Bas les voiles

Message par pelon » 19 Sep 2003, 21:21

Quelques critiques sur ce pamphlet à lire et à faire lire en particulier à certains petits bourgeois de "gôche" que la volonté d'apparaître tolérant rend stupides. Chahdortt explique aussi pourquoi.


CITATION
Un pamphlet salutaire : "Bas les voiles!" par Chahdortt Djavann  


Ce court texte combat avec véhémence l'attitude de complaisance hypocrite qui règne à l'heure actuelle sur le port du voile islamique, en particulier à l'école, complaisance partagée par certains enseignants. C'est un pamphlet d'une Iranienne qui, ayant été contrainte à porter le voile pendant dix ans, de treize à vingt-trois ans, et vivant désormais à Paris, n'admet pas que certains intellectuels refusent l'interdiction du port du voile à l'école au nom du "respect des différences culturelles" et autres sornettes spécieuses, telle que la "nécessaire construction de l'identité" des jeunes filles de familles musulmanes...

On ne sait qui elle combat le plus, des intellectuels français ou des intellectuels musulmans résidant en France. Mais pour elle, toute cette démarche est "un encouragement à la répression de toutes les femmes qui, dans les pays musulmans, essaient d'échapper à l'emprise totalitaire du hijab au risque de leur vie". "Il faudrait, écrit-elle, que les intellectuels français qui se déclarent hostiles à une école laïque qui ne tolère pas les mineures voilées prennent conscience du fait que leur engagement sera un appui aux dictatures islamiques."

Ce texte dénonce violemment l'enfermement des femmes dans la plupart des sociétés musulmanes, le désespoir des mères qui, lorsqu'elles accouchent d'une fille, hurlent "par peur d'être tabassées ou répudiées", les sentiments d'humiliation et de culpabilité qui sont inculqués aux filles dès leur enfance car leur corps est considéré comme un objet de honte qu'il faut cacher: "Le voile n'est nullement un simple signe religieux, comme la croix, que filles ou garçons peuvent porter au cou", c'est "l'étoile jaune de la condition féminine", une prison ambulante.

Si Chahdortt Djavann n'est pas tendre du tout non plus pour les jeunes filles ou femmes qui, ici en France, par provocation et pour forcer la voie portent le voile islamique en prétendant que c'est un choix volontaire -celles qu'elle appelle les "midinettes du voile"... - , son souci est surtout que la loi intervienne pour interdire le port du voile aux mineures, à l'école au ailleurs, pas au nom de la laïcité mais au nom des droits de la femme et de l'homme et de la protection des mineures. Elle nourrit sans doute des illusions sur les vertus et les idéaux des "démocraties occidentales", mais cela ne retire rien à l'intérêt de ces 47 pages d'indignation qui peuvent aider tous ceux qui luttent contre l'oppression religieuse quelle qu'elle soit.

C.L.G.

Bas les voiles, par Chahdortt Djavann
Éd. NRF-Gallimard 47 pages - 5,50 €.



Lutte Ouvrière n°1833 du 19 septembre 2003
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Message par pelon » 24 Sep 2003, 12:24

CITATION
Le voile de la honte



• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 12 Septembre 2003






Chandort Djavann n'est prête à aucun compromis à propos du voile islamique, cette « étoile jaune de la condition féminine », qu'elle a dû porter en Iran. Bas les voiles ! (1) n'est pas pour autant un cri, mais un bref texte argumenté, en forme de « J'accuse » - les hommes musulmans, les intellectuels français et les « midinettes du voile en France ».

Installée à Paris depuis dix ans, Chahdortt Djavann est inquiète pour la démocratie, à ses yeux menacée, notamment par cette « bizarre odeur de sacristie oecuménique » qui « plane sur la pensée française depuis quelque temps ». L'idée de « laisser s'exprimer les différences » à travers l'autorisation du port du voile à l'école - à des mineures qui ne jugent pas en connaissance de cause - n'est qu'une manière de « donner des couleurs désirables, naturelles, modernes aux formes antiques de l'aliénation et de l'exclusion ».

De même, il est facile de se prétendre « libérées par le voile », en France, où on peut ne pas le porter, où le choix n'est pas, comme il le fut pour Chahdortt Djavann, « le voile ou la mort ». Et c'est en fait « un encouragement à la répression de toutes les femmes qui, dans les pays musulmans, essaient d'échapper à l'emprise totalitaire du hijab au risque de leur vie ».

