Arlette Laguiller

[artza]

En 1981 LE PC disait de façon souvent anonyme aux moyens de bandeaux non-signés coller en travers des affiches pour AL, "candidate des préfets", ce qui signifiait que les préfets avaient consignes de faire pression sur les maires pour qu'ils parrainent la candidature d'Arlette!

Cette campagne de calomnies n'avaient pas émue grand monde dans les rédactions du Monde, de Libé etc...

Les staliniens répandaient leurs saloperies et les autres s'en lavaient les mains.

[Jacquemart]

Précision supplémentaire : le journaliste qui signait les petites crottes du PC dans l'Huma à propos d'Arlette s'appelait Jean-Luc Mano. Une fois la gauche au pouvoir, il a quitté le PC... peu après avoir intégré le service public de télévision. Le grand et intègre journaliste a terminé, si je ne me trompe, chef de l'information sur France 2.

Un parcours exemplaire.

Edit :
Pour vérifier que je ne disais pas de bêtises, j'ai été consulter sa biographie dans Wikipedia. En fait, c'est encore beaucoup plus instructif que je ne le pensais. Je ne saurais trop recommander cette lecture édifiante.

[Jul]

À la tête de l'agence de communication Newton21, il a été conseiller en communication de Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense du gouvernement Villepin. Il conseille désormais Xavier Darcos, le ministre de l'Education du gouvernement Fillon. Lié à des hommes d'affaires africains, Jean-Luc Mano fait aussi profiter le dictateur togolais Faure Gnassingbé de son expérience des médias 1. Il participe aussi à des débats, notamment sur i-Télé et RTL.

youhou...... la grande classe !!!

[Ottokar]

Merci, sur Jean Luc Mano je n'en connaissais que la moitié, ce qui suffisait à mon dégoût. L'autre moitié est pire. J'aime beaucoup ceci

Il commence sa carrière de journaliste à L’Humanité en 1979, puis rejoint TF1 en 1981, faisant partie des embauches de "journalistes communistes" négociées entre le PCF et François Mitterrand juste après les élections présidentielles de 1981. Il adhère aussitôt au Parti Socialiste et à la CFDT pour, dit-il, "rentrer dans le moule".

Comme disait un politicien issu de la IVème république et qui avait fin par se recycler sous la Vème, "ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c'est le vent"... c'était Edgar Faure et de ce côté, il en connaissait un rayon !

[artza]

Merci, sur Jean Luc Mano

C'était une grande revendication du PCF.

Dénoncer l'absence d'objectivité de la radio et de la télé publiques et pour y remédier de demander l'embauche de journalistes "communistes".

Expérience faite, les médias publiques n'ont guère changés mais les journalistes "communistes" ne le sont plus.

Pour Mano ça n'a pas nuit à sa carrière.


Savoir ces petites choses aide bien à comprendre qui est qui et dans quel monde nous sommes.

Tenez par exemple Le Monde quotidien soit-disant ( ) de référence au moment des attaques malveillantes et parfois calomnieuses contre Arlette et LO s'est crue tenu d'y ajouter sa petite pierre de crédibilité.
Le plus souvent ce fut de jeunes journalistes qui s'affirmèrent dans cet exercice normalement peu valorisant pour accéder à d'autres rubriques plus prestigieuses.

Le Monde comptait dans sa "très haute direction, très liée à tous les milieux parisiens" un ancien rédacteur de Rouge "trotskyste culturel" :33: qui "n'avait pas coupé les ponts avec ses anciens camarades. Ce sont les uns et les autres qui le disent.

Et bien ce détail, n'est pas qu'une anecdote.

Ca nous en apprend un petit bout sur cette société et la politique.

[samydead]

Savez vous ou on peut trouver cete video ? Je crois que le lien sur un site de france 5, necessite qu on soit journaliste...

J'aimerais pourtant voir ce doc..

[Bertrand]

Lisez le fil ... et LO- page 2- les copains. :yes:

[com_71]

Des gens très bien ont vu l'émission en avant-première. Il parait que c'est vraiment très bien, humain, sensible... Alors n'hésitons pas à signaler ces diffusions autour de nous...

[Vérié]

Précision supplémentaire : le journaliste qui signait les petites crottes du PC dans l'Huma à propos d'Arlette s'appelait Jean-Luc Mano.
Euh... Il n'était pas le seul. Un des plus méchants était Gérard Streiff, l'auteur inoubliable des "millions d'Arlette" et du "Chateau d'Arlette", qui lui, à ma connaissance, est toujours membre du PCF, écrit toujours dans l'Huma de temps en temps et fait (ou faisait) partie du Comité Central du parti.

[com_71]

Arlette Laguiller

Arlette Laguiller - Je ou nous, pour moi c’est pareil
Durée : 52'
Auteur / réalisateur : Laure Poinsot

Militante infatigable, figure emblématique de l’extrême gauche française, première femme candidate à l’élection présidentielle, cette femme agace ou attire la sympathie. Aux Lilas, auprès des travailleurs en grève, dans les locaux de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller retrace avec pudeur et retenue son parcours politique et livre sa vision du monde.


Interview d’Arlette Laguiller

Chacun a une conception de sa vie. Moi, je voulais vraiment changer la société, pour tous les enfants — et pour tous les enfants du monde, pas seulement pour ceux d’ici —, et cela me paraissait plus important que d’avoir un enfant.

Pour ma génération, donc celle qui a 14 ans en 1954, on a envie de faire quelque chose pour que la guerre d’Algérie cesse et on se sent du côté des combattants algériens contre notre propre colonialisme. (…) C’est ma première vraie prise de conscience politique importante.

Je crois que quand on a 20 ans, quand on est jeune, qu’on est révolté par cette société, ce qu’on recherche, bien sûr, c’est une explication du monde, une explication de cette société et puis, surtout, une possibilité d’en sortir, une possibilité de changer la société. Eh bien, tout ça, effectivement, je l’ai trouvé dans Marx, dans Lénine et dans Trotski. Et si vous voulez, pour moi, être trotskiste aujourd’hui, c’est vraiment la seule façon d’être fière d’être communiste, je dirais la seule façon honnête d’être communiste.

Je crois au rôle de l’individu dans l’histoire, mais je crois surtout au combat collectif. (…) Je crois sincèrement que je ne suis rien sans mes camarades et je suis encore moins quelque chose s’il n’y a pas l’appui du monde du travail dans les combats qu’on mène.

Je suis fière de n’avoir jamais baissé les bras, ça c’est sûr. Mais mon acte de plus grande fierté, c’est cette grève des banques en 1974, parce que finalement c’est plus dur que de se présenter aux élections.

J’en ai souvent assez de devoir expliquer que la classe ouvrière existe. C’est très à la mode d’être écologiste ; par contre, défendre la classe ouvrière, défendre les acquis du monde du travail que les travailleurs ont gagnés par les mouvements, par les luttes, ça, ce n’est pas moderne, ce n’est pas à la mode.

C’est intense, je suis très sollicitée, en même temps c’est chaleureux, fraternel. Des fois, je suis presque gênée du fait que les gens mettent tant d’émotion dans leur relation avec moi, mais cela donne du courage.