Vous lisez quoi en ce moment ?

Message par jedi69 » 26 Fév 2012, 17:04

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


dans mes voyages en transports en communs, voilà mes voyages synaptiques, après mon passage en Asie, quelques incursions au Japon, puis en Inde ... j'ai fais encore un tour en Inde :



J'ai vraiment bien aimé, c'est tomber au moment au le film INTOUCHABLE faisait un carton dans les salles obscures ... mais rien à voir, là on est dans la libération des Intouchables, des Hindouistes en Inde ... en fin libération, c'est le début, la lutte continue ... c'est une écriture tortueuse, misérable, timide, même lâche parfois, surtout par rapport aux femmes ... on aperçoit les staliniens à la fin du livre, très actif dans la lutte pour l'émancipation des Intouchables, mais bon très vite à la remorque de Gandhi, de la bourgeoisie ...

Là je reste dans le coin :



J'en suis qu'au début ... très haut dans les montagnes, dans un village reculé ... c'est dure ... la lutte continue !

A+
jedi69
 
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Message par Valiere » 26 Fév 2012, 20:16

«  Jeux de rubans »
roman de Belhaj Yahia


L'auteure, avec une finesse d'écriture indiscutable nous invite à un concert à plusieurs voix.
Frida, universitaire et femme moderne se construit une vie de couple avec un nouveau compagnon, tout en élevant son fils adolescent et en soignant sa vieille mère.
Après sa mère qui a fini par abandonner il y a longtemps le voile de la soumission, Frida rejette la Tunisie d'antan avec les mariages forcés, la polygamie, les femmes dont on cache le corps et qu'on répudie....
Les femmes « ne se cacheront pas sous un voile le jour où elles seront les égales des hommes ; voilà une vérité très simple, d'une totale transparente.... » Pour beaucoup de croyants et de croyantes, le voile n'a strictement aucun rapport avec la religion.
Comment se fait-il qu'aujourd'hui dans une Tunisie moderne, de plus en plus de jeunes filles se cachent derrière un voile ? S'agit-il là d'une ironie mordante de l'histoire ?
Voici là des réflexions philosophiques, politiques et sociales qui du jour au lendemain deviennent d' une actualité brûlante pour cette famille.
Tofayl, le fils adoré, étudiant s'éprend d'une jeune femme qui a choisi le voile pour se protéger des regards et des remarques.....
Frida ne comprend pas sa future belle fille et surtout la « tolérance » de son propre fils.
Aurait-elle raté quelque chose ?
Chaque personnage expose son point de vue et la question du voile est abordée ici avec finesse...
Chacun a son propre point de vue mais chacun refuse que la société tunisienne soit plongée dans la confusion et livrée à des forces rétrogrades.
La foi religieuse et son expression doivent être basées sur le respect de la liberté des autres et tout formatage des cerveaux et des gestes doit être combattu....
Ce livre a été écrit au moment de la déferlante de la révolution tunisienne .
L'auteure est à la fois lucide et à la fois confiante dans l'avenir...Ce sont les femmes et les hommes d'aujourd'hui qui construiront une société moderne, égalitaire et sociale....
Réussiront-ils à marginaliser les forces rétrogrades qui aimeraient replonger la Tunisie dans l'obscurantisme ?
Valiere
 
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Message par Proculte » 28 Fév 2012, 00:20

Karl MARX et Friedrich ENGELS, Sur la religion

1 Préface à la thèse de doctorat (Marx)
2 L’éditorial de la « Gazette de Cologne » (Marx)
3. Critique de la philosophie du droit de Hegel (Marx)
4. La Sainte Famille, ou critique de la critique critique contre Bruno Bauer et consorts (Marx-Engels)
5. Thèses sur Feuerbach (Marx)
6. L’idéologie allemande (Marx-Engels)
7. Le communisme de « L’Observateur rhénan » (Marx)
8. Manifeste du Parti Communiste (Marx-Engels)
9. Compte rendu du livre de G. F. Daumer (Marx-Engels)
10. La guerre des paysans (Engels)
11. Extraits de la correspondance de Karl Marx et Friedrich Engels
12. Le mouvement anticlérical (Marx)
13. Le Capital (Marx)
14. Littérature d’émigrés (Engels)
15. Gloses marginales au programme du parti ouvrier allemand (Marx)
16. Anti-Dühring (Engels)
17. Dialectique de la nature (Engels)
18. Bruno Bauer et le christianisme primitif (Engels)
19. Le livre de l’Apocalypse (Engels)
20. Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande (Engels)
21. Socialisme de juristes (Engels)
22. Lettre à Joseph Bloch (Engels)
23. Lettre à Conrad Schmidt (Engels)
24. Socialisme utopique et socialisme scientifique (Engels)
25. Contribution à l’histoire du christianisme primitif (Engels)

