art prolétarien ?

Message par com_71 » 31 Mai 2008, 16:02

Quant à la résolution de 1920, il faudrait pour en parler disposer de plus que de ces quelques lignes isolées, expurgées (les points de suspension au milieu) citées sur un site qui n'hésite pas sur d'autres points, à torturer la réalité.

a écrit : [le Proletkult envahi] " par des éléments petits-bourgeois, étrangers au prolétariat… futuristes, décadents, adeptes de l'individualisme antimarxiste, simples ratés enfin, tous individus issus de la presse et de la philosophie bourgeoises, qui y ont pris peu à peu la direction de toutes choses. "
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 31 Mai 2008, 16:39

a écrit : Convidado.
Pourquoi faudrait-il plus? Ce n'est déjà pas assez clair?


Convidado, nous ne nous convaincrons certainement pas. Néanmoins, peux-tu nous donner les références précises de ton extrait "A bas les écrivains sans parti !"
Ca m'intéresse...

Pourquoi ? Tout simplement car, comme on l'a déjà dit plus haut, tu devrais savoir qu'on peut faire dire à peu près n'importe quoi à une citation sortie de son contexte. Ce fut une spécialité de l'inquisition, des jésuites, des scholastiques de toutes catégories et... des staliniens. (Certains sévissent encore d'ailleurs parmi les écrivains, du moins leurs méthodes, pour dénoncer d'autres écrivains comme négationnistes etc).

Donc, SVP, tome et page des OC de Lénine, ou, à défaut, texte ou livre dont tu as tiré cette citation. Merci d'avance.
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Message par com_71 » 31 Mai 2008, 17:20

http://www.marxist.com/capitalist-fetishism-decay-art-2.htm

En traduction un extrait du texte de Woods cité par Convidado :


a écrit :C'est un axiome que l'art doit être libre de se développer. Chaque génération d'artistes doit se battre contre les vieilles conventions  rassises qui expriment les vérités d'hier, mais qui sont entrées dans la contradiction avec les vérités d'aujourd'hui. Donc, par sa nature même l'art de  est révolutionnaire. Il démolit de manière impitoyable les barrières établies par l'habitude, la routine et la tradition, il cherche, il explore de nouvelles avenues. Il ne reconnaît aucune limite.

Pourtant, comme toutes les autres domaines de la pensée humaine, l'art ne peut jamais être entièrement sans contraintes, influences et pressions de la société dans laquelle il se trouve. L'art d'une période où la société avance, quand les hommes et les femmes sont convaincus qu'ils avancent dans l'histoire, ne peut pas respirer le même air que l'art d'une société qui a atteint les limites de son potentiel historique et est entrée dans une phase terminale de déclin .

Dans une telle période, il se présente un choix clair à la société  : soit capitulation devant les forces de réaction et de déclin, soit la lutte contre eux. Dans le temps présent, l'artiste doit décider si le mieux n'est pas de lutter contre un système socio-économique qui étrangle la culture, en rejoignant les révolutionnaires qui luttent pour une révision complète de société et la création d'un nouvel ordre mondial basé sur les réelles valeurs humaines.

Aux jours anciens, le docteur Faust a conclu un pacte avec le démon pour vendre son âme en échange de la satisfaction immédiate et de l'illusion d'une jeunesse éternelle. Dans le monde de l'art contemporain  nous voyons de nombreux jeunes artistes doués repoussés par l'esprit commercial crasse de l'establishment artistique, un monde qui est indissociablement relié au monde des grandes banques et des sociétés qui exercent une dictature de fer sur tous les aspects de vie sociale. Mais l'establishment est coutumier du fait, bien pratiqué dans l'art, d'acheter des critiques, de les corrompre et de les absorber. Ainsi, un grand nombre d'anciens "rebelles artistiques" se retrouvent à vendre leur âme au démon. Ils deviennent des tigres en papier, des carriéristes pitoyables - rebelles sans cause et des bohémiens de livres de comptes, révolutionnaires apprivoisés jouant pour l'amusement de la bourgeoisie cultivée.


Là dessus, pas grand chose à dire. Mais de quoi discute-t-on ? Convidado se dit d'accord avec "toute licence en art" ? Il pense que le parti révolutionnaire doit s'entourer d'écrivains militants ? Aucun problème.

Peut-on lui demander d'acquiescer au fait que "s'entourer d'écrivains militants" ne signifie pas vouer aux gémonies ceux qui ne veulent pas s'inscrire dans une bataille politique de partis ?

Pour le reste, il n'y a pas grand chose à discuter. "Toute licence en art", ne légiférons pas sur les goûts et les couleurs. Convidado peut même être touché par le style littéraire de Mao, il est libre. Mais sur le contenu politique, il ne faut pas baisser la garde... :roll: :roll:
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Message par Jacquemart » 31 Mai 2008, 17:52

(Convive a écrit :Tout licence en art oui, mais un art réaliste socialiste et de parti.

N'importe quelle couleur, oui, mais pourvu que ce soit du rouge.
:hinhin:
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Message par Gaby » 31 Mai 2008, 18:15

(Jacquemart @ samedi 31 mai 2008 à 18:52 a écrit :
(Convive a écrit :Tout licence en art oui, mais un art réaliste socialiste et de parti.

N'importe quelle couleur, oui, mais pourvu que ce soit du rouge.
:hinhin:

Même pas "pourvu que...".
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Message par com_71 » 31 Mai 2008, 18:45

El Convidado nous dit son admiration pour le "réalisme-socialiste" et son accord avec les textes de A. Woods sur l'art. :rtfm: :rtfm:

(A Woods a écrit :So-called Socialist Realism was in effect the art of the bureaucracy. Pictures of "heroic workers" and happy collective farmers, all done in a traditional representational style, similar to what is known in the West as chocolate box painting. Ernst Fischer, the noted Austrian Marxist art critic, once described Socialist Realism as "the artist's or writer's fundamental agreement with the aims of the working class and the emerging socialist world". But this description is very far from the truth. Needless to say, the Soviet workers were never consulted about the official doctrine of art-or anything else. Such art was neither realistic nor socialist. It did not convey the reality of life in the Soviet Union, but only a saccharine utopia corresponding to the dreams and delusions of the Stalinist bureaucracy.

Bolshevism and Stalinism are mutually exclusive opposites. In the same way that Stalin had to murder all the Old Bolsheviks in order to consolidate the rule of a privileged bureaucracy, so in the realm of art, music and literature, the Stalinist counter-revolution left not one stone upon another of the artistic gains of the October revolution. The chief intellectual hallmark of the bureaucrat is conservative philistinism, national narrowness, total lack of imagination, an aversion to innovation and experiment, and a strong tendency towards conformity and control. After all, conservative routine is the guiding principle of every bureaucracy. Rules and regulations take the place of revolutionary initiative: the routinism of the apparatus replaces the freedom of the innovator. The Revolution succumbs to reaction, the philistine replaces the rebel. On such a barren soil, the promise of early Soviet art is slowly suffocated and throttled. The suicide of Mayakovsky in 1930 is a clear turning-point. His suicide note an epitaph on the tomb of revolutionary art.


lien :
http://www.marxist.com/marxism-art-trotsky.htm
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