Les pilotes russes répètent sans arret qu'ils n'ont pas connaissance de trafic d'armes, sauf une très vieille affaire qui remonte à la guerre d'Angola et n'a absolument rien à voir avec ce supposé commerce poisson contre armes. Le réalisateur leur répète dix fois la question pour donner l'impression qu'ils pourraient cacher quelque chose. Ce qui n'a rigoureusement aucun interet.
Alors, certes, s'ils participaient à un trafic, les pilotes ne le diraient sans doute pas.
Mais ces scène ne démontrent rien.
De plus, il faut savoir que dans les pays de ce genre, il n'est généralement pas très difficile, avec quelques dollars, d'avoir accès à des entrepots, de filmer des choses censées être interdites. Contrairement aux pays comme la France où c'est très difficile voire impossible. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout le monde s'en fout. Ca n'a aucune conséquence. Ce que les bonnes âmes des pays riches pourront dire ne dérange ni les militaires, ni le flics, ni les bourgeois des pays africains, ni les mercenaires dont les interviews où ils racontent des atrocités sans la moindre gêne sont nombreux. Donc, si le trafic avait existé et si Sauper s'était donné autant de mal qu'il le prétend, il aurait trouvé des témoignages, des images - il prétend d'ailleurs avoir fait des bandes video montrant les caisses d'armes, mais les avoir égarées...
Quant à ta remarque, Byrrh :
a écrit :
Cela aurait pu être dit avec davantage de précautions, mais ne pas évoquer dans ce film le trafic d'armes occidentales vers l'Afrique aurait été un mensonge par omission.
Je ne comprend pas ce que tu veux dire. :33:
D'une part, il ne s'agit pas du trafic d'armes vers l'Afrique en général (qui est grande), mais d'un trafic armes contre poisson en Tanzanie. Si un cinéaste africain dénonçait des centres de rétention d'immigrés clandestins imaginaire en Slovénie ou en Ecosse, et réondait pour se défendre qu'il en existe en Europe, donc qu'il fallait le dénoncer dans un film sur l'Ecosse, il passerait poour un charlot.
Le problème de fond, c'est que, non seulement on ne doit pas inventer les faits, mais qu'on doit les respecter et inciter à leur respect. J'ai encore le souvenir d'un permanent stal du PCF qui dénonçait un dissident exclu comme un flic. Comme je m'en indignais, connaissant l'exclu en question, il me répondait :"Peu importe qu'il soit vraiment flic ou non, la plupart des trotskystes sont des flics manipulés, donc il faut le dire. Si celui-là n'est pas flic, il fait partie de la même bande. L'essentiel, c'est de dénoncer les trotskystes qui sont les ennemis de la classe ouvrière, meme s'il faut un peut forcer les faits." (Garanti texto).