P/


Josyane Savigneau

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Message par pelon » 27 Sep 2003, 07:40

CITATION
Bas les voiles !
Chahdortt Djavann
Gallimard 2003




"Bas les voiles !" est LE pamphlet de cette rentrée littéraire 2003. L'auteure est iranienne et elle sait de quoi elle parle. Le ton est donné dès les premières lignes : "J'ai porté dix ans le voile. C'était le voile ou la mort. Je sais de quoi je parle."

Oserait-on prêter l'oreille aux sirènes de ces intellectuels français pour qui l'islam est culture et le voile un art de vivre ? Chahdortt Djavann n'est pas économe de flèches acérées envers ces faiseurs d'opinion qui sont autant de traîtres à la laïcité. Son parcours personnel est la meilleure réponse qui soit pour faire mordre la poussière à cette clique sourde et aveugle : âgée de 13 ans lors du "désastre historique de 1979", elle a été "réprimée, condamnée à être une musulmane, une soumise, et emprisonnée sous le noir du voile" jusqu'à l'âge de 23 ans.

Où sont ces intellectuels de salon complices de la barbarie islamique quand, en France, on force des fillettes à se murer dans une prison portative ? Que disent-ils quand, de fait, des enfants de 10 ans sont réduites au statut d'un objet sexuel à préserver pour la jouissance du futur mari ? Le droit à la différence, l'expression de la foi (quelle foi ? celle d'entériner l'infériorité de la femme ?), le refus de l'exclusion à l'école : voilà leurs lâches démissions, oubliant toutes celles, beaucoup plus nombreuses, qui sont contraintes à la porter. L'auteure ne dresse aucune liste de noms, elle serait trop longue. Un seul apparaît cependant : la Ligue de Droits de l'Homme et sa relecture de la laïcité qui, selon elle, n'interdirait pas d'afficher son esclavagisme religieux à l'école.

Mais Chahdortt Djavann va plus loin, mue par un courage sans faille et une rage saine. Le voile, imposé aux enfants, opère une véritable perturbation psychologique autant intime que destructurante. Il faut donc l'interdire pour les filles. Non pas en invoquant la laïcité mais, plus simplement, par respect des droits humains, une valeur universelle quoiqu'en disent les islamistes.

Comme le panorama ne serait pas complet sans évoquer les midinettes fanatiques de leurs voiles, l'auteure les exécute sur place : "Elles sont adultes. Elles peuvent même enfouir leur corps dans une couverture en laine par une chaleur de trente-cinq degrés. Si ça les fait jouir, c'est leur affaire." Qu'elles aillent, non pas au diable, mais en Afghanistan ! Le port du voile y est si doux... Et puis, si les hommes "adorent tant le voile, ils n'ont qu'à le porter eux-mêmes."

Lu avec la rapidité de l'éclair, cet ouvrage captivant est un cri de révolte comme seules les victimes peuvent le faire. Mais c'est aussi un appel à un ressaisissement pour une France qui n'a pas seulement oublié mais aussi renié sa laïcité, embrumée dans sa mauvaise concience et le confort issu du succès des luttes passées. L'écriture est passionnée et la lecture ne l'est pas moins. Une charge qui n'a que faire des politesses diplomatiques : à bas le voile !


Septembre 2003
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Message par pelon » 27 Sep 2003, 07:44

CITATION
"Bas les voiles!" de Chahdortt Djavann, pamphlet contre le voile islamique - rapporté par Robert>

PARIS - "J'ai porté dix ans le voile. C'était le voile ou la mort. Je sais de quoi je parle" : ainsi commence "Bas les voiles!", un livre de Chahdortt Djavann, écrivain d'origine iranienne installée en France depuis dix ans.
Un texte court, 50 pages, publié en plein débat sur l'application du principe de laïcité à l'école, qui dénonce les complaisances de certains milieux intellectuels face aux propagandistes de "l'identité par le voile".

"Peuvent-ils me répondre, ces intellectuels? (...) comment vit-on, habite-t-on un corps d'adolescente voilée? (...) Qu'est-ce que cela signifie, voiler les filles? Cela signifie en faire des objets sexuels", avance l'écrivain.

Prenant le contre-pied des partisans du voile qui parlent de "respect" et de "pudeur", Chahdortt Djavann s'étend longuement sur la signification sexuelle du voile : "le port du voile met l'enfant ou la jeune adolescente sur le marché du sexe et du mariage, la définit essentiellement par et pour le regard des hommes, par et pour le sexe et le mariage".

Aux jeunes femmes adultes qui revendiquent le port du voile comme une liberté, elle répond qu'il est "une forme d'exhibitionnisme, de provocation : femme objet et fière de l'être".

Mais, répond l'écrivain, les "minauderies des midinettes du voile en France" sont un encouragement à la répression de toutes les femmes qui, dans les pays musulmans, essaient d'échapper à l'emprise totalitaire du hijab au risque de leur vie".