Ps:je commencé a lire langue turc :ohmy: je peux pas resumé :harhar:
Proculte
 
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Message par Valiere » 23 Mars 2012, 18:24

 Témoignage
« surendetté »
livre de Sabine Esponda

J'ai trouvé quelques longueurs au début mais peu à peu je me suis installé et j'ai partagé les interrogations et les colères de l'auteure.
La mise en bouche n'a pas été longue.
Ce témoignage dévoile bien les pièges tendus par les crédits « revolver »et explique la mécanique qui conduit de nombreuses personnes à être prises dans des rets dont leurs rugissement ne les purent défaire.
Malheureusement, à l'opposé de la fable de La Fontaine, il n'y a aucun rat pour proposer son aide.
Les rats ici, sont nocifs : ce sont les vendeurs de crédits qui ne vérifient pas la situation des clients.
Il faut du chiffre, du résultat, tant mis si des personnes ne sont pas solvables.
Antoine, le frère de l'auteure va se retrouver très vite dans le rouge, les dettes vont s'accumuler et la machine infernale va s'enclencher.
« Antoine est reconnu travailleur handicapé....pour déficience intellectuelle légère... »
Cette fragilité n'est pas du tout un obstacle et sans aucun complexe les prédateurs vont charger la mule...
Tout aurait pu bien se passer pour les établissements « révolving » si Antoine n'avait pas appelé sa sœur à la rescousse.
Sans aucune connaissance du surendettement, elle va avec beaucoup de patience et de ténacité aider Antoine à déposer un dossier à la Banque de France....
Elle va même aller plus loin et c'est là que son témoignage est instructif et passionnant.
Elle attaque en justice les sociétés de crédit...Ce sera long, certes mais elle indique un chemin que beaucoup n'osent pas pratiquer et pour cause.
Une famille fragilisée, en surendettement important se retrouve toute seule, son seul recours c'est la commission de surendettement qui, elle, n'a pas le moyen d'accompagner les familles et de les aider.
Ce témoignage devrait être connu.
Valiere
 
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Message par bennie » 09 Avr 2012, 11:12

Je viens de terminer les livres conseillés dans la LO il y a peu, "désert à l'aube" de Noël Favrelière, "Provocation à la désobéissance", de Jérôme Lindon.

Deux livres interdits, car publiés en pleine guerre d'Algérie.



Là, je lis autre chose,
La fin des punks à Helsinki, du tchèque Jaroslav Rudiš, qui a écrit la BD Aloïs Nebel, dont l'adaptation en film d'animatin est une réussite et encore à l'affiche en France.

Traduit par Caroline Vigent et Morgan Corven.


J'aime bien, mais je n'i pas terminé.
«Tu ne veux pas être comme eux, parce que tu ne veux pas te réveiller un matin et vomir en te regardant dans le miroir. Tu ne veux pas travailler dans leurs bureaux de verre, ni porter leurs costumes sur mesure, tu ne veux pas voter pour leurs potes, qui étaient peut-être des rebelles autrefois, mais ne pensent plus aujourd’hui qu’à eux et contre toi, tu ne veux pas savoir ce qu’est une hypothèque ni une assurance-vie ».

"La fin des punks à Helsinki" dresse le portrait pas toujours reluisant d’un monde actuel rongé par le capitalisme, où la révolte est devenue un business, une candide imposture estampillée bio.
bennie
 
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Message par bennie » 14 Avr 2012, 06:27

J'ai enfin commencé le dernier Umberto Eco , "Le cimetière de Prague".

Disons que si ce n'était pas Eco, j'arrêterais la lecture.
Le narrateur est une espèce de raciste de la fin du 19è siècle, ses propos sont pénibles à lire.
J'imagine que le livre a un intérêt.

Qui l'a lu?
bennie
 
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Message par Valiere » 15 Avr 2012, 07:40

