par bennie » 10 Fév 2005, 14:57
Je trouve que la Spartacus de Fast est idéalisé. Koestler dépeint un Spartacus plus ambigu, que le pouvoir transforme. C'est quand même pas un crime de la part de Koestler, le XXe siècle est bourré d'exemples! oui, cet auteur n'est ni communiste, ni révolutionnaire, mais je trouve qu'il pose de bonnes questions.
Viva Zappata avec Brando montre des choses semblables, Zappata se rend compte qu'il est en train de devenir comme les anciens despotes, il décide de quitter le pouvoir. Zappata n'est donc pas un film dégueulasse. Je pense qu'il en est de même pour le livre de Koestler.
Le livre de Fast donne envie de se révolter, Spartacus y est formidable, mais on n'y voit pas les problèmes liés au pouvoir.
Sur la Révolution Russe, j'ai lu des livres vraiment enthousiasmants, mais les livres de V.Serge, de Reed, par exemple, ne montrent pas que des choses jolies, ils montrent des tas de problèmes que les révolutionnaires ont eu à faire face, les problèmes liés au pouvoir, à la guerre, à la famine. C'était pas vraiment une partie de plaisir, mais ils ont pris leurs responsabilités.
Une fois qu'on est enthousiaste et convaincu par la nécessité de la révolution prolétarienne, il nous faut nous poser et étudier ces problèmes. Je pense que le livre de koestler y contribue.
Je suis d'accord avec Zelda. La tour d'Ezra de Koestler (un des premiers kibbouts en Israel) m'a aussi bien plu. Encore une fois il n'est pas communiste, mais pose pleins de problèmes intéressants, que koestler se posait sûrement. Il était certainement déçu par l'URSS, comme par ce qu'est devenu Israel.
Il était certainement démoralisé. c'est peut-être cela qui déplait à beaucoup