks et des geekettes. :hinhin:

Pas aimé :

Le scénario qui en fait tout much, vraiment too much. Vous connaissez la musique où on a la sensation qu'il y a trop de notes, ben là, c'est le scénario où il y a trop de scènes.

J'ai (pour une fois) été déçue du jeu du beau Léo, un peu plat (le jeu, pas Léo (il a grossi non ? Léo pas le jeu :hinhin: )).

Enfin, le gros reproche, qui m'a presque fait décrocher du film, c'est la musique. Envahissante comme je ne l'avais jamais entendue, partout, tout le temps, même dans les scènes calmes où les gens papotent. Ce genre de musique, à ce stade, qui doit te guider émotionnellement, c'est à peu près aussi fin que les rires en boîte des soap operas. Je recommande les boules Quiès, comme pour les manifs. :hinhin:

Mais, j'ai aimé plusieurs trucs :

Le jeu sur les "niveaux" des rêves, un peu comme une arborescence informatique.

Les "paysages" du niveau -4.
Presque tous les univers sont très citadins, on est à nouveau un peu à l'opposé de la fable écolo Avatar. C'est l'architecture (fabrication humaine) qui fascine ici, moins la nature et surtout, zéro verdure.

Beaucoup aimé l'idée du totem et de son rôle.

Pas mal de réflexions sur les rêves assez justes. Du genre, on se souvient toujours de la fin, jamais du début, de comment on est arrivé à cette situation loufoque. Du coup, un rêve, c'est in medias res.

Il y a vraiment plusieurs scènes magnifiques et intelligentes.

L'équipe autour de Léo fonctionne assez bien. Façon "mission impossible", un regroupement de génies de l'efficacité et de la discrétion.

Bref, on en a pour ses dix euros mais faut rester jusqu'au bout. Mais ça ne brillera pas éternellement au firmament des films incontournables du XXIème siècle. D'ailleurs, on est en 2010, si vous en voyez déjà un qui brillera dans ce style, merci d'ouvrir un nouveau fil dans cette rubrique. :hinhin:
Zelda
 
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