« Ma vie balagan »
livre de Marceline Loridan-Ivens

Balagan en hébreu cela veut dire désordre, « la cata ».
« Chacun de nous a un ordre qui pour l'autre paraît un désordre » explique David Zhiran dans une toute petite préface.
L'auteure comme beaucoup d'autres rescapé(e)s des camps d'extermination a attendu très longtemps avant de raconter l'horreur vécue.
Née Rozenberg, Marceline a préféré prendre et garder le nom de son premier mari Loridan avant de l'accoler à celui de son grand amour, Ivens, le cinéaste de renom.
Ce nom était difficile à porter dans cet après guerre au moment où l'antisémitisme était encore très présent.
C'est toute une vie, celle de l'auteure qui est contée dont celle, où adolescente elle est partie de force, de Drancy à Auschwitz-Birkenau dans ces camps de la mort.
Elle nous montre comment là bas, elle a « connu », la peur, l'horreur la souffrance mais aussi la force de la solidarité entre les prisonnières.
« Etre aimée par des copines, dans cette violence terrifiante que nous exprimions toutes,que nous manifestions de différentes façons, en poussant les autres pour survivre... »
Marceline Loridan-Ivens ne cherche pas à rester dans le politiquement correct, elle rappelle comment elle et ses amies juives pouvaient être traitées de « sales juives » par d'autres prisonniers, déportés de droit commun mais aussi politiques.
A la lecture de ce livre émouvant, on comprend pourquoi, républicaine et athée elle reste attachée à ses racines juives où la religion est très présente.
Son désir de retour à cette culture juive d'Europe centrale, en grande parie morte après l'extermination lui est venu lentement :
« ...Il fallait avoir le courage d'être soi-même face aux autres, donc il fallait du temps. »
« Je suis vivante », c'est ce qu'elle crie en montant sur un des miradors lors de la visite qu'elle a rendue au camp bien des années après.
Sa vie est faite de désordres, de souffrances, de rencontres mais aussi d'engagements forts pour des causes justes en des moments où les militants et militantes étaient peu nombreux.
Comme d'autres, elle est passée par la case Parti Communiste sans y rester bien longtemps, non pour passer dans le camp d'en face mais pour mener le même combat sans être prisonnière d'un appareil monolithique.
Elle porte des valises pour le FLN algérien, s'engage pour le droit à l'avortement...
Quand elle rencontre le grand cinéaste Joris Ivens, elle va vivre une histoire d'amour tout en continuant avec d'autres armes le combat politique.
C'est le cinéma qui va les conduire tous les deux au Vietnam au moment où pleuvent les bombes américaines et en Chine, à Pékin au moment de cette révolution culturelle.
Cette petite bonne femme par la taille est une grande dame que la terreur des nazis n'a pas pu détruire. Le hasard l'a préservée de la mort et sa force et son énergie l'ont conduit à rester une femme debout, énergique et combative.
Ce livre, témoignage se dévore littéralement...Les phrases s'enchaînent.
C'est à la fois un roman de réflexion et à la fois un film d'action.
Valiere
 
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Message par Mike Balard » 18 Avr 2012, 22:34

"Volontaires pour l'usine, vies d'établis 1967-1977" de Virginie Linhart
Historique + témoignages de militants maos infiltrés volontairement au plus humbles postes de travail pour diffuser leurs idées.
Daté, romantique, illusoire? Peut-être, mais passionnant!
Mike Balard
 
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Message par bennie » 28 Avr 2012, 19:16

"Volontaires pour l'usine".

ça vaut le coup? c'est intéressant?



Je lis Ji?í Weil : "Mendelssohn est sur le toit". Un nazi intime l'ordre d'enlever la statue du compositeur juif Félix Mendelssohn du toit de L'académie de musique de Prague. Les executants ne le reconnaissent pas : ils décident d'abattre la statue au nez le plus grand, mais erreur ; c'est Wagner qui est descendu. le roman commence ainsi.

Ji?í Weil était un tchèque qui adhéra au parti communiste, sera pourchassé par les nazis, d'abord parce qu'il était juif. Il est aussi l'auteur de "Vivre avec une étoile".

En 1942, lorsqu'il doit être déporté, il fait croire à son suicide. Il passe alors à la clandestinité, cela lui inspire ce dernier roman, qui raconte l'histoire d'un homme que son origine et l'étoile de son manteau excluent du monde des hommes et qui attend le verdict dans la crainte et la misère : résignation face à la mort dont le tirera seule la découverte de la solidarité humaine.
bennie
 
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Message par Mike Balard » 28 Avr 2012, 22:09

(bennie @ samedi 28 avril 2012 à 20:16 a écrit :"Volontaires pour l'usine".

ça vaut le coup?  c'est intéressant?


Oui. Evidemment, aujourd'hui l'intérêt est plutôt historique on va dire.
Mais ces militants ont eu vraiment des aventures palpitantes et très motivantes, bien qu'unanimement reconnues comme éprouvantes physiquement, moralement, judiciairement.
Moi, je les admire, vraiment. Le début du livre est un récapitulatif historique, et les deux tiers restants sont des narrations par les intéressés eux-mêmes...l'auteur est la fille de Robert Linhart qui a écrit "l'établi" à partir de sa propre expérience, à lire aussi.
Bon, je m'arrête là, parce qu'on va m'accuser de faire de la propagande maoïste... :D :whip:
Mike Balard
 
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