(El convidado de piedra @ samedi 31 mai 2008 à 17:48 a écrit : Tout licence en art oui, mais un art réaliste socialiste et de parti.
C'est pas possible, je rêve...
(El convidado de piedra @ samedi 31 mai 2008 à 22:21 a écrit : Pareil pour les autres (Kasimir, Gaby, Jacquemart, Bhyrr, Ottokar, tous) Lénine sur l'art, pour ou contre?
Pour Lénine comme d'autres, autant juger de l'homme en général et des écrits soignés en particulier. Pour les citations approximatives, presque inconnues, visiblement relevant de la langue orale, franchement on a déjà bien à faire. Je ne le crois pas assez au-dessus des hommes pour avoir systématiquement choisi la meilleure formulation dans chacune des idées qu'il aurait exprimé, sans même parler des fois où la retranscription ne lui appartient pas (prise de note, traduction, etc). Pareil dogmatisme serait d'une tristesse à mourir.
En comparaison de ses contributions organisationnelles, à l'analyse des relations internationales, etc, Lénine s'est plutôt désintéressé de la question artistique dans son action politique.
Il n'y a pas de léninisme artistique. Ce n'est pas la peine d'être si sentencieux et simpliste.
(com_71 @ samedi 31 mai 2008 à 16:37 a écrit :Pour vraiment parler de ce passage, il faudrait le dater, connaître son contexte, savoir à quoi il répond, etc...
a écrit :
Les conditions nouvelles du travail social-démocrate, crées en Russie après la révolution d’octobre, ont mis à l’ordre du jour la question d’une littérature de Parti. La distinction entre la presse légale et illégale, triste héritage du servage et de l’autocratie russes, commence à disparaître. Elle n’a pas encore tout à fait disparu, loin de là. Le gouvernement hypocrite de notre premier ministre sévit encore à un tel point que les Izvestia du Soviet des députés ouvriers s’impriment « illégalement » ; mais, en dehors de nouveaux échecs moraux qu’il subit, rien ne résulte de ses tentatives stupides pour « interdire » ce qu’il est impuissant à empêcher.
Lorsque la distinction entre la presse illégale et la presse légale existait encore, la question de la presse de Parti et de la presse hors-parti recevait une solution très simple, mais aussi très fausse et anormale. Toute la presse illégale était une presse de Parti, elle était éditée par des organisations et dirigée par des groupes de militants du Parti se consacrant au travail pratique. Toute la presse légale était hors-parti, parce que les partis étaient interdits, mais elle « gravitait » autour de tel ou tel parti. Il s’ensuivait des unions monstrueuses, des « promiscuités » anormales, de fausses enseignes ; les réticences forcées de ceux qui voulaient exprimer des opinions de parti s’entremêlaient à l’incompréhension ou à la lâcheté de ceux qui n’avaient pas encore atteint la hauteur de ces opinions, qui n’étaient pas, au fond, hommes de Parti.
Maudite époque de discours en langue d’Esope, d’avilissement littéraire, d’expression servile, d’asservissement de la pensée ! Le prolétariat a mis fin à cette ignominie qui étouffait tout ce qu’il y avait de vivant et de probe en Russie. Mais le prolétariat n’a jusqu’à présent conquis qu’une demi-liberté pour la Russie.
La révolution n’est pas encore terminée. Si le tsarisme est déjà impuissant à la vaincre, la révolution n’est pas encore assez forte pour abattre le tsarisme. Et nous vivons à une époque où, en tout et partout, se manifeste cette coexistence contre nature d’un esprit de parti ouvert, honnête, droit, conséquent, avec une « légalité » souterraine, déguisée, « diplomatique », fuyante. Cette coexistence contre nature se répercute sur notre journal lui aussi : M. Goutchkov peut ironiser à son aise sur la tyrannie social-démocrate qui interdit la publication des journaux bourgeois modérés, il n’en reste pas moins que l’organe central du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, le Prolétarti, ne peut franchir la porte de la Russie autocratique et policière.
De toute façon, la moitié de la révolution accomplie nous oblige tous à nous remettre immédiatement à la besogne pour réorganiser les choses. La littérature peut être maintenant, même « légalement », pour les 9/10 une littérature de Parti. La littérature doit devenir une littérature de Parti. En opposition aux mœurs bourgeoises, en opposition à la presse bourgeoise patronale et mercantile, en opposition à l’arrivisme littéraire et à l’individualisme bourgeois, à l’ « anarchisme de grand seigneur » et à la chasse au profit, le prolétariat socialiste doit préconiser le principe d’une littérature de Parti, le développer et l’appliquer sous une forme aussi pleine et aussi entière que possible.
En quoi consiste donc ce principe ? Non seulement aux yeux du prolétariat socialiste, la littérature ne doit pas constituer une source d’enrichissement pour des personnes ou des groupements ; mais d’une façon plus générale encore, elle ne saurait être une affaire individuelle, indépendante de la cause générale du prolétariat. A bas les littérateurs sans-parti ! A bas les surhommes de la littérature ! La littérature doit devenir un élément de la cause générale du prolétariat, « une roue et petite vis » dans le grand mécanisme social-démocrate, un et indivisible, mis en mouvement par toute l’avant-garde consciente de la classe ouvrière. La littérature doit devenir partie intégrante du travail organisé, méthodique et unifié du Parti social-démocrate.
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