Elle réserve l'essentiel de ses coups aux intellectuels musulmans qui "savent jouer avec la mauvaise conscience professionnelle de nombre d'intellectuels français et donner à de jeunes musulmanes le désir d'inverser le sens des signes. +le voile parce que je le vaux bien+: telle est la substance publicitaire du message qu'ils font passer".

Chahdortt Djavann en appelle "au bon sens et à la responsabilité" des Français et immigrés originaires des pays musulmans, des intellectuels et des "personnes de bonne volonté", des femmes, musulmanes ou non, mais aussi des pères musulmans pour exiger une législation interdisant le port du voile aux mineurs et une prise en charge des adolescentes victimes du prosélytisme.
(AFP) ajouté le 12-9-2003
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Message par Weltron » 07 Oct 2003, 16:46

Histoire d'alimenter le débat, voici un texte (en anglais) de "Socialist Worker" critiquant vertement la position de LO et de la LCR par rapport au port du voile dans les écoles. Il fait complètement l'impasse sur les femmes luttant au péril de leur vie pour se libérer de la domination des hommes, et c'est je crois sa grande faiblesse.

Pour le reste, je vous laisse juger. Inutile de dire que je suis très impatient de lire les critiques des uns et des autres.

CITATION What Socialists say

Can a headscarf be a symbol of oppression?

HELEN SHOOTER asks why Muslim headscarves have sparked fierce debates

THE TREAMENT of Muslim women who wear headscarves in France has erupted into a national debate, shot through with racism. The prime minister of France's right wing government, Jean-Pierre Raffarin, launched an attack on Muslim women last week declaring his opposition to the wearing of the head scarf in school.

Nicolas Sarkozy is David Blunkett's opposite number in the French cabinet, and even more right wing. Sarkozy enthusiastically backed the attack. Earlier this year he demanded that Muslim women bare their heads in photos for their identity cards. Two Muslim schoolgirls have been suspended from their secondary school in the suburbs of Paris for two weeks for refusing to remove their headscarves before lessons.

They now face expulsion. This move is part of the French government's right wing agenda. The idea that a school student or a worker could be barred for displaying what religion they come from seems astonishing to us in Britain. But France has a long tradition of defending the separation of religion from the institutions of the state, including the education system.

Unfortunately the left in France has focused narrowly on this stance, and ended up siding with the right against Muslim women wearing headscarves.

One of the biggest far left organisations, Lutte Ouvriere, carried an article last month in its paper which declared the headscarf was "a sign of oppression, and, in that regard, it is an infamy". It went on to urge taking action against wearing the headscarf, saying, "The first and most courageous step is to fight on your own doorstep, where we can immediately do something about it. Of course you cannot ban the veil in the street, but you have to fight it everywhere by propaganda and by pressure."

Some in the other leading far left group, the Ligue Communiste Revolutionnaire (LCR), have recognised the dangers of giving in to racism. But the majority of articles in its newspaper Rouge have stressed the line that "teachers have a complete right to refuse the wearing of the veil in schools".

This is not just a French issue. In Germany the authorities in Stuttgart banned an Afghan-born teacher from the classroom because of her headscarf. It took an appeal to Germany's top court to allow her to wear her headscarf in school. When Muslims are being demonised by politicians and the press worldwide after Bush's wars in Afghanistan and Iraq, there is no room for confusion over what attitude we take to Muslims.

We absolutely defend the right of Muslim women to wear a headscarf. For some it is part of being able to practise their religion. For others, wearing a scarf is just as normal as wearing jeans and trainers is for those from different backgrounds.

For some, headscarves are a symbol of defiance in the teeth of growing racism that brands non-European people as "mad mullahs" or "terrorists". Activists in the growing movements against war and corporate globalisation have a responsibility to fight to maintain the impressive unity that has marked many recent demonstrations.

Only the right wing can gain if we fall for arguments that divide us. In France Le Pen is eager to capitalise on his high vote in last year's presidential election. His National Front Nazi organisation has already demanded that "Muslims drop their veils".

Many socialists are atheists. But we join with others who want to fight back against the bloodshed and oppression this system brings, even though we don't share their religious views. Some who are not on our side in that struggle have the nerve to raise the question of the position of women in Islam.

Laura Bush and Cherie Blair claimed that their warmongering husbands had a sudden concern for the plight of Afghan women under the Taliban that justified bombing the country to oblivion.

But how liberated are women in Afghanistan-a country that the US brought death and destruction to-giving free rein to warlords or Iraq-without electricity, water or medical supplies and where 1,000 people are killed every week?

