Spartacus

Message par logan » 07 Fév 2005, 19:48

Je n'ai pas lu le Spartacus de Koestler mais son anticommunisme déteint fortement sur ses bouquins (Les militants, Le zéro et l'infini).

Ce n'est pas un écrivain que je conseillerais en fait.


Quant à Fast il fut membre du PC américain. Il a écrit son Spartacus en 1951 après 3 mois de prison, en pleine chasse aux sorcières communistes menée par le réactionnaire MacCarthy. Boycotté par les éditeurs officiels il doit sortir le livre à compte d'auteur. Un certain courage militant donc, tout cela se sent vraiment dans le livre.

A travers sa description de la société romaine ce sont toutes les sociétés d'exploitations qui sont flétries, dont la société capitaliste us.
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Message par Weltron » 07 Fév 2005, 20:58

a écrit :QUOTE (logan @ lundi 7 février 2005 à 19:48)
Je n'ai pas lu le Spartacus de Koestler mais son anticommunisme déteint fortement sur ses bouquins (Les militants, Le zéro et l'infini).

Ce n'est pas un écrivain que je conseillerais en fait.

Pareil. "Les militants" m'avait vraiment laissé un arrière-goût désagréable.


Je n'ai pas lu son Spartacus, mais Les Militants et Le Zéro et l'Infini m'ont bien plu tous les deux. Je trouve qu'il raconte honnêtement ce qu'il a vécu et il n'est malheureusement pas le seul à avoir suivi le chemin de l'abandon des idéaux révolutionnaires. Et moi, ça m'intéresse de voir pourquoi on fait ce choix. Alors je conseillerais quand même ces deux bouquins, même si je ne partage pas les vues plus générales de leur auteur. Si on ne devait aimer que les auteurs révolutionnaires, on ne lirait pas beaucoup...

Quant aux Spartacus, ils sont tous les deux sur ma liste "à lire prochainement".
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Message par pelon » 07 Fév 2005, 23:27

Bien entendu "le zéro et l'infini" n'est pas un livre qui donne la pèche. Mais tous les livres ne sont pas faits pour cela. Le témoignage d'un apatride rejeté de partout, même par les pays démocratiques comme la Suisse, cela ne manque pas d'intérêt sur la période. Même la démoralisation du personnage est intéressante car elle fut la réalité pour nombre de militants ou de démocrates, de pacifistes. Quand il était minuit dans le siècle elle atteindra même quelques années plus tard un révolutionnaire comme Victor Serge.
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Message par Jacquemart » 08 Fév 2005, 00:04

Pour en revenir aux deux romans sur Sparcatus, on peut préférer le style de l'un, ou les choix de l'autre. On doit aussi, bien sûr tenir compte de qui est l'auteur et de ses intentions.
Mais il n'est pas juste, je crois, de mettre le Fast au-dessus du Koestler pour la peinture psychologique des personnages, ni pour la description de la réalité historique.
Bien sur, Koestler plaque ses doutes et sa démoralisation du XXe siècle sur la république romaine. Mais cela ne l'empêche pas de construire un récit vraisemblable, qui s'inscrit dans les réalités sociales de l'époque.
Et je maintiens que si le Fast est certes plus enthousiasmant, il n'aborde aucun des problèmes politiques qui ont pu se poser à ces révoltés - comme à tous les révoltés de toutes les époques. Koestler, lui, les aborde peut-être d'un point de vue désabusé, mais au moins, il les aborde.
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Message par bennie » 10 Fév 2005, 14:57

Je trouve que la Spartacus de Fast est idéalisé. Koestler dépeint un Spartacus plus ambigu, que le pouvoir transforme. C'est quand même pas un crime de la part de Koestler, le XXe siècle est bourré d'exemples! oui, cet auteur n'est ni communiste, ni révolutionnaire, mais je trouve qu'il pose de bonnes questions.

Viva Zappata avec Brando montre des choses semblables, Zappata se rend compte qu'il est en train de devenir comme les anciens despotes, il décide de quitter le pouvoir. Zappata n'est donc pas un film dégueulasse. Je pense qu'il en est de même pour le livre de Koestler.

Le livre de Fast donne envie de se révolter, Spartacus y est formidable, mais on n'y voit pas les problèmes liés au pouvoir.

Sur la Révolution Russe, j'ai lu des livres vraiment enthousiasmants, mais les livres de V.Serge, de Reed, par exemple, ne montrent pas que des choses jolies, ils montrent des tas de problèmes que les révolutionnaires ont eu à faire face, les problèmes liés au pouvoir, à la guerre, à la famine. C'était pas vraiment une partie de plaisir, mais ils ont pris leurs responsabilités.
Une fois qu'on est enthousiaste et convaincu par la nécessité de la révolution prolétarienne, il nous faut nous poser et étudier ces problèmes. Je pense que le livre de koestler y contribue.

Je suis d'accord avec Zelda. La tour d'Ezra de Koestler (un des premiers kibbouts en Israel) m'a aussi bien plu. Encore une fois il n'est pas communiste, mais pose pleins de problèmes intéressants, que koestler se posait sûrement. Il était certainement déçu par l'URSS, comme par ce qu'est devenu Israel.
Il était certainement démoralisé. c'est peut-être cela qui déplait à beaucoup
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