Equally the "liberation" of Muslim women in France will not be achieved if the left gives the green light to the right and racists to go round ripping off women's headscarves. One of the young women facing expulsion from school in France, 16 year old Alma, said, "We are being asked to decide between our religion and our education. We want both."

A campaign that makes them remove their headscarves ensures they are forced to choose their religion above education. That should not please anyone who speaks up for the liberation of women.

Socialists defend their choice to wear a headscarf in the face of a racist backlash, and defended the Muslim women who chose to remove their headscarves during the revolution in Iran in 1979.

Some people say Muslim women wear scarves because they are dominated by men. But no one would dream of telling women who wear lipstick and miniskirts they dress like that just because a man told them to.

One of the best things about the anti-war movement is the confidence it has given to young women, Muslim and non-Muslim, to lead protests. It would be unforgivable to allow arguments that give in to racism to undermine this united, powerful movement.
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Weltron
 
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Message par pelon » 08 Oct 2003, 19:01

Ormis le livre déjà cité la meilleure réponse à cet article qui ignore le vrai problème est donné dans ce tract de personnels et enseignants du lycée Henri Wallon d'Aubervilliers(93) ICI..
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Message par Weltron » 09 Oct 2003, 12:24

Oui, j'avais lu entre-temps ce tract, et je l'ai trouvé très bien fichu.

Sinon, je me suis fait la réflexion, à propos de ce texte anglais, qu'il constituait un bon exemple de la manière dont le positionnement d'un parti par rapport à la société (dans le cas qui nous occupe, les liens étroits qu'il entretient avec le mouvement contre la guerre en irak et la mondialisation) déterminait ses opinions. Je trouve par exemple le passage

CITATION Activists in the growing movements against war and corporate globalisation have a responsibility to fight to maintain the impressive unity that has marked many recent demonstrations.[/quote]

très révélateur. Ce parti politique ne veut pas qu'une fraction (certains Musulmans) constituante du mouvement sur lequel il grandit se sente exclue, ce qui affaiblirait ce même mouvement, et donc le parti. À mon avis, là est la véritable raison de cette défense du foulard, bien plus que dans une quelconque tolérance à l'égard de la religion ou une défiance envers les manipulations de la droite sur la question.

Ce qui semble bien illustrer l'affirmation selon laquelle ce sont les conditions matérielles qui déterminent les idées, et non l'inverse...
Weltron
 
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Message par pelon » 09 Oct 2003, 12:50

CITATION (Weltron @ jeudi 9 octobre 2003, 13:24)Oui, j'avais lu entre-temps ce tract, et je l'ai trouvé très bien fichu.

Sinon, je me suis fait la réflexion, à propos de ce texte anglais, qu'il constituait un bon exemple de la manière dont le positionnement d'un parti par rapport à la société (dans le cas qui nous occupe, les liens étroits qu'il entretient avec le mouvement contre la guerre en irak et la mondialisation) déterminait ses opinions. Je trouve par exemple le passage

CITATION Activists in the growing movements against war and corporate globalisation have a responsibility to fight to maintain the impressive unity that has marked many recent demonstrations.[/quote]

très révélateur. Ce parti politique ne veut pas qu'une fraction (certains Musulmans) constituante du mouvement sur lequel il grandit se sente exclue, ce qui affaiblirait ce même mouvement, et donc le parti. À mon avis, là est la véritable raison de cette défense du foulard, bien plus que dans une quelconque tolérance à l'égard de la religion ou une défiance envers les manipulations de la droite sur la question.

Ce qui semble bien illustrer l'affirmation selon laquelle ce sont les conditions matérielles qui déterminent les idées, et non l'inverse...[/quote]
Disons qu'ils ne veulent peut-etre pas déplaire à un milieu. C'est de l'opportunisme. D'une manière générale c'est ce que nous reprochons à la LCR (le vote Chirac n'en est que le dernier avatar) : pour ne pas prendre le risque de déplaire, on s'adapte. Le communisme n'est plus à la mode chez les petits bourgeois qui veulent militer, pas grave on leur demande seulement d'être anti-capitalistes. Dénoncer les "excès" du capitalisme peut rassembler plus largement. Le problème, c'est qu'à force de s'adapter on change soi même. Le problème n'est plus seulement la tactique opportuniste mais ce que devient l'organisation elle même. Pour en revenir au voile, les contradictions dans lesquelles est plongée la LCR est révélateur (même si certains militants sont très clairs). La pression ne vient pas des musulmans mais de la tendance "centre-ville" de petits bourgeois qui voient de l'intolérance là où il y a un combat. C'est pourquoi je fais de la pub pour le livre de Chahdortt.
pelon
 
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